L'Algérie 10 ans après le putsch
Les droits humains: Un bilan désastreux 

1100 exécutions Sommaires

Liste actualisée par Algeria-Watch en avril 2003, novembre 2014

Liste non exhaustive établie par Dr. Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch sur la base des informations rassemblées par Dr. Salah-Eddine Sidhoum, Me Mahmoud Khelili, Me Sofiane Chouiter, Me Rachid Mesli, Me Mohamed Tahri, le CAMLDHDH

Publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002

Cette liste non exhaustive de personnes exécutées sommairement a pu être réalisée grâce au travail courageux d'une poignée de défenseurs des droits humains et à la détermination des familles des victimes qui malgré les intimidations, persécutions et menaces ont persévéré dans cette quête de vérité. Il est probable que des imprécisions et des erreurs aient été transmises, vu les conditions de travail sur le terrain extrêmement difficiles. Nous lançons un appel aux témoins et familles de victimes pour apporter des compléments d'informations et nous informer de cas d'exécutions extrajudiciaires que nous n'avons pas répertoriés.

A    B    C    D    E    F    G    H    I    K    L    M    N    O    R    S    T    Y    Z

 

N

Naâmane Tewfik, 25 ans, originaire d'Aït Toudert (Tizi-Ouzou), mortellement blessé par un véhicule banalisé au Hamiz, le jour de la marche du 14 juin à Alger. (Révoltes printemps 2001)

Nachef Kamel, père de trois enfants, demeurant à Tizi Ouzou (rue Babilas), a été arrêté à son domicile, le 2 février 1998 à 3 heures du matin par des policiers et ce, devant son épouse enceinte et ses enfants. Mis en garde à vue au commissariat de Tizi Ouzou en même temps que son frère Saïd, ainsi qu'une cinquantaine de personnes arrêtées la veille lors d’une rafle dans plusieurs cités de la ville de Tizi-Ouzou. Le 8 février, son frère, M. Rabah Nachef reçoit à son domicile la visite de quatre policiers qui l’invitèrent à l’accompagner au commissariat. A son arrivée, l'officier de police Hassan Bessai l'informe du décès de son frère Kamel et lui montre une cellule où il y avait des traces de sang au sol, des impacts de balles sur les murs ainsi que des fils électriques, des gourdins et des chevrons traînant parterre. Il s’agissait d’une véritable salle de torture selon le témoignage de sa famille. Le frère refusera catégoriquement de signer le procès-verbal présenté par l’officier de police. A la morgue, le frère de la victime, en procédant à l'identification du corps de son frère constatera l’existence de traces de sang et de deux orifices de balles, l'une au niveau de l'épaule droite et la seconde du côté gauche de l'abdomen.

Nafaâ Slimane, 23 ans, originaire du village Ikoussa, est tué par balles (thorax) par des gendarmes le 24 mai 2001 à Bouzeguène (Tizi-Ouzou). (Révoltes printemps 2001)

Naïli Kada, âgé de 26 ans, a été arrêté et exécuté le 14 décembre 1994 à Kouba (Alger).

Naïli Kamel, (Thénia), 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) - Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha, (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed.

Naït Amara Omar, 29 ans, tué par balles par des gendarmes le 28 avril 2001 à Aïn El Hammam, alors qu'il participait à l'évacuation de Mme Aït Aba Nadia, mortellement blessée. (Révoltes printemps 2001)

Naït Lamara Mohand El Hocine, 19 ans, lycéen, originaire du village d'Abouhassant, près d'Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou) est tué le 28 mars 2002 par balle lors d'affrontements près de la brigade de gendarmerie d'Abi Youcef (Aïn El Hammam).

Nassel Djillali, demeurant à Sidi Bel Abbès, a été arrêté le 13 décembre 1994 par des militaires. Son cadavre a été retrouvé criblé de balles, au lieu dit Djebel Bouhnèche. Arrêtés et exécutés le même jour : Berrabah Hocine et Nassel Mokhtar

Nassel Mokhtar, demeurant à Sidi Bel Abbès, a été arrêté le 13 décembre 1994 par des militaires. Son cadavre a été retrouvé criblé de balles, au lieu dit Djebel Bouhnèche. Arrêtés et exécutés le même jour : Nassel Djillali et Berrabah Hocine

Nazli Abdelkamel, demeurant à Koufine. Une dizaine d’élèves du centre de formation professionnelle d’El-Oued s’étaient rendus au omplexe d’El Hadjar pour y faire un stage. S'étant présentés sur les lieux avec leurs documents d'affectations, il leur a été signifié par la direction générale du complexe qu'ils ne pouvaient entreprendre ce stage sans la présence de leur enseignant-encadreur. Un rendez-vous fut pris à leur retour à El Oued avec leur enseignant pour retourner à El Hadjar le 13 mars 1994. Le Samedi 12 mars ils furent kidnappés par les services de sécurité à leurs domiciles (El Oued), et leur enseignant, ingénieur, fut convoqué par les mêmes services. Les services de sécurité vinrent informer leurs parents que leurs enfants ont été "libérés" et que des terroristes les avaient assassinés à leur libération. Un mois plus tard la presse du Jeudi 14 avril 1994 signale le "démantèlement d'un important réseau de terroristes à Guemmar, Tebessa et Annaba s'apprêtant à détruire le complexe sidérurgique d'El Hadjar » et annonce que des "terroristes" avaient été abattus après un accrochage à Oued Anab (Annaba). Ces "terroristes" n'étaient autres que les 10 élèves-stagiaires et leur professeur. Ces élèves du centre de formation professionnelle d'El Oued et leur professeur, ingénieur en électronique, ont été exécutés sommairement et présentés à l'opinion publique comme étant des "terroristes". Il s’agit de : Dahab Omar, né en 1963, ingénieur, demeurant à El Oued où il enseigne à l'école de formation professionnelle, arrêté et torturé puis exécuté, Daouiche Abdelbassat, né en 1972, demeurant à El Oued, Mahadda Salah, demeurant à Sahne, Aouinet Abdelkader, demeurant à Hassi Felifah, Djerad Abdelkader, demeurant à Zegm, Arhouma Saad, demeurant à Zegm, Maatallah Abdelbaki, demeurant à Debila, Rahal Abderrazak, demeurant à El Oued, Saci Tahar, demeurant à Guemmar, Khouider Messaoud, demeurant à Bayadh. Les cadavres seront remis aux parents le 16 avril à Annaba.

Nedjar Youcef, 30 ans, demeurant à Khemis El Khechna (Alger) a été arrêté le 23 juin 1994 par des hommes armés en tenue militaire puis exécuté selon le témoignage de sa famille. Son cadavre a été retrouvé dans une rue du village.

Nédjari Benhadj, originaire de Zeddine, a été exécuté sommairement le 9 décembre 1994 par des militaires à Aïn Defla.

Neguiliz Abderrahmane, né le 6 août 1969 à la Casbah (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995 survenu dans cette prison.

Nekali Abderrahmane, 27 ans, demeurant à Akbou (Béjaia), tué par balles le lundi 18 juin 2001 à hauteur de l'hôtel Le Palace. (Révoltes printemps 2001)

Nguia Mohamed, arrêté par les services de sécurité au début de septembre 1994 et exécuté. Il a été présenté par la presse comme étant un “ terroriste abattu à Guemmar ” (quotidien El Watan du 13 décembre 1994). Arrêté et exécuté en même temps : Mehadjer Abdelaziz, Soufi Houd, Lazhar Khaled, Chikha Mohamed, Rezikat Salim et Talhi Salim

Nesnas Benali, 20 ans, sans profession, demeurant au douar Chouabet (Ouled Aïssa. Boumerdès) a été exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire en décembre 1995 près de son domicile selon le témoignage de sa famille.

Nouacer Mohamed, âgé de 24 ans, demeurant à Bouzaréah (Alger), a été exécuté le 6 novembre 1994 à Birkhadem par des gendarmes.

Nouah Youcef, demeurant à El Harrach (Alger), a été arrêté le 6 décembre 1994 par des policiers du commissariat de Bourouba. A été horriblement torturé selon des témoins se trouvant séquestrés à la même période dans ce commissariat. Aurait été exécuté sommairement le 4 mars 1995 et jeté dans un terrain vague situé à quelques centaines de mètres du commissariat. Son cadavre et celui de quatre autres citoyens seront retrouvés quelques jours plus tard. Il sera enterré au cimetière d’El Alia ainsi que les quatre autres le 18 mars 1995 (fosse n° 305) sous l’étiquette «d’X Algérien ». Même mort et enterré, la «justice » le condamnera par contumace à la peine capitale.

Noui Mohamed, né en 1976, est mort sous la torture au centre de Châteauneuf.

Nouri Abdellatif, 30 ans, demeurant à la cité Cilla, bâtiment D, "Al Maqaria" (ex-Leveilley), Alger a été exécuté en décembre 1994 selon le témoignage de sa famille par des policiers cagoulés (nindjas), lors de leur irruption nocturne à son domicile, au moment où il voulait s’opposer à l’enlèvement de sa sœur par ces policiers.

Nourine Ahmed, 49 ans, fellah, père de 7 enfants, domicilié au Sahel Bouberak (Sidi Daoud. Boumerdès) a été arrêté le 21 novembre 1996 à son domicile par des hommes armés en tenue militaire. Son cadavre sera jeté devant la mosquée de Sahel Bouberak le soir de son arrestation selon le témoignage de sa famille.

 

O

Omar Saïd, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage organisé par les membres de la SM déguisés en islamistes et protégés par des blindés de militaires selon le témoignage des habitants. Plus d’une cinquantaine d’hommes furent arrêtés et chaque jour de nouveaux cadavres apparaissaient dans les rues de la ville ou à la périphérie. Plus de 40 cadavres ont été retrouvés en totale décomposition. Ceux qui ont pu être identifiés sont : Bouchenafa Ahmed, Bouchenafa Méliani, Fertas Nadji, Ferrah, Kheiter Salem, Lachmat, Mansour Belkacem, Maddar Ali, Mahmoudi Mohamed, Benyahia Mahieddine, Saad Saoud Mohamed, Sihaoui Moussa et Zoulikha Mohamed.

Osmane Ahmed, demeurant à Arris (Batna) est exécuté par des hommes armés en tenue de gendarmes le 24 avril 1994 selon le témoignage de sa famille.

Othmane Azzeddine, né le 25.12.72, a été exécuté dans la rue par des hommes armés en tenue militaire à Larbaâ (Blida) le 24 mars 1994 selon le témoignage de ses parents. Présenté comme étant un « terroriste » abattu lors d’un accrochage. Arrêtés et exécutés en même temps que lui : Houdane Tewfik, Toualit Kamal, Izel Abdelghani

Othmane Sidali, né le 08.03.78, a été arrêté à son domicile à Larbaâ (Blida) le 04 avril 1994 par des militaires et policiers. Atrocement torturé et exécuté puis jeté dans l'oued situé à la sortie de la ville. A été présenté comme étant un « terroriste » abattu au cours d’un accrochage. Arrêtés, torturés et exécutés en même temps que lui : Bellal Rabah, El Aoufi Nourreddine, Berkane Mohamed, Yahia Mohamed, Ziani Tewfik, Zerfat Abdelkader et Bakir Mohamed.

Ouachek Aïssa, (directeur d’école), demeurant à Taourirt (Chlef). Des hommes armés en tenue de gendarmes font irruption dans la mosquée du village après la grande prière du vendredi et kidnappent les citoyens restés dans le lieu de culte. Quelques jours plus tard, trois cadavres mutilés sont retrouvés : Arrouche El Hadj (professeur au collège), Kharroubi Abed, professeur de collège et le sus-cité.

Ouadi Abdenour, âgé de 23 ans, demeurant à Dergana (Bordj El Kiffan. Alger). Ce jeune citoyen, recherché, a été arrêté dans la rue. Il sera emmené au commissariat de police de la localité avec son ami âgé de 17 ans. Il sera torturé durant les 10 jours de détention. Son compagnon d'infortune raconte que Abdenour fut attaché à une table et brûlé au chalumeau. Puis il sera transféré à l'hôpital militaire de Aïn Naadja où il succombera à ses brûlures profondes. Les services de sécurité amenèrent son père qu'ils insultèrent et à qui ils apprirent le décès du fils. Ils lui demandèrent de creuser une tombe. La famille du défunt et ses amis attendirent 24 heures l'arrivée de la dépouille mortelle. L'enterrement eut lieu à 15 heures directement au cimetière, sans passer par le domicile et sous la garde vigilante des gendarmes. Ces derniers refusèrent à sa famille de le voir pour la dernière fois. Seul son père a pu le voir à la morgue de l'hôpital de Aïn Naadja, le visage noir, complètement défiguré par les brûlures.

Ouagougui Faouzi, 7 ans, sourd-muet est tué sur la terrasse du domicile de ses parents aux Eucalyptus par un parachutiste le 12 novembre 1993 lors d’un ratissage, selon le témoignage de son oncle.

Ouahab Rachid, 17 ans, lycéen, tué d'une balle dans la tête par des gendarmes le 27 avril 2001 à Maâtkas (Tizi Ouzou). (Révoltes printemps 2001)

Ouahabi Aïssa, âgé de 22 ans, demeurant à Cherarba (El Harrach), a été kidnappé à son domicile par des militaires le 26 août 1994. Son cadavre a été retrouvé à l’entrée d’El Harrach.

Ouahabi Lakhdar, aurait été tué en plein centre-ville de Meftah (Blida), dans un café par les miliciens durant le mois de Ramadhan de l’année 1996. Son frère Nadir, arreté sera porté disparu.

Ouahabi Salah, né en 1971, demeurant à Alger. La mère rapporte qu’il faisait son service militaire et était en permission au mois de juin 1995, quand des policiers de Bourouba se rendirent au domicile familial sans l’y trouver. Après 6 mois (décembre 1995) il fut tué par la police sur la route menant à Oued Semmar. Ils l’ont transféré à la morgue de Bologhine, la famille a pu reconnaître le corps mais n’a pas eu le droit de l’enterrer.

Oualbani Fodhil, né le 21 février 1961 à Constantine. Fils de Makhlouf et de Kaaba Hadda. Marié et père de 2 enfants. Agent aux chemins de fer (SNTF). Demeurant au 28, rue Tatache Belkacem, Constantine. Enlevé le 8 mai 1995 à 10h 30 par les services de sécurité puis exécuté sommairement après d'affreuses tortures. Enterré au cimetière central de Constantine le 21 juillet 1995 avec dix autres citoyens exécutés sommairement dont : Barkat Hacène, Kerroum Rabah, Boumendjel Saci, Ketari Farid, Khouioua Farid, Kermiche El Hadi, Maaoui Bounab Rabah.

Oualha Boualem, demeurant à Boufarik (Blida), a été kidnappé par des éléments de la Sécurité militaire le 25 novembre 1994. Son corps a été retrouvé dans les rues de la ville, criblé de balles et effroyablement mutilé. Le journal El Watan du 5 décembre 1994 l’a présenté comme étant un “ dangereux terroriste abattu ”. Enlevés et exécutés le même jour : Dibouche Nabil, Frihi Abderrezak, Bouchouia Tewfik et Saoudi Hakim

Ouali Hamza, demeurant à Tazmalt (Béjaia) est tué par balles le 28 juin 1998 lors des manifestations survenues suite à l'assassinat de Matoub Lounés. Au même moment, le jeune Ameziane Snouci fut grièvement blessé à la mâchoire. Le père de la victime accuse nommément un certain Mira Smail, maire du village et chef de la milice locale d'être l'auteur du crime. Ce dernier ne sera jamais inquiété par la "justice".

Ouatassou Omar, 21 ans a été arrêté le 15 mars 1993 à son domicile à Larbaâ (Blida). Mort au commissariat de Larbaâ le 21 mars 1993 selon le témoignage de sa famille.

Ouchefoun Mohamed et Tayan Mohamed, demeurant à Bougara (Blida) ont été exécutés le 7 mai 1993 par des gendarmes à Sidi Moussa (Alger).

Ouhiou Allali, demeurant au village Aït Ali, a été arrêté par des gendarmes à son domicile. Il a été retrouvé criblé de balles le 28 avril 1994 à Bouhimat (Bédjaia)

Ouidir Sidali, 26 ans, a été assassiné dans la nuit du samedi 16 et dimanche 17 avril 1994 à la cité universitaire d'El Harrach par des gendarmes. Il a été présenté le lendemain comme étant un terroriste armé tué lors d'un accrochage à l'interieur même de la cité .Kherbache Mohamed, Djillali Slimane, Yamouni Abdelkrim, Baroud Abderrahmne et Boukhit Abdelkader.

Ouilfane Mokrane, né le 26 juillet 1972, Alger, tué par la police qui se rendra ensuite au domicile familial pour s'excuser auprès de la famille en disant qu'il s'agissait d'une erreur, la victime ayant été prise pour un "terroriste"!

Oukal Mohamed, né le 4 octobre 1975, demeurant à Meftah (Blida). Il a été enlevé dans la rue par un certain Ghedid Aïssa. Deux mois après, le père découvre que son fils a été tué par la police de Meftah. Lorsqu’il s’est renseigné auprès de cette dernière, on lui fera comprendre que son fils était un "terroriste" qui avait été abattu lors d’un accrochage. La famille a pu voir le corps à la morgue de Blida.

Oukal Amine, 22 ans, demeurant à Meftah (Blida) a été exécuté après son arrestation le 23 avril 1994 par des militaires. Son cadavre sera retrouvé dans l’une des rues de la ville selon le témoignage de sa famille. Avec Bourekta Rachid.

Oulbani Salim, demeurant à Constantine a été arrêté à son domicile et tué à Constantine le 7 septembre 1994 par des hommes armés en tenue militaire selon le témoignage de sa famille. Autres personnes arrêtées en même temps et exécutées : Alloumi Abdelwaheb, Benmoussa Azouz, Ben Madher Djelloul, Chikhi Fateh et Abada Abdelkader.

Ouldada Othmane et Seghir Kamal ont été tués à Béjaïa le 23 mars 1994 par des gendarmes et présentés comme étant de "dangereux terroristes".

Ould Benaïssa Djamal, 34 ans, demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la SM le 14 mars 1993 selon le témoignage de sa famille.

Ould Mohamed Bendjema, demeurant à Télagh (Sidi Bel Abbes), arrêté en octobre 1997 à son domicile par des policiers cagoulés (nindjas) venus de la ville de Sig, en représailles à la destruction d’une usine par un groupe armé. Mort sous la torture dans les sous-sols de la daïra de Sig (ex-résidence Colonna, w. Mascara) selon le témoignage de sa famille. Enterré dans une fosse commune au cimetière de Télagh. Parmi les cadavres identifiés : Akkal Yahia, Djillali Ferhat, Djillali Sissani, Hadj Guendouz, Mokrane Mostepha, Ould Mohamed Bendjema, Youcef Sayah

Ould Rabi Tayeb, 27 ans, demeurant à Djenan El Mabrouk (Bourouba, Alger) est tué le 18 mars 1993 dans son quartier par un policier lors d’un contrôle d’identité selon le témoignage de sa famille.

Ouled Laala Rachid, arrêté puis exécuté le 1er janvier 1995 à Oran.

Oumari Souleiman, né le 12 décembre 1963, marié et père de trois enfants, ouvrier, demeurant à Kadiria (Bouira). Le 20 juin 1994 les militaires s’introduisent de force au domicile de la victime et procèdent à son enlèvement. Quinze jours plus tard son cadavre calciné est retrouvé avec celui de 5 autres personnes dans la forêt proche. C’est la famille qui a informé les militaires de la présence des cadavres. Ces derniers les ont transportés vers la morgue de l’hôpital de Lakhdaria.

Ouridi Lahbib, demeurant à Djédioua (Relizane), a été enlevé par la milice locale en 1995. Son cadavre sera retrouvé dans l’oued.

Ouyahia Rezki, 35 ans, a été assassiné par des militaires après son arrestation en mars 1994 à son domicile à El Amra (Aïn Defla). Il a été présenté comme étant un "terroriste". Arrêté et exécuté au même moment : Tayeb Abdallah et Mekki.

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