Décès du jeune Akram, l’Algérie saisit officiellement la Belgique

RadioM, 25 juillet 2020

Décédé le 19 juillet dernier à Bruxelles, suite à une interpellation musclée et dans des conditions obscures, la mort du jeune Kadri Abderrahmane Rida dit Akram a poussé les autorités algériennes a demander des informations « exhaustives et détaillées » , à la Belgique.

C’est via notre représentation diplomatique auprès du Royaume de Belgique que cette demande a été formulée. Selon M. Belani, « des démarches similaires ont été entreprises aussitôt auprès du procureur du Roi au niveau du parquet d’Anvers et de la juge d’instruction chargée de diligenter l’enquête judiciaire pour demander à ce que la représentation de l’Etat algérien à Bruxelles soit pleinement informée des investigations en cours afin d’élucider et dissiper les zones d’ombre que j’avais évoquées le lundi 21 juillet, au lendemain du décès de notre compatriote qui est intervenu dans des conditions suspectes et troubles ».

« Nous poursuivrons notre accompagnement et notre soutien résolus de la famille du défunt dans cette douloureuse épreuve, en relation avec l’avocat de la partie civile, afin que justice soit rendue et que toute la vérité soit faite au sujet de cette tragique affaire qui a suscité l’émoi et la compassion tant en Algérie qu’auprès de notre communauté établie en Belgique », a-t-il ajouté.

Du côté de la Belgique, c’est surtout la presse qui relève l’«exigence » de l’Algérie à ce que « toute la lumière soit faite » sur les circonstances de la mort d’un jeune Algérien lors d’une interpellation par la police à Anvers.

Ce que l’on sait de cette affaire, c’est le porte-parole de la police d’Anvers, Sven Lommaert, qui le décrit à l’AFP : le jeune homme se comportait de façon agressive dans un café de la cité flamande. « Très agité », il « essayait de frapper des gens ». Les policiers le maîtrisent, le mettent à terre et lui passent des menottes. Ils appellent les secours et c’est à leur arrivée, que le jeune homme ne réagissait plus.
La scène qui a été filmé a fait le tour des réseaux sociaux. Le parallèle avec l’affaire Georges Flyod, l’afro-américain dont la mort, suite à une arrestation musclée par un policier blanc fin mai aux Etats-Unis, avait déclenché une vague de protestation planétaire contre les violences policières.
La mort de Akram, bavure policière ou accidentelle ? Seule l’autopsie apportera une réponse claire et définitive à cette question.