Grève nationale le 2 mars prochain dans l’éducation

Grève nationale le 2 mars prochain dans l’éducation

El Watan, 16 février 2011

Le secteur de l’éducation nationale sera secoué à nouveau par des mouvements de protestation des enseignants. Après une trêve qui aura duré plusieurs mois, le Cnapest décide de reprendre la contestation à partir du mois prochain.

Réuni les 13 et 14 février, le conseil national du Cnapest a décidé d’organiser une grève nationale d’une journée, le 2 mars prochain. C’est ce qu’a affirmé Messaoud Boudiba, chargé de communication du Cnapest : «Le 2 mars est une date symbolique. C’est la date anniversaire du conseil de guerre qui s’est réuni le 2 mars 2010 à l’issue duquel le gouvernement a décidé de déclarer la guerre aux syndicats autonomes en bafouant les libertés syndicales. Nous ne permettrons à personne de remettre en cause les acquis du monde du travail.» L’objectif de cette action est, explique-t-il, d’exiger la satisfaction des revendications des enseignants. «Le conseil national a décidé de reprendre la protestation pour exiger des réponses favorables aux revendications des enseignants», précise-t-il. Le conseil national du Cnapest, ajoute notre interlocuteur, a examiné plusieurs dossiers qui ont été à l’origine des mouvements de protestation menés par les syndicats autonomes dans le passé : «Nous avons constaté que ces dossiers n’ont toujours pas été traités.»

Parmi ces dossiers, il y a le nouveau régime indemnitaire des enseignants promulgué en 2010. «Le conseil national a décidé de relancer les revendications portant sur la révision du régime indemnitaire. Ce dernier doit être revu en prenant en considération les conclusions de la commission mixte mise en place en novembre 2009 et qui avait décidé d’introduire des primes conséquentes (pas moins de 50% du SNMG) dans le nouveau régime indemnitaire des enseignants. Les autorités n’ont pas pris en considération cette revendication», souligne-t-il. En outre, les Cnapest revient à la charge à propos de la gestion de l’argent des œuvres sociales confiée jusque-là à l’UGTA : «L’argent des œuvres sociales est l’un des plus grands dossiers de la corruption. Nous refusons que l’UGTA continue à gérer cet argent qui appartient aux enseignants. Il faut confier la gestion des œuvres sociales à une commission autonome, dont les membres seront élus par des enseignants.» Le Cnapest exige aussi la révision de l’âge du départ à la retraite pour les enseignants et l’association des syndicats autonomes à l’élaboration du nouveau code du travail.
Madjid Makedhi