Une grosse pointure de l’Otan à Alger
par Ghania Oukazi, Le Quotidien d’Oran, 2 décembre 2008
Le général major Georges Lebel se rendra prochainement en Algérie, pour discuter de «coopération pratique» avec les autorités militaires algériennes. «Je me rendrais prochainement en Algérie, à la demande des autorités militaires, pour examiner avec elles les côtés pratiques de la coopération avec l’OTAN», a-t-il déclaré hier au cours d’un briefing autour de la coopération militaire de l’Alliance dans le cadre du dialogue méditerranéen (DM) et de l’Initiative d’Istanbul (ICI). En tant qu’assistant du directeur de la Coopération et de la Sécurité régionale au sein du comité militaire de l’OTAN, le général major Georges Lebel se déplacera à Alger d’abord, pour une première prise de contact avec les responsables militaires. «C’est la règle ici, on le fait avec tous les pays partenaires de l’Alliance, le général major part pour la première fois en Algérie, pour s’entretenir avec les responsables algériens», nous dit-on à Bruxelles du côté du Commandement général de l’Organisation nord-atlantique. Il sera question de programmes de formation des personnels militaires comme cela a été le cas depuis 2000, année à laquelle l’Algérie a pris langue avec l’OTAN au titre de son adhésion au dialogue méditerranéen.
Sont aussi prévus des séminaires sur les technologies de défense que des experts de l’OTAN pourraient animer en Algérie. Notons que l’Algérie a donné depuis quelque temps son accord de principe pour participer à l’opération «Activ Andevour», des activités en mer Méditerranée pour lutter contre le trafic d’armes, le terrorisme et d’autres fléaux. Pour l’instant, elle se contente de cet accord de principe et ne semble pas s’avancer plus dans la démarche. Pour rappel, participent dans cette opération depuis son lancement par l’OTAN, Israël, le Maroc et l’Egypte. Le partenariat avec l’OTAN, l’Algérie semble ne pas s’y engager totalement puisque deux fois de suite, elle se fait représenter par son ambassadeur à Bruxelles au lieu que ce soit son ministre des Affaires étrangères comme le veut la diplomatie. Elle a sûrement ses raisons.