Ils sont accusé d’homicides et de trafic d’êtres humains : deux passeurs algériens arrêtés en Italie

Ils sont accusé d’homicides et de trafic d’êtres humains : deux passeurs algériens arrêtés en Italie

Riyad Hamadi, TSA, 8 août 2015

Deux jeunes algériens ont été arrêtés, vendredi 7 août, par la police italienne à Palerme. Ils sont soupçonnés avec trois autres personnes – deux Libyens et un Tunisien – d’avoir été des passeurs dans le bateau surchargé qui a fait naufrage mercredi, faisant plus de 200 morts. Les cinq passeurs présumés sont âgés de 21 à 24 ans, selon la police italienne. Leurs identités n’ont pas été révélées. Ils sont accusés d’homicides multiples et de trafic d’être humains.

Selon les survivants arrivés jeudi à Palerme, l’un était le pilote du bateau disparu, deux autres l’assistaient, tandis que les derniers étaient chargés d’empêcher les passagers de bouger, rapporte La Tribune de Genève. Les passeurs ont en particulier fait usage de couteaux et de bâtons pendant le voyage pour empêcher les passagers de la soute de gagner le pont, ajoute la même source.

Les cinq hommes avaient embarqué quelque 650 personnes ayant payé chacune entre 1 200 et 1 800 dollars pour aller en Europe, selon les témoignages des rescapés.

Les passeurs ont assuré aux passagers du pont que les Africains devaient « supporter de rester enfermés pendant trois jours dans la cale, étant donné qu’ils avaient payé la moitié du prix des autres pour leur traversée », selon le communiqué de la police italienne.

Les témoignages font également état de différences de traitement en fonction de l’origine des migrants : les « Africains » n’obéissant pas aux ordres ont été « marqués au couteau au niveau de la tête », tandis que les « Arabes » étaient frappés avec des ceintures, précise la même source.