11 janvier 2002 : Liste de 1100 exécutions sommaires

 L’Algérie 10 ans après le putsch Les droits humains: Un bilan désastreux 

1100 exécutions Sommaires

Liste actualisée par Algeria-Watch en avril 2003, novembre 2014

Liste non exhaustive établie par Dr. Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch sur la base des informations rassemblées par Dr. Salah-Eddine Sidhoum, Me Mahmoud Khelili, Me Sofiane Chouiter, Me Rachid Mesli, Me Mohamed Tahri, le CAMLDHDH

Publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette liste non exhaustive de personnes exécutées sommairement a pu être réalisée grâce au travail courageux d’une poignée de défenseurs des droits humains et à la détermination des familles des victimes qui malgré les intimidations, persécutions et menaces ont persévéré dans cette quête de vérité. Il est probable que des imprécisions et des erreurs aient été transmises, vu les conditions de travail sur le terrain extrêmement difficiles. Nous lançons un appel aux témoins et familles de victimes pour apporter des compléments d’informations et nous informer de cas d’exécutions extrajudiciaires que nous n’avons pas répertoriés.

A    B    C    D    E    F    G    H    I    K    L    M    N    O    R    S    T    Y    Z

 

I

Ibrahim Lotfi, 60 ans. A la suite d’une manifestation pacifique, organisée à la suite de l’arrestation d’un imam d’une mosquée de la ville de Batna, les forces de sécurité se déchaînèrent avec une rare violence contre les manifestants: encerclement de la ville par les soldats, utilisation d’armes de guerre (fusils d’assaut Kalachnikov, fusils mitrailleurs FMPK, balles traçantes et explosives). Des dizaines de citoyens furent exécutés, alors que des centaines d’autres furent arrêtées et torturées. Voici la liste des personnes tuées entre le 4 et le 15 février 1992, lors de ces événements tragiques : Omar Rebbouh, enseignant à l’Université de Batna et maire de la ville, Derghal Yamina, 60 ans Khellaf Abdennabi, 27 ans, Louchene Abdelmadjid, 18 ans, Chekabi Fawzi, 24 ans, Abdelmadjid Mohamed, 30 ans, Merzekane Lakhdar, 18 ans, Aouam Mahmoudi, 22 ans, Meddour Ammar, 22 ans, Yakhlaf Ibrahim, 18 ans, Achach Said, 15 ans, Deram Salim, 17 ans, Hamlaoui Lazhar, 11 ans, Benzeroual Samir, 20 ans, Benkezza Tarek, 14 ans, Bourenane Salim, 22 ans.

Ibset Abdenour, (Thénia), 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l’un avait ses issues d’aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l’administration pénitentiaire car jugés trop « subversifs « . A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) – Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa, (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed.

Ifis Ramdane, originaire d’Ighram (Béjaïa) tué le 6 juin 2001. (Révoltes du printemps 2001).

Inézarene Djemane, demeurant à Taxlent (Batna), a été exécuté le 17 novembre 1994 par des gendarmes.

Irchane Kamel, 27 ans, originaire d’Aït Aïssa, Yakourène tué le 27 avril à Azazga par balles au niveau du thorax par des gendarmes postés sur des terrasses, alors qu’il portait secours à un blessé. (Révoltes printemps 2001)

Ismaïl Kouici, a été arrêté le 6 mai 1994 à l’hôpital Mustapha d’Alger. Transféré au centre de Châteauneuf où il aurait été atrocement torturé selon de nombreux témoins détenus avec lui, puis exécuté. Son exécution aurait été maquillée, selon sa famille, en «tentative de fuite ».

Iza Boualem, (Boudouaou), 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l’un avait ses issues d’aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l’administration pénitentiaire car jugés trop « subversifs « . A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) – Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed.

Izel Abdelghani, né le 11.09.74. A été exécuté par des militaires le 24 mars 1994 à Larbaâ (Blida) selon le témoignage de sa famille. Présenté comme étant un «terroriste» abattu lors d’un accrochage. Arrêtés et exécutés en même temps que lui : Othmane Azzedine, Toualit Kamal, Houdane Tewfik.

K

Kabrita Abdelkader, 61 ans, demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la SM le 1er mai 1993 selon le témoignage de sa famille.

Kaced Mohamed, 29 ans, malade mental, demeurant à Ouled Aïssa près de Baghlia (Boumerdés) a été exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire dans la rue de son village en avril 1997 selon le témoignage de nombreux citoyens du village.

Kaci Seddik, demeurant à Belouizdad (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d’exception d’Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995.

Kadachi Lakhdar, né le 7 janvier 1971, célibataire demeurant à Bougara (Blida). A été enlevé le 18 janvier 1996 à la station de bus par des miliciens dont un certain Azib Mohamed soutenu par des militaires. Kadachi Mohamed a été enlevé par les mêmes personnes le même jour et tous deux ont été tués et jetés sur la route.

Kadachi Mohamed, demeurant à Bougara (Blida). A été enlevé le 18 janvier 1996 par le milicien Azib Mohamed. Il sera retrouvé mort par la suite, ainsi que son frère Lakhdar. Le milicien Azib, qui a été interrogé le 27 février 1999 par les gendarmes lors de leur enquête, dit avoir remis le concerné à l’unité 17 de l’armée.

Kadem Mohamed, 27 ans, a été arrêté à son domicile à Larbaâ (Blida) le 15 janvier 1994 suite à un ratissage. Son cadavre sera retrouvé le soir dans l’une des ruelles selon le témoignage de sa famille. Arrêté et exécuté en même temps que : Guenane Azzeddine, Amrani Redouane, Médjadni Farouk, Medjadni Mohamed, Kerkar Allal, Azzouz Mohamed, Belaroussi Tayeb, Djaâdani Halim et Sellami Mahfoud

Kadi Farid, demeurant à Lakhdaria (Bouira) a été arrêté à son domicile le 22 mai 1994 suite à un ratissage. Son cadavre sera retrouvé le lendemain sur la voie ferrée.

Kadir Mohamed, âgé de 23 ans, demeurant à El Agba El Hamra (Blida), a été kidnappé par une patrouille de militaires cagoulés le 13 août 1994 et exécuté.

Kadri Khmeres, né le 19 septembre 1968, demeurant à Sidi Moussa (Alger). Il a été arrêté le 23 avril 1997 à son domicile par des gendarmes. Ces derniers prétendent l’avoir remis aux services de sécurité le 22 mai 1997. Le 4 juin 1997 les gendarmes informent la famille de la présence du concerné à l’hôpital sans préciser s’il est mort ou vivant. Il était décédé sous la torture. Ses papiers personnels n’ont pas été remis à la famille.

Kaïm Salim, demeurant à Constantine, arrêté par des civils armés accompagnés de militaires cagoulés le 14 novembre 1994, il a été retrouvé mort par balles quelques jours plus tard. Arrêtés et retrouvés morts avec lui : Hadji Messaoud, Maoui Bounab Salim et Saadi Mohamed Taha

Kalai Bouabdallah, né le 7 décembre 1963, marié, ouvrier électricien à l’Etora à Djidioua (Relizane). Enlevé à son domicile dans la nuit du 17 au 18 avril 1995 par deux personnes. L’une en civil, l’autre en uniforme militaire (Hadj Fergane, maire de Relizane) selon le témoignage de ses proches. Il a été tué le 18 avril 1995. Il est inscrit à l’Etat civil de la commune. D’autres personnes ont été arrêtées cette nuit-là.

Kallal Mohamed Tahar, Henni Fatah, et Khoualdia Kamal, originaires de Zaalania et Mechta Chefafa (Guelma), ont été arrêtés par des militaires en patrouille et exécutés le 14 décembre 1994.

Kallaziz Ahmed, (28 ans) demeurant dans la région de Ténès (Ain Defla) a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai, plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadravres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bensari, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj

Kandil Djillali, 30 ans, demeurant au quartier Gourari (ex-Brocard) a été arrêté en août 1994 à son domicile par des hommes armés se réclamant de la police de Boudouaou. Aurait été vu par des témoins au commissariat de Boudouaou. Quelques jours plus tard, le quotidien El Khabar rapportait la mort d’un «terroriste » du même nom lors «d’un accrochage avec les forces de l’ordre à Hydra (Alger) ».

Kaoua Said, né le 12 novembre 1968 à Constantine, demeurant au 127, rue Kaddour Boumedous à Constantine. Fils d’El Aidi et de Lakhal Hadria, maçon de profession. Arrêté en juillet 1994 à 22 heures alors qu’il revenait de la mosquée avec son compagnon. Les services de sécurité leur tire dessus, tuant son compagnon et blessant Said. Quelques mois plus tard sa famille retrouve ses traces au cimetière central de Constantine où il fut enterré par les services de sécurité.

Kaouane Hassan, né le 10 juin 1955 à Alger, demeurant à Kouba (Alger), prisonnier politique condamné à 10 ans de prison par le tribunal d’exception d’Alger, mystérieusement transféré depuis peu de la prison d’El Harrach à la prison de Serkadji, a été exécuté dans la cour de la prison par un gardien et un homme cagoulé, lors du carnage du 21février 1995.

Kara Mostéfa, 32 ans, pharmacien, demeurant à Constantine exécuté sommairement.

Karabadji Mohamed, né le 2 février 1968, étudiant, demeurant à Hussein-Dey (Alger) prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule.

Karimi Abdelkader, demeurant à Frenda (Tiaret), a été arrêté par la Sécurité militaire, au début de septembre 1994. Son corps a été retrouvé mutilé au lieu dit Mecheria Sfa (Tiaret) le 1er septembre 1994. D’autres personnes arrêtées ont été retrouvées mortes : Benabed Ahmed, Labiod Belaïd, Lahreche Miloud, Zerrouki Adda

Karoune Farid, 23 ans, demeurant à Cherarba, (El Harrach). Il aurait été tué en représailles à la mort de plusieurs militaires lors d’une embuscade. Des militaires ont encerclé le quartier de Cherarba dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 juin 1994 durant le couvre-feu et ont commencé à perquisitionner les domiciles et à faire sortir des citoyens, plus particulièrement des jeunes, qu’ils emmenèrent avec eux. D’après les recoupements faits auprès des familles, il y avait près de cinquante jeunes. Quelques minutes après le départ des militaires, des rafales d’armes déchiraient le silence du quartier. Du fait du couvre-feu, personne n’osa sortir. Le lendemain, soit le vendredi 3 juin 1994, quarante et un (41) corps gisaient tout le long des rues de Cherarba, ils avaient été exécutés sommairement par les militaires, en représailles à l’embuscade de la veille. Neuf corps ont été identifiés à la morgue de Bologhine, les autres ont été enregistrés sous forme de X algériens. Guahane Abdeslam, Bennane Miloud, Hamioud Abdelghani, Larachi Hacène, Djebbar Mustapha, Bouchabou Hamou, Hamioud Abdelghani, Azizi Ali, Azizi Ali, Guahane Abdeslam, Chenal Merouane.

Kassoussi Omar, a été exécuté le 5 décembre 1994 par des policiers cagoulés (nindjas) dans son quartier de Oued Ouchayeh (Alger) en même temps que : Gridi Moussa, Bekka Mustapha, Mebarki Mabrouk, Megdoud Makhlouf et Sbaa Mouloud

Kastali Rédha, né le 15 juillet 1970, commerçant, demeurant à Hussein-Dey (Alger), prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d’exception d’Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement le 21 février 1995 lors du carnage du Ramadhan.

Kébaïli Mohamed, demeurant à Aïn Taya (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995

Kebrita Mohamed, 61 ans, père de 7 enfants, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autre personnes, éparpillés dans le village : Lhileh Mohamed Tayeb, Bouhlal Amine, Boufenghour Tayeb, Boulefred Kamal, Bousaadoune Abderrachid, Allouache Rabah, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Boussouar Ali.

Kechouane Abdelhamid, ouvrier, marié et père de 10 enfants, demeurant à Bougara (Blida) a été arrêté à son domicile le 7 avril 1993 par les services de sécurité selon sa famille. Il n’a plus donné signe de vie depuis. En 1996, les « autorités » informèrent la famille que leur parent aurait rejoint les « terroristes » en 1993 et qu’il aurait été abattu le 7 février 1993, soit deux mois avant son arrestation (??!!).

Kecira Belkacem Nacer, demeurant à El Harrach (Alger) a été exécuté au quartier du Telemly d’Alger le 2 novembre 1994.

Keddache Kamel, 25 ans, gardien à l’école de Berrahmoune (Corso. Boumerdès) et demeurant à la même localité a été arrêté le 24 avril 1996 à son domicile par des hommes armés se réclamant de la police de Boudouaou. Séquestré et sauvagement torturé durant 17 jours au commissariat de Boudouaou selon sa famille. Il a été extrait de sa cellule dans la nuit du 11 mai 1996 et emmené vers une destination inconnue. Son cadavre sera retrouvé le lendemain matin à Tidjelabine (Boumerdès).

Kemache Abdelkader, 19 ans, demeurant à Constantine, a été interpellé par les services de sécurité le 12 mars 1995. Ayant pris peur, il s’enfuit à travers les ruelles. Après une course poursuite, ce citoyen ira se réfugier dans une pharmacie située à la cité Daksi. Il sera rejoint et exécuté sommairement devant les passants, alors qu’il ne portait aucune arme ni présentait un quelconque danger public selon le témoignage de sa famille. Enterré par des policiers le 18 mars 1995 au cimetière central de Constantine.

Kennache Aziz, 27 ans, tué le 28 avril 2001 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou). (Révoltes du printemps 2001).

Kenouala Boudjemaâ, né le 5 septembre 1965, demeurant à Constantine, arrêté le 19 juillet 1994 à 22h par les services de l’ONRB. Selon le témoignage de sa famille, il serait mort sous la torture. Son cadavre sera jeté le 15 septembre 1994 dans une grotte dite Mernouna, au quartier de l’ancienne poudrière. Le corps portait des traces de brûlures au chalumeau, les membres étaient mutilés à la scie et fracassés. Les habitants de la cité proche de la route de Sidi M’cid furent surpris le soir du 15 septembre 1995 à 23h par des rafales de balles. Le matin ils découvrent 7 cadavres criblés de balles mais en fait ces personnes étaient décédées sous la torture et ces coups de feu entendus la veille devaient masquer la raison de leur mort. Les 7 corps furent reconnus et récupérés par les familles. Les services de sécurité ont tout de suite après encerclé les maisons des familles et repris les cadavres qu’ils ont enterrés eux-mêmes au cimetière central de Constantine le 16 septembre 1994. Il s’agit des 3 frères Cheribet, les 2 cousins Boudraa, Kenouala et Boulenouar.

Kerbane Athmane et Mokrane Zine, demeurant à Arris (Aurès), ont été exécutés par des militaires le 11 novembre 1994.

Kerboua Badreddine, 24 ans a été exécuté par des militaires le 24 avril 1994 à Constantine.

Kerkache Mohamed, né le 16 décembre 1958, marié, tôlier, demeurant à la cité M’barek, n° 18, Cherarba, les Eucalyptus (El Harrach), arrêté le 5 juillet 1994 à 14h 30 par des militaires de la caserne des Eucalyptus dans son garage de tôlerie, situé à son domicile. Il aurait été emmené dans un blindé de l’armée vers la caserne. Selon le témoignage de sa mère, son cadavre sera retrouvé dans la soirée à Cherarba. Il sera vu et reconnu par plusieurs voisins. Les militaires refuseront à la famille de prendre le corps. Il sera ensuite enterré sous l’étiquette de X algérien, sans que la famille n’assiste à l’inhumation. La famille n’a pu avoir aucune explication sur les causes du décès ni voir le corps de leur proche.

Kerkar Allel, 23 ans, a été arrêté à son domicile à Larbaâ (Blida) le 15 janvier 1994 suite à un ratissage selon le témoignage de sa famille. Son corps sera retrouvé le soir dans la rue. Arrêté et exécuté en même temps que : Guenane Azzeddine, Amrani Redouane, Médjadni Farouk, Medjadni Mohamed, Kadem Mohamed, Azzouz Mohamed, Belaroussi Tayeb, Djaâdani Halim et Sellami Mahfoud

Kerchouche Abdelghani, (Réghaïa), 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l’un avait ses issues d’aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l’administration pénitentiaire car jugés trop « subversifs « . A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) – Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed.

Kerrarcha Mohamed, 30 ans a été exécuté par des hommes armés en tenue militaire le 9 mai 1994 à Batna selon le témoignage de ses proches.

Kerrouk Mustapha, 17 ans, exécuté sommairement à El Abadia (Ain Defla) en même temps que Ghoualem Ahmed et Aoumer Bouziane.

Kessar Touati, et Allam Aziz ont été arrêtés le 29 novembre 1994 par une patrouille de militaires au lieu dit Aïn Kessara. Ils ont été exécutés et présentés par la presse comme étant de “ dangereux terroristes ”.

Ketmouni Ahmed, né le 14 mars 1971, demeurant à Bourouba (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995.

Khaberdji Mohamed, âgé de 31 ans et Sebaihia Mohamed, âgé de 36 ans, demeurant à Chlef, ont été exécutés le 20 novembre 1994. Ils ont été présentés comme étant des “terroristes activement recherchés ”.

Khadjit Abdelhamid, demeurant à la cité des Anassers (Alger), a été kidnappé par des policiers cagoulés (nindjas) et retrouvé tué par balles le 28 avril 1994. Avec Zirek Chakir

Khaled Farès, né le 13 février 1973, a été exécuté sommairement le 4 avril 1994 par des policiers à Larbaâ (Blida).

Khalfoun Rabah, âgé de 24 ans, a été exécuté le 18 novembre 1994 par des policiers cagoulés à Bologhine (Alger). La victime « aurait refusé de répondre aux sommations et aurait tenté de fuir » auraient expliqué les policiers aux parents.

Khamkhoum Chouaieb, 19 ans, a été assassiné le 28 juin 1994 à Beni Aziz (Sétif) par des militaires.

Khamoudji Ahmed, a été tué le 2 avril 1994 à Batna par des militaires et présenté comme étant un « terroriste ».

Kharroubi Abed, professeur de collège, demeurant à Taourirt (Chlef). Des hommes armés en tenue de gendarmes font irruption dans la mosquée du village après la grande prière du vendredi et kidnappent les citoyens restés dans le lieu de culte. Quelques jours plus tard, trois cadavres mutilés sont retrouvés dont ceux de : Ouachek Aïssa, (directeur d’école), Arrouche El Hadj, (professeur au collège) et le sus-cité.

Kheddache Kamal, 28 ans, a été exécuté sommairement par des militaires le samedi 14 mai 1994 au lieu-dit Haouch El Mekhfi (Réghaia). Se trouvait avec lui Debaghi Ahmed.

Kheddaoui Lyès, âgé de 28 ans a été exécuté sommairement le 1er juin 1994 à Blida par des policiers cagoulés. Il a été présenté comme un « repris de justice recherché »

Kheiter Salem, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage organisé par les membres de la SM déguisés en islamistes et protégés par des blindés de militaires, selon le témoignage d’habitants. Plus d’une cinquantaine d’hommes furent arrêtés et chaque jour de nouveaux cadavres réapparaissaient dans les rues de la ville ou à la périphérie. Plus de 40 cadavres ont été retrouvés en totale décomposition. Ceux qui ont pu être identifiés sont : Bouchenafa Ahmed, Bouchenafa Méliani, Fertas Nadji, Ferrah, Benyahia Mahieddine, Lachmat, Mansour Belkacem, Maddar Ali, Mahmoudi Mohamed, Omar Saïd, Saad Saoud Mohamed, Sihaoui Moussa et Zoulikha Mohamed.

Khelfi Mohamed, avocat, demeurant à Constantine a été tué le 8 septembre 1994 par des civils armés se réclamant de la SM à la cité Daksi selon le témoignage de sa famille.

Khelfouni Kamal, 28 ans, demeurant à Draa El Mizan (Tizi-Ouzou), tué par balles le jeudi 21 juin par des gendarmes. (Révoltes du printemps 2001).

Khelifati Youcef, dit Moussa, né le 9 octobre 1967, célibataire, sans profession, domicilié à Dellys (Boumerdés) a été arrêté le 20 juin 1994 à 5 heures du matin à son domicile par des militaires et des policiers de Dellys qui l’ont malmené devant sa famille et ensuite jeté dans la malle d’une voiture après lui avoir passé les menottes. Une perquisition a été effectuée trois jours après. Plainte au niveau du tribunal de Dellys le 18 avril 1998, interpellation du père mais aucune décision judiciaire. En 1998, le père est allé voir le président de l’ONDH qui lui a dit que son fils était mort et qu’il ne devait plus chercher. Lettres diverses.

Khelifi Abderrezak, demeurant à Khemis El Khechna (Boumerdés), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995.

Khelifi Ali, âgé de 28 ans, demeurant à Boufarik (Blida), a été arrêté le 25 août 1994 par des militaires. Après d’horribles tortures, il a été achevé par balles. Il a été présenté dans les communiqués des services de sécurité comme étant un “ terroriste abattu alors qu’il tentait de prendre la fuite après son arrestation ” (quotidien L’Opinion du 1er septembre 1994).

Khelifi Farouk, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995.

Khellaf Abdennabi, 27 ans, A la suite d’une manifestation pacifique, organisée à la suite de l’arrestation d’un imam d’une mosquée de la ville de Batna, les forces de sécurité se déchaînèrent avec une rare violence contre les manifestants: encerclement de la ville par les soldats, utilisation d’armes de guerre (fusils d’assaut Kalachnikov, fusils mitrailleurs FMPK, balles traçantes et explosives). Des dizaines de citoyens furent exécutés, alors que des centaines d’autres furent arrêtées et torturées. Voici la liste des personnes tuées entre le 4 et le 15 février 1992, lors de ces événements tragiques : Omar Rebbouh, enseignant à l’Université de Batna et maire de la ville, Derghal Yamina, 60 ans, Merzekane Lakhdar, 18 ans, Louchene Abdelmadjid, 18 ans, Chekabi Fawzi, 24 ans, Abdelmadjid Mohamed, 30 ans, Ibrahim Lotfi, 60 ans, Aouam Mahmoudi, 22 ans, Meddour Ammar, 22 ans, Yakhlaf Ibrahim, 18 ans, Achach Said, 15 ans, Deram Salim, 17 ans, Hamlaoui Lazhar, 11 ans, Benzeroual Samir, 20 ans, Benkezza Tarek, 14 ans, Bourenane Salim, 22 ans.

Khellil Salem, dit « Bilal », 39 ans, a été tué selon le témoignage de sa famille par un policier le 8 mai 1994 à la place du 1er mai (Alger).

Kherbache Mohamed, 26 ans, a été assassiné dans la nuit du samedi 16 et dimanche 17 avril 1994 à la cité universitaire d’El Harrach par des gendarmes. Il a été présenté le lendemain comme étant un terroriste armé tué lors d’un accrochage à l’intérieur même de la cité. Autres citoyens tués durant la même nuit : Boukhit Abdelkader, Djillali Slimane, Yamouni Abdelkrim, Baroud Abderrahmne et Ouidir Sidali.

Kherméchene Hadj, (26 ans) demeurant dans la région de Ténès a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bensari, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed et Zidane Hadj

Kherris Nadir, demeurant à Baraki (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21février 1995.

Kherroubi Hanafi, né le 1 juillet 1972, a été arrêté le 15 mars 1993 à Larbaâ (Blida) selon le témoignage de sa famille. Mort sous la torture.

Khettouf Makhlouf, né le 17 mars 1976 à Constantine, fils de Abdallah et de Boulghab Fiala, demeurant au terrain Amirouche, n° 12 à Constantine, célibataire. Arrêté le 1er juin 1996 à 7 heures sur son lieu de travail (café maure situé en face du palais de justice) par les forces de sécurité. Quatre jours après son arrestation, sa sœur le rencontre en compagnie de policiers en civils au niveau du passage souterrain du centre-ville de Constantine, devant un étalage de marchandises. Ces policiers l’empêcheront de s’approcher et de parler à son frère. L’un d’eux lui dira seulement que son frère sera prochainement libéré. Le 04 août 1996 et suivant le rapport n° 15068/96, l’officier de police judiciaire délivre un PV de notification par lequel il informe la mère que son fils était un «terroriste » et qu’il avait été tué par les services de sécurité.

Khitous Amar, prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté par un gardien dans la cour de la prison le 21 février 1995.

Khorsi Hamza, tué aux Ouadhias (Tizi-Ouzou) le 28 avril 2001. (Révoltes du printemps 2001).

Khoualdia Kamal, Kallal Mohamed Tahar et Henni Fatah, originaires de Zaalania et Mechta Chefafa (Guelma), ont été arrêtés par des militaires en patrouille et exécutés le 14 décembre 1994.

Khouider Messaoud, demeurant à Bayadh. Une dizaine d’élèves du centre de formation professionnelle d’El-Oued s’étaient rendus au complexe d’El Hadjar pour y faire un stage. S’étant présentés sur les lieux avec leurs documents d’affectations, il leur a été signifié par la direction générale du complexe qu’ils ne pouvaient entreprendre ce stage sans la présence de leur enseignant-encadreur. Un rendez-vous fut pris à leur retour à El Oued avec leur enseignant pour retourner à El Hadjar le 13 mars 1994. Le Samedi 12 mars ils furent kidnappés par les services de sécurité à leurs domiciles (El Oued), et leur enseignant, ingénieur, fut convoqué par les mêmes services. Les services de sécurité vinrent informer leurs parents que leurs enfants ont été « libérés » et que des terroristes les avaient assassinés à leur libération. Un mois plus tard la presse du Jeudi 14 avril 1994 signale le « démantèlement d’un important réseau de terroristes à Guemmar, Tebessa et Annaba s’apprêtant à détruire le complexe sidérurgique d’El Hadjar » et annonce que des « terroristes » avaient été abattus après un accrochage à Oued Anab (Annaba). Ces « terroristes » n’étaient autres que les 10 élèves-stagiaires et leur professeur. Ces élèves du centre de formation professionnelle d’El Oued et leur professeur, ingénieur en électronique, ont été exécutés sommairement et présentés à l’opinion publique comme étant des « terroristes ». Il s’agit de : Dahab Omar, né en 1963, ingénieur, demeurant à El Oued où il enseigne à l’école de formation professionnelle, arrêté et torturé puis exécuté, Daouiche Abdelbassat, né en 1972, demeurant à El Oued, Mahadda Salah, demeurant à Sahne, Aouinet Abdelkader, demeurant à Hassi Felifah, Djerad Abdelkader, demeurant à Zegm, Arhouma Saad, demeurant à Zegm, Maatallah Abdelbaki, demeurant à Debila, Nazli Abdelkamel, demeurant à Koufine, Saci Tahar, demeurant à Guemmar, Rahal Abderrazak, demeurant à El Oued. Les cadavres seront remis aux parents le 16 avril à Annaba.

Khouider Nabil, demeurant à Hussein-Dey (Alger), a été exécuté le 14 mars 1994 selon le témoignage de sa famille par des gendarmes de la brigade de Aïn Naâdja, en représailles à la mort de l’un de leurs collègues lors d’un attentat.

Kitchane Mohamed, âgé de 20 ans, demeurant au 101, cité Bey, Les Eucalyptus (El Harrach), a été exécuté le 4 janvier 1994 par des policiers à El Harrach.

Korbab Rabah, 30 ans, fellah, demeurant à Khemis El Khechna (Boumerdés) a été arrêté le 21 mai 1994 à son domicile par des militaires selon le témoignage de sa famille puis conduit à la caserne de Khemis El Kechna. Exécuté sommairement par la suite en représailles à l’incendie du domicile du chef de la milice, un certain Nems Halimi.

Koriche Mohamed, âgé de 26 ans, demeurant à Khemis Miliana (Ain Defla), a été arrêté par les services de sécurité et exécuté le 7 décembre 1994.

Kouider Ali, habitant à Tiaret, a été exécuté par des gendarmes le 10 juin 1994.

Koula Mohamed, âgé de 44 ans, traité en psychiatrie pour troubles mentaux graves, sans domicile fixe, demeurant à Baraki (Alger) a été exécuté le 10 juin 1994 par des hommes armés en tenue de gendarmes en pleine ville selon le témoignage de citoyens de la localité. Il sera présenté comme un dangereux « terroriste » abattu.

Kramo Belkacem, 28 ans est exécuté sommairement par des gendarmes à Chaâba (Koléa) le 13 avril 1994 en représailles à la mort d’un policier dans son quartier selon le témoignage de sa famille.

Krider Sahnoun, exécuté le 30 août 1994 à Sfisef (Sidi Bel Abbès) par des parachutistes.

 

L

Laadlani Saïd, 50 ans, agent du PMU, mort le 22 mai 2001 à Maâtkas (Tizi-Ouzou), suite à une asphyxie par gaz lacrymogènes. (Révoltes de printemps 2001)

Laalik Redouane Nour-Eddine, 25 ans, demeurant à Dar El Beida (Alger) a été arrêté à son domicile le 11 avril 1995 par des policiers cagoulés (Nindjas) selon le témoignage de sa famille. Son cadavre sera retrouvé quelque temps plus tard avec un enfoncement de la boite crânienne.

Laazri Benaouda, 60 ans, professeur, aurait été, selon le témoignage de sa famille, assassiné en avril 1995 devant la porte de son domicile par le chef de la milice et DEC de Relizane en personne.

Labdi Ahmed, 25 ans, demeurant à Fontaine Fraîche à Alger, a été arrêté dans la nuit du 16 juin 1998, à trois heures du matin au domicile de ses parents par des policiers cagoulés (nindjas) accompagnés d’un indicateur portant une cagoule (bouchkara). Sorti dans la rue, il est froidement exécuté de 11 balles et jeté dans la forêt proche du domicile. Le père de la victime (policier en retraite) sera convoqué par la suite au commissariat et sommé de remettre le livret militaire de son fils et de signer un procès-verbal sous la contrainte stipulant que son fils était un «terroriste » qui aurait tenté de désarmer un policier.

Labiod Belaïd, demeurant à Frenda (Tiaret), a été arrêté par la Sécurité militaire, au début de septembre 1994. Son corps a été retrouvé mutilé au lieu dit Mecheria Sfa (Tiaret) le 1er septembre 1994. D’autres personnes arrêtées ont été également exécutées : Karimi Abdelkader, Benabed Ahmed, Lahreche Miloud, Zerrouki Adda

Labzouzi Mohamed, demeurant Hameur El Aïn (Tipaza) a été tué au volant de sa voiture le 8 avril 1994 à Boumerdés à un barrage dressé par des militaires selon le témoignage de sa famille.

Lachmat, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage organisé par les membres de la SM déguisés en islamistes et protégés par des blindés de militaires selon le témoignage des habitants. Plus d’une cinquantaine d’hommes furent arrêtés et chaque jour de nouveaux cadavres apparaissaient dans les rues de la ville ou à la périphérie. Plus de 40 cadavres ont été retrouvés en totale décomposition. Ceux qui ont pu être identifiés sont : Bouchenafa Ahmed, Bouchenafa Méliani, Fertas Nadji, Ferrah, Kheiter Salem, Benyahia Mahieddine, Mansour Belkacem, Maddar Ali, Mahmoudi Mohamed, Omar Saïd, Saad Saoud Mohamed, Sihaoui Moussa et Zoulikha Mohamed.

Ladada Ahmed, né en 1966, domicilié au douar Benameur près de Dellys (Boumerdés) a été arrêté le 16 juin 1996 par des militaires à un barrage dressé sur la route nationale menant à Brerat lors d’un contrôle d’un bus dans lequel il se trouvait selon le témoignage de sa famille. Il sera froidement abattu devant près de 20 voyageurs témoins du crime.

Ladaoui Hocine, demeurant aux Eucalyptus (Alger), a été arrêté et exécuté le 4 novembre 1994 par des militaires cagoulés. Autres personnes exécutées : Farhi Mohamed, Hidouci Abdenour, Ameur Smaïl et Mokhtari Mohamed.

Lahbib Mohamed Salah, demeurant à Constantine, enlevé le 20 août 1994 par des civils armés. Son cadavre est retrouvé le même jour dans le quartier, mutilé et criblé de balles.

Lahlouh Younès, né le 15 octobre 1970, arrêté le 5 septembre 1993 avec deux autres citoyens à leur descente du bus à Birkhadem par des hommes armés en tenue de gendarmes et ce, devant de nombreux voyageurs témoins,. Sa famille apprendra sa mort dans la presse. Il sera présenté comme étant un «terroriste » abattu (Le Soir d’Algérie 29 septembre 1993). Ont été tués en même temps Allali Nadir et Mazouz Nabil

Lahreche Miloud, demeurant à Frenda (Tiaret), a été arrêté par la Sécurité militaire, au début de septembre 1994. Son corps a été retrouvé mutilé au lieu dit Mecheria Sfa (Tiaret) le 1er septembre 1994. D’autres personnes arrêtées ont été également exécutées : Karimi Abdelkader, Labiod Belaïd, Benabed Ahmed, Zerrouki Adda

Laidani Mohamed, 30 ans, demeurant à Ouzra (Médéa), enseignant à l’école primaire, a été arrêté par les forces de sécurité de sa localité le 3 septembre 1993 selon le témoignage de sa famille. Son cadavre sera retrouvé le même jour dans la localité.

Laïméche Rabah, a été exécuté le 9 mai 1994 après son arrestation par des hommes armés en tenue militaire à Sidi Daoud (Boumerdès) selon le témoignage de sa famille.

Lakhal Boualem, citoyen de 46 ans, père de 9 enfants demeurant à Bougara (Blida). Il a été opéré il y a quelques années (Hépatectomie partielle). Des éléments de la gendarmerie de la ville de Bougara (Wilaya de Blida) sont venus l’arrêter le jeudi 22 juillet 1993 à minuit. Il a été sauvagement torturé pendant trois jours au groupement de gendarmerie de cette ville. Selon un jeune gendarme qui préfère garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, toutes les méthodes ont été utilisées en particulier la strangulation par fil d’acier, l’épreuve de l’échelle et les électrodes sur les parties sensibles du corps. Selon la même source, Boualem serait mort le dimanche 25 juillet 1993 suite à l’épreuve de strangulation. Les gendarmes, et en particulier l’officier commandant le groupement, affolés, avaient décidé de déguiser cette mort sous la torture sous forme de « suicide » et c’est cette version qui a été donnée à la famille le vendredi 30 juillet par les gendarmes.

Lakhdari Abdallah, âgé de 25 ans, demeurant à Cherarba (Alger), a été kidnappé puis exécuté par des militaires le 6 novembre 1994.

Lakhdari Tarek, âgé de 19 ans, demeurant à Dar El Afia (Alger), a été arrêté le 3 janvier 1995 à la cité d’Urgence (El Harrach, Alger), et exécuté par des policiers en civil. Il a été présenté à ses parents comme étant un “ terroriste recherché ”.

Lamara Kamal, prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995 survenu dans cette prison.

Lamini Samir, 19 ans, meurt écrasé par un camion de la gendarmerie le 19 juin 2001 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) lors des affrontements qui ont eu lieu dans la ville. (révoltes du printemps 2001)

Lamzaoui Abdallah, manœuvre dans un chantier des travaux publics à Boudouaou a été exécuté sur le chantier de travail le dimanche 23 janvier 1994 par des militaires qui encerclèrent les lieux et sortirent les ouvriers des dortoirs à 20 heures. Selon le témoignage d’un survivant, les militaires étaient saouls ou drogués de par leur comportement étrange. Autres victimes : Tighelmamine Mohamed Saïd, Benchentouf Ali et Boutiche Messaoud

Laouid Abdelhamid, âgé de 72 ans, demeurant à Benzerga (Alger) a été arrêté à son domicile le 12 décembre 1993 par des militaires et retrouvé mort dans l’oued selon le témoignage de sa famille. De nombreuses autres personnes ont été arrêtées et exécutées après que leurs domiciles aient été perquisitionnés : Talbi Abdelkader, Merir Abderrachid, Laouid Nabil, Rich Boualem, Djelloul Youcef, Sebti Djelloul, Selmouni Saïd, Hattab Khaled.

Laouid Nabil, âgé de 20 ans, demeurant à Benzerga (Alger) a été arrêté à son domicile le 12 décembre 1993 par des militaires et retrouvé mort dans l’oued selon le témoignage de sa famille. De nombreuses autres personnes ont été arrêtées et exécutées après que leurs domiciles aient été perquisitionnés : Talbi Abdelkader, Laouid Abdelhamid, Merir Abderrachid, Rich Boualem, Djelloul Youcef, Sebti Djelloul, Selmouni Saïd, Hattab Khaled.

Larabi Rachid, 26 ans, demeurant à Larbaâ (Blida) a été arrêté le 14 avril 1993 par des hommes armés en tenue de policiers. Mort sous la torture le 17 avril 1993 selon le témoignage de sa famille.

Larachi Hacène, 43 ans, demeurant à Cherarba (El Harrach). Des militaires ont encerclé le quartier de Cherarba dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 juin 1994 durant le couvre-feu et ont commencé à perquisitionner les domiciles et à faire sortir des citoyens, plus particulièrement des jeunes, qu’ils emmenèrent avec eux. D’après les recoupements faits auprès des familles, il y avait près de cinquante jeunes. Quelques minutes après le départ des militaires, des rafales d’armes déchiraient le silence du quartier. Du fait du couvre-feu, personne n’osa sortir. Le lendemain, soit le vendredi 3 juin 1994, quarante et un (41) corps gisaient tout le long des rues de Cherarba, ils avaient été exécutés sommairement par les militaires, en représailles à l’embuscade de la veille. Neuf corps ont été identifiés à la morgue de Bologhine, les autres ont été enregistrés sous forme de X algériens. Djebbar Mustapha, Bouchabou Hamou, Hamioud Abdelghani, Azizi Ali, Benane Miloud, Azizi Ali, Guahane Abdeslam, Karoune Farid, Chenal Merouane

Larak Abdelkader, demeurant à Oued Rhiou (w. Relizane), exécuté avec trois autres hommes en mai 1994 après avoir été arrêté par des militaires. Avec lui se trouvaient Bouziane Ouadah, Ghali Salah et Annani Ahmed.

Larbi Nacereddine, demeurant à Bachdjarah (Alger), prisonnier politique détenu à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995 survenu dans cette prison.

Latrache Omar, âgé de 29 ans, a été exécuté le 3 novembre 1994 par des militaires.

Layadi Rabah, 22 ans, a été exécuté sommairement par des militaires le samedi 14 mai 1994 à 18 heures à Khemis El Khechna (Boumerdès). Avec Boufessiou Boualem

Lazhar Khaled, arrêté par les services de sécurité au début de septembre 1994 et exécuté. Il a été présenté dans la presse comme étant un “ terroriste abattu à Guemmar ” (quotidien El Watan du 13 décembre 1994). Arrêté et exécuté en même temps : Mehadjer Abdelaziz, Soufi Houd, Chikha Mohamed, Nguia Mohamed, Rezikat Salim et Talhi Salim

Leghbeche Mohamed, 60 ans, demeurant à N’Gaous (Batna), a été assassiné en pleine rue en 1996 par des hommes armés en tenue militaire selon le témoignage de sa famille. Son fils avait rejoint le maquis.

Legoug Ahmed, 22 ans, demeurant à Baraki (Alger) a été tué le 10 avril 1994 par un gendarme, près de l’état major de la gendarmerie à Bab Djedid (Alger) alors qu’il revenait selon le témoignage de sa famille de l’hôpital neurologique Aït Idir, situé à une centaine de mètres de là.

Lemzaoui Abdallah, manœuvre dans un chantier des travaux publics à Boudouaou (Boumerdés) a été exécuté sommairement avec trois de ses compagnons dans la nuit du 23 janvier 1994 par des hommes armés en tenue militaire qui ont fait irruption dans le baraquement de ces ouvriers qui leur servait de dortoir. Ces hommes armés se déplaçaient à bord de camions militaires.

Lerarouif Mohamed, né en 1956 a été arrêté le 04 juin 1993 par des policiers à Larbaâ (Blida), selon le témoignage de sa famille et exécuté sommairement.

Leulmi Hocine, né en 1933 à Ibn Ziad (Constantine). Fils d’Abdallah et de Reguig Hafsa, marié. Demeurant à la cité Bekira, n° 76. Enlevé à son domicile le 22 septembre 1995 à 9h 30 par les services de sécurité. Emmené vers la cité Sissaoui où il sera exécuté sommairement. Acte de décès n° 3728. La famille de la victime sera expulsée de son domicile qui sera occupé par des miliciens, sans aucune décision de justice.

Lezzar Farid, demeurant à Blida, a été exécuté le 3 décembre 1994 par des policiers à la station de lavage de Blida.

Lhileh Mohamed Tayeb, marié et père de 5 enfants , enseignant à l’université de Constantine, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autres personnes, éparpillés dans le village : Allouache Rabah, Bouhlal Amine, Boufenghour Tayeb, Boulefred Kamal, Bousaadoune Abderrachid, Kebrita Mohamed, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Boussouar Ali.

Louchene Abdelmadjid, 18 ans. A la suite d’une manifestation pacifique, organisée à la suite de l’arrestation d’un imam d’une mosquée de la ville de Batna, les forces de sécurité se déchaînèrent avec une rare violence contre les manifestants: encerclement de la ville par les soldats, utilisation d’armes de guerre (fusils d’assaut Kalachnikov, fusils mitrailleurs FMPK, balles traçantes et explosives). Des dizaines de citoyens furent exécutés, alors que des centaines d’autres furent arrêtées et torturées. Voici la liste des personnes tuées entre le 4 et le 15 février 1992, lors de ces événements tragiques : Omar Rebbouh, enseignant à l’Université de Batna et maire de la ville, Derghal Yamina, 60 ans Khellaf Abdennabi, 27 ans, Merzekane Lakhdar, 18 ans, Chekabi Fawzi, 24 ans, Abdelmadjid Mohamed, 30 ans, Ibrahim Lotfi, 60 ans, Aouam Mahmoudi, 22 ans, Meddour Ammar, 22 ans, Yakhlaf Ibrahim, 18 ans, Achach Said, 15 ans, Deram Salim, 17 ans, Hamlaoui Lazhar, 11 ans, Benzeroual Samir, 20 ans, Benkezza Tarek, 14 ans, Bourenane Salim, 22 ans.

Lounas Moussa, 32 ans, demeurant à Meftah (Blida), employé à la Mosquée, a été arrêté le 22 mai 1994 à son domicile par des hommes armés en tenue militaire. Aurait été sauvagement torturé. A développé une gangrène de la jambe. Laissé sans soins, il est décédé le 27 juin 1994 selon le témoignage de ses proches.

Louz Nabil, arrêté par des militaires à son domicile à Saoula (Tipaza) le 28 mars 1994 à l’heure du couvre-feu et exécuté sommairement selon le témoignage de sa famille. Présenté comme « terroriste » abattu lors d’un accrochage. Arrêtés et exécutés en même temps : Seddoud Said, Chelmouh Ahmed et Boutiche Yazid.

Lytouche Rachid, né le 6 juin 1971 à Constantine. Fils de Hocine et de Chetta Nouara. Célibataire et marchand de sandwichs. Demeurant à El Khroub (Constantine). Enlevé le 7 juillet 1994 à 7h du matin à Ben Abdelmalek. Neuf jours après son enlèvement, ses parents apprendront qu’il était enterré au cimetière central de Constantine. Acte de décès n° 2797/94 daté du 10 avril 1996 sur déclaration des services de sécurité.

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