Le représentant de la CACI revient sur le conflit Sonatrach-Repsol

Le représentant de la CACI revient sur le conflit Sonatrach-Repsol

«On veut l’implication de l’expertise algérienne dans cette affaire»

Le Jour d’Algérie, 2 décembre 2007

«Moi personnellement, je ne peux m’exprimer sur un sujet qui me dépasse, mais je regrette aujourd’hui, ce qui vient de se produire entre la compagnie d’hydrocarbures Sonatrach et les deux sociétés espagnoles». «Le conflit entre les deux parties a été créé exprès pour amener Sonatrach à appeler à l’arbitrage international pour trancher sur les désaccords entre ces parties et cette situation a été très bénéfique pour les boîtes étrangères spécialisées dans ce genre de conflit et qui ont voulu être des parties prenantes dans ce dossier afin d’attirer les coûts suite aux procédures qui s’en suivent», dira le représentant du Centre national de la chambre de commerce (Caci) et Maître Benbelkacem Farid. Ce dernier s’est nettement opposé aux dernières décisions prises par Sonatrach à l’encontre des deux sociétés espagnoles sur le conflit de l’affaire de

«Gaz Touil» en préférant l’acquis des expertises des étrangers au détriment des experts algériens. Cette déclaration a été faite à l’occasion de la tenue, hier, au siège de l’Ecole supérieure de la magistrature à Alger, d’une conférence sur la médiation dans l’économie algérienne et de l’Allemagne. D’emblée, Maître Benbelkacem a regretté une telle situation dans laquelle se trouve aujourd’hui Sonatrach ; cela dit et selon lui, «depuis 40 ans, la compagnie d’hydrocarbures Sonatrach a été derrière 40 à 50 cas similaires comme celui de Gaz Touil, et jamais depuis, Sonatrach n’a associé des experts algériens pour venir à bout de ces crises entre les entreprises. Cependant, Sonatrach a toujours fait appel à des experts et des cabinets étrangers pour trancher sur telle ou telle crise. Il faut que tout le monde sache que l’Algérie a permis à plusieurs cabinets étrangers de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est grâce à notre pays que ces derniers sont reconnus dans le monde» indique Me Benbelkacem, avant d’ajouter : «Sonatrach avait le choix d’appeler l’expertise algérienne pour sortir du conflit qui l’oppose à ces deux sociétés espagnoles, et je demande à cette occasion aux responsables de Sonatrach de bien réfléchir et pourquoi pas associer l’expertise algérienne car elle est d’un apport capital. Pour le moment, la non- implication de ces experts algériens est un vrai gâchis pour notre pays et je déplore cette situation».