Arcelor Mittal Annaba en difficulté
onséquences de la crise financière mondiale
Arcelor Mittal Annaba en difficulté
Les relents de la crise financière mondiale commencent à exhaler sur les sidérurgistes d’Arcelor Mittal Annaba. Ainsi, un véritable plan Orsec a été déclenché hier à l’usine d’Arcelor Mittal El Hadjar (Annaba) à l’issue d’une réunion entre la direction générale et le partenaire social. Pour faire face aux retombées de la crise financière mondiale sur le groupe, il a été décidé, selon Ismaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat, la rationalisation maximale des dépenses. Il s’agit des charges liées à la maintenance industrielle, à la prestation de services, aux frais de mission à l’étranger, à la location d’engins légers et lourds, aux heures supplémentaires, etc.
Annaba. De notre bureau, El Watan, 3 novembre 2008
Une rigueur qui touchera même les contrats liant Arcelor Mittal El Hadjar dans le cadre de la sous-traitance avec les entreprises et microentreprises, dont le nombre sera revu à la baisse. La même source souligne toutefois qu’il a été convenu que les travailleurs ainsi que leurs acquis sociaux ne seront pas touchés par ces mesures d’austérité. « Aucun poste de travail ne sera touché ni les acquis sociaux des travailleurs par les mesures de rationalisation décidées conjointement entre notre syndicat et la direction générale lors de cette réunion. Nous préférons réviser le nombre des sous-traitants que celui des postes de travail », soutient le chef des syndicalistes d’Arcelor Mittal El Hadjar, qui affirme adhérer pleinement à cette opération. C’est le service commercial de l’usine qui en sortira gagnant. Appliquer ces mesures lui permettra de dégager une marge bénéficiaire sur le prix de revient du quintal de rond à béton cédé sur le marché à 5600 DA.
Ce coût reste en deçà de son prix de revient réel. Cependant, M. Kouadria ne nie pas l’impact négatif de la crise financière et du crash boursier sur le groupe Arcelor Mittal. Il confirme à ce propos une baisse d’activité du groupe de 30% et l’arrêt de 13 hauts fourneaux à travers le monde, dont un en France et un autre en Belgique. Mais il reste néanmoins optimiste quant à l’avenir de son usine. « Bien qu’une mise en veilleuse du HF n°2 de l’usine d’El Hadjar soit programmée pour un mois (décembre 2008) à l’effet de remplacer les gueulards que nous avons déjà importés, dédouanés et réceptionnés, notre usine continuera de produire », a-t-il assuré. « C’est le laminoir qui assurera la production en parallèle. Pour ce faire, nous avons importé 35 000 tonnes de produits sidérurgiques semi-finis (brames et billettes). Cet arrivage nous permettra d’honorer une importante commande de fil machine qui débutera en décembre prochain et s’étalera jusqu’au mois d’avril 2009 », a-t-il ajouté.
Par M. F. Gaïdi