Algérie-Libye: terrorisme, criminalité, contrebande et émigration clandestine

Algérie-Libye: terrorisme, criminalité, contrebande et émigration clandestine

Le Quotidien d’Oran, 20 juillet 2006

L’Algérie et la Libye ont signé, mardi, un procès-verbal de coopération pour la lutte contre le terrorisme, la criminalité, la contrebande, l’émigration clandestine et la circulation des personnes. Les deux pays ont convenu de réactiver «la commission mixte de sécurité» et de coordonner leurs dispositifs de sécurité frontaliers.

Le document de coopération a été parafé par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, et le secrétaire du Comité populaire général de la sécurité publique libyenne (ministre de l’Intérieur), le général Salah Rajab El-Mismari, en présence de plusieurs membres du gouvernement et du directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Tounsi, indique l’APS. M. Zerhouni et son homologue libyen, le général El-Mismari, en visite en Algérie depuis dimanche à la tête d’une importante délégation, ont souligné que les domaines prioritaires de la coopération algéro-libyenne sont «la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes, le terrorisme, le trafic de drogue et de substances psychotropes et la poursuite du bornage de la frontière commune».

Un communiqué du ministère de l’Intérieur, repris par l’APS, soulignait la volonté des deux pays voisins de «poursuivre les efforts pour faire face aux défis». Les deux parties ont convenu, dans ce contexte, d’une série de mesures consistant notamment à «réactiver la commission mixte de sécurité», «mettre en place tous les mécanismes utiles en vue d’assurer une meilleure coordination dans tous les domaines d’intérêt commun» et «renforcer la coopération dans les domaines de la sécurisation des frontières et de la circulation des personnes». La consolidation de la coopération en matière de formation et de perfectionnement est un autre chapitre de l’accord conclu entre l’Algérie et la Libye dans le domaine de la sécurité.

L’envoi par Mouamar El Gueddafi d’une importante délégation conduite par son ministre de l’Intérieur dénote la volonté du leader libyen de travailler de concert avec l’Algérie sur le plan sécuritaire. Une volonté partagée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui, lui aussi, n’a de cesse de confirmer qu’il privilégiait l’entraide et l’action commune avec la Libye, et ce, dans l’intérêt commun des deux Etats et de leurs peuples.

Dans une allocution à l’issue de la cérémonie de signature du procès-verbal de coordination sus-cité, M. Zerhouni insistait sur «la coopération entre les autorités et les ministères de l’Intérieur des deux pays» lesquels sont appelés, a-t-il ajouté, «à poursuivre leurs efforts communs afin d’assurer plus de sécurité aux frontières des deux pays».

H.Saaïdia