1100 exécutions Sommaires Liste actualisée par Algeria-Watch en avril 2003, novembre 2014 Liste non exhaustive établie par Dr. Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch sur la base des informations rassemblées par Dr. Salah-Eddine Sidhoum, Me Mahmoud Khelili, Me Sofiane Chouiter, Me Rachid Mesli, Me Mohamed Tahri, le CAMLDHDH Publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002 Cette liste non exhaustive de personnes exécutées sommairement a pu être réalisée grâce au travail courageux d'une poignée de défenseurs des droits humains et à la détermination des familles des victimes qui malgré les intimidations, persécutions et menaces ont persévéré dans cette quête de vérité. Il est probable que des imprécisions et des erreurs aient été transmises, vu les conditions de travail sur le terrain extrêmement difficiles. Nous lançons un appel aux témoins et familles de victimes pour apporter des compléments d'informations et nous informer de cas d'exécutions extrajudiciaires que nous n'avons pas répertoriés. A B C D E F G H I K L M N O R S T Y Z
B Baa Nasreddine, arrêté en février 1994. Mort sur la table de torture le 17 mars 1994 au Centre de Châteauneuf selon le témoignage de sa famille. Baghdadi Mustapha, 30 ans, technicien des travaux publics, demeurant à Bachdjarah (Alger).Témoignage du frère Abdelkrim : Mardi 4 juin 1991. Mon frère est sorti à 9 heures du domicile familial, à la suite d'informations disant que des citoyens avaient été mitraillés durant leur sommeil par des gendarmes à la place du 1er mai. Il se dirigea précisément vers ces lieux pour secourir ses frères. Il passa la journée à aider les citoyens à transporter les blessés et les morts sur l'hôpital Mustapha. A 17 heures, profitant d'une pause et d'un moment de répit, il s'accouda à un mur et discutait avec d'autres citoyens quand soudain un véhicule de type Golf de couleur noire s'arrêta brusquement devant eux, un civil sortit armé d'une mitraillette et tira sans discernement sur le groupe avant de remonter dans le véhicule et de disparaître vers la rue Hassiba Benbouali. Mon frère ainsi que d'autres tombèrent, baignant dans une mare de sang. Mon frère mourut sur le coup, de nombreuses balles transpercèrent son thorax. Le certificat de décès, délivré le jour-même au service de chirurgie thoracique de l'hôpital Mustapha, constatait le décès, suite à des blessures graves par balles des gros vaisseaux du thorax. Bahi Laïd, 34 ans, demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa), a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la sécurité militaire le 20 mai 1993 selon le témoignage de ses parents. Bahla Mahieddine, demeurant à Bordj Menaïel (Boumerdés), a été exécuté par des militaires le 24 novembre 1994 à Tizi Ouzou. Baïd Ahmed, 64 ans demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa), a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la sécurité militaire le 23 mars 1993 selon le témoignage de sa famille. Bakhouche Rabah, né le 29 juin 1972 à Constantine, fils de Mohamed Tahar et de Hansali Zoulikha, célibataire, sans profession. Demeurant à la cité Emir Abdelkader de Constantine. Arrêté le 12 mars 1994 à 16 heures à la cité Bekira par des gendarmes de la brigade de Hamma Bouziane suite à une rafle. Puis remis au commissariat central de Constantine. Exécuté sommairement et enterré au cimetière central de Constantine le 14 avril 1994. Bakir Mohamed, né le 07 janvier 1968, a été arrêté à son domicile à l'Arbaa (Blida) le 04 avril 1994 par des militaires et policiers. Atrocement torturé et exécuté puis jeté dans l'oued situé à la sortie de la ville. A été présenté comme étant un « terroriste » abattu au cours d’un accrochage. Arrêtés, torturés et exécutés en même temps : Bellal Rabah, El Aoufi Nourreddine, Berkane Mohamed, Yahia Mohamed, Othmane Sidali, Zerfat Abdelkader et Ziani Tewfik. Bakni Mohamed, demeurant à M’sila, a été arrêté par des civils armés se réclamant de la Sécurité militaire le 24 novembre 1994. Il a été retrouvé tué par balles à Boudjlikh, une bourgade située à quelques kilomètres de son lieu d’arrestation. Les personnes suivantes ont été arrêtées et exécutés au même moment : Benaoui Hocine, Berani Youcef, Hallalat Kouider et Zidane Madani Bakri Brahim, arrêté à son domicile à Dellys (Boumerdès) le mardi 14 juin 1994 par des hommes armés en tenue militaire. Son cadavre sera retrouvé à l'entrée de la ville de Bordj Ménaïel. En même temps que Bakri Moussa Bakri Mohamed, né le 17 novembre 1954 à Djorf, fils de Mohamed Saïd et de Méliani Kheira. Marié et père de 2 enfants, demeurant à M’Sila, employé de la fonction publique, a été arrêté par des gendarmes le 8 janvier 1994 sur son lieu de travail au siège de l’inspection de la fonction publique à la wilaya de M’Sila. Sa voiture de type Peugeot (00900-189-29) fut retrouvée à la fourrière de M’Sila. Selon le témoignage de sa famille, il aurait été localisé dans un premier temps à la gendarmerie de Magra. Dans un “article” signé A.B et sous le titre “Un mort parmi les disparus”, le quotidien privé Le Soir d’Algérie (du lundi 15 mai 2000, page 4) rapporte “l’information” (sans citer les sources) que Mr Bakri serait mort le 24 novembre 1994 au cours d’un accrochage au djebel Boutaleb (Sétif) et qu’on aurait trouvé sur lui sa carte professionnelle et une Kalachnikov. Toujours selon ce quotidien, Il aurait été inhumé au cimetière de Magra (M’sila) sur la base d’un permis n° 25/3/94 délivré le 25 novembre 1994 par le procureur de la république de M’Sila ? Bakri Moussa, arrêté à son domicile à Dellys (Boumerdès) le mardi 14 juin 1994 par des hommes armés en tenue militaire. Son cadavre sera retrouvé criblé de balles à l'entrée de la ville de Bordj Ménaïel. En même temps que Bakri Brahim Balout Djamal et Merzak Djaffar, demeurant à Larbaâ (Blida), ont été arrêtés par des éléments de la Sécurité militaire et exécutés. La presse les a présentés comme des “terroristes ” abattus Tablat. Baouadi Khaïer, né le 5 avril 1953, marié, 3 enfants. Imam de la mosquée El Feth à Ras El Oued, sympathisant du FIS. Arrêté avec 15 autres personnes le 23 juillet 1994 à 2h du matin. Le 2 février 1997, la famille apprendra que le disparu a été abattu la nuit même de l'arrestation à 23 km du domicile par des gendarmes cagoulés. Extrait de décès délivré le 27 mars 1997 par la mairie de Ras El Oued, Bordj Bou Arréridj. Baouni Hocine, né le 1 septembre 1969 a été arrêté à son domicile à Larbaâ (Blida) le 05 juin 1993 par des militaires selon le témoignage de sa famille. Son cadavre sera retrouvé deux semaines plus tard. Il portait des traces de tortures Barkat Ahcène, né le 6 février 1966, demeurant à Constantine, célibataire, sans profession, enlevé le 19 juin 1995 à 11h 30 par les services de sécurité selon le témoignage de sa famille. Exécuté sommairement le jour-même. Enterré par des policiers au cimetière central de Constantine le 21 juillet 1995. Barkat Fouad, aurait été exécuté sommairement dans le quartier de « Jolie Vue » à Kouba, Alger, le 6 septembre 1994. Son frère Barkat Abdeslam a disparu. Baroud Abderrahmane, 30 ans, a été assassiné dans la nuit du samedi 16 et dimanche 17 avril 1994 à la cité universitaire d'El Harrach, Alger, par des gendarmes. Il a été présenté le lendemain comme étant un terroriste armé tué lors d'un accrochage à l'intérieur même de la cité .Kherbache Mohamed, Djillali Slimane, Yamouni Abdelkrim, Boukhit Abdelkader et Ouidir Sidali. Bayou Idir, 19 ans, lycéen de terminale, demeurant à Tadmaït (Tizi-Ouzou), grièvement blessé par balles à la tête le 28 mai 2001, succombera à ses blessures le 9 juin à l'hôpital de Tizi-Ouzou, après 12 jours de coma. (révoltes printemps 2001) Becha Massinissa, 25 ans, originaire de Béni Douala (Tizi-Ouzou), Grièvement blessé par arme blanche par des inconnus lors de la marche du 14 juin 2001 à Alger. A succombé à ses blessures le 15 juin. Bechlem Noureddine, inspecteur des finances et président de l’APW de Jijel représentant le FIS a été arrêté le ? juillet 1994 vers 17H à Jijel par des agents du DRS alors qu'il était à bord de son véhicule, une Golf noire. Il a été transféré avec son véhicule au secteur militaire opérationnel de Jijel où il a été sauvagement torturé. Il a été contraint de se vêtir d'un uniforme militaire puis vers minuit a été transporté vers l’endroit dit Dibenguermiche à 14 km au sud deJjijel centre sur la RN77 où il a été criblé de balles et jeté dans un champ à quelques dizaines de mètres de son domicile. Bedjaoui Naïm, 19 ans, demeurant à Dellys (Boumerdés) a été arrêté à son domicile par des hommes armés en tenue militaire devant sa famille et ses voisins témoins de la scène. Il sera localisé à la caserne des Salines puis au commissariat de Dellys par ses parents. Son cadavre ainsi que celui de deux autres citoyens (Abdelaziz Abderrahmane et Maabout Djaffar) seront jetés au carrefour Ladjenna - Dellys devant témoins. Beghdali Abdelhadi, (26 ans) demeurant dans la région de Ténès (Ain Defla) a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Benhemama Bouaissi, Bensari, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Bekka Mustapha, a été exécuté le 5 décembre 1994 par des policiers cagoulés (nindjas) dans son quartier de Oued Ouchayeh (Hussein Dey, Alger) en même temps que : Gridi Moussa, Kassoussi Omar, Mebarki Mabrouk, Megdoud Makhlouf et Sbaa Mouloud Bekri Zoubir, demeurant à Khemis El Khechna (Boumerdés), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Belaâla Rabah, 33 ans, technicien à la Sonacome de Rouiba, est tué le 21 septembre 1993 près d’un arrêt de bus de Rouiba par des hommes armés en tenue de nindjas. Belabbès Bendhiba, 27 ans, tué par des hommes armés en tenue de policiers le 2 janvier 1995 à Mostaghanem selon le témoignage de sa famille. Belafrakh Djamal, prisonnier de droit commun, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Belahreche Yacine, né le 3 mai 1975 à Constantine, fils de Aissa et de Belahrèche Yamina, célibataire, servant de salle de profession. Demeurant à la cité Emir Abdelkader de Constantine. Enlevé par des policiers le 23 avril 1994 près du souk El fellah (Marché) de la cité Emir Abdelkader. Le 26 avril et à l'aube, des rafales d'armes automatiques étaient entendues dans le quartier. Au matin, Belahréche et 5 autres cadavres étaient retrouvés dans la rue (Merouani Mohamed, Bensihamdi Said, Kerboua Badredine, Bensassi Said et Bensassi Brahim). Ils seront tous enterrés par les services de sécurité au cimetière central de Constantine. Bélaïd Ouramdane, 15 ans, tué à Addekar (Béjaïa) le 28 avril 2001 (Révoltes du printemps 2001). Belalmi Mohamed Seddik, né le 10 avril 1967 demeurant à Ras El Oued (Bordj Bou Arreridj), sympathisant du FIS, a été arrêté le 22 juillet 1994 à 1h du matin à son domicile. Au même moment étaient arrêtées 14 autres personnes par des éléments de la SM. Les autorités algériennes ont informé le groupe de travail sur les disparitions forcées et les familles des victimes que certains des disparus de cette nuit avaient été retrouvés morts dans une proche forêt. Aucun certificat de décès n’a été remis aux familles, aucune enquête diligentée. Belamrania Mohamed, né en 1951 (par jugement), marié et père de 10 enfants, fellah, demeurant à El Kennar (Jijel). Témoignage du frère : Le 13 juillet 1995, aux environs de 21 h 30, alors que toute la famille était réunie au quartier El Djazira dans la commune d'El Kennar, nous entendîmes une voix de l'extérieur appelant Mohamed. Ce dernier, la conscience tranquille, sortit à leur rencontre et les salua. Il s'agissait de militaires portant des brassards rouges. Ces militaires ont été vus par tous les membres de la famille. Ils lui demandèrent de les transporter avec son véhicule de type 404 immatriculée 46 – 381 – 18 vers un lieu resté inconnu à la famille. Et depuis cette date, il n'est plus reparu. Le 20 juillet 1995, un inconnu ramena à sa famille des effets de Mohamed dont une somme de 14 000 DA. La famille angoissée, apprit alors que Mohamed était détenu à El Milia mais personne ne pu lui rendre visite. Elle a apprit également que durant toute la durée de sa séquestration, il était sauvagement torturé avant d'être exécuté sommairement selon des témoins qui sont prêts à témoigner devant une commission internationale d'enquête. Le 22 juillet, soit 10 jours après sa disparition, alors que son frère Youcef se dirigeait vers El Milia à sa recherche, il entra dans un café pour prendre une boisson. Il entendit des consommateurs parler de 7 cadavres mutilés découverts sur le bord de la route menant à El Milia. Il s'agirait d'étrangers à la région. Ils auraient été retrouvés, les poignets ligotés au dos et l'un d'eux serait roux. Il s'agissait de la description de Mohamed. Son frère se déplaça immédiatement sur les lieux et retrouva les 7 cadavres abandonnés sur le bord de la route et reconnut parmi eux son frère. Après les formalités administratives astreignantes, il finit par récupérer la dépouille de Mohamed. Autorisation d'inhumation délivrée le 24 juillet 1995 Belarbaoui Mohamed, prisonnier de droit commun, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Belarbi Yahia, 17 ans, lycéen, demeurant à Relizane a été kidnappé au cours d’un ratissage puis exécuté. D’autres personnes ont connu le même sort : Aoun Youcef, Fekkir Miloud, Haïk Djelloul, Henni Setihi, Soudek Abdallah. Belaribi Abdelouahab, né le 17 novembre 1961 à Constantine, marié et père d’un enfant, demeurant à la cité des frères Abbés (Constantine), enlevé de son domicile par des agents de la sécurité militaire le 20 août 1994, exécuté sommairement et jeté dans le quartier. Selon le témoignage de sa famille, le cadavre atrocement mutilé était criblé de balles. Récupéré par sa famille et enterré. Voir Guenifi Mohamed Cherif Belaroussi Tayeb, a été arrêté à son domicile à Larbaâ (Blida) le 15 janvier 1994 suite à un ratissage selon le témoignage de sa famille. Son corps sera retrouvé le soir dans la rue. Arrêté et exécuté en même temps que : Guenane Azzeddine, Amrani Redouane, Médjadni Farouk, Medjadni Mohamed, Kerkar Allal, Azzouz Mohamed, Kadem Mohamed, Djaâdani Halim et Sellami Mahfoud Belbahria Salim, 37 ans, infirmier au centre Pierre et Marie Curie d’Alger, a été arrêté en novembre 1994 près de son domicile (Casbah) par des civils armés se réclamant de la police. Retrouvé mort, à la morgue de Bologhine selon le témoignage de sa famille. Sa mort sera annoncée par la presse le 19 décembre 1994, comme étant survenue suite à «un accrochage avec les forces de sécurité». Beleulmi Rabah, exécuté par des militaires le 30 avril 1994 à Bouarifa (Batna) quelques jours après son arrestation. Présenté par la presse comme étant un "dangereux terroriste recherché pour sabotage" . Avec son cousin Beleulmi Zine Beleulmi Zine, a été exécuté sommairement ainsi que son cousin Beleulmi Rabah par des militaires le 30 avril 1994 à Bouarifa (Batna) selon le témoignage de sa famille. Présenté par la presse comme étant un "dangereux terroriste recherché pour sabotage". Belgaloul Laïd, 38 ans, commerçant, demeurant à Tidjelabine (Boumerdès) a été arrêté le 20 septembre 1995 à Boumerdès par des hommes armés en tenue de policiers. Détenu au commissariat de Boumerdès durant 5 jours en présence d’une vingtaine d’autres citoyens selon le témoignage de sa famille. Il sera retrouvé mort le 25 septembre 1995. Belguedri Mohamed, tué le vendredi 8 avril 1994 à Amal (Boumerdès) dans un train par des gendarmes, sans aucune sommation. Belhadj M’hamed Laïd, marié et père de 6 enfants, demeurant à la nouvelle cité, quartier Benali à Zemoura (Relizane), arrêté en 1996 sur son lieu de travail par les gendarmes de Zemoura. Mort sous la torture selon le témoignage de son épouse. Son cadavre aurait été déposé deux jours après l’arrestation à la morgue de l’hôpital de Relizane. Plaintes déposées par son épouse auprès du procureur militaire de Mers El Kebir et du procureur de la République du tribunal de Relizane, restées sans réponses. Belhadj Mohamed, demeurant à Bordj Bou Arreridj, a été kidnappé avec d’autres personnes lors d’une rafle réalisée par les services de sécurité le 24 novembre 1994. Son corps mutilé (certains étaient égorgés, d’autres criblés de balles) a été retrouvé à Zemourah. Autres personnes : Azoug Nacir, Amara Khatir, Benkhanouf Aïssa, Boualem Rédha, Chikouche Smaïl, Debbiche Abdelhak, Guedoudj Hacène, Harchaoui Djamal, Rahmani Lahmidi et Saadaoui Hafnaoui Belhouane Ahcène, (Khemis El Khechna) 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Abassi Abdelaziz (Thénia), Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Belhouane Azzeddine, 25 ans, tué par une balle explosive reçue en plein visage le 26 avril 2001 à Larbaâ Nath Irathen. (Révolte du printemps 2001) Belhout Mourad, né le 5 janvier 1977, célibataire, journalier, demeurant la commune de Bougara (w. Blida) a été enlevé le 8 mars 1995 sur les lieux de son travail au douar Lâabaziz en compagnie d’un autre travailleur Guettaf Hocine par des miliciens dont Azib Mohamed. Tous deux furent assassinés peu après. Des travailleurs de chantier ont observé la scène. La famille a contacté la gendarmerie qui l’a entendue mais elle ne sait pas où le cadavre a été enterré. Belkacem Mohamed, demeurant à El Harrach (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Belkacem Mouloud, 31 ans, tué le 28 avril 2001 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) par un gendarme alors qu'il tentait de porter secours à un blessé. (Révoltes du printemps 2001) Belkacemi Djamel, 31 ans, tué le 28 avril 2001 à Larbaâ Nath Irathen (Révoltes du printemps 2001) Belkhorchia Laïd, âgé de 34 ans, demeurant à Zemmourah (Bordj Bou Arreridj), a été exécuté par une patrouille de militaires le 13 août 1994, alors qu’il circulait à bord de son véhicule. Bellahcène Rachid, 14 ans, collégien, grièvement blessé par un tir de grenade lacrymogène le 24 mars 2002 lors des émeutes de Seddouk (Béjaïa) succombe à ses blessures lors de son transfert à l'hôpital Bellal Rabah, né le 28.02.69, a été arrêté à son domicile à l'Arbaa (Blida) le 04 avril 1994 par des militaires et policiers. Atrocement torturé et exécuté puis jeté dans l'oued situé à la sortie de la ville. A été présenté comme étant un « terroriste » abattu au cours d’un accrochage. Arrêtés, torturés et exécutés en même temps : Ziani Tewfik, El Aoufi Nourreddine, Berkane Mohamed, Yahia Mohamed, Othmane Sidali, Zerfat Abdelkader et Bakir Mohamed. Bellili Redouane, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Beloued Hocine, 32 ans, demeurant à Mohamedia (El Harrach) a été tué le 13 avril 1995 près de son domicile par une patrouille de policiers cagoulés (Nindjas) selon le témoignage de sa famille. Il sera présenté par la presse comme étant un «terroriste » auteur de l’attentat manqué contre un certain Allalou, responsable d’une formation politique de Bachdjarah. Benabed Ahmed, demeurant à Frenda (Tiaret), a été arrêté par la sécurité militaire, au début de septembre 1994. Son corps a été retrouvé mutilé au lieu dit Mecheria Sfa (Tiaret). D’autres personnes arrêtées ont été retrouvées mortes : Karimi Abdelkader, Labiod Belaïd, Lahreche Miloud, Zerrouki Adda Ben Abdellah Benada, 30 ans, originaire de la commune de Ouarziane (Relizane) a été arrêté par des gendarmes et des miliciens le 1er mai 1994 en représailles à la mort de gendarmes lors d’un attentat selon le témoignage de sa famille. Son cadavre sera retrouvé mutilé à la périphérie du douar. Benabdallah Mohamed, prisonnier de droit commun en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 22 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Benabdallah Rabah, demeurant à Ksar El Boukhari (Blida) a été exécuté le 1er mai 1993 après son enlèvement par des hommes de la sécurité militaire selon le témoignage de sa famille. Benabderrahmane Leila, demeurant Al-Maqaria (Alger), médecin, tuée par des policiers en 1995 alors qu’elle se trouvait à son balcon. Benabed, demeurant à Djédioua (Relizane) a été exécuté sommairement par le chef de la milice de ce village et sa bande en 1994 selon le témoignage de sa famille. Benachir Chérif, 38 ans, demeurant à N’Gaous (Batna), professeur au lycée a été exécuté après son arrestation en 1994 par les forces de sécurité selon le témoignage de ses parents. Benachour Sofiane, 15 ans, lycéen, domicilié au village Touabet près de Dellys (Boumerdés) a été arrêté à son domicile le 17 décembre 1994 par des hommes armés en tenue militaire. Localisé par sa famille à la caserne Les Salines de Dellys. Aurait été exécuté sommairement par ces mêmes hommes armés ivres qui l’auraient utilisé comme cible vivante selon de nombreux témoignages de personnes détenues avec lui puis libérées. Benadjal Fodil, (Zemmouri): 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Abassi Abdelaziz (Thénia), Amouraz Smaïl (Aïn Taya), Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Benaïssa Benaïssa, 53 ans, demeurant à la cité de la DNC (Relizane), aurait été, selon le témoignage de sa famille, assassiné en avril 1995 devant la porte de son domicile par le chef de la milice et DEC en personne. Benaïssa Hamza, 18 ans, tué par balles au niveau du thorax le mercredi 23 mai 2001 à Feraoun (Bejaïa). (Révolte du printemps 2001) Benallel Mohamed, demeurant à Belouizdad (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Benamar Adda, âgé de 36 ans, a été arrêté le 30 décembre 1994 à Relizane par les services de sécurité. Son corps a été retrouvé au centre de la ville, criblé de balles. Benamar Abdelkader, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage. Son cadavre sera retrouvé à la périphérie de la ville. Benamar H’mida, 21 ans, fellah, demeurant à Ouled Aïssa (Boumerdès) a été tué par des hommes armés en tenue militaire en décembre 1995. Benameur Ahmed, âgé de 21 ans, demeurant à Bouira, a été arrêté et exécuté au lieu dit Zeboudja par des militaires. Il a été présenté dans la presse comme étant un “ terroriste recherché ” (El Watan du 14 novembre 1994). Benameur Mohamed, 26 ans, demeurant à Bab Ezzouar (Alger) a été arrêté à son domicile le 11 avril 1995 par des policiers cagoulés (Nindjas) selon le témoignage de sa famille. Son cadavre sera retrouvé quelque temps plus tard dans le village. Benane Miloud, 22 ans, demeurant à Cherarba (Alger), a été arrêté à son domicile le 2 juin 1994 par des hommes armés en tenue militaire. Son cadavre sera retrouvé dans la rue le lendemain. Il sera tué en représailles à la mort de plusieurs militaires lors d’une embuscade. Benani Mohamed, âgé de 22 ans, muezzin à la mosquée An-Nasr et demeurant à Bachdjarah (Alger) a été assassiné le vendredi 12 mars 1993, suite à une tentative d'occupation de force de la mosquée pour perquisition. Ce jeune citoyen a été abattu alors qu'il avait les mains en l'air. Benaouda Mohamed, demeurant à Belouizdad (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule par des militaires. Benaoui Hocine, demeurant à M’sila, a été arrêté le 24 novembre 1994 par des civils armés se réclamant de la Sécurité militaire. Il a été retrouvé tué par balles à Boudjlikh, une bourgade située à quelques kilomètres de son lieu d’arrestation. Les personnes suivantes ont été arrêtées et exécutés au même moment : Bakni Mohamed, Berani Youcef, Hallalat Kouider et Zidane Madani Ben Arbia Ahmed, âgé de 50 ans, chargé de l'hygiène à la Mosquée Badr (Blida), se trouvait dans le bus au moment d'un contrôle militaire, alors qu'il se rendait chez lui. Il portait une barbe. Pour cela il fut arrêté et embarqué par des militaires. Trois jours plus tard, on le trouva mort au village Bensalah (Blida). Benatia Abed, 60 ans, employé dans un supermarché à Relizane, enlevé en avril 1995 par des miliciens en présence de leur chef et DEC de Relizane. Retrouvé mort à la périphérie de la ville. Benattou Idriss, 30 ans, marié, grièvement blessé par une grenade lacrymogène, avant d'être violemment heurté par un camion de police le 24 mars 2002 lors des émeutes de Seddouk (Béjaïa). Succombera à ses blessures de 30 mars à l'hôpital de Tizi-Ouzou. Benazziz Abdelhamid, 25 ans a été tué par une patrouille de militaires le 31 mars 1994 à 10 h à Béni Mérad (Bordj El Kiffan) selon le récit de ses proches parents. Benbara Fayçal, né le 30 avril 1965 à Constantine, célibataire, fils de Salah et de Hafdi Zohra, demeurant au 12, rue Chettab Allel, Constantine. Enlevé le 22 juillet 1994 aux environs de minuit à son domicile par les services de sécurité. Son corps sera identifié parmi cinq autres au Souk El Aacer, à Constantine où il sera exposé. Enterré au cimetière central de Constantine sous forme de X Algérien. Benbelaïd Abdelhafid, prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule par des militaires lors du carnage du 21 février 1995. Benchentouf Ali, manœuvre dans un chantier des travaux publics à Boudouaou a été exécuté le dimanche 23 janvier 1994 sur son lieu de travail par des militaires qui encerclèrent les lieux et sortirent les ouvriers des dortoirs à 20 heures. Selon le témoignage d'un survivant, les militaires étaient saouls ou drogués de par leur comportement étrange. Ces hommes armés circulaient dans des blindés transport de troupes. Autres victimes : Tighelmamine Mohamed Saïd, Boutiche Messaoud et Lamzaoui Abdallah. Benchiha Rabah, 52 ans, taxieur, demeurant à Bordj Ménaïel (Boumerdés), porteur d’un cancer du côlon, a été arrêté à son domicile en mars 1994. Sauvagement torturé à la caserne dite de la Sonipec de Dellys. Il sera exécuté sommairement par des militaires sur la route de Dellys le 15 avril 1994 selon le témoignage de sa famille et de témoins présents lors de l’assassinat. Son cadavre sera laissé sur le bord de la route. Bendahmane Abdelwahad, né en 1960 à Douéra (Alger), commerçant de profession, est mort sous la torture alors qu'il était suspendu au plafond, et ce le 18 juillet 1994 à 4 heures du matin au centre de torture de la police de Tipaza. Bendjabou Ali et Mayouf Mahdjoub ont été arrêtés dans la nuit du 6 au 7 janvier 1994 par la gendarmerie de Bouarfa (Blida) et exécutés. Bendjemline Hassan, 37 ans, transporteur public, arrêté le 5 septembre 1992 par la police. Il sera tué sur la table de torture au commissariat du 5e arrondissement (Bab El Oued) selon le témoignage de sa famille. Benfatma M’hamed, âgé de 20 ans, demeurant à Relizane, a été exécuté par une patrouille militaire, selon le témoignage des parents, le 6 novembre 1994. Benguidoum Hichem, né le 9 février 1971 à Constantine. Fils de Mohamed et de Zebiri Bahidja. Célibataire. Etudiant à l'université de Constantine. Demeurant au 61, rue des frères Bouchama à Constantine. Enlevé le 29 juin 1995 devant la mosquée Ettakoua par les services de sécurité. Le 30 juillet 1995, il sera enterré au cimetière central de Constantine ainsi que neuf autres citoyens exécutés dont 3 X Algériens. Les 6 citoyens identifiés sont : Nemdil Laid, Merouani Youcef, Djermane Fouad, Bounab Tayeb, Benmounah Nabil et Remita Kamel. Benhamadi Mohamed-Salah, né en août 1977, célibataire, demeurant à El Khroub (Constantine), lycéen. Arrêté le 27 juin 1995 à 4h du matin à son domicile. Le 15 septembre 1995 le dénommé Benkamoul Moushab arrêté par les services de l'ONRB a aperçu le disparu dans le couloir. Selon les déclarations de la famille, il aurait été tué par les services de sécurité. Il semblerait qu'il y ait un acte de décès que la famille ne fournit pas par peur de représailles. Benhamadi Nadji, 31 ans, originaire d’Ouled-Brahim, près de Ras-El-Oued (Bordj Bou Arréridj) a été enlevé à son domicile dans la nuit du 22 juillet 1994 par des agents de la sécurité militaire selon le témoignage de sa famille. Il disparaîtra jusqu’à la date du 6 janvier 1997, lorsque ses parents seront convoqués par le procureur de la République de Ras El Oued pour leur notifier le décès de leur fils. Benhamid Abdelkrim, prisonnier de droit commun en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule par des militaires. Benhamidi El Hadj, 31 ans, tué par balles le samedi 26 mai 2001 à Chorfa (Bouira). (Révolte du printemps 2001) Benhamouda Rachid, 33 ans, a été exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire à Constantine le 3 mai 1994 selon le témoignage de sa famille. Benhamouda Said, 38 ans, a été exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire à Constantine le 3 mai 1994 selon le témoignage de sa famille. Benhemama Bouaissi (42 ans) demeurant dans la région de Ténès (Ain Defla) a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Bensari, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Beniaghzel El Hadj, exécuté le 30 août 1994 à Bourkika (Tipaza) par des militaires en patrouille. Benkezza Tarek, 14 ans. Lors d'une manifestation pacifique, organisée à la suite de l'arrestation d'un imam d'une mosquée de la ville de Batna, les forces de sécurité se déchaînèrent avec une rare violence contre les manifestants: encerclement de la ville par les soldats, utilisation d'armes de guerre (fusils d'assaut Kalachnikov, fusils mitrailleurs FMPK, balles traçantes et explosives). Des dizaines de citoyens furent exécutés, alors que des centaines d'autres furent arrêtées et torturées. Voici la liste des personnes tuées entre le 4 et le 15 février 1992, lors de ces événements tragiques : Omar Rebbouh, enseignant à l'Université de Batna et maire de la ville, Derghal Yamina, 60 ans Khellaf Abdennabi, 27 ans, Louchene Abdelmadjid, 18 ans, Chekabi Fawzi, 24 ans, Abdelmadjid Mohamed, 30 ans, Ibrahim Lotfi, 60 ans, Aouam Mahmoudi, 22 ans, Meddour Ammar, 22 ans, Yakhlaf Ibrahim, 18 ans, Achach Said, 15 ans, Deram Salim, 17 ans, Hamlaoui Lazhar, 11 ans, Benzeroual Samir, 20 ans, Merzekane Lakhdar, 18 ans, Bourenane Salim, 22 ans. Benkhanouf Aïssa, demeurant à Bordj Bou Arreridj, a été kidnappé avec d’autres personnes lors d’une rafle réalisée par les services de sécurité le 24 novembre 1994. Son corps mutilé (certains étaient égorgés, d’autres criblés de balles) a été retrouvé à Zemourah. Autres personnes : Azoug Nacir, Belhadj Mohamed, Amara Khatir, Boualem Rédha, Chikouche Smaïl, Debbiche Abdelhak, Guedoudj Hacène, Harchaoui Djamal, Rahmani Lahmidi et Saadaoui Hafnaoui Ben Madher Djelloul, demeurant à Constantine a été arrêté à son domicile et tué à la Cité Daksi le 7 septembre 1994 selon le témoignage de sa famille. Autres personnes arrêtées en même temps et exécutées : Alloumi Abdelwaheb, Benmoussa Azouz, Abada Abdelkader, Chikhi Fateh et Oulbani Salim Benmansour Boualem, 39 ans, mécanicien demeurant à Bordj Ménaïel (Boumerdès) a été exécuté sommairement par des miliciens le 3 août 1997 dans son garage de mécanique à Aïn El Hamra (Bordj Ménaïel) en représailles à la mort de miliciens lors de l’explosion d’une bombe à leur passage . Benméliani Mustapha, 40 ans, commerçant, a été arrêté le 3 novembre 1994 lors d’une rafle de la SM suite à l’attentat perpétré au cimetière de Sidi Ali (Mostaghanem). Son cadavre sera retrouvé à la décharge publique selon le témoignage de sa famille. Autres citoyens exécutés : Azzouz Redouane, Bouabsa Mohamed, Chenafa Djillali, Chenafa Mohamed, Seghier Nourreddine et Ziane Rachid. Benmohamed Boualem, 27 ans, a été froidement assassiné le 27 avril 1994 par des policiers à El Harrach. Il s'agirait d'un dangereux "terroriste" abattu au cours d'un accrochage selon la version officielle donnée aux parents. Benmouradi Feth Nour, demeurant à Boufarik (Blida), prisonnier politique détenu à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Benmoussa Azouz, demeurant à Constantine a été arrêté à son domicile et tué à la Cité Daksi le 7 septembre 1994 par des hommes armés en tenue militaire selon le témoignage de sa famille. Autres personnes arrêtées en même temps et exécutées : Alloumi Abdelwaheb, Abada Abdelkader, Ben Madher Djelloul, Chikhi Fateh et Oulbani Salim Bennane Miloud, 22 ans, demeurant à Cherarba, (El Harrach). Il aurait été tué en représailles à la mort de plusieurs militaires lors d’une embuscade. Des militaires ont encerclé le quartier de Cherarba dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 juin 1994 durant le couvre-feu et ont commencé à perquisitionner les domiciles et à faire sortir des citoyens, plus particulièrement des jeunes, qu'ils emmenèrent avec eux. D'après les recoupements faits auprès des familles, il y avait près de cinquante jeunes. Quelques minutes après le départ des militaires, des rafales d'armes déchiraient le silence du quartier. Du fait du couvre-feu, personne n'osa sortir. Le lendemain, soit le vendredi 3 juin 1994, quarante et un (41) corps gisaient tout le long des rues de Cherarba, ils avaient été exécutés sommairement par les militaires, en représailles. Neuf corps ont été identifiés à la morgue de Bologhine, les autres ont été enregistrés sous forme de X algériens. Hamioud Abdelghani, Larachi Hacène, Djebbar Mustapha, Bouchabou Hamou, Hamioud Abdelghani, Azizi Ali, Azizi Ali, Guahane Abdeslam, Karoune Farid, Chenal Merouane. Benothmane Bousria Saïd, originaire de Mostaghanem est expulsé le 15 juillet 1996 de Belgique où le statut de réfugié politique lui avait été refusé. Il est arrêté par les services de sécurité à son arrivée en Algérie et gardé au secret. Au même moment, sa mère, sexagénaire, son frère et sa sœur sont arrêtés. Devant sa disparition et le tapage médiatique entrepris par sa famille et certaines organisations des droits de l’homme, le gouvernement belge décide le 26 juillet 1996 d’introduire une demande d’informations auprès du pouvoir militaire d’Alger. Sa famille craint son élimination physique. Le 23 novembre 1996, Benothmane réapparaît. Le quotidien Liberté annonce qu’il aurait été arrêté à la frontière algéro-libyenne alors qu’il tentait de quitter le territoire national avec de faux papiers (?!!). Le soir même Benothmane passe à la télévision pour dénoncer le FIS et son propre frère pour leur "campagne mensongère à son sujet". Dans ses "aveux" télévisés il déclarera n’avoir jamais été séquestré par la SM, qu'il était libre de ses mouvements et jamais inquiété (?) se permettant même d'insulter son propre frère qui aurait fait selon lui du tapage gratuit au sujet de sa "disparition". La presse privée (Liberté) rapportera quelques jours après ces "aveux télévisés" que Benothmane s'était "suicidé" en se jetant de la fenêtre du tribunal de Mostaghanem. Benouadène Idriss, 27 ans, demeurant à Constantine (Chalets des Pins), arrêté le 20 août 1994 par des hommes armés de la sécurité militaire. Son cadavre sera retrouvé le même jour dans le quartier, mutilé et criblé de balles. Il sera enterré au cimetière central de Constantine le 23 août 1994 par des policiers. Benraâbouche Mohamed, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule. Benrabah Abdelkader, demeurant à Douaouda (Tipaza), prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d'exception d'Alger détenu à la prison de Serkadji, a été abattu le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans sa cellule. Bensaadi Mabrouk, fonctionnaire des Postes à Laghouat a été tué après son arrestation par les services de sécurité le 16 décembre 1994 selon le témoignage de ses proches. Bensaci Brahim, 25 ans a été exécuté le 24 avril 1994 par des hommes armés en tenue militaire et cagoulés à Constantine (quartier Frih) selon le témoignage de sa famille. D’autres jeunes ont été exécutés sommairement au même moment : Mérouani Mohamed, Bensaci Saïd, Belahrèche Yacine, Bensihamdi Salim. Bensaci Saïd, 19 ans, a été exécuté par au quartier Fedj Frih à Constantine le Dimanche 24 avril 1994 des hommes armés en tenue militaire et cagoulés. D’autres jeunes ont été exécutés sommairement au même moment : Mérouani Mohamed, Bensaci Brahim, Belahrèche Yacine, Bensihamdi Salim. Bensalem Mourad, 29 ans, demeurant à Constantine, arrêté le 27 novembre 1994, exécuté sommairement le 12 décembre 1994. Enterré le 14 décembre 1994 au cimetière central de Constantine par les soins de l’hôpital. Bensalem Mourad, 31 ans tué le 28 avril 2001 d'une balle dans la tête à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou). (Emeutes du printemps 2001). Bensassa Belkacem, né en 1948 à Médéa, marié et père de 14 enfants, employé de bureau à l’entreprise du bâtiment rural de Beni Méred (Blida), demeurant au domaine Souidani Boudjemaâ (Boufarik) sera sorti de son domicile le 7 mai 1995 à 17h alors qu’il venait de rentrer de son travail, par le chef de milice Sellami Mohamed accompagné de quatre autres miliciens cagoulés, sous le regard de son épouse et de ses enfants. Quelques minutes plus tard, des coups de feu seront entendus près du domicile. La famille, affolée, sortira de la maison pour aller voir ce qu’il était advenu de leur proche. Elle sera accueillie par une rafale d’arme tirée en l’air par un milicien. La bande de miliciens quittera les lieux sous la direction de leur chef Sellami. L’épouse découvrira alors le corps de son mari gisant dans un champ, criblé de balles. Selon le témoignage de la famille, la victime était encore en vie au départ des miliciens. Elle sera transportée à l’intérieur du domicile où elle rendra l’âme. Ni la gendarmerie ni la protection civile ne viendront. Ce n’est que le lendemain que le corps de la victime sera transportée à l’hôpital de Boufarik pour constater le décès. Enterré le 13 mai 1995 au cimetière de Boufarik.,. Ont été tués en même temps : Achouri Ahmed, Bensous Tahar, son épouse Bensous Saïda (née Djabri), Saïdoune Abdeslam, Zouabri Mohamed Bensari (au moins 2 membres dont un enfant de 13 ans) demeurant dans la région de Ténès a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevés après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Bensihamdi Salim, né le 9 janvier 1973 à Constantine. Fils de Tayeb et de Simah Rahouadja, célibataire. Demeurant à la cité Emir Abdelkader. Sans profession. Arrêté le 23 avril 1994 près du souk El fellah (marché) de la cité Emir Abdelkader de Constantine par des policiers. Le 26 avril et à l'aube, des rafales d'armes automatiques étaient entendus dans le quartier. Au matin, Bensihamdi et 5 autres cadavres étaient retrouvés dans la rue (Merouani Mohamed, Benlahrèche Yacine, Kerboua Badredine, Bensassi Said et Bensassi Brahim). Ils seront tous enterrés par les services de sécurité au cimetière central de Constantine. Bensous Saïda née Djabri, 60 ans, demeurant à Boufarik, est exécutée sommairement par la milice de Haouch Gros de Boufarik dirigée par Sellami Mohamed le 7 mai 1995 selon le témoignage de ses enfants. Ont été tués en même temps : Achouri Ahmed, Bensassa Belkacem, Bensous Tahar, Saïdoune Abdeslam, Zouabri Mohamed Bensous Tahar, 75 ans demeurant à Boufarik, est exécuté sommairement par la milice de Haouch Gros de Boufarik dirigée par Sellami Mohamed le 7 mai 1995 selon le témoignage de ses enfants. Ont été tués en même temps : Achouri Ahmed, Bensassa Belkacem, Bensous Saïda (né Djabri), Saïdoune Abdeslam, Zouabri Mohamed Bentayeb Bachir, commerçant, demeurant à Tizi-Ouzou, a été exécuté le 20 novembre 1994 par des militaires à Yakouren. Il a été présenté dans la presse comme étant un terroriste recherché (quotidien El Watan du 7 décembre 1994). Benteghri Sofiane, 20 ans a été arrêté le 12 novembre 1993 à Médéa par des hommes armés en tenue militaire selon le témoignage de sa famille. Son cadavre est retrouvé à la morgue de l’hôpital de la ville. Bentorki Djamal, 21 ans, et Tarenti Djamal, 24 ans, demeurant à Bab El Oued (Alger) ont été exécutés sommairement par des policiers en civil circulant dans un véhicule banalisé le Jeudi 16 juin 1994. Bentouati Karim, né en 1973, demeurant à Ladjenna, près de Dellys (Boumerdès), arrêté à son domicile par les forces de sécurité le 7 février 2001, lors d’une rafle opérée suite à l’explosion d’une bombe au passage d’une patrouille, selon le témoignage de sa famille. Il aurait été exécuté sommairement. Information reprise également par Amnesty International (Public AI Index: MDE 28/02/2001. UA 43/01) Bentouati Malek, 33 ans, demeurant à Dellys (Boumerdés) a été arrêté le 1er avril 1994 sur son lieu de travail par des hommes armés en tenue militaire se réclamant des services de sécurité. Sauvagement torturé à la caserne de la Sonipec selon le témoignage de sa famille. Il aurait été exécuté sommairement par ces hommes armés en tenue militaire sur la route de Dellys le 15 avril 1994. Bentouati Omar, 25 ans, demeurant à Bordj Ménaïel (Boumerdés) a été arrêté le 18 mars 1994 à son domicile par des hommes armés en tenue de gendarmes, se réclamant de la brigade de Cap Djinet (Boumerdès) puis exécuté sommairement selon le témoignage de sa famille. Bentoumi Abdelkrim, né le 11 mai 1968, célibataire, pâtissier, demeurant au quartier Meissonnier (Alger) a été arrêté par des policiers en mai 1993 dans un salon de thé en présence de la famille. Il était recherché. Il aurait été vu pour la dernière fois au centre de la SM de Châteauneuf où il aurait passé 6 mois. Il serait mort sous la torture dans ce centre selon le témoignage d’un co-détenu dont le nom est connu. Témoignage non confirmé par d’autres. Ses frères ont été arrêtés plusieurs fois avant et après cet enlèvement et ont à chaque fois été torturés et menacés. Plusieurs perquisitions ont été effectuées avant et après l’enlèvement par la police du 8ème arrondissement. Considéré par sa famille comme disparu. Plainte déposée au tribunal de Sidi M’hamed le 17 juin 1998, lettres diverses. Benyahia Ali, âgé de 26 ans, demeurant à Oued Koriche, et Boudjemaa Farid, âgé de 24 ans, demeurant à Ben Aknoun, ont été arrêtés par une patrouille de policiers cagoulés le 5 novembre 1994. Leurs corps ont été retrouvés mutilés et criblés de balles dans la forêt de… Lakfadou (Bejaïa). Leur exécution a été maquillée en “ accrochage avec les forces de l’ordre ”selon leurs proches. Benyahia Abderrahmane, 30 ans a été exécuté sommairement le 24 mars 1994 à Hennaya (Tlemcen) selon le récit de ses proches parents. En même temps Abdallah Hocine. Benyahia Mahieddine, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage organisé par les membres de la SM déguisés en islamistes, protégés par des blindés de militaires selon le témoignage de citoyens de la ville. Plus d’une cinquantaine d’hommes furent arrêtés et chaque jour de nouveaux cadavres apparaissaient dans les rues de la ville ou à la périphérie. Plus de 40 cadavres ont été retrouvés en totale décomposition. Ceux qui ont pu être identifiés sont : Bouchenafa Ahmed, Bouchenafa Méliani, Fertas Nadji, Ferrah, Kheiter Salem, Lachmat, Mansour Belkacem, Maddar Ali, Mahmoudi Mohamed, Omar Saïd, Saad Saoud Mohamed, Sihaoui Moussa et Zoulikha Mohamed. Benyahia Moussa, (Boudouaou): 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) - Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Benyahia Smaïl, demeurant à Relizane, a été exécuté le 5 janvier 1995 au centre ville par des policiers en civil. Aux parents il a été dit que leur fils était un « terroriste recherché » Benyettou Ramdane, âgé de 25 ans, demeurant à Hussein Dey (Alger) a été exécuté le 1er novembre 1994 à Alger. Benzaoui Mohamed, 42 ans, enseignant détaché à la faculté centrale d'Alger, arrêté début mai 1993 (ou 1994) à son domicile par des policiers, est mort sous la torture au commissariat central d'Alger. Des témoins déclarent que la malheureuse victime, attachée sur le banc de torture, avait le visage ensanglanté et vomissait du sang. Malgré son état d'agonie les tortionnaires continuaient à le frapper à l'abdomen et au visage. Il est mort sur le banc, restant ainsi attaché pendant plus d'une heure après sa mort pour terroriser les autres prisonniers qui défilaient dans la salle de torture. Benzeroual Samir, 20 ans. Lors d'une manifestation pacifique, organisée à la suite de l'arrestation d'un imam d'une mosquée de la ville de Batna, les forces de sécurité se déchaînèrent avec une rare violence contre les manifestants: encerclement de la ville par les soldats, utilisation d'armes de guerre (fusils d'assaut Kalachnikov, fusils mitrailleurs FMPK, balles traçantes et explosives). Des dizaines de citoyens furent exécutés, alors que des centaines d'autres furent arrêtées et torturées. Voici la liste des personnes tuées entre le 4 et le 15 février 1992, lors de ces événements tragiques : Omar Rebbouh, enseignant à l'Université de Batna et maire de la ville, Derghal Yamina, 60 ans Khellaf Abdennabi, 27 ans, Louchene Abdelmadjid, 18 ans, Chekabi Fawzi, 24 ans, Abdelmadjid Mohamed, 30 ans, Ibrahim Lotfi, 60 ans, Aouam Mahmoudi, 22 ans, Meddour Ammar, 22 ans, Yakhlaf Ibrahim, 18 ans, Achach Said, 15 ans, Deram Salim, 17 ans, Hamlaoui Lazhar, 11 ans, Merzekane Lakhdar, 18 ans, Benkezza Tarek, 14 ans, Bourenane Salim, 22 ans. Berani Youcef, demeurant à M’sila, a été arrêté le 24 novembre 1994 par des civils armés se réclamant de la Sécurité militaire. Il a été retrouvé tué par balles à Boudjlikh, une bourgade située à quelques kilomètres de son lieu d’arrestation. Les personnes suivantes ont été arrêtées et exécutés au même moment : Benaoui Hocine, Bakni Mohamed, Hallalat Kouider et Zidane Madani Berkane Mohamed, arrêté à son domicile à Larbaâ (Blida) le 04 avril 1994 par des militaires et policiers. Atrocement torturé et exécuté puis jeté dans l'oued situé à la sortie de la ville. A été présenté comme « terroriste » abattu au cours d’un accrochage. Arrêtés, torturés et exécutés en même temps : Bellal Rabah, El Aoufi Nourreddine, Ziani Tewfik, Yahia Mohamed, Othmane Sidali, Zerfat Abdelkader et Bakir Mohamed. Berkani Rachid, (Hraoua): 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) - Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Berrabah Hocine, demeurant à Sidi Bel Abbès, a été arrêté le 13 décembre 1994 par des militaires. Son cadavre a été retrouvé criblé de balles, au lieu dit Djebel Bouhnèche. Arrêtés et exécutés le même jour : Nassel Djillali et Nassel Mokhtar Berrached Ali, 35 ans, fonctionnaire des PTT, demeurant à Dellys (Boumerdés) a été arrêté à son domicile en mars 1994. Sauvagement torturé à la caserne dite de la Sonipec de Dellys selon le témoignage de sa famille. Exécuté sommairement sur la route de Dellys le 15 avril 1994 par des militaires. Son cadavre sera laissé sur le bord de la route. Berrafta Mourad, demeurant à Bourouba (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Berriah Rédha, (Henaoua): 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) - Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Bessailet Omar, (20 ans) demeurant dans la région de Ténès (Ain Defla) a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bensari, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Bessas, commandant à la Marine Nationale, mort sous la torture à Chateauneuf. Bettina Abdelaziz, né le 8 octobre 1964 à Constantine. Fils de Mohamed et de Boufiaya Yamina. Demeurant au 14, rue Larbi Ben M'Hidi, Constantine. Enlevé de son domicile le 22 août 1995 à 14h 30 par des agents de la sécurité militaire et embarqué vers une destination inconnue à bord d'un véhicule de type Renault Express. Le 26 août 1995, le quartier El Khaira est réveillé à 2 h 30 du matin par des rafales d'armes automatiques. Le matin, les citoyens du quartier découvrent sept cadavres : Bettina Abdelaziz, Arab Mohamed, Maatib Mounir, Boufenara Azeddine, Benzaid Samir et Trodi Mohamed Seghir. Ils seront enterrés par les services de sécurité le 29 août 1995. Bettar Lyés, 17 ans, originaire de Tiliouacadi, près de Sidi Aïch (Béjaïa), grièvement blessé le jeudi 21 mars 2002 à la tête par une balle de Seminov, lors des émeutes de Chemini (Béjaïa), succombe à ses blessures à l'hôpital de Tizi-Ouzou où il avait été transféré. Bezahrichi Abdelwahab, kidnappé le 17 octobre 1994 à la cité Abbas (Constantine) et exécuté par des policiers en civil. Autres personnes exécutées : Achi Mohamed et Fergani Amar Birouk Moussa, né le 20 juillet 1964 à Constantine. Fils de Mohamed et de Boutera Zoubida. Marié et père de 4 enfants. Demeurant à la ferme Tanoudji de Constantine. Agent de bureau. Enlevé le 12 juin 1995 à 17h 50 devant son domicile par des policiers en civil, venus à bord d'un véhicule type Taxi, de couleur jaune. Le 26 octobre 1997, l'officier de police Salim Abdenour, dresse un PV de notification à sa mère, selon lequel son fils a été éliminé par les services de sécurité. (Instruction du procureur n° 9997/96). Bouabdallah Lakhdar, exécuté par des militaires à Ouled Sellam (Batna) le 5 janvier 1995. Bouabsa Mohamed, 40 ans, boulanger, a été arrêté le 3 novembre 1994 lors d’une rafle de la SM suite à l’attentat perpétré au cimetière de Sidi Ali (Mostaghanem). Son cadavre sera retrouvé à la décharge publique selon le témoignage de ses parents. Bouadi El Kheïr, 36 ans, originaire d’Ouled-Brahim, près de Ras-El-Oued (Bordj Bou Arréridj) a été enlevé à son domicile dans la nuit du 22 juillet 1994 par des agents de la sécurité militaire selon le témoignage de sa famille. Il disparaîtra jusqu’à la date du 6 janvier 1997, lorsque ses parents seront convoqués par le procureur de la République de Ras El Oued pour leur signifier le décès de leur fils. Bouakkaz Nacereddine, demeurant à Mohammadia (El Harrach, Alger), prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Boualem Kada, demeurant à Bab El Oued (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Boualem Matari, 36 ans, demeurant au quartier Dussolier (Hussein Dey), a été arrêté en 1995 par des hommes armés se réclamant de la police. Sa famille l’aurait localisé durant une semaine au commissariat de Bourouba. Retrouvé égorgé dans la rue. Boualem Miloud, 50 ans, commerçant à Relizane, enlevé en avril 1995 par des miliciens en présence de leur chef et DEC de Relizane. Retrouvé mort à la périphérie de la ville. Sa maison sera détruite par la même bande qui l’avait enlevé. Boualem Rédha, demeurant à Bordj Bou Arreridj, a été kidnappé avec d’autres personnes lors d’une rafle réalisée par les services de sécurité le 24 novembre 1994. Son corps mutilé (certains étaient égorgés, d’autres criblés de balles) a été retrouvé à Zemourah. Autres personnes : Azoug Nacir, Belhadj Mohamed, Benkhanouf Aïssa, Amara Khatir, Chikouche Smaïl, Debbiche Abdelhak, Guedoudj Hacène, Harchaoui Djamal, Rahmani Lahmidi et Saadaoui Hafnaoui Bouali Zakaria, 19 ans, habitant l’Arbaa (Blida) a été arrêté à son domicile le 21 avril 1994 durant le couvre-feu et abattu non loin de là par des militaires cagoulés. Il a été retrouvé le lendemain dans un fossé, criblé de balles. Bouamoucha Mohamed, demeurant à La Glacière (Hussein Dey, Alger), a été exécuté le 2 novembre 1994 à Alger. Bouanaka Nadir, âgé de 23 ans, a été exécuté le 19 novembre 1994 par des policiers en civil rue des Maquisards (Constantine). Bouanid Abdelhakim, exécuté le 6 novembre 1994 à Djelfa par des militaires. Bouaouina Abdelghani, prisonnier de droit commun, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 22 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Bouarab Samir, tué le 28 avril 2001 aux Ouadhias (Tizi-Ouzou). (Emeutes du printemps 2001) Bouazza Abdelaziz, né le 19 juillet 1966 à Kouba, pâtissier, prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 22 février 1995. Boubaa Hakim, arrêté par la sécurité militaire en février 1994. Torturé au centre de Châteauneuf. Mort sur la table de torture le 17 mars 1994 selon le témoignage de sa famille. Boubezou Djamal, 28 ans, demeurant à Hussein Dey (Alger) a été exécuté le lundi 2 mai 1994 par des hommes armés en tenue de policiers à la cité Diar El Djemaa. Selon le témoignage de ses parents, la police les aurait obligés à signer un document attestant que leur fils était un "terroriste" pour pouvoir récupérer le corps et l’enterrer. Boucena Kamel, né le 18 avril 1957 à Constantine, fils de Mouloud et de Bechlem Ouarda, demeurant à la cité Boudraâ Salah, n° 107 à Constantine, marié et père de 4 enfants, comptable de profession. Arrêté le 6 novembre 1993 à 16h devant son domicile par des policiers selon le témoignage de ses proches. Séquestré durant un mois au commissariat Central de Constantine, en compagnie des citoyens Bousbaâ Ahcène et Lakhal Lakhdar. Le 19 décembre 1993, le quotidien El Acil en langue française annoncera en se référant à des « sources des services de sécurité » qu’un groupe de terroristes avait été abattu au cours de la découverte d’une casemate dans la région de Collo (Jijel) et citera parmi les « terroristes » les noms de Boucena Kamel, Bousbaâ Ahcène et Lakhal Lakhdar. Boucenna Mohamed, demeurant à El Harrach (Alger), prisonnier politique en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 22 février 1995 dans sa cellule. Bouceta Rachid, 34 ans a été arrêté dans la nuit du 4 avril 1994 à son domicile aux Eucalyptus par des militaires cagoulés. Son cadavre sera découvert à quelques mètres de son domicile. Bouchaba Abdelkader, demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la SM le 9 août 1994 selon le témoignage de sa famille. Bouchabou Hamou, demeurant à Cherarba (El Harrach). Des militaires ont encerclé le quartier de Cherarba dans la nuit du Jeudi 2 au Vendredi 3 juin 1994 durant le couvre-feu et ont commencé à perquisitionner les domiciles et à faire sortir des citoyens, plus particulièrement des jeunes, qu'ils emmenèrent avec eux. D'après les recoupements faits auprès des familles, il y avait près de cinquante jeunes. Quelques minutes après le départ des militaires, des rafales d'armes déchiraient le silence du quartier. Du fait du couvre-feu, personne n'osa sortir. Le lendemain, soit le Vendredi 3 juin 1994, quarante et un (41) corps gisaient tout le long des rues de Cherarba, ils avaient été exécutés sommairement par les militaires, en représailles. Neuf corps ont été identifiés à la morgue de Bologhine, les autres ont été enregistrés sous forme de X algériens. Larachi Hacène, Hamioud Abdelghani, Azizi Ali, Benane Miloud, Djebbar Mustapha, Guahane Abdeslam, Karoune Farid, Chenal Merouane Bouchafaa Zakaria, demeurant à Belouizdad (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Bouchamia Abdelhamid, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans la cour de la prison par un gardien. Bouchareb Abdelkrim, exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire après son arrestation le 14 juin 1994 à Bordj Ménaïel (Boumerdès). Il a été présenté comme étant un "terroriste" abattu au cours d'un accrochage selon le témoignage de sa famille. Bouchareb Saïd, demeurant à Kenoua (Skikda), a été exécuté le 27 août 1994 par une patrouille de militaires cagoulés. Bouchelaghem Moussa Nacim Fouad, né le 7 novembre 1964, fils d’Aoumeur et de Daoud Djamila Bahia, marié et père d’un enfant de 10 mois. Universitaire : D.E.S de physique (Option physique du solide) ; D.E.A de physique du solide ; Doctorat en physique du solide. Maître de conférences à l’université de Soumaâ (Blida). Enlevé le vendredi 3 juin 1994 à 1 heure 15 du matin à son domicile, sis au 20, rue Mustapha Oubrahim, quartier Ghermoul, Alger par des militaires en uniformes, cagoulés, au nombre de 30, venus à bord de 7 Nissans. Le quartier fut encerclé par les militaires qui firent irruption dans de nombreux appartements de l’immeuble avant d’arriver à l’appartement du docteur Bouchelaghem. Une perquisition a eu lieu et les militaires ont saisi l’ordinateur de la victime qu’il utilisait dans ses activités universitaires ainsi que son véhicule de type Peugeot 405 (immatriculation : 1169 – 189 – 16). Les voisins assistaient, derrière leurs persiennes à l’arrestation. Les militaires voulaient le sortir en pyjama, mais après insistance de la famille, il put enfiler rapidement ses vêtements. 24 heures après son enlèvement, quatre hommes armés de la sécurité militaire revinrent au domicile et y pénétrèrent de force. Ils y trouvèrent sa mère, son épouse et son enfant, un nourrisson de moins d’un an. La famille fut ainsi séquestrée dans l’appartement par ces hommes armés, lui interdisant de sortir. C’est ainsi que tout parent ou voisin qui venait demander des nouvelles était à son tour séquestré dans l’appartement. Cette séquestration dura 10 jours. Des équipes de civils armés de la SM se relayaient chaque jour, dirigées par un haut-gradé en tenue militaire. A la levée de la séquestration, la mère alla demander conseil auprès d’un avocat qui entrepris les procédures de recherches durant 2 mois et qui s’avérèrent vaines. L’Observatoire national des droits de l’homme et Amnesty International furent informés par la mère de la disparition de son fils. La mère tentera d’adresser un message de détresse sous forme de placard publicitaire dans la presse. Tous les journaux arabophones et francophones refuseront de le publier. Plainte adressée par la mère au procureur de la république le 1er août 1994. Un témoin (qui désire garder l’anonymat pour des raisons de sécurité), libéré du centre de Châteauneuf a déclaré à la mère, avoir vu son fils le 20 juillet 1994 sortant de la cellule n° 9 du centre de Chateauneuf, menottes aux poings. Une cagoule lui sera enfilée par ses tortionnaires sur son visage ensanglanté. Sa démarche était titubante, sous l’effet des séances de tortures. La mère découvrira le 8 septembre 1994 le nom de son fils sur le registre de la morgue de Bologhine. Il aurait été ramené le 21 juillet 94, puis enterré le 15 août 94. Le Dr Bouchelaghem sera déclaré officiellement décédé le 20 juillet 1994, selon la mention marginale de son acte de naissance, mention également portée sur le livret de famille. Il s’avérera, après les recherches de la mère que la déclaration de décès fut faite par un certain Bayou Tahar, employé à la morgue de Bologhine (Alger), à l’état-civil de la mairie de Kouba (Alger), à l’insu de la famille. Les employés de la morgue déclareront à la mère que le cadavre de son fils fut retrouvé dans une rue de Kouba, puis transféré à la morgue de Bologhine avant d’être enterré au cimetière d’El Alia (El Harrach). La mère ne verra jamais le corps de son fils. Devant cette situation, les avocats de la famille engagèrent une procédure en vue d’une authentification du corps de la victime en adressant une lettre recommandée avec accusé de réception (n° 61964) au maire de Kouba avec copies au ministre de l’Intérieur, au procureur général de la Cour d’Alger, au procureur de la république du tribunal d’Hussein-Dey et au gouverneur d’Alger. Toutes ces lettres resteront sans réponses. Le père de la victime décédera le 7 mars 1998. Il est à noter que le nom du docteur Bouchelaghem Fouad figurait sur la liste de citoyens algériens résidant en Suisse, fournie par le policier suisse Léon Jobe en mai 1994, à un certain Hebri Abdelkader, agent de la sécurité militaire, faisant fonction officiellement de représentant du Mouvement algérien pour la démocratie et la justice (MAJD) en Suisse avec qui il travaillait en étroite collaboration. Bouchenafa Ahmed, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage organisé par les membres de la SM déguisés en islamistes et protégés par des blindés de militaires, selon le témoignage d'habitants de la localité. Plus d’une cinquantaine d’hommes furent arrêtés et chaque jour de nouveaux cadavres apparaissaient dans les rues de la ville ou à la périphérie. Plus de 40 cadavres ont été retrouvés en totale décomposition. Ceux qui ont pu être identifiés sont : Benyahia Mahieddine, Bouchenafa Méliani, Fertas Nadji, Ferrah, Kheiter Salem, Lachmat, Mansour Belkacem, Maddar Ali, Mahmoudi Mohamed, Omar Saïd, Saad Saoud Mohamed, Sihaoui Moussa et Zoulikha Mohamed. Bouchenafa Méliani, demeurant à Berrouaghia (Médéa) a été arrêté le 13 mars 1994 lors d’un ratissage organisé par les membres de la SM déguisés en islamistes et protégés par des blindés de militaires, selon le témoignage d'habitants de la localité. Plus d’une cinquantaine d’hommes furent arrêtés et chaque jour de nouveaux cadavres apparaissaient dans les rues de la ville ou à la périphérie. Plus de 40 cadavres ont été retrouvés en totale décomposition. Ceux qui ont pu être identifiés sont : Benyahia Mahieddine, Bouchenafa Ahmed, Fertas Nadji, Ferrah, Kheiter Salem, Lachmat, Mansour Belkacem, Maddar Ali, Mahmoudi Mohamed, Omar Saïd, Saad Saoud Mohamed, Sihaoui Moussa et Zoulikha Mohamed. Bouchenane Omar, demeurant à Bordj Ménaïel (Boumerdés), a été arrêté par les services de sécurité après un ratissage le mardi 14 juin 1994 puis exécuté selon le témoignage de sa famille. Son cadavre sera exposé à Bordj Ménaïel. Il sera présenté comme étant un " terroriste" abattu au cours d'un accrochage. Ont été arrêtés et exécutés en même temps que lui : Raïni Boualem, Chater Saïd et Boucherit Fatah. Boucherit Fateh, demeurant à Bordj Ménaïel (Boumerdés), a été arrêté après un ratissage effectué par les services de sécurité le mardi 14 juin 1994 puis exécuté. Son cadavre sera exposé à Bordj Ménaïel comme étant celui d’un «terroriste ». Ont été arrêtés et exécutés en même temps que lui : Raïni Boualem, Bouchenane Omar et Chater Saïd. Boucherit Lotfi, né le 7 novembre 1967 à Constantine. Fils d'Abdelkader et de Trodi Fatima-Zohra. Célibataire. Médecin de profession. Demeurant au quartier Belle-Vue de Constantine. Enlevé le 26 septembre 1995 à 1h du matin du domicile de sa tante (11, rue El Kadi, Casbah, Constantine) par les services de sécurité. Ces derniers auraient dérobé, selon le témoignage de sa famille, une veste en cuir neuve, un poste-radio, des livres de médecine, des livres de théologie, une somme de 50 000 DA, un appareil photo et une médaille d'ancienne combattante de la guerre de libération nationale de sa tante. Mort sous la torture et enterré le 30 septembre 1995 au cimetière central de Constantine en même temps qu'une autre victime, Boumagouta Azeddine. Bouchouia Tewfik, demeurant à Boufarik (Blida), a été kidnappé par des éléments de la Sécurité militaire le 25 novembre 1994. Son corps a été retrouvé dans une rue de la ville, criblé de balles et effroyablement mutilé. Le journal El Watan du 5 décembre 1994 l’a présenté comme un “ dangereux terroriste abattu ”. Enlevés et exécutés le même jour : Dibouche Nabil, Frihi Abderrezak, Oualha Boualem et Saoudi Hakim Bouderaa Hocine, originaire de Jijel, a été exécuté par des militaires le 8 décembre 1994 après son arrestation. Il a été présenté dans la presse comme étant un “ terroriste recherché ”. Bouderba Mohamed, 40 ans, transporteur, demeurant à Aïn El Hamra (Bordj Ménaïel) a été exécuté sommairement par des miliciens le 3 août 1997 dans un garage de mécanique à Aïn El Hamra en représailles à la mort de miliciens survenue suite à l’explosion d’une bombe à leur passage. Bouderbala Rachid, arrêté le 14 décembre 1994 à Laazib (Tizi Ouzou) par des gendarmes. Son corps a été retrouvé criblé de balles. Bouderham Mohamed, 18 ans, élève au centre d’apprentissage de Khemis El Khechna et demeurant à L’Arbaâtache (Boumerdès) a été arrêté le 21 mai 1994 à son domicile par des hommes armés en tenue militaire puis conduit à la caserne de Khemis El Kechna selon le témoignage de ses parents. Exécuté sommairement par la suite en représailles à l’incendie du domicile du chef de la milice, un certain Nems Halimi. Boudiaf Abderrahmane, 35 ans, épicier au marché central du 1er mai d’Alger a été arrêté le 8 mars 1994 sur son lieu de travail par des hommes armés se réclamant de la police. Retrouvé mort à la morgue de Bologhine le 14 mars 1994. Boudissa Dahmane, tué près de son domicile à la Glacière (Hussein-Dey) le 5 novembre 1994. Il venait d’être acquitté par la cour spéciale d’Alger selon le témoignage de sa famille. Boudjellal Lazhari, 27 ans demeurant à Ksar Hirane (Laghouat), a été arrêté par des hommes armés en tenue de gendarmes à son domicile en janvier 1993. Atrocement torturé puis brûlé à l’eau bouillante selon le témoignage de sa famille. Mort sous la torture puis jeté dans la forêt. A sera présenté comme l’un des «terroristes » auteurs de l’attentat contre la brigade de gendarmerie de Ksar Hirane. Boudjema Abdelwahid, demeurant à Lakhdaria (Bouira) a été arrêté à son domicile le 22 mai 1994 suite à un ratissage. Son cadavre sera retrouvé le lendemain sur la voie ferrée. Boudjema Merouane, arrêté par des militaires à la suite d’un ratissage à Boudouaou (Boumerdès) effectué le 12 août 1994. Son corps sera retrouvé criblé de balles. Arrêtés et exécutés au même moment : Gouigah Mohamed, Mahsas Ahmed. Boudjema Nourreddine, 22 ans demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la SM le 14 mars 1993 selon le témoignage de sa famille. Boudjemaa Farid, âgé de 24 ans, demeurant à Ben Aknoun (Alger) et Benyahia Ali, âgé de 26 ans, demeurant à Oued Koriche (Alger), ont été arrêtés par une patrouille de policiers cagoulés le 5 novembre 1994. Leurs corps ont été retrouvés mutilés et criblés de balles dans la forêt de… Lakfadou (Bejaïa). Leur exécution a été maquillée en “ accrochage avec les forces de l’ordre ”. Boudjradi Larbi, âgé de 30 ans, demeurant à Baraki (Alger) a été exécuté par des militaires le 10 décembre 1994 au lieu dit El Merdja. Il a été présenté par la presse comme étant un “ terroriste ”. Boudoumia Nourreddine, 15 ans, lycéen, demeurant à Ouled Aïssa (Baghlia - Dellys) a été arrêté à son domicile le 30 avril 1996 par des hommes armés en tenue militaire devant ses parents. Son cadavre sera retrouvé, quelques jours plus tard à l’entrée du village. Boudraa Aziz, né le 1er novembre 1971, demeurant à Constantine, célibataire, commerçant, arrêté le 17 juillet 1994 à 22h après la prière à la mosquée par les services de sécurité. Selon le témoignage de sa famille, il serait mort sous la torture. Son cadavre sera jeté le 15 septembre 1994 dans une grotte dite Mernouna, quartier de l’ancienne poudrière. Le corps portait des traces de brûlure au chalumeau, les membres étaient mutilés à la scie et fracassés. Les habitants de la cité proche de la route de Sidi M’cid furent surpris le soir du 15 septembre 1995 à 23h par des rafales de balles. Le matin ils découvrent 7 cadavres criblés de balles mais en fait ces personnes étaient décédées sous la torture et ces coups de feu entendus la veille devaient masquer la raison de leur mort. Les 7 corps furent reconnus et récupérés par les familles. Les services de sécurité ont tout de suite après encerclé les maisons des familles et repris les cadavres qu’ils ont enterrés eux-mêmes au cimetière central de Constantine le 16 septembre 1994. Il s’agit des 3 frères Cheribet, les 2 cousins Boudraa, Kenouala et Boulenouar. Boudraa Mouloud, né le 29 janvier 1947, originaire de Jijel, demeurant à Constantine, marié et père de 8 enfants, employé à Naftal, arrêté le 17 juillet 1994 à 22h à la mosquée par les services de sécurité. Selon le témoignage de sa famille, il serait mort sous la torture. Son cadavre sera jeté le 15 septembre 1994 dans une grotte dite Mernouna, quartier de l’ancienne poudrière. Le corps portait des traces de brûlure au chalumeau, les membres étaient mutilés à la scie et fracassés. Les habitants de la cité proche de la route de Sidi M’cid furent surpris le soir du 15 septembre 1995 à 23h par des rafales de balles. Le matin ils découvrent 7 cadavres criblés de balles mais en fait ces personnes étaient décédées sous la torture et ces coups de feu entendus la veille devaient masquer la raison de leur mort. Les 7 corps furent reconnus et récupérés par les familles. Les services de sécurité ont tout de suite après encerclé les maisons des familles et repris les cadavres qu’ils ont enterrés eux-mêmes au cimetière central de Constantine le 16 septembre 1994. Il s’agit des 3 frères Cheribet, les 2 cousins Boudraa, Kenouala et Boulenouar. Boufassi Mohamed, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule. Boufenghour Tayeb, 40 ans, marié et père de 5 enfants, libraire, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autre personnes éparpillés dans le village : Lhileh Mohamed Tayeb, Bouhlal Amine, Allouache Rabah, Boulefred Kamal, Bousaadoune Abderrachid, Kebrita Mohamed, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Boussouar Ali. Boufessiou Boualem, 24 ans, a été exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire le 14 mai 1994 à Khemis El Khechna (Boumerdès). Avec Layadi Rabah Bougandoura Ali, 26 ans, demeurant à Khemis El Khechna a été arrêté le 23 juin 1994 par des hommes armés en tenue militaire puis exécuté selon le récit de ses parents. Son cadavre sera retrouvé, criblé de balles dans une rue du village. Bougandoura Djamal, 15 ans a été mitraillé par des militaires à Khemis El Kechna (Boumerdés) le 28 avril 1994. Blessé à la cuisse (section de l’artère fémorale) il décédera quelques jours plus tard au service de traumatologie de l’hôpital Selim Zemirli. Boughezou Djamal, 30 ans, demeurant à Hussein-Dey (Alger) a été arrêté à son domicile puis torturé au Commissariat du 14e et froidement abattu à Oued Ouchaiah, simulant ainsi aux yeux de la population une mort à la suite d'un accrochage. Boughezoula Mahmoud, exécuté sommairement dans la commune de Omaria (Médéa) par des parachutistes et présenté comme étant un terroriste abattu au cours "d'une opération de recherches". Autres personnes ayant connu le même sort : Mouazia Hannachi, Hamida Sidali, Djebbar Ahmed Boughrara Arezki, 28 ans, tué d'une balle dans le thorax le lundi 28 mai 2001 à Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou). (Révolte du printemps 2001) Bouguerra Rachid, 25 ans, originaire de Maâtkas (Tizi Ouzou), bénévole au Croissant Rouge Algérien, blessé par balle le 27 avril 2001 par des policiers de la BMPJ à Boghni, selon le témoignage de son frère, a succombé à ses blessures par balles à l'hôpital de Tizi-Ouzou. (Révolte du printemps 2001) Bouguerroumi Smaïl, né le 12 août 1969 à Baraki (Alger), marié et père d’un enfant. Arrêté en janvier 1994 et jugé par la cour spéciale le 4 juillet 1994 à 10 ans de prison ferme. Après avoir été transféré mystérieusement de la prison d'El Harrach, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule à la prison de Serkadji. Bouhadida Seghir, journaliste et maître-assistant à l'Institut de journalisme d'Alger, demeurant à Alger a été kidnappé le 11 juin 1995 à 19 heures à la sortie de l'Université du Caroubier par des hommes armés de la sécurité militaire, selon le témoignage de sa famille et de ses amis. Il aurait été vu par des témoins détenus au commissariat de Bourouba (Hussein Dey). En 1996, les autorités auraient informé Amnesty International que ce citoyen n'avait jamais été arrêté par les services de sécurité et qu'il aurait été abattu lors d'un accrochage avec un groupe "terroriste". Bouhali Mohamed, né le 7 octobre 1969, arrêté le 9 mars 1994 dans une rafle organisées par des éléments de la brigade de gendarmerie nationale de Chekfa accompagnés par des membres des GLD (groupes de légitime défense) dont Mouhoub Boudjema alias Boudjema Benramdane et Chenitit Mohamed. Une dizaine d'hommes ont été détenus au secret quatre jours au siège de la brigade de gendarmerie nationale de Chekfa. Le 13 Mars 1994 vers minuit les victimes furent transférées par la même brigade avec la participation des éléments de GLD à la commune de Sidi-Maarouf située à 50 Km au sud est de Chekfa ou ils ont été exécutés froidement par les gendarmes et les éléments des GLD au bord de la RN43 menant à Constantine. Bouhallal Mourad, âgé de 29 ans, demeurant à Belouizdad (Alger) a été exécuté sommairement le vendredi 10 juin 1994 à la rue Belouizdad par des hommes armés en tenue de policiers et présenté dans la presse comme étant un "terroriste" recherché, selon le récit de sa famille. Bouhamou Boucha, demeurant à Cherarba (El Harrach) a été arrêté le 2 juin 1994 à son domicile, suite à un ratissage. Son cadavre sera retrouvé le lendemain sur la route d’El Harrach Bouhella Mahfoud, 40 ans, demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la SM le 14 mars 1993, selon le témoignage de sa famille. Bouheroud Abdelhamid, prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Bouhlal Amine, 25 ans, célibataire, professeur de collège, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autres citoyens éparpillés dans le village : Lhileh Mohamed Tayeb, Allouache Rabah, Boufenghour Tayeb, Boulefred Kamal, Bousaadoune Abderrachid, Kebrita Mohamed, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Boussouar Ali. Boukeddou Rabah et Arkab Mohamed, demeurant à Lakhdaria (Bouira), ont été exécutés après leur arrestation par des militaires cagoulés le 23 novembre 1994. Boukhalfa Brahim, né le 7 avril 1961 à Constantine, fils d'Abderrahmane et de Mai Hacina, demeurant à la cité des frères Abbés, rue H, n° 10, célibataire. Arrêté le 17 août 1994 à 23h 30 à son domicile par des éléments de la sécurité militaire. Exécuté sommairement après d'affreuses tortures. Son corps mutilé sera jeté à la cité des frères Abbés de Constantine, le 20 août 1994. Boukhatem Nourreddine, âgé de 23 ans, demeurant à El Harrach (Alger) a été exécuté sommairement sur la route de Larbaâ (Blida) par des militaires le 1er juin 1994 alors qu’il rejoignait son domicile. Boukhedad Kamel, 15 ans, tué de trois balles dans le dos, tirées par le chef de brigade de gendarmerie de Seddouk le 25 avril 2001. (Révolte du printemps 2001). Boukhers Samir, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement le 21 février 1995 dans sa cellule lors du carnage survenu dans cette prison. Boukhit Abdelkader, 28 ans, a été assassiné dans la nuit du samedi 16 et dimanche 17 avril 1994 à la cité universitaire d'El Harrach (Alger) par des gendarmes. Il a été présenté le lendemain comme étant un terroriste armé tué lors d'un accrochage à l'interieur même de la cité. Autres citoyens tués : Kherbache Mohamed, Djillali Slimane, Yamouni Abdelkrim, Baroud Abderrahmne et Ouidir Sidali. Boukrouche Ahmed, 26 ans, demeurant à Bachdjarah (Alger) a été exécuté dans son quartier le 2 mai 1994 par des hommes armés en tenue de policiers selon le témoignage de sa famille et de ses voisins. Boulanouar Mohamed Chérif, 28 ans, docteur en médecine, demeurant à Annaba, exécuté sommairement. Boulanouar Mourad, né le 18 janvier 1968 à Constantine, Arrêté le 22 juillet 1994 aux environs de 21 heures par des éléments de la sécurité militaire près de la mosquée. Retrouvé le 15 septembre près de la grotte Mimoun, mort après d'affreuses tortures et le corps mutilé. Boularas Ahmed, demeurant à Larbaâ (Blida), professeur de physique à l'université de Blida, kidnappé près de son domicile par la police politique en septembre 1994. Son cadavre est retrouvé à la morgue de Bologhine en octobre de la même année. Boularas Djillali, 26 ans demeurant à Ksar Bokhari (Blida) a été exécuté après son enlèvement par des hommes de la SM le 14 mars 1993. Boularés Farid, 25 ans est tué par des policiers en tenue de nindjas dans une voiture banalisée au quartier de Diar El Djemaa le 13 février 1994 alors qu’il se trouvait dans une voiture entrain de discuter avec des amis après la rupture du jeune, selon le témoignage de sa famille. Il sera présenté le lendemain dans la presse comme étant un «terroriste » abattu. Ces amis aussi ont été abattus : Tayeb Yacine Lakhal, Abane Ahmed et Azaz Tewfik Boulefred Kamal, fonctionnaire au lycée de Chekfa, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autre personnes éparpillés dans le village : Lhileh Mohamed Tayeb, Bouhlal Amine, Boufenghour Tayeb, Allouache Rabah, Bousaadoune Abderrachid, Kebrita Mohamed, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Boussouar Ali. Boulenouar Mourad, né le 18 janvier 1968, fils de Boudjemaâ et de Boudraa Yamina, demeurant à la cité des frères Kantouche, Constantine, célibataire, mécanicien, arrêté le 22 juillet 1994 à 22h à mosquée du quartier (ancienne poudrière) par les services de sécurité. Selon le témoignage de sa famille, il serait mort sous la torture. De nombreux fidèles avaient été arrêtés ce soir là. Quelques jours plus tard de nombreux d’entre eux furent libérés dans deux vagues successives. Son cadavre sera jeté le 15 septembre 1994 dans une grotte dite Mernouna, quartier de l’ancienne poudrière. Le corps était mutilé et portait des traces de tortures horribles. Les habitants de la cité proche de la route de Sidi M’cid furent surpris le soir du 15 septembre 1995 à 23h par des rafales de balles. Le matin ils découvrent 7 cadavres criblés de balles mais en fait ces personnes étaient décédées sous la torture et ces coups de feu entendus la veille devaient masquer la raison de leur mort. Les 7 corps furent reconnus et récupérés par les familles. Les services de sécurité ont tout de suite après encerclé les maisons des familles et repris les cadavres qu’ils ont enterrés eux-mêmes au cimetière central de Constantine le 16 septembre 1994. Il s’agit des 3 frères Cheribet, les 2 cousins Boudraa, Kenouala et Boulenouar. Boulhadj Hassan, né le 2 mai 1967, demeurant à Baraki, célibataire. Est sorti de la maison le 11 décembre 1996 après la prière de l’aube. Un ratissage avait lieu et il a été tué. Ceci a été confirmé par la gendarmerie de Baraki qui a arrêté les parents pour les libérer peu après. Boumaza Abdelkrim, 31 ans a été exécuté sommairement le 23 mars 1994 à Kouba, Alger, par des civils armés se réclamant de la police selon le témoignage de sa famille. Boumaaza Belkacem, né le 2 avril 1954 à Tunis. Fils de Mohamed et de Abounab Fatma. Marié et père de 6 enfants. Demeurant à Constantine. Surveillant général au CEM Daksi de Constantine. Arrêté à son domicile le 10 avril 1994 à minuit par des hommes armés se réclamant des services de sécurité. Exécuté sommairement après d'affreuses tortures: cheville gauche et les deux genoux désarticulés, main droite perforée au niveau de la paume par une balle. Orifice de balle au niveau de la poitrine. Son cadavre sera retrouvé le 20 août 1994. Il y avait d’autres cadavres dans le quartier : Belaribi, Guenifi, Boukhalfa, Messiad etc. Boumaza Mohamed, 25 ans, demeurant à Bordj Ménaïel a été arrêté en mars 1995 à un arrêt de bus par des hommes armés en tenue militaire puis exécuté sommairement. Boumendjel Saci, né en 1960 à Constantine. Fils de Brahim et d'El Atoui Fatima. Marié et père d'un enfant. Ouvrier tourneur. Demeurant à Hamma Bouziane (Constantine). Enlevé le 4 juillet 1995 à 8h 30 sur son lieu de travail (Infrafer) par des éléments de la sécurité militaire. Exécuté après d'affreuses tortures. Enterré par les services de sécurité au cimetière central de Constantine le 21 juillet 1995 avec dix autres citoyens exécutés sommairement dont : Barkat Hacène, Kerroum Rabah, Oualbani Fodhil, Ketari Farid, Khouioua Farid, Kermiche El Hadi, Maaoui Bounab Rabah. Boumeziane Mohamed, (27 ans) demeurant dans la région de Ténès a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bensari, Bessailet Omar, Bouzar M’hamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Boumezrag Djamal, demeurant à Bachdjarah (Alger) prisonnier politique condamné à 3 années de prison par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement le 22 février 1995 à coups de barre de fer, dans la cour de la prison par le gardien Salsaf Ramdane dit "l'araignée", alors qu'il était sous l'emprise d'une crise d'asthme et qu'il réclamait des soins. Boumriche Brahim, 34 ans, a été arrêté à son domicile par des hommes armés cagoulés en tenue militaire le 2 avril 1994 à Bordj El Kiffan (Alger) et exécuté le jour- même selon le témoignage de sa famille. Il a été découvert, gisant dans un fossé à quelques mètres de son lieu d'arrestation. Arrêtés et exécutés en même temps que lui : Hiréche Karim, Dahmane Djamel. Bounab Tayeb, né en 1959, demeurant à Constantine, marié et père de 4 enfants. Arrêté le 24 juillet 1995 à 16h dans un café, situé au lieu kilométrique n° 4 par des militaires. En 1999, sa famille apprendra sa mort. En date du 19 septembre 2000, un acte de décès est délivré à sa famille (n° 2988 du 29 juillet 1995 sur déclaration des services de sécurité). Bounoua Mourad, âgé de 34 ans, demeurant à Kouba (Alger) est mort sous la torture à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf. Bounouahda Hocine, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995 lors du carnage survenu dans cette prison. Boupacha Sidali, né le 10 juin 1969 demeurant à Dely Ibrahim (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Bourahla Mérouane, (60ans) demeurant dans la région de Ténès (Ain Defla) a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bensari, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bouzar M’hamed, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Bourahla Rabah, 41 ans, restaurateur, père de 5 enfants, demeurant à Sidi Daoud (Boumerdès), a été arrêté à son domicile par des militaires en avril 1995. Il a été conduit à la caserne dite de la Sonipec de Dellys. Son cadavre sera retrouvé quelques jours plus tard sur la route Dellys - Bordj Ménaïel. Bouraï Djemaa, (Zemmouri): 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya) , Abassi Abdelaziz (Thénia) , Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bourouis Omar (Thénia) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Bouraïne Seddik, né le 20 mars 1966 à Alger, prisonnier politique condamné à mort par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Bourekta Rachid, 25 ans, demeurant à Meftah (Blida) a été arrêté le 23 avril 1994 par des militaires, circulant à bord de véhicules militaires, exécuté sommairement puis jeté dans la rue. Avec Oukal Amine. Bouremoua Zahir, dit Djamel, 21 ans est mortellement blessé par balle par un policier à Toudja (Béjaïa) le 9 octobre 2002 (veille des “élections” communales). Bourenane, assassiné par des gendarmes cagoulés le 24 mars 1994 à Staoueli Bourenane Salim, 22 ans. A la suite d'une manifestation pacifique, organisée à la suite de l'arrestation d'un imam d'une mosquée de la ville de Batna, les forces de sécurité se déchaînèrent avec une rare violence contre les manifestants: encerclement de la ville par les soldats, utilisation d'armes de guerre (fusils d'assaut Kalachnikov, fusils mitrailleurs FMPK, balles traçantes et explosives). Des dizaines de citoyens furent exécutés, alors que des centaines d'autres furent arrêtées et torturées. Voici la liste des personnes tuées entre le 4 et le 15 février 1992, lors de ces événements tragiques : Omar Rebbouh, enseignant à l'Université de Batna et maire de la ville, Derghal Yamina, 60 ans Khellaf Abdennabi, 27 ans, Louchene Abdelmadjid, 18 ans, Chekabi Fawzi, 24 ans, Abdelmadjid Mohamed, 30 ans, Ibrahim Lotfi, 60 ans, Aouam Mahmoudi, 22 ans, Meddour Ammar, 22 ans, Yakhlaf Ibrahim, 18 ans, Achach Said, 15 ans, Deram Salim, 17 ans, Hamlaoui Lazhar, 11 ans, Benzeroual Samir, 20 ans, Benkezza Tarek, 14 ans, Merzekane Lakhdar, 18 ans. Bourhila Siali, demeurant à Oued Ouchayah (Hussein Dey, Alger), a été exécuté par des policiers le 2 novembre 1994 à Alger. Bourouis Omar, (Thénia): 22 juin 1997. Des prisonniers politiques sont transférés de la prison de Tizi-Ouzou vers la prison de Relizane dans des fourgons cellulaires dont l'un avait ses issues d'aération fermées. De nombreux prisonniers concernés par ce transfert étaient ciblés par l'administration pénitentiaire car jugés trop "subversifs ". A l’arrivée, 27 prisonniers des 66 sont décédés, asphyxiés. Autres détenus : Amouraz Smaïl (Aïn Taya), Abassi Abdelaziz (Thénia) - Belhouane Ahcène (Khemis El Khechna), Benadjal Fodil (Zemmouri) , Benyahia Moussa (Boudouaou), Berkani Rachid (Hraoua) , Berriah Rédha (Henaoua) , Bouraï Djemaa (Zemmouri) , Chaffaï Nacereddine (Hraoua) , Chena Rédha (Boudouaou) , Dif Ahmed (Bordj Ménaïel) , Fodil Mohamed (Dellys) , Habib Smaïl (Zemmouri) , Halouane Ahmed (Thénia) , Hamza Fateh (Khemis El Khechna), Hattab Mohamed (Aïn Taya), Ibset Abdenour (Thénia), Iza Boualem (Boudouaou), Kerchouche Abdelghani (Réghaïa), Naïli Kamel (Thénia), Radaoui Mohamed (Henaoua), Rouis Fodil (Zemmouri), Rouis Nacer (Zemmouri), Rouis Omar (Thénia), Senadji Smaïl (Kharouba), Yebsat Mohamed. Bourtina, arrêté le 24 février 1994 à 21h 45 à son domicile à Khemis El Kechna (Boumerdés) par des hommes armés en tenue militaire et son cadavre sera retrouvé le lendemain à la sortie du village selon le témoignage de sa famille. En même temps que les frères Zerdakdji, les frères Selfani et Zedjar Abdelkader. Bouslimani Mohamed, universitaire, président de l’association caritative El Islah Ouel Irshad a été kidnappé de son domicile à Blida le 26 novembre 1993 par des inconnus armés. Son cadavre sera retrouvé enterré à El Affroun en janvier 1994. Deux organisations, l’OJAL et le « GIA », avaient revendiqué son enlèvement. Boussa Azzeddine, 34 ans, demeurant à Aïn El Hamra (Bordj Ménaïel) a été exécuté sommairement par des miliciens le 3 août 1997 sur la place publique de Aïn El Hamra (Bordj Ménaïel) en représailles à la mort de miliciens suite à l’explosion d’une bombe à leur passage. Boussa Hamid, 23 ans, demeurant à Bordj Ménaïel (Boumerdès), a été tué le 1er mai 1994, en représailles à la mort dans une embuscade de plusieurs policiers selon le témoignage de sa famille. En même temps a été exécuté Zekhrouf Boualem. Boussa Samir, 20 ans est exécuté après son arrestation par des militaires le 27 avril 1994 à Bordj Ménaïel (Boumerdés). En même temps ont été exécutés sommairement : Djemaï Boualem, Djemaï Brahim, Bousaadoune Abderrachid, 43 ans, ouvrier, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autre personnes éparpillés dans le village : Lhileh Mohamed Tayeb, Bouhlal Amine, Boufenghour Tayeb, Boulefred Kamal, Allouache Rabah, Kebrita Mohamed, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Boussouar Ali. Boussalah Lakhdar, âgé de 22 ans, demeurant à Khemis El Kechna (Boumerdés), a été exécuté par des militaires le 28 août 1994 au douar Ouled Larbi près de Khemis El Kechna. Son assassinat aurait été déguisé en accrochage avec les “ forces de l’ordre ” selon le témoignage de ses proches. Boussalah Mustapha, âgé de 21 ans, demeurant à Dellys (Boumerdés), a été arrêté par des militaires et exécuté à Ouled Saber, à quelques kilomètres de la ville. Il a été présenté par la presse comme étant un “ terroriste ”. Boussouar Ali, 32 ans, demeurant à Chekfa (Jijel), a été kidnappé par des militaires lors d’une rafle. Son cadavre sera retrouvé à Belhadef (Mila). Seront retrouvés les cadavres d’autre personnes éparpillés dans le village : Lhileh Mohamed Tayeb, Bouhlal Amine, Boufenghour Tayeb, Boulefred Kamal, Bousaadoune Abderrachid, Kebrita Mohamed, Aïn Guerrad Ali, Mimi Abdelkader, Allouache Rabah. Boussouar Ali, demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté après son enlèvement par des hommes armés de la sécurité militaire le 1er mai 1993. Boussoubel, demeurant à la cité PLM d'El Harrach (Alger) a été kidnappé de son lieu de travail par des hommes armés se réclamant de la police. Son cadavre sera retrouvé 6 mois plus tard à la morgue de Bologhine. Boutari Abderrahmane, âgé de 18 ans, demeurant à Meftah (Blida), a été arrêté à son domicile par les services de sécurité. Mort sous la torture selon ses proches. Boutebba Mohamed, 35 ans a été exécuté sommairement le 27 avril 1994 à Constantine par des éléments des services de sécurité, selon le témoignage de ses proches parents. Il sera présenté comme étant un «terroriste recherché ». Boutiche Messaoud, manœuvre dans un chantier des travaux publics à Boudouaou (Boumerdés) a été exécuté dans un chantier de travail le dimanche 23 janvier 1994 par des militaires qui encerclèrent les lieux et sortirent les ouvriers des dortoirs à 20 heures. Selon le témoignage d'un survivant, les militaires étaient saouls ou drogués de par leur comportement étrange. Autres victimes : Tighelmamine Mohamed Saïd, Benchentouf Ali et Lamzaoui Abdallah Boutiche Yazid, arrêté par des militaires à son domicile à Saoula (Alger) le 28 mars 1994 à l'heure du couvre-feu et exécuté sommairement selon le témoignage de sa famille. Présenté comme « terroriste » abattu lors d’un accrochage. Arrêtés et exécutés en même temps : Louz Nabil, Chelmouh Ahmed et Seddoud Said. Boutkedjirt Riadh, né le 13 janvier 1977, demeurant à El Biar (Alger), étudiant, a été mortellement blessé le dimanche 22 février 1998 aux environs de 12 heures par un policier devant l'ambassade du Portugal lors d'un contrôle d'identité. Selon le commissaire, le policier a tiré en situation de légitime défense. Le commissariat d’El Biar refusera d’enregistrer une plainte déposée par le père. Boutouati Mokhtar, 18 ans, lycéen demeurant à la Cité Les Jardins de Dellys (Boumerdés) a été arrêté par des hommes armés en tenue militaire en mars 1994. Torturé à la caserne dite de la Sonipec puis exécuté sommairement en avril 1994 selon le témoignage de sa famille. Boutoumou Nacereddine, âgé de 38 ans, et Troudi Djamal, âgé de 37 ans, demeurant à Constantine, ont été arrêtés le 7 décembre 1994 à la cité El Djebs par des policiers en civil. Leurs cadavres seront retrouvés criblés de balles, quelques heures plus tard. Bouzar M’hamed, (40 ans) demeurant dans la région de Ténès a été victime d’une immense rafle organisée dans la nuit du 28 au 29 avril 1994 par les forces spéciales en présence du général Mohamed Lamari. Près de 200 citoyens ont été arrêtés. Le lendemain 65 personnes ont été enlevées après la prière du vendredi. Les villages les plus touchés sont ceux de Taougrit, Ouled Boudous et Sidi Moussa. Le 4 mai plus de 173 cadavres ont été retrouvés, jonchant les routes de ces villages, défigurés, marqués par la torture. Parmi les cadavres se trouvaient ceux de : Attatfa Abdelhafidh, Beghdali Abdelhadi, Benhemama Bouaissi, Bensari, Bessailet Omar, Boumeziane Mohamed, Bourahla Mérouane, Chaouch Larbi, Deramchi Mustapha, Kallaziz Ahmed, Kherméchene Hadj et Zidane Hadj Bouzaréah Khaled, demeurant à Khemis El Khechna (Boumerdés), prisonnier politique mystérieusement transféré de la prison d'El Harrach à la prison de Serkadji depuis peu, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21février 1995. Bouzenoune Boualem, demeurant à Bab El Oued (Alger), prisonnier politique condamné à perpétuité par le tribunal d'exception d'Alger et détenu à la prison de Serkadji a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Bouziane Ahmed, 33 ans, a été assassiné le 29 mars 1994 à Mila (Constantine) par des militaires. Bouziane Ali, demeurant à Djédioua (Relizane), a été enlevé par la milice de la localité en 1995. Son cadavre sera retrouvé dans l’oued. Bouziane Ouadah, demeurant à Oued Rhiou (Relizane) a été arrêté puis exécuté sommairement par des hommes armés en tenue militaire en mai 1994 selon le témoignage de sa famille. On été également exécutés : Ghali Salah ; Larak Abdelkader, Annani Ahmed, tous de Oued Rhiou Bouzidi Samir, né le 10 mai 1965, gardien de nuit dans une société de construction. Le 5 avril 1994 à 9h 30 du matin Samir, son cousin et d’autres jeunes du quartier étaient dans la rue quand soudain la police arrive et tire sur eux. Ils s’enfuient. Samir est blessé à la jambe mais arrive à rentrer chez lui. Dès que le père arrive, les deux se présentent au commissariat du 7e arrondissement (Belouizdad, Alger) pour que la police l’emmène à l’hôpital. Il a été gardé à vue jusqu’au vendredi 9 avril 1994 puis a été exécuté selon le témoignage du père à la rue Yousfi Mohamed à Belouizdad, à 1 h 30 du matin par des policiers en civil. Son corps sera ensuite transféré à la morgue de Bologhine puis enterré par les services de police sans la présence des parents. Le journal El Watan du 11 avril 1994 l’a présenté comme étant un «dangereux terroriste activement recherché qui a été abattu». Bouznia Lakhdar, a été arrêté dans un barrage militaire à El Ancer (Jijel) le 14 mai 1993. Après sa condamnation par la cour spéciale de Constantine, il sera enlevé par la SM le 27 octobre 1993. Son nom est retrouvé dans la presse comme étant un «terroriste abattu lors d’un accrochage ». Braftah Mohamed, prisonnier de droit commun, en détention préventive à la prison de Serkadji, a été exécuté sommairement dans sa cellule lors du carnage du 21 février 1995. Brahimi Ahmed, 32 ans, lieutenant de l’ANP, arrêté le 8 janvier 1993 à la caserne de Réghaïa (Boumerdés) où il travaillait. Mort sous la torture le 17 février 1993 selon le témoignage de ses parents. Brahiti Miloud, 24 ans demeurant à Ksar El Boukhari (Médéa) a été exécuté selon le témoignage de sa famille après son enlèvement par des hommes de la SM le 1er septembre 1994. Brahmi Saddek, 35 ans tué par balles le 26 avril 2001 à Ouzellaguen (Béjaïa). (Révoltes du printemps 2001). Brihmouche Djamel Eddine, membre du barreau de Jijel et avocat de membres du FIS a fait l'objet d'un enlèvement en février 1993 par des agents du DRS alors qu'il était dans sa voiture dur le parking du tribunal de Taher. Il a été contraint de conduire son propre véhicule jusqu'à l’endroit dit Laaraiach situé à 03 KM à l’ouest de Jijel centre sur la RN43 menant cers Bejaia .Il a alors été assassiné par arme à feu et à bout portant et abandonné avec son véhicule.
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