Ksentini rencontre des associations
Ksentini rencontre des associations
El Watan, 4 septembre 2002
Depuis la rencontre animée par des émissaires de Freedom House au mois de juillet à lhôtel El Djazaïr, le dossier des disparus semble connaître une nouvelle dimension sachant que le très officiel Conseil consultatif aux droits de lhomme sort de sa réserve pour prendre langue à son tour avec le microcosme associatif impliqué dans la gestion de ce dossier.
Six wilayas seront présentes jeudi prochain au siège du conseil pour être définitivement affranchies sur les suites quauraient initiées M. Ksentini pour «classer définitivement ce dossier», selon ses propres termes. Daucuns disent que cet engagement ne peut être cautionné que par une décision officielle qui viendrait des hautes sphères du pouvoir, décidées, elles aussi, à se débarrasser de cet encombrant épisode de lhistoire de ces dix dernières années. Même si les antagonistes se renvoient des chiffres contradictoires (4700 pour le conseil et 7500 pour les associations), il nempêche quil existe quelque part une volonté de lever le voile sur cette tragédie «avant la fin de lannée», selon le président du conseil. Or, ce vu semble recouper les suggestions, voire les orientations données par les représentants de Freedom House qui, faut-il le souligner, est davantage une organisation parapublique que non gouvernementale. Dans leurs orientations, ces derniers ont beaucoup évoqué les techniques modernes de localisation de charniers, mais également celles didentification des corps, semblant indiquer dune manière subliminale que des charniers pourraient être mis au jour les mois à venir à travers le territoire national. Cest du moins la lecture faite par des membres de la LADDH. Cette approche trouverait son confortement dans le fait que lAlgérie subirait une pression du département dEtat américain qui refuserait de cautionner le choix de la concorde nationale tant que ce dossier nest pas refermé.
Par A. Lemili