Communiqué Afvic à propos de la mort d’un jeune camerounais suite à l’intervention de la Guardia civile
réf: 07/05
« Vers deux heure de l’aube nous avons allé en groupe essayer de croiser la clôture que sépare le Maroc de Melilla. La Garde Civile nous a attaqués comme toujours, avec toutes les méthodes plus dures que torture. La massue électrique, gaz lacrymogènes, balles de gomme, balles réelles. Ils collaient beaucoup à un des compagnons, jusqu’à ce qu’il ne soit pas levé. Ils ont ouvert la petite porte de la clôture et ont déporté tout le groupe au Maroc avec le corps du compagnon. Le corps mort est resté avec nous dans cette forêt en espérant qu’une certaine autorité internationale que se fait l’écho de tout ceci. La Garde Civile peut nous assassiner avec une impunité totale… » c’est en ces termes qu’un témoin a rapporté les circonstances du meurtre d’un camerounais de 17 ans, avant que son corps soit transporté a travers une porte du Grillage et jeté du côté Marocain de ‘la frontière’.
L’annonce de ce drame a été précédée par une large campagne de désinformation de la part de certains responsables Espagnols, on apprend ainsi que la Guardia Civile a utilisée des moyens légaux anti-émeutes (matraques électriques, gaz lacrymogène, balles en caoutchouc.. » Pour faire face a la vague de quelque 300 immigrants subsahariens ! qui tentaient de passer en ‘Espagne’, Le préfet de Melilla Mr José Fernandez Chacon, a déclaré au journal Espagnol« El Pais » que les migrants subsahariens « utilisent des tactiques et des stratégies militaires » allant jusqu’à dire : « Nous n’écartons pas l’hypothèse qu’il se trouve parmi eux des miliciens qui ont exercé dans les nombreuses guerres africaines. » !
l’association Afvic dénonce de tels propos, et considère qu’ils constituent une tentative de fuite en avant, venant d’un responsable qui essaie de justifier l’injustifiable.
Afvic, demande au gouvernement Marocain d’ouvrir une enquête sur les circonstances de ce drame, et rappelle que parmi les subsahariens arrêtés, se trouvent des témoins qui peuvent participer à ce que la lumière soit faite sur les circonstances de ce meurtre, et toute opération de refoulement des migrants appréhendés, avant la clôture de l’enquête empêchera l’éclatement de la vérité et la détermination des responsabilités.
Afvic demande la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire, pour faire toute la lumière sur les allégations de l’ouverture du grillage séparant Melilla de Nador, pour se débarrasser du corps de la victime.
Afvic entreprend actuellement, en concertation avec ses partenaires, les démarches nécessaires pour l’identification de la victime et l’information de sa famille.
Amis et Familles des Victimes de l’Immigration clandestine est une organisation non gouvernementale à vocation humanitaire, Régit par le Dahir du 15 novembre 1958
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