Entre manoeuvres et répression, le Hirak obsession du régime (Vidéo)
Vidéo d’Algeria-Watch avec Omar Benderra et François Gèze, 19 octobre 2020
Le temps suspendu du Hirak dans un contexte de pandémie apporte un répit inespéré au régime épuisé. A contre-courant du mouvement historique, refusant de s’ouvrir aux revendications populaires, le système militaro-policier se replie dans l’enfumage, la répression et la démagogie.
« Le Hirak est terminé » affirme ainsi le « président » Tebboune*, la formule funèbre apparait comme le mantra de la désinformation orchestrée par l’appareil putschiste. Accusé hier d’être instrumentalisé par une fantomatique « main étrangère », le Hirak est aujourd’hui déclaré forclos par les voix autorisées de la dictature.
Face à de dangereuses échéances dans un horizon rapproché, les différentes factions du régime tentent de se regrouper entre déni de la réalité, politique de l’autruche et exacerbation de l’autoritarisme. Le débat creux sur une énième révision constitutionnelle est l’ultime trouvaille des laboratoires de guerre psychologique pour tenter de fourvoyer l’opinion.
Ces gesticulations sont aux antipodes de l’intelligence politique des Algériennes et des Algériens qui mesurent la dangerosité croissante du verrouillage de la scène politique dans la perspective des ruptures qui se profilent de plus en plus nettement. Le régime ne peut offrir que d’ineptes expédients, c’est du Hirak créatif et pacifique que procèdent les issues aux crises multiformes inhérentes à la dictature. Contrainte par la pandémie, l’expression du Hirak demeure inentamée. Actif et autonome, le mouvement libérateur du peuple Algérien est toujours bien vivant n’en déplaise aux propagandistes et aux défaitistes. En revanche, c’est bien ce régime isolé, impotent et sénescent, dont les seuls soutiens sont ses partenaires étrangers, qui fait subir à tous son interminable agonie.
Pour Algeria-Watch, François Gèze et Omar Benderra font le point sur l’impasse du régime et la dynamique politique de la société algérienne.
*Cf. Interview au New York Times 4 octobre 2020