Ali Benhadj compte ester en justice le procureur militaire de Blida

S’estimant victime d’une injustice pour les 10 interdictions

Ali Benhadj compte ester en justice le procureur militaire de Blida

par Z.M , Le jeune Indépendant, 22 juin 2004

Ali Benhadj, ancien vice-président du Front islamique du salut (FIS-dissous), a décidé d’ester en justice le procureur de la République près le tribunal militaire de Blida pour les «dix interdictions» auxquelles il est soumis depuis sa libération, en juillet 2003.

Dans une lettre transmise à notre rédaction par son frère Abdelhamid, le plaignant estime, selon son frère, que les interdictions dont il fait l’objet «sont pure invention du procureur militaire compte tenu du fait qu’elles ne figuraient pas dans l’énoncé du verdict initial», à savoir lors de son jugement en 1992.

«Ces dix interdictions si elles venaient à être décortiquées dépasseraient la trentaine», affirme Ali Benhadj toujours cité par son frère. Ce dernier explique que son frère a décidé de saisir la justice suite à son interpellation par des policiers après avoir participé à un rassemblement, dimanche dernier, des familles de disparus devant le siège de la présidence.

Selon son frère, Ali Benhadj, venu apporter son soutien aux familles de disparus, a également décidé d’intenter une action en justice contre ceux «qui étaient derrière cette tragédie humaine». Benhadj estime, toujours selon son frère, que «la question des disparus demeurera en suspens aussi longtemps que le président de la République, en tant que premier magistrat du pays, ne prendra pas une décision politique courageuse et responsable qui constituerait l’un des fondements de la réconciliation nationale».

Z. M.