« Affaire du réseau solidarité » : la Cour d’Alger confirme l’acquittement des prévenus

Dihia A., Interlignes, 3 février 2024

Le tribunal criminel d’appel d’Alger a prononcé, tard dans la soirée du mardi 30 au mercredi 31 janvier 2024, la relaxe au profit d’El Hadi Lassouli, des universitaires Fatiha Briki, Sara Ladoul, Yagouni Mohamed et Mehana Abdessalam et d’autres accusés (au nombre de 22) poursuivis dans ce qui est appelé l’ « affaire du réseau de solidarité ».

Fin de calvaire pour El Hadi Lassouli, les universitaires Fatiha Briki et Mehana Abdessalam, Sara Ladoul, Yagouni Mohamed et d’autres accusés (au nombre de 22) poursuivis dans ce qui est appelé l’ « affaire du réseau de solidarité ».

Le tribunal criminel d’appel d’Alger a prononcé, tard dans la soirée du mardi au mercredi, la relaxe, au profit de tous les prévenus, a indiqué l’avocate Fetta Sadat.

Un autre prévenu a écopé de six mois de prison ferme mais sans dépôt.

Les personnes impliquées dans ce dossier avaient été arrêtées en 2021. Présentés devant le procureur le 21 juin 2021, huit d’entre elles avaient été placées sous mandat de dépôt. Il s’agit de El Hadi Lassouli, Mohamed Smallah, Rezak Sofiane, Ali Hider, Abderrahmane Boutouchent, Farid El Hamel et Mohamed Belkadi. D’autres ont été placés sous contrôle judiciaire, à l’image de Fatiha Briki, Mahana Abdesselam, Sara Ladoul, Mohamed Yagouni, Nawel Laib, Zahir Bouguermouh, Nacer Debaghi, Samia Medjdoub, Abdelkader Maghni, Hassan Benkaoua et Mustapha Meknassi.

Ils étaient poursuivis pour les chefs d’accusation, entre autres, de « appartenance à une organisation subversive visant l’atteinte à la sécurité de l’état, à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire » ou encore « perception d’argent par n’importe quel moyen de la part d’individus de l’intérieur et l’extérieur du pays, en vue de mener des actions visant à porter atteinte à la sécurité de l’état, à la stabilité des institutions et leur fonctionnement normal, à l’unité nationale, à l’intégrité du territoire, et à l’ordre public », selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Les prévenus ont affirmé qu’ils n’ont fait que mener des actions de solidarité au bénéfice des familles démunies de détenus d’opinion, notamment durant la pandémie du Covid 19.

Le procès en première instance s’est tenu en octobre 2022. La majorité des prévenus ont été acquittés, dont El Hadi Lassouli, après avoir passé près de seize mois en détention provisoire. Hier, donc, le tribunal criminel d’appel d’Alger a confirmé cet acquittement.