2 244 ressortissants étrangers refoulés

Immigration clandestine au 1er semestre 2005

2 244 ressortissants étrangers refoulés

Par Rédaction Liberté, 20 juillet 2005

L’Algérie est-elle devenue un eldorado ou une passoire ? Selon le bilan d’activité de la Gendarmerie nationale, au 1er semestre 2005, rendu public, hier, près de 2 244 ressortissants, dont la majorité est issue du continent africain, ont été refoulés du territoire national tandis que 815 ont été écroués. Si la Gendarmerie nationale ne précise pas les raisons de ces refoulements, se contentant d’indiquer que l’opération entre dans le cadre de l’immigration clandestine, la palme d’or revient sans doute aux Nigériens avec 1 521 personnes arrêtées, talonnés de près par les Maliens avec 674 personnes arrêtées et les Marocains avec 189 personnes arrêtées.
En tout, ce sont quelque 3 234 étrangers arrêtés représentant essentiellement des pays africains comme le Niger, le Cameroun, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie, la Guinée, la Libye, mais aussi d’autres pays asiatiques comme la Syrie, le Bengale, le Pakistan, l’Inde. Le bilan de la gendarmerie fait état également de 24 354 arrestations dont 908 femmes parmi la population délinquante, dont l’essentiel du contingent se recrute dans la tranche d’âge comprise entre 18 et 29 ans, soit 1 939 personnes. Sur la totalité de cette population délinquante, 8 912 personnes ont été écrouées alors que 13 499 sont des chômeurs, soit l’équivalent de 55%. Sur le registre du crime organisé, la Gendarmerie nationale a arrêté 1 477 personnes dont 1 149 écrouées. Et comme dans pareille activité, ce sont les chômeurs (766) et les jeunes de moins de 30 ans (874) qui forment le gros des troupes. La gendarmerie fait, par ailleurs, état de l’arrestation de 2 281 personnes dont 269 écrouées dans des affaires de contrebande, allant du transfert des produits alimentaires au cheptel en passant par les boissons alcoolisées, les cigarettes, le carburant et l’huile de table. Enfin, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées pour des activités de banditisme, de délinquance économique et financière, crime et délit de droit commun, trafic de véhicules et de la monnaie.