Code du travail: Les syndicats autonomes sur le qui-vive

Code du travail

Les syndicats autonomes sur le qui-vive

Le Soir d’Algérie, 15 juin 2017

L’intersyndicale affûte ses armes et prépare une réponse commune aux dispositions contenues dans l’avant-projet du code du travail. Selon une source proche de cette structure, «d’importantes réserves ont été émises et le gouvernement est plus que jamais dans l’obligation de les prendre en considération. Dans le cas contraire, place à l’épreuve du terrain».
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Le gouvernement Tebboune évitera-t-il le clash né au lendemain de la promulgation de la loi sur la retraite ? C’est la question posée dans les milieux syndicaux au lendemain de la nomination d’un nouveau gouvernement.
Meziane Meriane président du Snapest (syndicat national des professeurs de l’enseignement du secondaire et technique) est catégorique : «Nous avons préparé une réponse commune aux textes du gouvernement. Nous espérons que la tutelle engagera un dialogue sincère et honnête avec les représentants des travailleurs. S’ils veulent nous écouter, on ne demande que ça, sinon, c’est le terrain de la revendication syndicale qui va trancher».
Pour notre interlocuteur, «nous sommes un syndicat qui défendons les droits des travailleurs, comme pour le patronat et le gouvernement. Chaque partie est appelé de défendre son idée, ce qui est une procédure normale. Ce qui ne peut être normal, c’est lorsqu’on veut imposer des avis d’une manière arbitraire». Cela dit, les animateurs de l’intersyndicale de la Fonction publique sont déterminés à aller au bout de leurs revendications, «quitte à croiser le fer avec le gouvernement».
Du côté officiel, le premier responsable du Département travail, de l’emploi et de la Sécurité sociale avait laissé entendre que des «discussions seront engagées avec les acteurs concernés», mais sans pour autant fixer une échéance. Une situation qui inquiète le partenaire social, et qui considère que «depuis la réunion du 16 janvier dernier, rien n’augure d’une reprise réelle du dialogue».
Dans cette mise en garde, le syndicaliste se rappelle du bras de fer né de l’adoption de la loi portant réforme de la retraite «que nous continuons de rejeter», indique-t-on.
Le ministre du Travail sortant, M. El Ghazi qui avait réussi là où ses prédécesseurs ont échoué en réunissant lors de la même réunion syndicats autonomes et UGTA sur le dossier du code du travail, le ministère avait déclaré «que la remise de la copie permettra aux syndicats de s’enquérir de son contenu et de présenter par la suite leurs observations et leurs propositions». Question : Son successeur adoptera-t-il la même démarche ? Wait and see.
A. B.