Guerre, émeutes et intrigues de sérail
Année 2002   

GUERRE, EMEUTES ET INTRIGUES DE SERAIL

(CHRONOLOGIE d'octobre à décembre 2002)

Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch, mars 2003

Cette chronologie, loin d��tre exhaustive, a �t� r�dig�e sur la base d�informations de la presse nationale et internationale, des agences de presse, des t�moignages de citoyens et de faits v�cus par l�auteur. Elle retrace jour apr�s jour la tragique guerre impos�e � la population par les putschistes du 11 janvier 1992 avec son lot de morts, de bless�s, de souffrances et de destructions. Notre intention n�est pas de dresser une ind�cente comptabilit� macabre mais de simplement montrer � l�opinion publique qu�une v�ritable guerre se d�roule en Alg�rie, guerre que les factieux auraient voulu - par une politique de d�sinformation et de manipulation - mener � huis-clos et cacher au monde.

1997
(jan-juin)
1997
(juil-déc)
1998
(jan-juin)
1998
(juil-déc)
1999
(jan-juin)
1999
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2000
(jan-juin)
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2001
(jan-juin)
2001
(juil-déc)

2002

(octobre-décembre)


Mardi 1 octobre 2002 : Quinze personnes appartenant à la famille Tebrour, massacrées par un groupe armé à Oued Chorfa (Aïn Defla). Parmi les victimes figurent neuf femmes et trois enfants. (APS 02/10/02, Le Matin 03/10/02 et 4-5/10/02).
Un élément présumé d’un groupe armé tué lors d’une opération militaire près de Youb (Sidi Bel Abbés). (Le Matin 03/10/02).
Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Semaoun (Béjaïa) suite à une tentative d’arrestation par des policiers en civils des auteurs présumés de l’agression d’un candidat du FFS aux «élections » communales. Des véhicules de police et de la mairie saccagés. (Le Matin 02/10/02 et Soir d’Algérie 03/10/02).
Affrontements à Azazga (Tizi-Ouzou) entre manifestants et services de sécurité, suite à l’arrestation de trois jeunes citoyens. Deux blessés seraient à déplorer chez les manifestants. (Le Matin 03/10/02).
Le siège du FFS de la ville d’Azazga (Tizi-Ouzou) est saccagé avant d’être incendié par des manifestants. (Le Matin 03/10/02).
Les sièges du FFS et du RCD de la ville de Chemini (Béjaïa) incendiés. Trois jeunes citoyens gravement brûlés. (Le Soir d’Algérie 03/10/02).
Opération de ratissage de l’armée dans les maquis de Kadiria (Bouira) avec participation de l’artillerie. Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines. (Le Matin 02/10/02).
Un élément présumé d’un groupe armé tué et un autre arrêté lors d’une opération militaire dans la région d’Ammi Moussa (Relizane). (El Watan 02/10/02).
Action urgente de L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme en faveur de Me Khelili, avocat, faisant depuis quelques jours l’objet de menaces de mort proférées par téléphone. Cette campagne d’intimidation serait en relation avec l’affaire d’un directeur de l’action sociale d’Oran dont Me Khelili est le défenseur et qui aurait dénoncé l’implication d’un général de cette ville dans un trafic de drogue.
Lors du forum hebdomadaire du quotidien El Youm, Me Ksentini, président de la commission nationale consultative des droits de l’homme déclarera, au sujet des citoyens enlevés par les services de sécurité : « Il est nécessaire de réhabiliter la mémoire des personnes disparues. Ce ne sont pas des personnes responsables de crimes ou victimes de leurs fréquentations. Elles sont victimes de violences physiques et morales, comme les victimes du terrorisme ». (El Watan 02/10/02).

Mercredi 2 octobre 2002 : Reprise des affrontements à Semaoun (Béjaïa) entre jeunes manifestants et services de sécurité.
Le siège du RND de Khemisti (Tissemsilt) est incendié durant la nuit (Liberté 4-5/10/02).
Un groupe armé effectue une descente dans la localité Ihaddaden près de Timezrit (Boumerdés) et désarme trois miliciens. (Le Matin 4-5/10/02).

Jeudi 3 octobre 2002 : La presse privée parle de 20 000 policiers envoyés en renfort en Kabylie en prévision des «élections » communales du 10 octobre.
Le FFS arrive à tenir ses meetings à Béjaïa et à Tizi-Ouzou sans incidents.
A Irdjen (Tizi-Ouzou) de jeunes manifestants tentent de bloquer la route pour empêcher les convois de brigades anti-émeutes de passer. Violents affrontements avec les services de sécurité. (Le Matin 4-5/10/02).
A Aït Oumalou (Tizi-Ouzou), les manifestants saccagent la mairie. (Le Matin 4-5/10/02).
Manifestations à Larbaâ Nath Irathen, Tizi Ghenif et M’Kira (Tizi-Ouzou) suite à l’arrivée de renforts de brigades anti-émeutes en prévision des « élections » communales. (Le Matin 4-5/10/02).
Les permanences du FLN et du RND de la ville de Chabet El Ameur (Boumerdés) sont saccagées par des manifestants. Celle du FFS est incendiée. (Le Matin 7/10/02).
Le siège du FFS de Seddouk (Béjaïa) saccagé durant la soirée par un groupe d’individus. (Liberté 4-5/10/02).
Un candidat (Belhenniche Belabed) du RND aux «élections » communales, tué à un barrage dressé par des hommes armés à Harbil (Médéa). (Le Matin 4-5/10/02).
La section de la LADDH à Relizane annonce dans un communiqué l'enlèvement du citoyen Rachedi Hocine devant son domicile par trois civils à bord d'un véhicule banalisé. Il s'avérera par la suite qu'il agissait d'agents de la sécurité militaire.

Vendredi 4 octobre 2002 : Poursuite des affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité à Irdjen (Tizi-Ouzou) Le siège de la mairie est saccagé et un véhicule incendié (Le Matin 4-5/10/02).
Vive tension dans les wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou à la veille de la grève générale et de la marche prévues pour dénoncer la répression et la tenue des "élections".
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire en ratissage dans la région de Tidjelabine (Boumerdés) : 2 soldats grièvement blessés. (Le Matin 06/10/02).
Cinq éléments présumés d’un groupe armé tués lors d’une opération militaire dans les maquis d’Ammi Moussa (Relizane) (AP 06/10/02).
Arrestation de huit citoyens appartenant à un «dangereux groupe terroriste » à Khenchela selon le quotidien Le Matin (du 9/10/02). Il s’agirait du chauffeur du commandant du secteur militaire (!!), de deux miliciens et de cinq ex-militaires.

Samedi 5 octobre 2002 : 14e anniversaire de la tragique manipulation du 5 octobre 1988 qui a coûté la vie à plus de 500 adolescents.
Violents affrontements à Chabet El Ameur (Boumerdés) entre jeunes manifestants et services de sécurité, suite à l’arrivée d’un renfort de brigades anti-émeutes en prévision des «élections » communales. Six blessés seraient à dénombrer parmi les manifestants. Une grève générale paralyse la ville. (Le Matin 06/10/02).
Une grève générale paralyse la ville de Béjaïa et de nombreuses localités de la wilaya, à l’appel de la coordination des Ourouchs, pour dénoncer les «élections » communales. Un impressionnant dispositif de sécurité quadrille la ville de Béjaïa, pour empêcher la marche prévue par les organisateurs. Des affrontements ont lieu avec les brigades anti-émeutes à l’entrée de la ville. Huit blessés seraient à dénombrer. De nombreuses arrestations auraient été opérées.
A Oued Amizour (Béjaïa), de jeunes manifestants affrontent les services de sécurité devant le commissariat de la ville.
Grève générale largement suivie à Tizi-Ouzou et plusieurs villes de la wilaya. Les services de sécurité tentent de bloquer la marche prévue dans la ville de Tizi-Ouzou provoquant des affrontements avec les jeunes manifestants. Des arrestations auraient été opérées.
A Tizi Rached (Tizi-Ouzou), le siège du FFS est saccagé par les manifestants. Une vingtaine de blessés serait à déplorer lors des affrontements avec les brigades anti-émeutes. (Le Matin 06/10/02).
Les services de police empêchent une marche à la Grande Poste d’Alger à l’occasion du 5 octobre 88. Le rassemblement est rapidement dispersé et de jeunes manifestants arrêtés.
L’instance provisoire du FIS issue du congrès de Bruxelles, désigne Mourad Dhina, comme responsable intérimaire du FIS.

Dimanche 6 octobre 2002 : Aït Ahmed lance un appel urgent aux responsables politiques et militaires algériens, au secrétaire général de l’ONU et à la présidente de l’UE, attirant leur attention sur la violente campagne menée contre son parti et le climat de guerre civile entretenu par le pouvoir à travers ses «milices politiques » et par des «groupes aux méthodes fascistes ». Cet appel est repris intégralement par la télévision du régime.
Affrontements entre jeunes manifestants et policiers à Béni Douala (Tizi-Ouzou) qui auraient fait plusieurs blessés (Le Matin 8/10/02).
Deux citoyens assassinés par un groupe armé au douar El Kaïada (Tiaret) (APS 07/10/02)

Lundi 7 octobre 2002 : La campagne de presse contre le FFS et Aït Ahmed se poursuit. Certains titres éradicateurs se déchaînent contre ce parti, qui semble être la nouvelle cible, après le FIS et ....Bouteflika. Dans une opinion publiée dans le quotidien Le Matin, Aomer Oulamara et Hend Sadi, comparent la démarche du responsable du FFS à celle de Messali Hadj lors de la guerre de libération nationale ! ! ! !
Poursuite des affrontements entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes à Timizart et Ouaguenoun (Tizi-Ouzou). Dans ce dernier village, les manifestants assiègent la daira.
Affrontements à Béni Zmender (Tizi-Ouzou) entre jeunes citoyens et services de sécurité. L’arrivée de renforts de policiers semble être la raison des nombreuses manifestations en Kabylie et des affrontements qui s'en suivent.
Des affrontements sont signalés dans de nombreuses localités de la wilaya de Béjaïa (Akbou, Sidi Aïch, El Flaye, Semaoun, Seddouk, Tinebdar), suite à l’arrivée de renforts de policiers en prévision des « élections » communales. Une vingtaine de manifestants blessés (Liberté 09/10/02).
Les sièges du FLN et du FFS de Barbacha (Béjaïa) incendiés par de jeunes manifestants après avoir empêché la tenue d’un meeting du FFS. (Liberté 09/10/02).

Mardi 8 octobre 2002 : Violents affrontements entre citoyens et services de sécurité à Raffour (Bouira), suite au déploiement de ces derniers dans la localité en prévision des «élections » communales. Deux écoles occupées par les brigades anti-émeutes, incendiées par les émeutiers. La route principale est barricadée pour empêcher l’arrivée de renforts de police. Les domiciles de deux candidats du FFS sont assiégés. La presse privée parle de saccage de magasins par les services de sécurité. Le bilan de ces émeutes serait de 29 blessés dont 14 policiers. (Le Matin 09/10/02).
La presse signale l’arrestation de plusieurs citoyens dont des délégués des Ourouchs dans les wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou, en prévision des «élections » communales.
Affrontements à Freha (Tizi-Ouzou) suite à l’arrivée de renforts de police. Des blessés seraient à dénombrer. (Le Matin 09/10/02).
D’autres localités de la wilaya de Tizi-Ouzou (Boghni, Irdjen, Ain El Hammam, Mechtras) seraient le siège d’affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité.
A Maatkas (Tizi-Ouzou), un jeune citoyen, Amini Karim tué par balle par un commerçant du village.
A Azazga (Tizi-Ouzou) une marche populaire contre la tenue des «élections » se termine par des émeutes et un affrontement avec les services de sécurité. Le siège du FLN est saccagé. Des blessés seraient à déplorer. (Liberté 09/10/02).
A Tinebdar (Béjaïa) la mairie est réoccupée par les services de sécurité arrivés en renfort, ce qui déclenche de violents affrontements avec de jeunes manifestants. A Seddouk, des affrontements sont signalés avec les services de sécurité. (Liberté 09/10/02).
A Semaoun (Béjaïa), les affrontements font cinq blessés parmi les manifestants. (Liberté 09/10/02).
Un citoyen, entrepreneur de profession, tué à Ain Zaguia, près de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) par deux hommes armés qui réussiront à prendre la fuite. (Le Matin 10/10/02).
Un membre présumé d’un groupe armé tué à Batna (Liberté 10/10/02).

Mercredi 09 octobre 2002 : La grève générale à l’appel de la coordination des Ourouchs est largement suivie dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Affrontements dans plusieurs quartiers de Tizi-Ouzou.
Affrontements à Ain El Hammam, Iferhounène, Freha et Yakouren (Tizi-Ouzou). .
Violents affrontements entre citoyens et services de sécurité à Raffour, Bechloul et Taourirt (Bouira). Plusieurs axes routiers bloqués par les manifestants. (Le Matin 10/10/02).
La grève générale est par contre partiellement suivie dans la wilaya de Béjaïa où des affrontements sont signalés dans plusieurs localités.
A Toudja (Béjaïa), des affrontements ont lieu entre jeunes manifestants et services de sécurité. Bouremoua Zahir dit Djamal, 21 ans est mortellement blessé par balle. (Le Matin, Liberté 11-12/09/02).
A Aokas (Béjaïa), des «inconnus » circulant à bord d’un véhicule banalisé tirent sur les jeunes manifestants : un blessé. (Le Matin 11-12/10/02).
Six anciens officiers de l’armée de libération nationale dont le commandant Bouregaa, ancien opposant au régime du colonel Boukharouba, lancent un appel à la sagesse et se disent prêts à chercher une solution à la crise en Kabylie.
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille de gendarmerie sur le tronçon de route Réghaia- Boudouaou El Bahri : pas de victimes. (Le Matin 11-12/10/02).

Jeudi 10 octobre 2002 : Les affrontements dans la wilaya de Bouira auraient fait plus de 70 blessés en deux jours selon Le Matin (10/10/02).
Déroulement des «élections » communales dans l’indifférence totale.
En Kabylie, de nombreux affrontements ont eu lieu entre jeunes citoyens et brigades anti-émeutes sur un fond de grève générale et de routes barricadées. La guerre fratricide que d’aucuns auraient souhaité n’a pas eu lieu en Kabylie. La population a encore une fois montré sa profonde maturité en ne se trompant pas de cible.
A Azazga (Tizi-Ouzou) de violents affrontements ont eu lieu entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes. Les urnes d’un centre de vote sont sorties dans la rue et incendiées. (Liberté11-12/09/02).
A Iftissen, près de Tigzirt, affrontements entre manifestants et services de sécurité. Une école et le siège de la milice saccagés. Un blessé par balle serait à déplorer. (Liberté 11-12/09/02).
A Issenadjen, près de Tigzirt toujours, les affrontements auraient fait quatre blessés parmi les services de sécurité. (Liberté11-12/09/02).
Des affrontements ont lieu dans plusieurs quartiers de la ville de Tizi-Ouzou.
A M’Chedallah (Bouira), de jeunes citoyens occupent le lycée Ben Badis et saccagent urnes et isoloirs. (Liberté11-12/09/02).
A Raffour (Bouira), violents affrontements entre citoyens et services de sécurité. La RN 26 est fermée à la circulation. On déplorerait une quarantaine de blessés et de nombreux magasins saccagés. (Liberté11-12/09/02).
Violents affrontements à Seddouk (Béjaïa). De nombreux blessés seraient à déplorer. (Le Matin 11-12/10/02).
Le siège de la mairie et le local du FLN de Bou Haroun (Tipaza) saccagés par des citoyens suite à une altercation entre militants du FLN et du RND quant aux conditions de déroulement des «élections ». (Le Matin 11-12/10/02).
Affrontements entre manifestants et brigades anti-émeutes à Chabet El Ameur (Boumerdés) : 6 blessés dont deux policiers. (Le Matin 11-12/10/02).
A Béjaïa, des affrontements sont signalés devant plusieurs centres de vote.
Affrontements à Chetma (Biskra) entre partisans du FLN et du RND : 9 personnes blessées. Des urnes ont été incendiées et des véhicules saccagés. (Le Matin 11-12/10/02).
La mairie, le parc communal et des véhicules incendiés à Ain Touila (Khenchela) suite à des affrontements entre partisans de partis. (Le Matin 11-12/10/02).
La mairie de Tajmout (Laghouat) est incendiée par des manifestants à l’annonce des résultats des «élections» communales où le RND aurait remporté 7 sièges sur 11. (Akher Saâ 13/10/02).

Vendredi 11 octobre 2002 : Un convoi de policiers quittant Tizi-Rached (Tizi-Ouzou) est attaqué par de jeunes manifestants : un blessé par balles (Liberté11-12/09/02).
Selon le quotidien Le Matin (13/10/02), les brigades anti-émeutes auraient pillé puis incendié la mairie et le parc roulant d’Irdjen (Tizi-Ouzou) avant leur départ. Le coffre-fort de la mairie aurait été défoncé et l’argent subtilisé ainsi qu’un important lot de machines à écrire, micro-ordinateurs, imprimantes et téléphones (! ! ! !). Selon le constat de l’huissier de justice, les dégâts provoqués seraient de l’ordre de 2 milliards de centimes. Selon le même quotidien, des faits analogues se seraient produits à M’Chedallah (Bouira) où un lycée aurait été saccagé par les CNS.

Samedi 12 octobre 2002 : Deux policiers originaires de Khenchela, égorgés par un groupe armé constitué d’une douzaine d’hommes en tenue de miliciens à un barrage qu’ils avaient dressé entre les localités de Ma Lakhal et Imadghassen (Batna). (Echourouk El Yaoumi 14/10/02 et AP 15/10/02).

Dimanche 13 octobre 2002 : Quatre délégués des Ourouchs de Tizi-Ouzou (Belaid Abrika, Yazid Kaci, Mohamed Nekkah et Mouloud Chebhab) arrêtés dans l’enceinte du tribunal de la ville par la police. Des avocats qui avaient essayé de s’interposer auraient été brutalisés. Très vives protestations de la corporation des avocats de Tizi-Ouzou devant ces violations des franchises judiciaires. Un sit-in est prévu pour le lendemain devant l’enceinte de justice.
Deux membres présumés d’un groupe armé tués au quartier Zabana de Blida par les services de sécurité (APS 13/10/02).
Un gendarme tué à Aïn Touila (Khenchela) suite à un mouvement populaire de protestation contre la fraude lors des «élections » communales. (Le Matin 16/10/02).
A Sigus (Oum El Bouaghi), des manifestants saccagent et incendient une partie du siège de la daïra pour protester contre l’installation du nouveau maire. (Le Matin 16/10/02).

Lundi 14 octobre 2002 : Opération de ratissage de l’armée dans les régions de Zemmouri et Legata (Boumerdés). (Le Matin 16/10/02).
Violent affrontement entre un groupe armé et des militaires à Ouled Rabah (Boumerdés). Pas de pertes humaines. (Le Matin 16/10/02).
Dans une déclaration publiée aujourd'hui, et sous le titre: "Les décideurs continuent à propager la mort, la pauvreté, le terrorisme, l'humiliation, la violence et la négation des libertés" la Fondation Lounès Matoub dénonce l'arrestation des délégués du mouvement de contestation, la répression contre les avocats et le "nationalisme d'isolement de la Kabylie".

Mardi 15 octobre 2002 : Cinq militaires tués et cinq autres blessés par l’explosion de bombes lors d’un ratissage dans la région de Theniet el Abed (Batna) (Er Rai et AFP 16/10/02).
Opération de ratissage dans la forêt de Charachir, près de Bordj Ménaïel (Boumerdés). (Le Matin 16/10/02).
Mise sous mandat de dépôt à Tizi-Ouzou de Belaid Abrika, l’un des principaux animateurs des Ourouchs. Très vive tension dans la ville de Tizi-Ouzou.
La Coordination des Ourouchs de Tizi-Ouzou décide, suite à l’arrestation d’Abrika, d’organiser un sit-in quotidien devant le tribunal de la ville et d’adresser un ultimatum de 48 heures aux autorités. Une marche est prévue le 1er novembre.
Arrestation de quatre délégués de la coordination d'Ain El Hammam (Tizi-Ouzou) par les services de sécurité selon un communiqué de la CADC (Le Soir d'Algérie 16/10/02).
Treize élèves d’une école coranique de la commune d’El Hadjadj (Chlef) tués par balles et un autre blessé par un groupe armé en tenue militaire. (APS 16/10/02 et Le Matin 17/10/02).
Deux citoyens tués à un barrage dressé par un groupe armé au lieudit Guentra Zerga (Chlef). (APS et AFP 16/10/02, El Watan 17/10/02). Ces deux massacres surviennent le jour-même du discours de Bouteflika à Biskra sur la «réconciliation nationale ».
Un membre des services de sécurité tué et un autre blessé lors de l'explosion d'une bombe au cours d'un ratissage dans la région de Larbaâtache (Boumerdés) (Quotidien d'Oran 17/10/02).

Mercredi 16 octobre 2002 : Quatorze citoyens dont quatre délégués de la région de Béjaïa, arrêtés lors des «élections » communales et détenus à la prison de Lekhmis, entament une grève de la faim pour protester contre leur arrestation arbitraire.
Six citoyens arrêtés par les services de sécurité à Bordj Menaiel et au village Omar (Boumerdés). Ils sont accusés des "réseaux de soutien" aux groupes armés de la région. (Le Matin 27/10/02).

Jeudi 17 octobre 2002 : Arrestation de cinq citoyens originaires de Baghlia, Sidi Daoud et Ouled Aissa (Boumerdés) accusés d'appartenir à un "réseau de soutien" aux groupes armés d'opposition. (El Watan 20/10/02).
Trois membres présumés d'un groupe armés tués ainsi que deux militaires (blessés?) au cours d'une opération militaire à Ain Touta (Tlemcen). (AP 19/10/02).

Samedi 19 octobre 2002 : Violent accrochage entre les services de sécurité et un groupe armé à la périphérie est de Naciria (Boumerdés). (Le Matin 21/10/02).
Emeutes à Ouled Abdi Guebela (M'Sila) pour protester contre une mauvaise distribution de la prime scolaire. La route nationale a été bloquée et le lycée aurait subi des dégâts importants. (El Watan 20/10/02).
Un milicien tué par un autre milicien à Téleghma. La victime, accompagnée de deux autres miliciens aurait tenté de voler le bétail de son collègue selon le quotidien Le Soir d'Algérie (21/10/02).

Dimanche 20 octobre 2002 : Neuf citoyens (8 miliciens et 1 policier ) tués à un barrage dressé par un groupe armé au lieudit El Batha, près d'Ain Kercha (Skikda). (AP 21/10/02, El Watan 22/10/02).
Accrochage entre un groupe armé et une unité de l'armée en opération dans les maquis d'El Ardja, près de Sidi Daoud (Boumerdés): 2 militaires blessés. (Le Matin 22/10/02).
Les citoyens de la localité d'Ahmed Salem (Skikda) sortent dans la rue pour manifester leur mécontentement quant à leurs conditions de vie (chômage, pénurie d'eau, état des routes...) (Le Matin 22/10/02).
Sit-in de protestation devant le tribunal de Sidi Aich (Bejaia) pour réclamer la libération des détenus politiques arrêtés le 5 octobre dernier. Les services de sécurité dispersent violemment la foule et procède à l'arrestation de 7 citoyens (Le Matin et Le Soir 21/10/02).
Sit-in devant le tribunal de Tizi-Ouzou pour réclamer la libération de Belaid Abrika. Pas d'incidents avec les services de sécurité.
Marche populaire à El Esnam (Bouira) pour dénoncer l'arrestation des détenus politiques et contester les résultats des "élections" communales. Pas d'incidents. (Le Matin 21/10/02).

Lundi 21 octobre 2002 : Certaines daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou (Ouaguenoun, Tizi Rached, Mekla) fermées par des manifestants, conformément aux résolutions de la coordination interwilayale prises durant le week-end dernier. A Makouda, Larba Nath Irathen et Azazga, des affrontements ont eu lieu entre citoyens et services de sécurité. (Le Matin 22/10/02).
La grève des avocats du barreau de Tizi-Ouzou, largement suivie. Elle devra se poursuivre jusqu'au 23 octobre, en signe de protestation aux brutalités policières subies par ce corps dans l'enceinte judiciaire le 13 octobre dernier.
De nombreux sit-in devant les sièges de mairies de la wilaya de Bejaia se sont déroulés dans le calme, pour protester contre l'installation des nouveaux maires.
Affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité à Seddouk (Bejaia) suite à une tentative de citoyens d'empêcher l'installation de la nouvelle équipe municipale issue des dernières "élections" communales. (Le Matin 22/10/02).

Mardi 22 octobre 2002 : Libération de plus de 17 détenus dans la wilaya de Bejaia. Ils avaient été arrêtés lors des affrontements survenus lors des "élections" communales. (L'Expression 24/10/02).
Deuxième jour de grève des avocats à Tizi-Ouzou, pour protester contre la violation des franchises judiciaires et les brutalités policières.
Opération de ratissage dans les maquis des Babors. Des casemates auraient été détruites. (Le Matin 24/10/02).
Dans un "appel au peuple algérien", Ait Ahmed dénonce les conditions de déroulement des dernières "élections" et appelle à l'élection d'une Constituante.
Trois éléments présumés d'un groupe armé tués et un autre blessé au cours d'une opération militaire engagée durant les dernières 48 heures dans la région de Sidi Daoud (Boumerdés) selon le quotidien l'Expression (22/10/02).

Mercredi 23 octobre 2002 : Poursuite des marches et des tentatives de fermeture de sièges de mairies et de daïra dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
A Mekla, des affrontements ont lieu entre manifestants et services de sécurité devant le siège de la mairie. Deux blessés seraient à déplorer. (Le Matin 24/10/02).
A Souamaa et Ait Khelili, dans la daïra de Mekla (Tizi-Ouzou), les mairies sont fermées par des manifestants. Pas d'affrontements avec la police. (Le Matin 24/10/02).
Vive tension à Maatkas et Souk El Thenine (Tizi-Ouzou) suite à un sit-in observé par des citoyens devant les mairies. (Le Matin 24/10/02).
A Larba Nath Irathen, une marche populaire de quelques 3000 personnes pour protester contre l'installation des nouveaux maires, se déroule dans le calme. (Le Matin 24/10/02).
A Tizi Rached (Tizi-Ouzou), des citoyens procèdent à la fermeture du bureau du maire. (Le Matin 24/10/02).
Beaucoup d'observateurs reconnaissent que la mobilisation reste cependant faible en Kabylie, comparativement aux événements précédents.
Les maquis de Mazer, Sahel Bouberak et Ghzerwal (Boumerdés) bombardés par des hélicoptères de combat. Une vaste et énième opération de ratissage se déroulerait dans ces zones. (Le Matin 24/10/02).
Un groupe armé en tenue militaire fait irruption au douar Ain El Beida, près de Tablat (Médéa) et s'empare d'armes de miliciens. Pas de victimes. (Le Matin 25-26/10/02).
Un élément présumé d'un groupe armé du nom de Grabsi Abdelaziz, 28 ans, tué par les services de sécurité près d'Ouled Amer, dans la région de Bordj Menaiel (Boumerdés) (Le Matin 27/10/02).
Deux membres présumés d'un groupe armé tués lors d'un accrochage avec une patrouille militaire à Ouled El Kebir, dans la région de Gouraya (Tipaza). (AFP 24/10/02).

Jeudi 24 octobre 2002 : 21 citoyens appartenant à la famille Akil sont massacrés et quatre autres blessés par un groupe armé au douar M'Rabtine, près de Boukadir (Chlef). Parmi les victimes figurent huit enfants et huit femmes. (APS 25/10/02 et le Matin 25-26/10/02).
Trois éléments présumés d'un groupe armé tués au lieudit Sidi Aissa, près d'Ounougha (M'Sila) au cours d'une opération militaire. (Le Matin 25-26/10/02).
Trois membres présumés d'un groupe armé tués lors d'une opération militaire à Sahel Bouberak (Boumerdés). (AP 26/10/02).
Trois miliciens tués dans une embuscade tendue par un groupe armé à Bouzina (Batna). (AP 26/10/02).
Le siège de la mairie d'Irdjen (Tizi-Ouzou) incendié durant la nuit par des inconnus. (Le Matin 25-26/10/02).
Violents affrontements entre manifestants et services de sécurité à Seddouk (Bejaia): un policier grièvement blessé. (Liberté 27/10/02).

Vendredi 25 octobre 2002 : Un élément présumé d'un groupe armé tué et un autre blessé par des miliciens dans la région de Zbarbar (Bouira). (Le Matin 27/10/02).

Samedi 26 octobre 2002 : Ouverture à Alger d'une conférence internationale sur le "terrorisme" organisée par les éradicateurs d'Alger et leurs relais français. De nombreuses personnalités européennes et ONG des droits de l'Homme refusent de participer à cette conférence de légitimation de l'éradication. Dans son discours d'ouverture, Bouteflika, réaffirme, devant un parterre de "janviéristes" son attachement à la "réconciliation nationale".
Au cours de cette même conférence, le chef d'Etat-major de la 1ere région militaire déclare que le nombre de victimes du "terrorisme" est de 37 000 et que celui des groupes armés de 15200, durant la période 1992-2000. (!!!).
Surmédiatisation des interventions du général Touati au colloque sur le "terrorisme". La presse privée lui accorde une large place. La télévision reproduit dans son intégralité l'interview qu'il avait accordé quelques jours auparavant à la chaîne française LCI. S'agirait d'un éventuel positionnement de celui qui est considéré par les thuriféraires du système comme le "cerveau" de l'armée, pour les élections présidentielles de 2004 comme le pensent certains observateurs ?
Explosion d'une bombe au lieudit El H'mimra, près de Chekfa (Jijel) : un citoyen blessé (Le Matin 29/10/02).

Dimanche 27 octobre 2002 : Explosion d'une bombe à Djinar (Jijel): un milicien et son fils blessés. (Le Matin 29/10/02).
Un élément présumé d'un groupe armé tué près de Chlef par les services de sécurité. (AFP 29/10/02).
Dans un communiqué publié ce jour à l'occasion de l'organisation par les éradicateurs d'Alger de la conférence internationale sur le "terrorisme" le MAOL (officiers libres) déclare "qu'il faut arborer les procédés et les impostures qui l'entourent (le terrorisme) avec authenticité et remonter hardiment aux origines de la calamité. En Algérie on connaît parfaitement le monstre et pour cause, les fourbes dans leurs laboratoires sont passés maîtres dans la manipulation et offrent avec arrogance et insolence leurs expériences aux autres gouvernements du monde. Il est presque irréel de les voir s'adresser aux communautés nationale et internationale avec le visage du brave et l'ardeur du sauveur !" et que "Le terrorisme d'Etat est de ce fait une réalité algéro-algérienne qui ne peut plus être masquée quels que soient les efforts pourvus à la tache. Bien que le " Qui tue Qui " reste une énigme pour certains, pour la déchiffrer, il faut juste s'interroger sur l'opportunité des derniers massacres et de tous les massacres survenus à des dates politiquement importantes".

Lundi 28 octobre 2002 : Une marche organisée par la coordination des ourouchs d'Azazga (Tizi-Ouzou) pour réclamer la libération des détenus, dégénère en émeutes et violents affrontements avec les brigades anti-émeutes. Huit blessés dont un grièvement. (Liberté 29/10/02).
Les services de sécurité tentent d'empêcher une marche de citoyens de Seddouk (Bejaia) pour protester contre l'installation des nouveaux élus municipaux. De violents affrontements s'en suivent. Le siège de la mairie est fermé par les manifestants.
Quatre éléments présumés d'un groupe armé tués lors d'une opération militaire à Haoudh Seghir (Tébessa) (APS 29/10/02).
Fin de la conférence dite internationale sur le "terrorisme" dans l'indifférence générale. De nombreuses personnalités et ONG indépendantes ont refusé de participer à cette conférence. Elle s'avérera être une tribune au clan militaro-politique de l'éradication pour justifier l'injustifiable, à l'heure où souffle un puissant vent de réconciliation nationale dans la société. Ce clan, ultra-minoritaire, pris de panique après sa débâcle parisienne (procès Souadia) et les nombreux témoignages sur l'horreur de la sale guerre, essaie de remobiliser ses maigres troupes en faisant, encore une fois appel à ses relais parisiens.

Mardi 29 octobre 2002 : Le quotidien Le Matin rapporte l'assassinat la semaine écoulée d'un imam à El Kennar (Jijel) par des hommes armés et la mort de cinq éléments présumés d'un groupe armé à Bordj T'Har (Jijel) au cours d'une opération militaire.
Le chef de la milice de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) tué par balles par deux hommes armés au marché de la ville.
Grève générale à Tizi-Ouzou pour dénoncer l'installation des nouveaux maires et exiger la libération des détenus du mouvement citoyen. Les services de sécurité tentent d'empêcher un rassemblement populaire au centre ville provoquant ainsi de violents affrontements avec les manifestants. Des blessés seraient à déplorer (El Khabar, El Watan, Le Matin 30/10/02).
A Aghrib (Tizi-Ouzou) les citoyens observent une grève générale et un sit-in devant la mairie. L'intervention des services de sécurité provoque une émeute dans la localité. Deux blessés seraient à déplorer. (Le Matin 30/10/02).
A Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou), la répression d'un rassemblement populaire devant la mairie provoque de violents affrontements entre manifestants et services de sécurité. (Le Matin 30/10/02).
Huit personnes appartenant à la famille Ben Amer, massacrées par un groupe armé au douar Sidi Bouaissi, près de Sidi Okacha (Chlef). Parmi les victimes, figurent deux cousins miliciens, des femmes et des enfants. (APS 30/10/02 et Le Matin 31/10/02).
Deux membres présumés d'un groupe armé tués lors d'une opération militaire au lieudit Tagraret Meita, près d'Ain Laaneb (Khenchela). (Le Matin 1-2/10/02).
Un groupe armé fait incursion dans une cité du village d'Ighzer N'Taka (Batna). Un accrochage s'en suit avec des miliciens et des gendarmes. Pas de pertes humaines. (Le Matin 1-2/10/02).

Mercredi 30 octobre 2002 : Boualem Bensaïd et Smain Aït Ali Belkacem condamnés
par la Cour d'assise de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité pour une partie des attentats perpétrés en France et attribués au "GIA" durant l'année 1995. Le mystère reste entier concernant l'attentat du métro Saint Michel qui avait fait huit morts et plus d'une centaine de blessés. La chaîne cryptée française CANAL+ doit diffuser le 4 novembre une enquête concernant ces attentats.
Trente huit personnalités politiques et religieuses du monde musulman adressent une pétition à Bouteflika, lui demandant la libération d'Abassi Madani et Ali Benhadj, prisonniers politiques détenus depuis douze ans.

Jeudi 31 octobre 2002 : Incursion nocturne dans la localité de Beni Amrane (Boumerdés) de deux groupes armés. (Le Matin 1-2/10/02).

Vendredi 1 novembre 2002 : Explosion d'une bombe sur un sentier à Tizi N'Bouali, près de Mizrana (Tizi-Ouzou): trois adolescents blessés. (Le Matin 1-2/10/02).

Samedi 02 novembre 2002 : Poursuite d'une vaste opération de ratissage dans les maquis de Sidi Daoud (Boumerdés). Quatre militaires auraient été blessés par l'explosion de bombes, lors de leur progression dans les maquis. (Le Matin 1-2/10/02).
Un groupe armé fait irruption dans une entreprise et s'empare des armes (fusils à pompe) des gardiens à Mechtras (Tizi-Ouzou). (Le Matin 03/10/02).
Arrestation par des policiers de Zahir Benkhellat, délégué du mouvement citoyen d'Akbou (Béjaïa), sur son lieu de travail, au lycée d'Ouzellaguen.
Violentes émeutes à Merouana (Batna). Des citoyens, ouvriers et étudiants se révoltent contre la carence en matière de moyens de transports dans leur localité. L'entreprise de distribution des eaux, et le siège de l'organisation des anciens moudjahidines (ONM) sont incendiés. (APS 03/10/02. Le Matin 04/10/02).

Dimanche 03 novembre 2002 : Des citoyens d'Oued Athmania (Mila) bloquent la route nationale n° 5 pour protester contre les pénuries d'eau. (Le Matin 04/10/02).
Embuscade meurtrière contre une patrouille militaire au djebel Louh, dans la localité d'Oued Djemaa (Ain Defla): 3 militaires tués et un autre grièvement blessé. Les armes des victimes auraient été subtilisées par les assaillants. (Le Matin 05/11/02).

Lundi 04 novembre 2002 : Violents affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité à Seddouk (Béjaïa) suite à l'interdiction d'un rassemblement devant la mairie de la ville pour protester contre l'installation des nouveaux élus municipaux. Un jeune manifestant de 22 ans (Ait Mansour Saddek) aurait été grièvement blessé par balle à la tête. (Le Matin 05/11/02 et 06/11/02).
Libération du délégué d'Akbou, Zahir Benkhelfat. Il est cependant placé sous contrôle judiciaire.
Affrontements entre jeunes marcheurs et services de sécurité devant le commissariat de la ville de Sidi Aich (Béjaïa), suite à la répression d'une marche initiée par le mouvement des citoyens.
Violents affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité à Larbaâ Nath Irathen et Mekla (Tizi-Ouzou) suite à l'empêchement de rassemblements devant les mairies pour protester contre l'installation des nouveaux élus municipaux.
De nombreux barrages routiers dressés par des groupes armés sont signalés en ce début de semaine dans la région de Boumerdés.
Dans un communiqué de presse, SOS Disparus et le Collectif des familles de disparus appellent à un rassemblement devant l'ex-Observatoire des droits de l'Homme pour le 6 novembre, suite à une interview de Me Ksentini dans un quotidien faisant état d'une indemnisation de 1 000 000 DA et de la remise d'un certificat de décès à chaque famille pour "clore le dossier des disparus". Cette interview a provoqué la colère des familles de disparus. "Il s'agit de la vie de nos enfants, d'êtres humains qui sont jusqu'à preuve du contraire, toujours vivants, il ne s'agit pas de prix. Ils ne sont pas à vendre" clament-ils dans leur communiqué. Ksentini dément avoir tenu de tels propos.
Un cabaret est saccagé par de jeunes riverains à Moretti, près de Sidi Fredj (Alger). Selon le témoignage de citoyens, il serait un lieu de débauche qui nuirait à la quiétude du quartier. Des affrontements ont lieu entre les jeunes et les services de sécurité. De nombreuses arrestations auraient été opérées.
Le gendarme (Merabet Mestari) auteur de l'assassinat du jeune Guermah Massinissa au mois d'avril 2001 à Beni Douala (Tizi-Ouzou) condamné à ....2 années de prison ferme par le tribunal militaire de Blida. Le père de la victime crie au scandale et dénonce une "injustice délibérée". Une véritable provocation qui risque d'embraser à nouveau la Kabylie.

Mardi 05 novembre 2002 : Emeutes à Maghnia, Souani et Sidi Boudjenane, à la frontière algéro-marocaine suite à une opération des services de sécurité contre des contrebandiers. De violents affrontements ont lieu entre citoyens et services de sécurité, quand ces derniers ont tenté d'opérer des perquisitions dans des habitations. Tentative d'incendie de la daira de Maghnia et blocage de plusieurs routes. (AFP 06/11/02).
Un milicien tué par des hommes armés à Meftah (Blida) (AFP 05/11/02)

Mercredi 06 novembre 2002 : Grève générale des avocats à travers le territoire national pour protester contre les brutalités policières et la violation des franchises judiciaires survenues le 13 octobre dernier au tribunal de Tizi-Ouzou.
Une tentative de marche sur la Présidence de la République initiée par des familles de disparus est violemment réprimée par les services de sécurité. Des personnes âgées sont frappées et insultées. Des journalistes ont également été agressés. Un journaliste d'El Fedjr agressé et emmené au commissariat de Cavaignac où il aurait été violemment battu.

Jeudi 07 novembre 2002 : Un bus est mitraillé à un barrage dressé par des hommes armés sur la route Sidi Okacha-Bouhelou (Chlef): 4 citoyens tués et 06 autres blessés. (El Fedjr, El Youm, Le Matin 09/11/02).
Selon les quotidiens Le Soir d'Algérie et El Watan, Bouteflika aurait délégué certaines prérogatives de ministre de la Défense à Mohamed Lamari, chef d'Etat-Major.

Vendredi 08 novembre 2002 : Le ministère de la défense dément l'information rapportée la veille par le Soir d'Algérie et El Watan concernant la délégation de certaines prérogatives de Bouteflika à Lamari.
Quatre femmes (la mère, ses deux filles et sa belle-mère) tuées par balles par un policier à Mazagran (Mostaganem) (AP 10/11/02 et El Djil 11/11/02).

Dimanche 10 novembre 2002 : Accrochage entre une patrouille de l'armée et un groupe armé près de Bouderbala (Bouira): Un militaire blessé. (Le Matin 12/11/02).
Dans une lettre adressée aux autorités algériennes, le Réseau mondial de solidarité des parentes de personnes enlevées et disparues dénonce les brutalités policières dont ont fait l'objet les familles de disparues lors de la marche avortée sur la Présidence de la République le 6 novembre dernier.

Lundi 11 novembre 2002 : Le tribunal correctionnel d'Akbou condamne cinq jeunes citoyens de la région de Seddouk à deux mois de prison ferme. Quatre autres citoyens de Sidi Aich condamnés à six mois de prison ferme. Ils avaient été arrêtés suite à des manifestations contestant les "élections" communales du 10 octobre dernier.
Sept citoyens de la région de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) arrêtés durant la quinzaine écoulée ont été présentés devant le juge d'instruction de la ville. Ils appartiendraient, selon la presse privée à un "réseau de soutien" aux groupes armés.
De nombreuses familles fuient leurs douars dans la wilaya de Chlef après les odieux massacres perpétrés dernièrement par les bandes armées.
Selon le quotidien El Djil, se référant à des "sources informées", des contacts seraient en cours entre le pouvoir et le GSPC de Hassan Hattab. Il est à noter que des rumeurs font état, depuis plusieurs semaines, de la libération prochaine de Abassi Madani et d'Ali Benhadj.

Mardi 12 novembre 2002 : Deux policiers tués et un civil grièvement blessé par un groupe armé au centre-ville de Bouira (AP 13/11/02 et le Matin 14/11/02).
Trois hommes armés mitraillent un café appartenant au chef de la milice locale à Ksar El Boukhari (Médéa): deux citoyens tués et cinq autres blessés. (APS 13/11/02 Le Quotidien d'Oran et Le Matin 14/11/02).
Emeutes à Amizour (Béjaïa) après une marche organisée par le comité local en hommage aux victimes du printemps 2001. Le commissariat et la gendarmerie sont attaqués à coups de pierres. Le siège de la Sonelgaz est saccagé (Le Matin 14/11/02).

Mercredi 13 novembre 2002 : Affolement au sein de la minorité éradicatrice, suite à l'information rapportée le 11 novembre par le quotidien El Djil faisant état de contacts entre le pouvoir et Hassan Hattab et des rumeurs sur la libération prochaine des deux responsables du FIS.

Jeudi 14 novembre 2002 : Un militaire tire sur ses compagnons à la caserne de Bouira : un mort et deux blessés (L'Expression 15-16/11/02).

Vendredi 15 novembre ; Emeutes à Sidi Marouf (Jijel) suite à une panne d'électricité dans la localité. Le siège de la mairie et le lycée sont saccagés par les manifestants (Le Quotidien d'Oran 17/11/02).
Un milicien tué "accidentellement" par un autre milicien à Tizi Ouchit, près d'Ain Torki. (Le Quotidien d'Oran 18/11/02).

Samedi 16 novembre 2002 : Des citoyens d'Ayoun Assafer (Batna), bloquent durant toute la journée, la route nationale pour protester contre l'absence de prise en charge par les autorités locales des dégâts occasionnés par les intempéries. (Le Quotidien d'Oran 17/11/02).
Quatre jeunes bergers du village de Taoudmout, près de Ras el Ma (Sidi Bel Abbés) arrêtés par les services de sécurité. Ils seraient accusés de "soutien logistique aux groupes armés". (Le Matin 20/11/02).
Un policier tué à Azeffoun (Tizi-Ouzou) par des hommes armés (AP 17/11/02).
Un militaire tué et trois autres blessés par l'explosion d'une bombe à leur passage lors d'un ratissage dans les maquis de la région d'Amal (Boumerdés (AFP 17/11/02).

Dimanche 17 novembre 2002 : Un membre présumé d'un groupe armé tué par les services de sécurité près de Miliana (Ain Defla). (Le Soir d'Algérie 18/11/02).
Rassemblement d'une centaine de familles de "disparus" devant la présidence de la République pour protester contre le projet d'indemnisation des familles. Une délégation est reçue par un fonctionnaire de cette institution qui refuse de recevoir le mémorandum destiné à Bouteflika. Malgré la présence policière, on ne note pas cette fois-ci de brutalités contre les mères de "disparus".

Lundi 18 novembre 2002 : Un citoyen tué et un gendarme grièvement blessé par un groupe armé à Benchoud, près de Dellys (Boumerdés). (Le Matin 20/11/02).
Incendie à la prison de Tébessa après une bataille rangée entre détenus : 26 blessés. (Quotidien d'Oran 21/11/02).
Le chef présumé d'un groupe armé d'opposition de Salah Bey (Sétif) condamné à mort par le tribunal d'exception de Sétif pour constitution de groupe armé, meurtre et destruction de biens. (El Watan 2/12/02).

Mardi 19 novembre 2002 : Un meeting organisé par le comité local des citoyens est violemment dispersé par les services de sécurité à Amizour (Béjaïa). Quatre citoyens auraient été blessés dont un par balle et une vingtaine d'autres auraient été arrêtés. (Jeune Indépendant, Le Matin 21/11/02).
Un cantonnement militaire situé près de la localité de Tala Mimoun, dans la foret de Mizrana (Tizi-Ouzou), attaqué par un groupe armé au moment de la rupture du jeun : Un militaire tué et un autre blessé (El Watan 21/11/02).

Mercredi 20 novembre 2002 : Un milicien et ses deux enfants en bas age tués et son épouse blessée à leur domicile par un groupe armé à El Ancer (Jijel). (AFP 21/11/02).

Jeudi 21 novembre 2002 : Explosion d'une bombe au passage d'un taxi collectif sur la route Ain Rich – M'sila: Six morts et deux blessés. (AFP 21/11/02).
Embuscade meurtrière contre un convoi militaire à Lakhdaria (Bouira): 4 militaires tués et 5 autres grièvement blessés (Le Matin 22-23/11/02).
Un officier de police (Belarbi Hakim) tué par deux hommes armés près de son domicile à Boghni (Tizi-Ouzou). (Le Matin 22-23/11/02).
Violentes émeutes à Mekla (Tizi-Ouzou) suite à une marche organisée pour dénoncer les dernières "élections" communales et exiger la libération des détenus. Les sièges de l'ONM (anciens combattants de la GLN), de la Fédération des enfants de martyrs et de la Sonelgaz saccagés par les manifestants. (Le Matin 22-23/11/02).

Vendredi 22 novembre 2002 : Embuscade tendue par un groupe armé contre des policiers près de leur commissariat à Dellys (Boumerdés) : Trois morts. Les armes des victimes auraient été subtilisées par les assaillants. (Le Matin 24/11/02).
Un groupe armé fait une incursion à Ouled Hamiz, près de Hammadi (Boumerdés) et désarme deux miliciens de la localité. (Le Matin 24/11/02).
La coordination interwilayale des Ourouchs réunie à Boumerdés décide d'organiser une marche à Alger le 10 décembre, à l'occasion de la commémoration de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme en Kabylie. Cette marche dans la capitale serait appuyée par une grève générale dans les wilayas de Béjaïa, Bouira, Boumerdés et Tizi-Ouzou avec blocage des routes.

Samedi 23 novembre 2002 : Embuscade meurtrière contre une patrouille militaire à Tigrine (Tizi-Ouzou): 9 militaires tués et 12 autres blessés. Les armes des victimes auraient été subtilisées par les assaillants. (APS 23/11/02 et Le Matin 24/11/02).
Violent accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire en opération dans les maquis de Beggas, près de Kadiria (Bouira) : Deux membres du groupe armé et un militaire tués et cinq autres militaires blessés. (Le Matin 24/11/02).
Deux militaires blessés dont l'un grièvement lors de l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi sur la route Zemmouri-Cap Djinet (Boumerdés). (Le Matin 24/11/02).
Un élément présumé d'un groupe armé tué et trois miliciens blessés lors d'un accrochage près de Collo (AP 26/11/02).
Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire à Ghdioua, près de Kadiria (Bouira) : un militaire et un élément du groupe armé tués et sept militaires blessés (Le Matin 25/11/02).
Un milicien tué par un groupe armé à Ouled Ali, près d'El Milia (Jijel). (Le Quotidien d'Oran 25/11/02).
Un élément présumé d'un groupe armé tué à Beni Snous (Tlemcen) lors d'une opération militaire et deux autres à Ain Oulmane (Sétif). (AFP 26/11/02).
Deux éléments présumés d'un groupe armé tués lors d'une opération militaire à Hammam Beni Salah (Le Matin 26/11/02).

Dimanche 24 novembre 2002 : Un berger tué et trois autres blessés par l'explosion d'une bombe au douar Sahel, près de Bourkika (Tipaza). (APS et AFP 24/11/02).
Deux éléments présumés d'un groupe armé tués dans les monts Babors (AP 26/11/02).
Importante opération de ratissage dans les maquis de Zekri 5tizi Ouzou), au lendemain de l'embuscade meurtrière contre un convoi militaire qui avait coûté la vie à neuf militaires.
Un élément présumé d'un groupe armé tué à Ras Lahrour, près de Khemis El Khechna (Boumerdés) lors d'une opération militaire. (El Watan 25/11/02).
Un milicien tué et un autre enlevé par un groupe armé à Oued El Djemaa, près de Khemis Miliana (Ain Defla) (AFP 26/11/02).
Un élément présumé d'un groupe armé tué à El Guedira, près de Collo (Jijel). (Le Matin 26/11/02).
Selon certains quotidiens privés et dans une lettre rendue publique hier, la famille d'Ali Benhadj, homme politique et prisonnier d'opinion, incarcéré depuis 12 ans, informe l'opinion publique que ce dernier refuse toute grâce présidentielle. "Je refuse le pardon tel que souhaité par les vrais décideurs et il n'y a de pardon que celui accordé par Le Tout-Puissant" dira-t-il notamment dans la lettre publiée par la famille. Il est à noter que durant les années 80, Ali Benhadj, condamné à cinq années de prison par le régime du colonel Bendjedid, avait déjà refusé une grâce présidentielle.

Lundi 25 novembre 2002 : A un moment où Bouteflika parle avec insistance de réconciliation nationale et que des rumeurs persistantes font état de la libération des deux responsables du FIS et de contacts en vue d'une trêve avec les groupes armés d'opposition de Hattab, l'on apprend de source officielle qu'un membre de la nébuleuse d'El Qaida, d'origine yéménite aurait été tué lors d'une opération militaire à Merouana (Batna) au mois de ....septembre dernier. !!!!
Explosion d'une bombe près d'une mosquée du quartier Chetit de Laghouat. Pas de victimes. (Liberté 27/11/02).

Mardi 26 novembre 2002 : 27 détenus politiques dont 7 délégués du mouvement citoyen, entament une grève de la faim illimitée à la prison de Béjaïa.
Deux policiers tués près de la mosquée de Berrouaghia (Médéa) par des hommes armés qui réussiront à prendre la fuite. Au cours de la fusillade, deux autres citoyens seront mortellement blessés. (AFP 27/11/02).
Un élément présumé d'un groupe armé tué au lieudit Krarib, près d'Aomar (Bouira) par des militaires. (Le Matin 30/11/02).
Publication du rapport de Reporters sans frontières sur l'état de la presse en Algérie.

Mercredi 27 novembre 2002 : La presse éradicatrice poursuit ses affabulations. Une "source autorisée" du ministère de la Défense aurait affirmé au quotidien Le Matin qu'Ali Benhadj ne sera libéré ni le 27e jour du Ramadhan, ni le jour de l'Aid ni en....juin 2003 !!!!!
Arrestation durant la semaine écoulée de cinq citoyens à Boghni (Tizi-Ouzou). Ils appartiendraient à un "réseau de soutien" aux groupes armés d'opposition. (Le Matin 27/11/02).
Un groupe armé attaque le domicile d'un milicien à Ouled Brahim (Médéa) : un mort et 3 blessés. (Le Matin 30/11/02).
Dans un communiqué, le bureau exécutif du FIS estime que la libération d'Abassi Madani et d'Ali Benhadj est un impératif non soumis au marchandage.

Jeudi 28 novembre 2002 : Le ministère de la Défense dément catégoriquement les affabulations du quotidien Le Matin de la veille, concernant Ali Benhadj.
Un policier tué au quartier Les Belles Sources de Miliana (Ain Defla) par des hommes armés qui réussiront à prendre la fuite. (AP 30/11/02).
Explosion d'une bombe sur un chemin vicinal près d'El Kinnar (Jijel) : un milicien tué et ses trois enfants blessés. (AP 30/11/02).
Des hélicoptères de combat bombardent les maquis de Bounaamane, près de Zekri (Tizi-Ouzou) (Le Matin 30/11/02).
Violents affrontements entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes à Takrietz, près de Sidi Aich (Béjaïa), suite à la fermeture de la route nationale 26 par les manifestants. Selon la presse privée, il y aurait 38 blessés et de nombreuses arrestations. (Le Matin 30/11/02).
Un milicien tué lors d'une embuscade tendue par un groupe armé à Kerkara (Skikda). (AP 30/11/02).

Vendredi 29 novembre 2002 : Accrochage entre un groupe armé et les services de sécurité à Ksar El Boukhari (Médéa) suite à une tentative d'attentat contre un agent de l'ordre publique. (Le Matin 1/12/02).
Trois citoyens, enlevés par des hommes armés à Dermel, près de Djenan Bourezg (Naama). Ils seront retrouvés le lendemain égorgés au djebel Beni Smir. (Le Matin 8/12/02).

Samedi 30 novembre 2002 : Quatre miliciens tués et un autre grièvement blessé dans une embuscade tendue par un groupe armé à Ouled Ali Bouziane (Mascara). (AFP 30/11/02).
Deux militaires et un agent de sécurité grièvement blessés au niveau de la station de gazoduc située près de la ville d'Aomar (Bouira). (Le Matin 1/12/02).
Trois éléments présumés d'un groupe armé tués lors d'une opération de ratissage à Tadjemount, dans la région de Tlemcen. (AFP 1/12/02).

Dimanche 1 décembre 2002 : La presse privée rapporte l'arrestation la semaine écoulée de douze citoyens à Nara (Batna) pour "soutien et complicité avec des groupes terroristes". (Le Matin 1/12/02).
Violents affrontements entre manifestants et services de sécurité à la cité populaire Diar Ezzitoune de Azzaba (Skikda) suite à des manifestations de protestation contre les conditions de vie engendrées par les intempéries survenues dans la région. La route nationale Constantine - Annaba est fermée par les émeutiers. La brigade de gendarmerie est assiégée. La police tire sur les manifestants : un mort (Abdou Mdouad) et plusieurs blessés. (Le Matin 2/12/02).
Violents affrontements à Mekmen Benamar (Naama) devant la brigade de gendarmerie entre militants du MJD (mouvement de la jeunesse démocratique) et les gendarmes suite à la nomination du maire de tendance RND. Ce dernier s'était réfugié à la brigade. Près de 40 blessés et une trentaine d'arrestations selon la presse (Le Matin 3/11/02).
Selon le quotidien Le Jeune Indépendant, douze miliciens de la localité de Kdadid (Ain Defla) auraient été arrêtés par les services de sécurité durant les jours écoulés pour avoir apporté un soutien logistique aux groupes armés d'opposition.
Un groupe armé fait une incursion à Keddara (Boumerdés) et désarme un milicien. (El Watan 4/12/02).
Opération de ratissage de l'armée dans les maquis de Djerrah (Boumerdès). Utilisation de l'artillerie dans les bombardements (Le Matin 2/12/02).
Deux policiers (Zouaidia Abdelhak et Belmili Tarek) tués près d'une mosquée de la ville de Boumerdès par des hommes armés qui réussiront à prendre la fuite. (Le Matin 3/12/02).
Un groupe armé tire sur la foule à Ammi Moussa (Relizane) : quatre citoyens tués et 6 autres blessés (AP 2/12/02).
Un groupe armé attaque le parc communal d'Ait Aissa Mimoun (Tizi-Ouzou). Pas de victimes. Un camion volé. (Le Matin 3/12/02).

Lundi 2 décembre 2002 : Poursuite des émeutes à Azzaba (Skikda). Des milliers de citoyens participent aux funérailles du jeune Abdou Mdaoud tué la veille par la police. A la fin de l'enterrement de la victime, les jeunes envahissent la ville. Plusieurs édifices saccagés et brûlés par les manifestants (annexe universitaire, CEM El Ghassiri, lycée Melki, mairie, tribunal, gare, poste...). (El Watan, Le Matin 4/12/02).
Selon le quotidien l'Expression, Madani Mezrag, ex'"émir" national de l'ex-AIS aurait adressé à la fin du mois de novembre une lettre à Ali Benhadj, homme politique et prisonnier d'opinion, l'exhortant à accepter d'être libéré et à "ne pas faire le jeu des éradicateurs".

Mardi 3 décembre 2002 : Embuscade tendue par un groupe armé à des miliciens à Sidi Semiane (Tipaza) : un mort et un blessé. (El Watan 4/12/02).
Embuscade meurtrière contre une patrouille militaire dans la foret de Stamboul (Tlemcen) : 6 militaires et 6 éléments du groupe armé tués et plusieurs blessés (El Watan 7/12/02).
13 citoyens mis sous contrôle judiciaire à Azzaba (Skikda), suite aux émeutes qui avaient fait un mort et plusieurs blessés (Liberté 5/12/02).
Bélaid Abrika et ses compagnons de détention entament une grève de la faim illimitée à la prison de Tizi-Ouzou pour dénoncer leur arrestation arbitraire (Liberté 5/12/02).
Six membres d'un groupe armé et deux militaires tués et trois militaires blessés au cours d'accrochage à Oued Safsaf, près de Sig (AP 5/12/02).

Mercredi 4 décembre 2002 : Dans un communiqué parvenu à la presse, la coordination de Tizi-Ouzou apporte son soutien aux citoyens d'Azzaba (Skikda) suite à la répression menée contre les jeunes manifestants.
Un jeune citoyen enlevé par des hommes armés à un barrage routier dressé entre Ait Yahia Moussa et Maamar, près de Draa El Mizan. (Le Matin 5/12/02).
Un milicien (Ladjici Rabah) tué par un groupe armé à Ouled Bounoua, sur la route de Dellys (Boumerdés) (Le Matin 7/12/02).
Un milicien tué et un autre blessé par un groupe armé à Sidi Ghilès (Tipaza). (AP 7/12/02).

Jeudi 5 décembre 2002 : Explosion d'une bombe dans un cimetière à Laghouat, en ce jour d'Aid : 2 blessés. (El Watan 7/12/02).

Vendredi 6 décembre 2002 : Sept délégués du mouvement citoyen, détenus à la prison de Bouira, entament une grève de la faim pour protester contre leur détention arbitraire (Le Matin 8/12/02).

Samedi 7 décembre 2002 : Trois membres présumés d'un groupe armé et un militaire tués et un autre militaire blessé au cours d'une opération militaire au douar Djoullalil, près de Meftah (Blida) (APS 8/12/02 La Tribune, Le Quotidien d'Oran 9/12/02).
Un membre présumé d'un groupe armé tué par les services de sécurité à la cité des 84 logements à Batna (APS 8/12/02).
Un milicien tué dans la localité de Leghdiouer, près de Kerkera (Collo) par un groupe armé. (El Watan 9/112/02).
Des citoyens de Ain Soltane, près de Bordj Bou Arréridj bloquent la RN 42, pour protester contre la pénurie de gaz butane.
Soulagement au sein de la minorité éradicatrice : Abassi Madani et Ali Belhadj n'ont pas été libérés "ni le 27e jour du Ramadhan, ni le jour de l'Aid" !

Dimanche 8 décembre 2002 : Les citoyens de la localité de Tala Hamza (Béjaïa) occupent la rue pour dénoncer l'incurie du pouvoir local suite aux intempéries qui ont frappé la région.
Affrontements entre citoyens et gendarmes à Ain Soltane, près de Bordj Bou Arréridj.

Lundi 9 décembre 2002 : Un automobiliste enlevé à un barrage routier dressé par des hommes armés à Boufhima, près de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou).
Poursuite du mouvement de protestation à Tala Hamza (Bejaia). Les brigades anti-émeutes tentent de libérer les routes en chargeant les manifestants à l'aide de grenades lacrymogènes.
Lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite en Algérie, William Burns, assistant du secrétaire d'Etat américain pour l'Afrique du Nord déclare que son pays accepterait de livrer des armes et du matériel de lutte "antiterroriste" au régime algérien et qu'il avait "beaucoup à apprendre" de l'expérience algérienne de lutte "antiterroriste". Euphorie dans la presse éradicatrice de savoir que les Etats-Unis allaient livrer des armes à une poignée d'algériens pour tuer d'autres algériens.

Mardi 10 décembre 2002 : Le mot d'ordre de grève générale à l'appel des comités des Ourouchs est partiellement suivi dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Une tentative de marche à l'appel des ourouchs est violemment réprimée à Alger. Les quelques manifestants qui ont pu arriver en dépit des barrages policiers ont été embarqués dans des fourgons de police.
Quatre membres présumés d'un groupe armé tués lors d'une opération militaire près d'El Milia (Jijel) (Le Matin 12/12/02).

Mercredi 11 décembre 2002 : Trois membres présumés d'un groupe armé tués à Oued El Abtal (Mascara) (El Watan 12/12/02).
Deux membres présumés d'un groupe armé tués à Tazrout, près de Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) (Liberté 13-14/12/02).

Jeudi 12 décembre 2002 : Explosion d'une bombe dans un marché de Boukadir (Chlef) : 4 morts et 16 blessés (APS 12/12/02).
Un policier grièvement blessé par des hommes armés à Boudouaou (Boumerdés). (Liberté 13-14/12/02).
Six membres de la famille Gacem tués par un groupe armé qui a fait irruption à leur domicile au douar Thelidja (Djelfa). Parmi les victimes on dénombre trois adolescents et trois adultes dont deux miliciens. Les armes de ces derniers auraient été subtilisées par les assaillants. (APS 14/12/02 et Le Matin 15/12/02).

Vendredi 13 décembre 2002 : Trois jeunes bergers enlevés la veille à Sidi Baizid (Djelfa) par des hommes armés, retrouvés égorgés (Errai 14/12/02).
Un membre de groupe armé tué et un autre arrêté et huit militaires blessés au cours d'une opération militaire à Ouled Boudoukhane, près de Chabet El Ameur (Boumerdés). (AP 19/12/02).

Samedi 14 décembre 2002 : 2e semaine de grève de la faim des délégués des ourouchs détenus dans les prisons de Bejaia, Bouira et Tizi-Ouzou.
Deux bergers enlevés la veille par des hommes armés retrouvés égorgés à El Anatria, près de Talassa (Chlef). (Quotidien d'Oran 16/12/02).

Lundi 16 décembre 2002 : un jeune berger (Aissa Djamel) tué par des hommes armés près d'El Marsa (Chlef) (Le Matin 18/12/02).
Explosion d'une bombe sur la voie ferrée près de Thameur (Bouira) Pas de victimes. (Le Matin 18/12/02).

Mardi 17 décembre 2002 : Embuscade meurtrière contre une patrouille de militaires accompagnés de miliciens à Sidi Medjahed, près de Miliana (Ain Defla) : 8 militaires et 2 miliciens tués. Plusieurs autres miliciens auraient été enlevés par le groupe armé. (Le Matin 18/12/02).
Un policier échappe à un attentat dans la ville de Boumerdés (Le Matin 18/12/02).
Bombardements par des hélicoptères de combat et par l'artillerie des maquis de Beggas (Bouira). Pas d'informations sur d'éventuelles victimes. (Le Matin 18/12/02).
Un membre présumé d'un groupe armé tué lors d'une opération militaire à Ouled Boudoukhane, près Chabet El Ameur (Boumerdés). (Le Matin 19/12/02).
Explosion d'une bombe au passage d'un convoi militaire à Ain Tarek (Relizane) : 2 militaires blessés (El Watan 19/12/02).

Mercredi 18 décembre 2002 : Découverte du corps d'un citoyen égorgé à Lahfayes (Guelma). (El Watan 19/12/02).
Embuscade tendue par un groupe armé à une patrouille militaire près de Sidi Daoud (Boumerdés) : 2 morts et 2 blessés. (Le Quotidien d'Oran 19/12/02).
Le conclave des Ourouchs prévu pour ce week-end à Chabet El Ameur (Boumerdès) est interdit par les autorités.
Ratissage dans les maquis du Zaccar (Ain Defla): Sept membres d'un groupe armé et un militaire tués. (AFP 19/12/02).
Trois miliciens désarmés par un groupe armé à Ouldja (Saida) (Le Matin 19/12/02).

Jeudi 19 décembre 2002 : De nombreuses organisations internationales des droits de l'homme (HRW, Algeria-Watch, Justitia Universalis et l'Observatoire de protection des défenseurs des droits de l'homme) dénoncent la campagne d'intimidation menée par la police politique contre la famille du Dr Sidhoum, militant des droits de l'homme.
Onze citoyens arrêtés par les services de sécurité de Kadiria (Bouira) pour appartenance à un "réseau de soutien" aux groupes armés d'opposition. (Le Matin 24/12/02).

Samedi 21 décembre 2002 : Les citoyens du village de Medjaz (M'Sila) bloquent la route nationale 45 pour protester contre les conditions de vie dans leur localité et l'incurie des autorités locales. (Le Matin 23/12/02).

Dimanche 22 décembre 2002 : Quatre éléments présumés d'un groupe armé tués au cours d'une opération militaire à Djebel Zerga, près de Ksar Chellala (Tiaret) (La Tribune 24/12/02).
Sit-in devant le tribunal de Tizi-Ouzou à l'appel de la coordination des ourouchs pour réclamer la libération des détenus politiques, aux cris de : "Libérez les détenus, jugez les assassins". (Le Matin 23/12/02).
Un citoyen de 73 ans tué par un milicien à Dramla, près de Ténès. Le malheureux vieillard aurait été pris pour .....un "terroriste". (El Watan 23/12/02).

Lundi 23 décembre 2002 : Le quotidien français Libération publie à la une, les révélations d'un ex-officier de la sécurité militaire sur l'implication de cette dernière dans l'enlèvement des sept malheureux moines trappistes de Tibhirine (Médéa) en 1996.
Sit-in de dizaines de citoyens devant le siège de la wilaya de Bouira pour réclamer la restitution de leurs armes de chasse, confisquées au début de la guerre.
Graves émeutes dans la localité d'El Hassi, près d'Oran, suite à un accident de circulation survenu deux jours avant et ayant coûté la vie à un citoyen. Barricades, fermeture de la route nationale et attaque de nombreux véhicules par les manifestants. Intervention des brigades anti-émeutes. Une vingtaine de manifestants arrêtés. (La Tribune 24/12/02).
Un milicien tué et un autre blessé ainsi qu'un autre citoyen au cours d'une embuscade tendue par un groupe armé dans la commune de Beni Millek (Tipaza). (La Tribune 24/12/02).
Selon le quotidien El Watan, Ahmed Djeddai, du FFS et le directeur du quotidien Le Soir d'Algérie auraient été convoqués par le juge d'instruction du tribunal d'Hussein-Dey suite à une plainte du ministère de la défense nationale datant de ...Mai 2001 concernant un article paru le 20 mai 2001 et accusant les généraux d'être responsables du drame algérien.

Mardi 24 décembre 2002 : Poursuite de la grève de la faim des délégués des ourouchs détenus à Béjaïa et Tizi-Ouzou, entamée depuis le 3 décembre.
Emeutes à El Kseur (Béjaïa) à l'issue d'un meeting tenu par le comité de la société civile (CSC) pour dénoncer la situation des détenus des ourouchs en grève de la faim. Trois blessés seraient à déplorer (L'Expression 26/12/02).
Un élément présumé d'un groupe armé, Rabah Ghobrini, tué lors d'une opération militaire dans la localité d'El Aouatef (Boumerdés) (El Khabar 26/12/02).

Mercredi 25 décembre 2002 : Violents affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité à Tizi-Ouzou suite à la tentative d'empêchement de la tenue d'un meeting de soutien aux délégués des ourouchs, incarcérés dans la prison de la ville. Quatre manifestants auraient été blessés et plusieurs autres interpellés. (Le Quotidien d'Oran 26/12/02).
Deux membres présumés d'un groupe armé et un militaire tués et un autre militaire blessé lors d'une embuscade dans la localité de Boumlah, près de Kadiria (Bouira) (Le Matin 26/12/02).
Un élément présumé d'un groupe armé, Abdelmalek Taoutaou, tué lors d'une opération militaire dans les maquis de Gribsa, près d'Azzaba (Skikda). (AFP 26/12/02).

Vendredi 27 décembre 2002 : Explosion d'une bombe au passage d'un véhicule de police dans la localité de Sidi Salem, près de Boudouaou (Boumerdés) : un policier tué et cinq autres grièvement blessés. (AFP 28/12/02).

Samedi 28 décembre 2002 : Le corps d'un milicien retrouvé égorgé dans la foret de Chabchoub, près de Télagh (Sidi Bel Abbés). (El Watan 30/12/02).
La coordination inter wilayas des ourouchs adresse aux organisations internationales (ONU, Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, Parlement européen et ONG) un mémorandum sur les violations des droits de l'homme en Kabylie.

Dimanche 29 décembre 2002 : Selon le quotidien Liberté, 250 miliciens de la région de Saida auraient été désarmés par la gendarmerie, les suspectant d'apporter un soutien logistique aux groupes armés d'opposition.
Un meeting organisé par la coordination des ourouchs de Tizi-Ouzou et ayant réuni quelques dizaines de citoyens, violemment dispersé par les services de sécurité. Quatorze citoyens auraient été arrêtés. (Le Matin 30/12/02).

Lundi 30 décembre 2002 : L'appel à la grève générale lancé par la coordination des ourouchs (Cadc) de Tizi-Ouzou est largement suivi dans plusieurs localités de la wilaya. Dans d'autres localités comme Draa El Mizan, Tizi Ghenif, Draa Ben Khedda et Tadmait, le mouvement n'a pas été suivi. Des axes routiers ont été bloqués. De violents affrontements ont eu lieu entre manifestants et services de sécurité à Tizi-Ouzou.
Bombardements des maquis de Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou) par l'artillerie et les hélicoptères de combat. Un jeune citoyen de 24 ans du village Ait Saada, près de Tadmait, grièvement blessé par un obus, "suite à une fausse manoeuvre" lors des bombardements. (Le Matin 31/12/02).
Un citoyen de 79 ans, assassiné par des hommes armés à Guerrouma (Bouira). (Le Matin 02/01/03)

Mardi 31 décembre 2002 : "Un réseau de soutien" aux groupes armés constitué de cinq personnes, aurait été démantelé dans la commune des Issers (Boumerdés), en début de semaine, selon le quotidien Le Matin.
Un militaire tué et deux autres grièvement blessés lors de l'explosion de bombes à leur passage dans la foret de Talghoumt, près de Lakhdaria (Bouira). (Le Matin 02/01/03).
De nombreux barrages dressés par des groupes armés sont signalés dans la wilaya de Tizi-Ouzou (Azeffoun, Freha, Boudjima, Tikobaine). Pas de victimes. (Le Matin 02/01/03).
Quatre miliciens, se faisant passer pour des maquisards islamistes, dressent un barrage sur la route Les Issers – Chabet El Ameur (Boumerdés) pour racketter les citoyens. Surpris par des policiers, trois d'entre eux prennent la fuite. Le quatrième, grièvement blessé alors qu'il tentait de fuir, est arrêté par les policiers. (Le Matin 02/01/03).


 

 

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