Biographies des nouveaux membres du gouvernement
Biographies des nouveaux membres du gouvernement
El Moudjahid, 22 juin 2002
· Mme Khalida Toumi
Femme courage
Mme Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture et porte-parole du gouvernement, est née au printemps 1958 à Aïn Bessem.Cette militante alliera de longues années son combat pour les droits des femmes avec les exigences de l’enseignante de mathématiques qu’elle fut. En effet, de 1984 à 1991 elle enseignera dans les lycées Fougeroux, Hassiba Ben Bouali et Cheikh Bouamama.En mai 1985, elle est membre fondatrice de la première association de femmes indépendantes dont elle devient présidente. Deux mois auparavant, elle était membre fondatrice et vice-présidente de la première Ligue algérienne des droits de l’homme.Le nouveau ministre de la Communication et de la Culture est également connue pour ses activités politiques, notamment au sein du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Elle fera partie de sa direction dès le 20 avril 1996. Khalida Toumi sera exclue du RCD en juillet 2001.Elle siégera de 1992 à 1993 au Conseil consultatif national (CCN) avant d’être élue députée à Alger en 1997.Mme Toumi a également été vice-présidente de mai 2000 à mai 2001 de la Commission nationale de réforme du système éducatif.Auteur de Une Algérienne debout, avec E. Schemla (Editions Flammarion 95), Khalida Toumi a également publié en Italie Con le Occi de la parola (Ed. Lavoro Italie, 98).Khalida Toumi a également à son actif de prestigieuses distinctions internationales. Elle obtiendra en 1997 le Prix international Alexandre Langer pro-Europa avant d’être faite, en janvier 1998, docteur Honoris Causa de l’université catholique de Louvain (UCL-Belgique).
· M. El-Hachemi Djaâboub
Un énarque à la tête de l’industrie
Le nouveau ministre de l’Industrie, M. El Hachemi Djaâboub, est un diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et a été député dans l’ancienne législature, sous la bannière du Mouvement de la société pour la paix (MSP).Né le 5 septembre 1955 à Mila, M. Djaâboub a été successivement directeur d’hôpital (1985-1990) et chargé d’étude et de synthèse (CES) au ministère de la Jeunesse et des Sports (1990-1994).En 1994, il est chef de cabinet du ministre délégué chargé de la Solidarité nationale, avant d’occuper le poste de directeur au secrétariat général du gouvernement (SGG) de 1995 à 1997.
· M. Abdelkader Sallat
Un spécialiste des questions pénitentiaires
Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice chargé de la Réforme pénitentiaire, M. Abdelkader Sallat, a déjà traité des questions pénitentiaires en dirigeant la direction spécialisée au ministère de la Justice (1984-86).Né le 28 novembre 1950, ce père de trois enfants est lauréat de l’Ecole nationale d’administration (promotion 1972) et licencié en droit.Il a entamé sa carrière sectorielle comme procureur de la République à Tlemcen. En 1977, il est président de cour à Tamanrasset avant d’être muté à Médéa en 1979 comme procureur général.Il y restera jusqu’en 1984, date à laquelle il est nommé directeur de l’administration pénitentiaire au ministère de la Justice. De 1986 à 1988, il est directeur des affaires civiles au même ministère. En 1988, il devient avocat, activité qu’il continue d’exercer à ce jour.
· M. Haraouibia Rachid
Un parcours magistral
Haraouibia Rachid, nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est né il y a 56 ans à Souk Ahras.Ce physicien bardé de diplômes (doctorat 3e cycle, doctorat d’Etat en sciences physiques, chimie macromoléculaire) obtenus avec mentions, qui parle le français, l’arabe et l’anglais est militant du FLN depuis 1972. Il sera membre du Comité central de ce parti de 1989 à 1998. Il fut également député de 1987 à 1991.Professeur d’université depuis 1972, M. Haraouibia sera recteur de l’USTAHB entre 1983 et 1989.Président de l’Association des universités africaines (1984-1989), membre exécutif du Conseil d’association internationale des universités (1983-1989), co-coordinateur du comité mixte d’évaluation et de perspective (1985-1989) et coordonateur du Conseil des universités maghrébines (1989-1990), le nouveau ministre de la Recherche scientifique est l’auteur de plusieurs publications (thèses, ouvrages, communications, etc.
· M. Attar Abdelmadjid
L’énergie à la rescousse des ressources en eau
Né en février 1946 à Bougaâ, M. Abdelmadjid Attar, nouveau ministre des Ressources en eau, est licencié en sciences de la terre (géologie) et ingénieur en géologie pétrolière.Bilingue (français et anglais), M. Attar intègre Sonatrach en avril 1971. Il y sera successivement ingénieur géologue, directeur de l’exploration et enfin président-directeur général.Il dirigera ensuite le holding public chimie, pharmacie et services, de juin 2000 à septembre 2001.M. Attar, militant du FLN depuis 1978, a, à son actif, une vingtaine de publications scientifiques sur l’énergie.
· M. Tayeb Belaïz
L’atout du terrain
M. Belaïz Tayeb, le nouveau ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, est né il y a 54 ans à M’sirda.Juriste de formation, il a longtemps été un cadre supérieur. C’est ainsi qu’il exercera dans les services extérieurs du ministère de l’Intérieur (Tiaret, 1978) avant d’être magistrat, conseiller, président de Chambre et président de la cour de Saïda. Tayeb Belaïz a également été président de la la cour d’Oran puis de Sidi Bel-Abbès.Auteur de plusieurs publications, il siégera à la cour suprême jusqu’à sa nomination au gouvernement
.· M. Mohamed Nadir Hamimid
Un pur produit des collectivités locales
Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Mohamed Nadir Hamimid, est un pur produit des collectivités locales dont il a assumé, en trente ans, plusieurs responsabilités.Natif de Bordj-Ghedir (janvier 1945), le successeur de M. Tebboune a été nommé en 1974 directeur de l’administration générale de la réglementation et de l’administration locale (DAGRAL) à Guelma.De 1978 à 1984, il est secrétaire général de la wilaya de Tamanrasset, puis de Blida. En 1984, il est promu comme wali de Tissemsilt dans le cadre d’un mouvement consécutif à un nouveau découpage territorial.En 1989, il est affecté à la tête de la wilaya de Mostaganem. Il y restera jusqu’en 1994 date à laquelle il passera, avec les mêmes fonctions, à Tizi-Ouzou (94-1999), puis à Constantine (99-2002).Le nouveau ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme est marié et père de quatre enfants.
· Mme Leïla Hammou Boutlelis
Un docteur au chevet de la recherche
Le Pr Leïla Hammou Boutlelis, qui a fait son entrée dans le gouvernement de M. Ali Benflis, en tant que ministre délégué chargée de la Recherche scientifique, est une militante du parti du Front de libération nationale (FLN).Mariée, âgée de 54 ans, Mme Hammou Boutlelis est professeur en cardiologie au CHU d’Oran où elle a exercé depuis 1974, parallèlement aux cours qu’elle dispense à la faculté de médecine de la même ville.Elle est également l’auteur de plusieurs thèses et ouvrages liés à son domaine d’activité.
· M. Noureddine Salah
Un back-ground solide
Le nouveau ministre de l’Education nationale, M. Noureddine Salah, va s’engager dans sa mission avec la qualité d’un cadre bien au fait de la situation du secteur.Economiste de formation, M. Salah était en effet, au moment de sa nomination, rapporteur de la Commission de la réforme du système éducatif. Cette structure a été chargée par le Chef de l’Etat de réfléchir sur une école algérienne ouverte et moderne. Pendant plus de deux ans, M. Noureddine Salah a pu, aux côtés des autres membres de la commission Benzaghou, recueillir une foule d’informations sur la santé du système éducatif algérien. Un éclairage qui lui sera d’un grand apport dans sa nouvelle mission.Désormais patron d’un secteur érigé au rang de priorité dans le programme du Président de la République, le nouveau ministre de l’Education nationale est né le 14 octobre 1944 à Ghazaouet (Tlemcen).Marié, trois enfants, il est également membre du comité de réforme de l’Etat, l’autre grand chantier initié par le Président Bouteflika au lendemain de son élection à la Magistrature suprême.Haut fonctionnaire, il a assumé de multiples responsabilités dans différents départements ministériels : planification, formation professionnelle, travail, protection sociale.
· M. Taleb Noureddine
Le droit au Parlement
M. Noureddine Taleb, nouveau ministre des Relations avec le Parlement, évolue dans le monde du droit depuis 1973.Ce juriste bilingue (français-arabe) né en 1950, à M’Daourouche, a été magistrat depuis 1973 à Annaba et Biskra.En 1981, ce militant du FLN rejoint le barreau à Annaba. Il y sera élu en 1998 bâtonnier de l’Ordre des avocats de la région de Annaba.
· M. Mustapha Benbada
Sortir la PME de l’artisanat
M. Mustapha Benbada, qui a fait son entrée au gouvernement de M. Ali Benflis, est un député du Mouvement de la société pour la paix (MSP) dans la précédente et actuelle Assemblée populaire nationale (APN).Né le 25 août 1962 à Metlili, le nouveau ministre était le président de la commission de l’agriculture de l’APN (1997-2002).Marié et père de trois enfants, M. Benbada est de formation universitaire, secteur au sein duquel il a enseigné durant plusieurs années (université de Ouargla).Il est l’auteur de trois thèses, d’un ouvrage et de plusieurs communications et titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA).
· M. Zine Eddine Youbi
Le pilote des nouvelles technologies
Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, M. Zine Eddine Youbi, est un formateur qui a gravi les différents paliers de l’enseignement avant de présider aux destinées de l’université de Blida (juin 98-mai 2002). De formation pluridisciplinaire, M. Youbi – natif de Mostaganem en janvier 1961 – a obtenu son premier titre d’ingénieur d’Etat en mécanique en 1984. A cette date, il s’est lancé dans des études poussées de post-graduation.Après un diplôme d’étude approfondie (DEA, 1985) en aéronautique à Toulouse, il enrichit, sur les mêmes lieux, son cursus d’un diplôme d’études supérieures, puis d’un doctorat d’Etat dans la même discipline. En septembre 1988, M. Youbi est nommé à la tête du département de structure et propulsion de l’Institut d’aéronautique de Blida. Douze mois plus tard, il est promu directeur des études.A la rentrée universitaire 1990, il prend la direction de l’institut dont il restera le premier responsable jusqu’à sa nomination, en juin 1998, recteur de l’université de Blida.Marié, le nouveau ministre est militant du parti du Front de libération nationale (FLN).
· M. Mohamed Charfi
Une expérience de 30 ans
Le nouveau ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Mohamed Charfi est un familier du secteur dont il a assumé, pendant une trentaine d’années, plusieurs responsabilités dont celle de secrétaire général du ministère.Natif de Oued Zenati (Guelma) le 15 octobre 1946, le successeur de Ahmed Ouyahia était, depuis 1999, conseiller auprès du Président de la République, chargé des droits de l’homme.Enarque de formation (section judiciaire) et détenteur d’une licence en droit privé, M. Charfi, marié (8 enfants), a été procureur de la République de 1972 à 1978. A ce titre, il a exercé tour à tour à Annaba, Sétif et Biskra.De 1979 à 1989, il est procureur général de la République à Biskra, Guelma, Oum El-Bouaghi et Constantine. A l’issue de cette tournée professionnelle, il est nommé secrétaire général du ministère de la Justice, responsabilité qu’il assumera pendant deux ans (1989-91).Conseiller à la Cour suprême – depuis 1989 à ce jour – M. Charfi a également présidé la 2e section sociale de la Cour suprême de 1994 jusqu’à sa nomination, au lendemain de la présidentielle d’avril 1999, dans le cabinet du Chef de l’Etat.Le nouveau ministre est l’auteur de nombreux travaux et contributions à caractère académique rédigés pour les besoins de publications spécialisées.
· M. Tayeb Louh
L’emploi sur ordonnance ?
Le nouveau ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, est un juriste de formation qui a exercé dans la magistrature avant d’assumer ces deux dernières années une activité syndicale sectorielle.Né le 17 juillet 1951 à M’sirda, il a été nommé, en 1981, à la tête du tribunal de Mechria (wilaya de Naâma), deux années après l’obtention de sa licence en droit.En 1990, il est juge d’instruction à Maghnia. Il assumera cette tâche pendant deux ans, à l’issue desquels il préside jusqu’en 1998 le tribunal de la même ville.Conseiller auprès de la Cour de Sidi Bel-Abbès, il est nommé deux ans plus tard avec la même qualité à Oran. En 2001, il obtient auprès de la chancellerie un détachement pour présider le Syndicat national de la magistrature.Marié, M. Tayeb est militant du parti du Front de libération nationale (FLN), vainqueur des élections législatives du 30 mai.
· M. Rachid Benaïssa
Un spécialiste du secteur
M. Rachid Benaïssa, nouveau ministre délégué chargé du Développement rural, est un vétérinaire de formation qui a fait presque l’ensemble de sa carrière au ministère de l’Agriculture, dont il a été le secrétaire général (2000-02).Marié, âgé de 53 ans, M;.Benaïssa a été successivement praticien de terrain à Annaba de 1976 à 1979, inspecteur vétérinaire départemental dans la même ville de 1979 à 1983, avant de rejoindre l’administration centrale du ministère de l’Agriculture à Alger pour occuper, par la suite, les postes de chef de cabinet (1994-2000) et de secrétaire général (2000-02).Il est l’auteur de plusieurs publications et communications sur notamment, le Développement de la médecine vétérinaire, Alimentation et eau : problématique, enjeux, contraintes et perspectives », « Espace méditerranéen (agricole, agroalimentaire, développement rural) enjeu de la mondialisation ».Il est l’auteur également de plusieurs rapports d’intérêt national et international sur les problématiques de développement de l’agriculture.
· Mme Mentouri Fatiha
La première femme en charge d’un secteur financier
La nouvelle ministre déléguée auprès du ministre des Finances, chargée de la Réforme financière, Fatiha Mentouri, a derrière elle une longue carrière dans le secteur.Née le 25 janvier 1947 à Constantine, ce docteur en économie qui parle le français, l’anglais et l’italien a débuté sa carrière à la Société nationale de sidérurgie (SNS) en qualité de chef de projet en 1972. Elle quittera la SNS pour occuper les fonctions de chef de département à la BNA entre 1979 et 1980.De 1981 à 1983, Fatiha Mentouri rejoindra la mission économique près de l’ambassade d’Algérie à Paris. En 1983, elle travaillera à la Banque centrale où elle sera successivement et jusqu’en 1997, directrice des études Banque centrale puis conseillère du directeur dette et financement extérieurs.Elle sera ensuite nommée directrice générale des finances extérieures au ministère des Finances en 1997, puis chargée de mission à la Présidence de la République (1999-2001).Avant sa nomination au gouvernement, Fatiha Mentouri était vice-gouverneur de la Banque d’Algérie.La nouvelle ministre déléguée chargée de la Réforme financière a soutenu une thèse de doctorat sur l’Union monétaire arabe à Paris.
· Mme Boutheina Cheriet
Une spécialiste de la famille
La ministre-déléguée auprès du Chef du gouvernement, chargée de la Famille et de la Condition féminine, le professeur Boutheïna Cheriet, est une spécialiste en littérature anglaise qui a consacré son itinéraire professionnel à l’enseignement et la recherche.Née à Tunis, le 6 juillet 1955, le professeur Cheriet est titulaire d’une licence de langue et littérature anglaise à l’université d’Alger et d’un PHD en « Comparative éducation » à l’université de Londres.Maître-assistant en éducation comparée et en sociologie de l’éducation à l’université d’Alger en 1988, le professeur Boutheina Cheriet était depuis 2000 professeur de l’enseignement supérieur en sciences de l’éducation et en traduction arabe-anglais.Auteur de nombreux articles dans des revues américaines sur la femme, la société et l’Etat en Algérie, la ministre chargée de la Famille et de la Condition féminine dans le gouvernement de M. Ali Benflis participe de façon régulière à des colloques internationaux sur son champ d’intérêt universitaire.
· Fatima Zohra Bouchemla
Un juriste émérite
Mme Bouchelma Fatima Zohra, nouveau ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la communauté à l’étranger est une militante FLN de longue date.Titulaire d’une licence en droit, Mme Bouchemla, 46 ans, a enseigné à l’université durant cinq années (1982 à 1987) avant d’intégrer le barreau à Blida. Elle fut agrée à la cour suprême en 1978.Mme Bouchemla fréquentera les prétoires jusqu’à sa nomination au gouvernement.Auteur de plusieurs thèses, ouvrages, et communications, Mme Bouchemla a également eu une activité intense au sein de son parti. Elle y fut notamment membre de la commission des droits de la femme et de l’enfant.