Ghardaïa : après une semaine sous mandat de dépôt, les huit militants libérés

Ghardaïa : après une semaine sous mandat de dépôt, les huit militants libérés

Hadjer Guenanfa, TSA, 2 avril 2013

Les huit militants, placés mercredi dernier sous mandat de dépôt suite à des affrontements avec la police lors d’une manifestation à Ghardaïa, ont été libérés, ce mardi 2 avril, a-t-on appris auprès du bureau local de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). « Nous avons fait appel de la décision (du juge d’instruction) et ça a été traité très rapidement grâce à la mobilisation des militants », explique Kamel Eddine Fekhar, responsable du bureau de la LADDH de Ghardaïa. M. Fekhar figurait parmi les détenus. Libérés dans l’après-midi, ils ont été accueillis par de nombreux militants des droits de l’Homme et des droits des chômeurs. « Une marche a été organisée de la prison jusqu’au local de la LADDH », dit M. Fekhar.
Le 26 mars, 18 personnes ont été arrêtées suite à des affrontements avec la police lors d’une manifestation organisée pour revendiquer le droit au travail pour les chômeurs et dénoncer le festival du tapis qui se tenait à Ghardaïa. Ce groupe a été présenté le lendemain devant le procureur de la République de Ghardaïa. Dix personnes ont été libérées et placées sous contrôle judiciaire. Les huit autres, membres de la LADDH et de l’Observatoire des droits de l’Homme, ont été placées sous mandats de dépôt. Plusieurs chefs d’inculpation retenus contre elles : « Attroupement armé », « trouble à l’ordre public » et « profanation de l’emblème national ».

Pour Kamel Eddine Fekhar, il s’agissait d’une manifestation exceptionnelle à laquelle chômeurs et militants des droits de l’Homme, Mozabites et Chambis, avaient pris part. M. Fekhar dit ne pas comprendre le comportement de la police. « Un commissaire a giflé et traité un des militants de chien de mozabite à l’extérieur du commissariat », affirme-t-il.