Sonatrach: Des contrats de 570 millions d’euros avec des Italiens

A. Z., Le Quotidien d’Oran, 29 octobre 2022

Visant une amélioration de ses capacités de production gazière dans le court terme, le groupe Sonatrach a annoncé, jeudi dernier, la signature de sept contrats, dont cinq avec des sociétés nationales y compris des entreprises innovantes et des start-up, ainsi que deux contrats avec les sociétés italiennes Tecnimont et Arkad. Ainsi, dans le cadre du développement du champ d’hydrocarbures de Rhourde El Baguel à Hassi Messaoud (Ouargla), un contrat a été signé avec l’entreprise italienne Tecnimont pour la réalisation, en EPC, d’une usine d’extraction de GPL pour un montant de 400 millions d’euros, l’équivalent de 56 milliards de dinars. La capacité de traitement prévisionnelle de cette usine est de 10 millions de m³/j de gaz associés, permettant la production de 1.000 tonnes/j de GPL, 300 tonnes/j de condensat et de 8,7 millions de m³/j de gaz, pour un délai de réalisation de 36 mois. En parallèle de la construction de cette usine, un contrat pour un montant de 9,9 milliards de dinars a été signé avec l’Entreprise nationale de canalisations (ENAC), filiale de Sonatrach, portant sur la construction en EPC d’une ligne de canalisations d’une longueur de 65 km, permettant l’expédition du GPL produit par cette future usine vers le réseau de transport de GPL (LR1) à Hassi Messaoud, dans un délai prévisionnel de 20 mois.

Un second contrat de 170,9 millions d’euros, l’équivalent de 24 milliards de dinars, a été signé entre le Groupement TFT (SONATRACH-TotalEnergies) et la société italienne ARKAD, et ce, dans le cadre du développement des hydrocarbures au niveau du champ gazier de Tin Fouiyé Tabenkort, portant sur la réalisation d’une nouvelle unité de compression basse pression, d’un réseau de collecte permettant le raccordement de 24 nouveaux puits producteurs à l’usine existante, ainsi que la refonte des installations actuelles. Ce projet, dont le délai de réalisation est de 34 mois, permettra le maintien du plateau de production de gaz à hauteur de 11 millions de m³.

Des sociétés algériennes se sont taillé une bonne part, en signant des contrats qui permettent à Sonatrach de se fournir en équipements spécifiques aux unités de traitement des hydrocarbures, auprès de sociétés algériennes innovantes qui sont parvenues à fabriquer localement ces équipements, auparavant importés en devises étrangères.

Dans le cadre de cette politique, adoptée par Sonatrach, visant la préservation des devises et la promotion de l’outil national de production, un contrat a été accordé à la start-up Gensol pour la conception, la fabrication et l’installation d’un équipement de séparation à deux étages au niveau de l’unité de traitement de GPL de Hassi Messaoud (GPL2-HMD) pour un montant de 140 millions de dinars. Et deux autres contrats pour la conception, la fabrication et la fourniture de séparateurs triphasiques haute et basse pression au profit de l’unité de traitement de gaz de Tin Fouiyé Tabenkort (TFT), qui ont été confiés respectivement à l’entreprise nationale EPE MAGI et l’entreprise nationale ENCC pour un montant de 69 millions de dinars chacun.

En sus de la signature d’un contrat entre Sonatrach et sa filiale ENGCB, portant la réalisation d’une base de vie destinée à l’hébergement du personnel d’exploitation de la station de pompage en cours de réalisation, de Rhourde Chegga à Hassi Messaoud, d’une capacité de 82 à 120 personnes, avec un délai de réalisation de 24 mois.

L’Algérie, premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe. Mais ce taux est appelé à être augmenté dans le court terme, en raison d’une demande européenne réorientée vers l’Algérie, et d’autres pays, pour réduire la dépendance aux livraisons de gaz par la Russie sur fond de conflit sur le front ukrainien.