» Al-Qaida au Maghreb « , ou la très étrange histoire du GSPC algérien – 3ème partie
Troisième phase (2003-2004) : la mutation du GSPC
Grâce à l’affaire des otages, à partir de 2003, l’affaire est ainsi désormais entendue pour les décideurs et la plupart des médias occidentaux : le GSPC est plus ou moins une excroissance d’Al-Qaida et il aurait « vocation » – comme le dira le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière – à fédérer les dangereux noyaux islamistes au Maghreb et au Sahel. Et tous passeront sous silence le fait que c’est justement un rebondissement, aussi inattendu que rocambolesque, de cette affaire qui va apporter la preuve incontestable qu’Abderrazak El-Para est un homme du DRS – au moment même où les chefs de ce dernier engagent une véritable mutation du GSPC, dont les actions terroristes vont se développer considérablement.
Le surprenant parcours d’Abderrazak El-Para, « islamiste » made in DRS
De septembre 2003 à mars 2004, Abderrazak El-Para cesse curieusement de défrayer la chronique des journalistes « sécuritaires » de la presse algérienne, qui évoquent surtout les graves conflits qui déchireraient le GSPC[65] et le regain de ses actions terroristes dans le nord du pays. On apprend seulement qu’il aurait continué à se déplacer, avec ses hommes, au Mali puis au Tchad, voire qu’il aurait été tué[66]. Puis survient un événement à l’évidence imprévu, qui mettra quelques semaines à filtrer : le 16 mars 2004, affaibli par un accrochage avec l’armée tchadienne, le petit groupe d’El-Para est capturé, dans le désert du Tibesti, par des rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT).
Les dirigeants de ce mouvement, qui n’ont rien à voir avec la mouvance islamiste, comprennent vite qu’ils ont mis la main sur un « gros poisson ». Comme l’explique Jeremy Keenan, El-Para « figure en bonne position sur la liste établie par Washington des terroristes les plus recherchés, il a été qualifié de “Specially Designated Global Terrorist”, catégorie où figurent Ben Laden et ses principaux lieutenants[67] ». Le MDJT dépêche à Alger son chargé des affaires extérieures, Brahim Tchouma, qui propose de remettre El-Para aux autorités algériennes. Mais, durant de longues semaines, celles-ci tergiversent sur les modalités de l’opération, au grand dam de rebelles tchadiens. Les contacts noués par ces derniers avec la France et les États-Unis sont tous aussi infructueux, comme l’explique en mai 2004 le seul article sérieux publié alors sur cette affaire (dans Le Monde), qui cite Brahim Tchouma : « On nous faisait tourner en rond, comme si personne n’avait envie, en réalité, de venir le chercher. Les Américains nous ont demandé de nous adresser à N’Djamena, alors que nous sommes en rébellion contre le pouvoir tchadien ! Quant aux pays africains, ils avaient l’air encore moins intéressés. Nous avons fini par nous dire que ce doit être dans l’intérêt de la région de laisser courir “El Para”. Si on l’arrête, finalement, les crédits américains s’arrêtent aussi, non[68] ? »
Finalement, à l’issue de moult désinformations des médias algériens et français[69] et d’obscures tractations entre le MDJT et les services libyens[70], ces derniers récupéreront El-Para et le remettront aux autorités algériennes, le 27 octobre 2004 – opération saluée avec éclat par les journalistes « sécuritaires » algériens[71]. Et c’est alors que s’ouvre un nouveau et invraisemblable feuilleton : officiellement détenu par les autorités algériennes, officiellement considéré comme « ennemi numéro un » dans le Sahel par les États-Unis et par l’Allemagne – où le tribunal de Karlsruhe avait émis contre lui un mandat d’arrêt international[72] –, aucun de ces deux États ne se préoccupera, au-delà de quelques timides déclarations, de faire juger le « Ben Laden du désert ». Plus extraordinaire encore : le 25 juin 2005, l’État algérien, lui, va faire juger et condamner El-Para, par le tribunal criminel de la cour d’Alger, à la réclusion à vie pour « création d’un groupe terroriste armé[73] » ; mais ce jugement sera prononcé… par contumace, car, selon la justice algérienne, qui ne recule pas devant l’absurdité, El-Para serait toujours « en fuite »…
Ce qui, dix-huit mois plus tard, n’émouvra pas le secrétaire d’État allemand à la Sécurité, August Hanning, en visite en Algérie en janvier 2007 : « Nous ne le [Abderrezak El-Para] réclamons plus. D’après mes informations, il est entre les mains des autorités algériennes. Il est jugé et condamné pour des actes qu’il a commis en Algérie[74]. » Propos des plus surprenants, puisque El-Para n’avait pas encore été jugé pour le rapt des trente-deux touristes. Mais la farce ubuesque, rapportée sans le moindre questionnement par la presse locale, ne s’arrêtera pas là : le 18 mars 2007, le même tribunal criminel d’Alger, devait juger à nouveau El-Para… par contumace, au motif hautement fantaisiste que « les procédures judiciaires engagées dans le cadre de cette affaire ont débuté avant qu’“El-Para” ne soit remis aux autorités algériennes et, donc, considéré comme étant en fuite[75] ». Mais ce jour-là, le tribunal annonce inexplicablement que le procès est reporté « à la prochaine session criminelle, en mai-juin 2007 ». Procès qui n’aura pas lieu ; au cours des six mois qui suivent, on ne trouve plus une ligne à propos de ce procès du « Para » dans les journaux algériens…
En fait, depuis sa « livraison » par les services libyens au DRS en octobre 2004, Abderrazak El-Para a tout simplement disparu. Les rumeurs algéroises le disent depuis « conseiller spécial » des troupes américaines présentes au Sahel, ou en villégiature de luxe, voire liquidé et à six pieds sous terre… Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : si El-Para était vraiment ce qu’en disent les « sources sécuritaires » algériennes (le « numéro deux du GSPC », le « correspondant d’Al-Qaida » au Sahel, le « lieutenant de Ben Laden », etc.), il ne fait aucun doute que sa « prise » aurait été largement exploitée par le pouvoir algérien comme par l’administration américaine. Le black-out officiel qui a au contraire suivi son arrivée à Alger, ainsi que les grotesques « procès par contumace » conduits par une justice aux ordres, ne peuvent avoir qu’une explication : El-Para était un agent du DRS, au sein des GIA, puis du GSPC, et les chefs des services, piégés par son interception imprévue par les rebelles tchadiens, ne pouvaient se permettre la moindre apparition publique du personnage. De même que les services américains, nécessairement informés de la « double nature » du Para.
S’il en était besoin, les éléments de sa biographie fournis par les « sources sécuritaires » de la presse algérienne et d’autres sources – au demeurant aussi invérifiables les unes que les autres – ne peuvent que confirmer cette hypothèse. Présenté comme un ancien parachutiste, membre de la garde du général Khaled Nezzar, l’un des principaux responsables du putsch de janvier 1992, il aurait déserté l’armée en 1991 ou 1992, pour rejoindre les maquis islamistes. En novembre 2004, le site www.recherches-sur-le-terrorisme.com écrivait : « Appelé aussi Amari Saïfi, [El-Para] est né dans l’Est algérien et est âgé d’environ trente-cinq ans. […] [Il] s’appelle en réalité Qessah. Formé en 1987 à l’école des forces spéciales de Biskra, il y devient sergent. Après sa formation, il est muté au 12e RPC, une unité d’élite de l’armée algérienne (où il ne se signalait pas par un comportement religieux […], participant à des beuveries avec ses camarades). En 1992, il déserte de la caserne de Béni-Messous (à Alger) pour le maquis [des GIA]. En 1994, cependant, il se rend aux autorités. Pendant deux ans, il aurait été vu à plusieurs reprises au centre de Ben-Aknoun, le CPMI (Centre principal militaire d’investigation[76]), en compagnie du patron d’alors, le colonel [Athmane] Tartag, devenu depuis général. Il est envoyé en stage pendant trois ans, avec le grade de lieutenant, à Fort-Bragg (USA), le centre d’entraînement des Bérets verts américains. De retour en Algérie, il est nommé capitaine. Pourtant promis à une belle carrière, il déserte à nouveau en 1997 et rejoint les maquis[77]. »
Il nous est évidemment impossible de vérifier ces informations, étonnamment précises. Mais elles sont cohérentes avec celles, bien plus lacunaires évidemment, de la presse algérienne, et avec le scénario devenu très classique depuis 1992 des « émirs » des GIA propulsés à leur tête grâce à des « légendes » construites par le DRS pour y infiltrer ses agents se présentant comme des « déserteurs » auprès des moudjahiddines de base[78].
Rallié au GSPC d’Hassan Hattab, El-Para en serait devenu en 1999, comme on l’a vu, l’émir de la zone 5 (Est). Pendant trois ans, de 1999 à 2002, son action « terroriste » semble toutefois fort limitée. Les habituels relais médiatiques du DRS ne l’évoquent que rarement, pas plus que les sites Web du GSPC, où en fait il n’apparaît que deux fois au cours de toute sa « carrière » au sein du groupe : la première fois en tant que participant à la rencontre au cours de laquelle Hassan Hattab a été nommé émir du groupe et signataire du communiqué du 11 juin 1999 annonçant cette nomination datant[79] ; et la seconde fois au moment de son enlèvement en 2004 par un groupe d’opposition tchadien (voir infra).
En revanche, c’est bien dans l’Est du pays qu’il défraiera la chronique locale (mais pas celle des médias algériens, alors assez discrets sur ce point) pour son implication dans les trafics de grande contrebande avec la Tunisie gérés par les relais régionaux du DRS, selon le journaliste critique (et exilé) bien informé Djameleddine Benchenouf, qui l’a raconté en détail en 2007 sur son blog[80]. El-Para sera notamment l’organisateur de l’enlèvement de Mohamed Boudiar, sénateur, avocat et trabendiste notoire, le 4 juillet 2001, dans la région de Tébessa. Cette affaire scabreuse n’avait en définitive rien d’un acte « politique », mais relevait purement et simplement du règlement de comptes entre barons à la fois trafiquants et manipulateurs du terrorisme. C’est dire que les collusions de Abderrezak El-Para avec le DRS étaient soupçonnées dès cette époque par les journalistes qui connaissaient les dessous de cette affaire.
D’après Benchenouf (mais aussi plusieurs autres sources), c’est précisément la gestion de ces trafics, lesquels s’étendaient jusqu’au sud du Sahara, qui aurait conduit El-Para à établir une « relation très fructueuse » avec le mystérieux Mokhtar Belmokhtar, grand contrebandier ayant construit sa fortune dans le trafic de kif et de cigarettes dans la région sahélienne, et que la presse algérienne – comme on l’a vu – présentera à partir de 2003 comme l’un des dirigeants du GSPC, ce qui n’avait jamais été le cas auparavant. Et c’est donc à l’occasion de cette projection vers le sud que les chefs du DRS, agissant toujours de façon pragmatique, ont utilisé l’émir de la « zone 5 » pour organiser début 2003 l’enlèvement des otages européens au Sahara, qualifié de façon fort incertaine par la presse algérienne de « zone 6 », « zone 9 » ou « 9e division » du GSPC…
2004 : la fin du GSPC « première manière » et le nouvel émir national Abdelmalek Droukdel
Comme on l’a vu, cette opération a pleinement rempli l’objectif principal que poursuivaient alors les chefs du DRS : accréditer l’idée, dans l’opinion occidentale, qu’Al-Qaida ouvrait un « nouvel Afghanistan » au Maghreb. Et pourtant, contrastant avec cette « vérité » répétée ensuite ad nauseam par les médias américains et européens, invoquant l’autorité des « experts » et magistrats de l’antiterrorisme, la réalité sur le terrain n’apporte guère de faits nouveaux confortant cette thèse. Mais qu’importe : après le spectacle mondial des attentats du 11 septembre 2001 et le feuilleton des « otages du Sahara », la puissance des mises en scènes médiatiques se révèle redoutablement efficace pour consolider la « vérité » du « choc des civilisations » opposant les démocraties occidentales éclairées aux ténèbres de l’islamisme obscurantiste et terroriste. Et les chefs du DRS sont désormais reconnus comme de précieux experts antiterroristes par les États-Unis et l’Union européenne, dont les gouvernements intensifient considérablement la coopération antiterroriste avec Alger à partir de 2003.
Pourtant, en Algérie, cette année 2003 est sans doute celle qui marque l’étiage le plus bas depuis 1999 de la « violence résiduelle », alors toujours attribuée aux GIA et à d’autres groupes (dont le GSPC pour la Kabylie). C’est en 2004 que la situation commence à basculer : les « actions terroristes » se multiplient contre les forces de sécurité, en Kabylie et dans d’autres régions ; et désormais, c’est surtout le GSPC qui est réputé être en première ligne (son site Web, revendiquant régulièrement ces actions, devient très actif). La même année, l’armée algérienne intensifie ses opérations contre les maquis du GSPC. Plus que jamais, ce dernier est décrit par les « sources sécuritaires » algériennes comme « aux abois », affaibli par la répression et les redditions, etc. Et pourtant, à l’évidence, le groupe « salafiste » est à l’offensive, frappant des cibles jusque-là inédites.
Tout au long de la « sale guerre » des années 1992-1999, les GIA n’avaient jamais frappé le « nerf de la guerre » de l’économie algérienne (et principale source de la richesse des « décideurs »), à savoir les installations pétrolières et gazières : autre indice, s’il en était besoin, qu’il ne pouvait s’agir d’un authentique groupe armé en lutte contre le pouvoir. Le GSPC ne dérogera pas à la règle, confirmant ainsi sa fabrication made in DRS. Mais, érigé en 2003 au statut de « principale menace » islamiste au Maghreb grâce à l’affaire des otages, il devait être doté d’une nouvelle crédibilité. C’est très probablement ce qui explique le spectaculaire attentat à la voiture piégée, le 21 juin 2004, contre la grande centrale électrique d’El-Hamma approvisionnant Alger. L’attentat, qui ne fait ni victimes ni dégâts majeurs, est revendiqué par le GSPC.
Et, comme cela arrive fréquemment, un article codé d’un journal proche du « clan présidentiel », Les Débats, affirme alors que cet attentat aurait été « commandité par les barons du système » pour bloquer les « efforts de libéralisation du système tels que voulus par le président Abdelaziz Bouteflika[81] ». On peut voir là une énième manifestation des luttes de clans récurrentes au sein du pouvoir algérien, en l’occurrence entre celui du général Larbi Belkheir (grand ordonnateur, avec le général Nezzar et les chefs du DRS, de la « sale guerre »), alors conseiller au cabinet de Bouteflika, et celui, alors dominant, des chefs du DRS, les généraux Mohammed Médiène et Smaïl Lamari, qui avaient la haute main sur le GSPC, successeur de leurs GIA. Mais l’important n’est pas le décryptage de ces luttes opaques, dont les camps sont d’ailleurs à géométrie très variable. Car depuis les années 1980, tous ces clans sont fondamentalement unis dans la gestion, à leur profit, de la prédation des richesses du pays et ils ne se déchirent que sur les marges pour se disputer un butin qui se compte chaque année en milliards de dollars[82].
En l’espèce, cet article insignifiant n’est intéressant que parce qu’il affirme l’instrumentalisation du GSPC par l’un des clans du pouvoir. Et aussi – on y reviendra – parce que les actions spectaculaires conduites sous son nom par les chefs du DRS (comme auparavant celles des GIA) visent toujours plusieurs objectifs à la fois, au niveau national (luttes de clans entre décideurs algériens) et au niveau international (pour légitimer l’indispensable participation des généraux algériens à la « Global War on Terror » de l’administration Bush).
À la mi-2004, d’autres événements interviennent qui indiquent que les chefs du DRS ont décidé de sanctionner cette évolution en transformant assez radicalement le GSPC « première manière ». Jusque-là simple avatar des GIA, essentiellement cantonnée à la Kabylie, l’organisation salafiste made in DRS va prendre une nouvelle dimension, conforme à l’image construite pour l’opinion internationale lors de l’affaire des otages du Sahara conduite de façon solitaire par l’émir Abderrezak El-Para : celle d’une émanation régionale de la nébuleuse Al-Qaida. Pour cela, il fallait changer d’hommes.
À la mi-juin 2004, Nabil Sahraoui, l’émir national du GSPC, est tué dans une embuscade de l’armée, dans la région d’El-Kseur (Basse-Kabylie)[83]. Dans un premier temps, la presse rapporte que trois de ses plus proches compagnons éliminés avec lui auraient été identifiés. L’un serait Okacha El-Para, ancien parachutiste compagnon de route de Abderrezak El-Para et « conseiller militaire » du GSPC qui aurait fomenté le coup contre Hassan Hattab. Les deux autres seraient Mourad Khattab, alias Abou Omar Abd Al-Birr, et Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, présenté comme le « vrai numéro deux du GSPC »[84]. S’agissant de ces deux derniers, l’information se révèlera fausse : la presse algérienne annoncera plus tard que Droukdel a pris la tête du GSPC le 6 août 2004 (nomination confirmée par un communiqué de l’organisation, ce même jour), puis que Mourad Khattab s’est rendu aux autorités fin 2005 et qu’il est libre depuis[85].
Curieusement, Droukdel sera à nouveau déclaré mort en mai 2005[86], mais comme bien d’autres « émirs » du GIA avant lui, il « ressuscitera » miraculeusement. Quoi qu’il en soit, au cours des années suivantes, cet homme deviendra la vedette incontestée des analyses sécuritaires de la presse algérienne (et de tous les rapports des think tanks américains et européens consacrés au GSPC). En octobre 2005, il rapportera lui-même dans un entretien[87] avoir rejoint le djihad en décembre 1993, puis s’être spécialisé dans la préparation d’explosifs au sein de la zone 2 des GIA. Dès 1998, il aurait rallié le GSPC, dont il deviendra le président de son organe suprême, « Ahl el-hal ouel-akd » (les tenants de la solution et de la délibération), avant d’en devenir l’émir national[88].
Notes
[65] Salima Tlemçani, « Acculé par l’ANP et affaibli par les purges, scission au GSPC », El-Watan, 12 octobre 2003.
[66] L’Expression, 15 mars 2004.
[67] Jeremy Keenan, « Security and insecurity in North Africa », loc. cit., p. 273.
[68] Jean-Philippe Rémy, « “El Para”, le chef salafiste capturé dont personne ne veut », Le Monde, 26 mai 2004.
[69] Comme celle relayée par Radio France internationale, selon laquelle « El Para a été relâché avec deux de ses lieutenants contre une rançon de 200 000 euros payés par le GSPC » (Le Matin, 3 juin 2004).
[70] Voir notamment : « Algérie-Tchad-Libye-Allemagne : comment récupérer El-Para ? », Risques internationaux, 7 juillet 2004, www.risques-internationaux.com.
[71] Le Quotidien d’Oran, 29 octobre 2004 ; L’Expression, El-Watan et Le Jeune Indépendant, 30 octobre 2004.
[72] Mounir B., « La Libye extrade Abderrezak Al-Para vers l’Algérie », Le Quotidien d’Oran, 29 octobre 2004.
[73] Le Jeune Indépendant, El-Watan, Liberté, 26 juin 2005.
[74] Liberté, 30 janvier 2007.
[75] Selon une « source judiciaire » citée par Le Jour, 1er avril 2007.
[76] Il s’agit, précisons-le, de l’un des principaux centres de torture et de liquidation du DRS (voir Francois Gèze et Jeanne Kervyn, L’Organisation des forces de répression, Rapport du Comité pour la Justice en Algérie soumis au Tribunal des peuples, septembre 2004, www.algerie-tpp.org/tpp/pdf/dossier_16_forces_repression.pdf).
[77] www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/sahara.html.
[78] Voir notamment Mohammed Samraoui, Chronique des années de sang, op. cit., p. 87-92.
[79] Mathieu Guidère (pour qui l’émir de la zone 5 reste Nabil Sahraoui jusqu’à sa nomination comme émir national en août 2003) n’évoque qu’une seule fois El-Para, qu’il présente comme un des lieutenants de Hassan Hattab (Mathieu Guidère, Al-Qaida à la conquête du Maghreb, p. 67). Il ne cite pas le communiqué de nomination de Hassan Hattab du 11 juin 1999 dans lequel Abderrezak Abou Haidara, alias Al-Para, apparaît comme émir de la 5e région. Ce communiqué, qui figurait sur l’un des premiers sites Web du GSPC (www.jihad-algerie.com, consulté en mai 2004), dans une compilation d’anciens communiqués sous le titre de « Bayanat sadira », n’y est plus affiché ! Du coup, c’est l’annonce par ce communiqué de la désignation de Hassan Hattab comme émir du GSPC qui a également disparu du site du GSPC/AQMI.
[80] Djameleddine Benchenouf, « Pourquoi un procès par contumace pour Abderrazak “le Para” ? », 1er avril 2007, http://esperal2003.blogspot.com/2007_04_01_archive.html.
[81] « Les jusqu’au-boutistes sont encore là ! », Les Débats, 30 juin-6 juillet 2004.
[82] Voir sur ce point la somme, très précisément documentée, de Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, Françalgérie, crimes et mensonges d’États. Histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la « troisième guerre d’Algérie », 2004 (« La Découverte/poche », 2005).
[83] Cela est confirmé dans un communiqué du GSPC du 17 juin 2004. Mais ce communiqué est étrange : la date indiquée de son élimination est totalement fantaisiste (16 safar 1420, correspondant au 31 mai 1999) ; et, parmi les djihadistes ayant trouvé la mort cités dans ce communiqué, figure Abdelhak Layada, l’un des premiers émirs du GIA qui pourtant était à cette date en prison (il avait été arrêté en juin 1993).
[84] Le Quotidien d’Oran, 21 juin 2004.
[85] Voir El-Khabar, 10 septembre 2006. Le GSPC avait prétendu dans un communiqué du 5 janvier 2006 qu’il aurait été arrêté sur information d’un espion infiltré au sein de l’organisation.
[86] Le Jour d’Algérie, 31 mai 2005.
[87] Publié dans la revue Al-Jamaâ en octobre 2005.
[88] Aussitôt après la nomination de Droukdel, le spécialiste sécuritaire du Quotidien d’Oran Mounir B. est en mesure d’en fournir une biographie détaillée, évidemment entièrement invérifiable (Mounir B., « Un nouvel “émir” désigné a la tête du GSPC. Abdelouadoud, un expert en explosifs formé par Al-Qaida », Le Quotidien d’Oran, 7 septembre 2004).