Guerre,
émeutes et intrigues de sérail |
Année
2002 |
GUERRE,
EMEUTES ET INTRIGUES DE SERAIL
(CHRONOLOGIE
de juillet à septembre 2002)
Salah-Eddine Sidhoum, publiée par Algeria-Watch,
mars 2003
Cette chronologie,
loin d��tre exhaustive, a �t� r�dig�e sur la base d�informations de la
presse nationale et internationale, des agences de presse, des t�moignages
de citoyens et de faits v�cus par l�auteur. Elle retrace jour apr�s jour
la tragique guerre impos�e � la population par les putschistes du 11 janvier
1992 avec son lot de morts, de bless�s, de souffrances et de destructions.
Notre intention n�est pas de dresser une ind�cente comptabilit� macabre
mais de simplement montrer � l�opinion publique qu�une v�ritable guerre
se d�roule en Alg�rie, guerre que les factieux auraient voulu - par une
politique de d�sinformation et de manipulation - mener � huis-clos et
cacher au monde.
Lundi
1 juillet 2002 : Un policier tué et un autre blessé grièvement
près du palais du peuple d’Alger par des hommes armés
qui réussiront à prendre la fuite. (APS 01/07/02).
Ouverture à Paris du procès intenté par Nezzar au
sous-lieutenant Souaïdia, procès qui durera 5 jours. Au même
moment une plainte est déposée à Paris contre Nezzar
par neuf algériens qui l'accusent de tortures.
Un citoyen et son épouse (Belkemis) assassinés à
Miliana (Ain Defla) (El Watan 03/07/02).
Deux éléments présumés d’un groupe armé
tués à la cité des 300 logements de Batna (APS 02/07/02).
Emeutes et grève générale à Naciria (Boumerdés)
suite à l’arrestation, la veille de deux délégués
du mouvement des citoyens.
Mardi 02 juillet 2002 :
El Watan rapporte la désertion de quatre militaires à Sidi
Bel Abbès, au cours de la semaine écoulée. La 2e
région militaire dément cette information.
Procès de 17 miliciens de M’Chedallah (Bouira) devant le
tribunal de Bouira. Ils sont accusés de trafic d’armes (Le
Matin 04/07/02).
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire
en ratissage dans la région de Souk El Khemis (Bouira) : dix militaires
grièvement blessés. (El Khabar 04/07/02). .
Mercredi 03 juillet
2002 : Le rassemblement hebdomadaire des familles de «disparus »
devant l’ex-ONDH d’Alger est violemment dispersé par
la police. Des personnes âgées sont bousculées et
tabassées.
Deux éléments présumés d’un groupe armé
tués au cours d’une embuscade tendue par des militaires dans
les monts du Mizab (Tlemcen) (Le Matin 04/07/02).
Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire dans
la région de Mazer, près de Dellys (Boumerdés) :
4 militaires blessés dont deux grièvement. (Le Matin 5-6/07/02)
Troisième jour du procès Souaïdia-Nezzar à Paris.
Le colonel Samraoui du DRS témoigne sur les infiltrations du mouvement
islamique à partir de 91 et de la création des «GIA
» par les "services". Il parle de la venue en Allemagne
du général Smaïn Lamari pour planifier l'assassinat
de deux dirigeants du FIS en Europe (Sahraoui et Rabah Kebir). La brève
intervention d'un certain Rachid Boudjedra provoquera l'hilarité
de la salle. Il clamera être le «continuateur de Proust et
de Flaubert » (sic).
Lors de l’émission Bila Houdoud (sans frontières)
de la chaîne satellitaire El Jazeera et à l’occasion
du 40e anniversaire de l’indépendance confisquée,
Aït Ahmed traite Nezzar de criminel.
Jeudi 04 juillet 2002 :
4e jour du procès Souaïdia-Nezzar à Paris. Témoignage-surprise
de Hocine Aït Ahmed.
Un citoyen tué et son père blessé suite à
l’attaque de leur domicile à Oued Chorfa (Aïn Defla)
par un groupe armé. (Le Matin 5-6/07/02).
Le Parquet de Paris décide de classer sans suite une plainte déposée
par neuf algériens victimes de tortures contre Nezzar pour «absence
d"élément grave ou concordant ».
Vendredi 05 juillet
2002 : Le 40e anniversaire de l’indépendance confisquée
est célébré dans le sang et les larmes. Attentat
meurtrier à la bombe dans un marché de Larbaâ (Blida)
: 38 morts et plus de 80 blessés. Des sources hospitalières
parlent de 49 morts.
Explosion d’une bombe à Azur-Plage (Alger) : pas de victimes.
Explosion d’une bombe dans un cimetière des martyrs de la
guerre de libération à Chekfa (Jijel) : un employé
municipal tué (AP 5/07/02).
Une bombe est désamorcée à la plage de Tichy (Béjaïa).
(El Watan 07/07/02).
Fin du procès Souaïdia-Nezzar à Paris. Le verdict est
mis en délibéré pour le 27 septembre. Les observateurs
s’accordent à dire que ce procès en diffamation s’est
transformé en procès du régime militaire d’Alger.
De nombreux barrages des services de sécurité empêchent
l’arrivée de manifestants sur Alger où est prévu
un rassemblement des Ourouchs pour exiger la libération des détenus
politiques de Kabylie. Un impressionnant dispositif de sécurité
est mis en place à Alger pour empêcher tout rassemblement.
Affrontements à Tizi-Ouzou entre manifestants et services de sécurité.
Ces derniers bloquent la route d’Alger pour empêcher les citoyens
de se rendre au rassemblement de la capitale.
Des citoyens de la cité Sicel de Skikda bloquent la RN 3 reliant
Skikda à El Hadaïq pour protester contre les pénuries
d’eau. Pas d’incidents avec les services de sécurité.
Samedi 06 juillet
2002 : Un policier et un civil tués et trois autres personnes grièvement
blessées à un barrage dressé par des hommes armés
à Theniet El Abed, près de Tazoult (Batna). (AFP 07/07/02).
Trois frères (Derradji Rachid, Khemissi et Abdelhamid) tués
par un groupe armé à Draâ Errich (Annaba). (APS 07/07/02).
Un milicien tué dans une embuscade tendue par un groupe armé
à Mehafer (Jijel) (La Tribune 08/07/02).
Dimanche 07 juillet
2002 : Deux personnes tuées dans la soirée au niveau de la rue
de l’ALN à Alger. Pas d'informations sur l'identité
des victimes et les mobiles. (Le Matin 08/07/02).
Un milicien tué à un barrage dressé près de
Boumedfaâ (Aïn Defla) par un groupe armé. (AFP 09/07/02).
Six bergers dont quatre adolescents égorgés par un groupe
armé à Harbil (Médéa). (Le Matin 09/07/02).
Embuscade contre un convoi militaire près de Sidi Daoud (Boumerdès)
: un militaire et un milicien tués et trois autres militaires blessés
(AFP 09/07/02).
Lundi 08 juillet 2002 :
Deux personnes blessées lors du mitraillage de leur véhicule
à un barrage dressé par un groupe armé à Tamda
(Tizi-Ouzou). (Le Matin 09/07/02).
Une citoyenne et sa fille découvertes égorgées à
leur domicile à Frenda (Tiaret) (Le Matin 09/07/02).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué par les services de sécurité à Ksar Boukhari
(Médéa) (AFP 09/07/02).
Des bombes auraient été désamorcées sur les
marchés d’El Harrach et de Aïn Naâdja (Alger).
(AFP 09/07/02).
Mardi 09 juillet 2002 :
Dix personnes dont cinq enfants appartenant à la famille Boualem,
massacrées et deux autres blessées par un groupe armé
dans un quartier de Tiaret. (APS 10/07/02).
Affrontements dans plusieurs quartiers de Tizi-Ouzou entre services de
sécurité et manifestants qui réclament la libération
des prisonniers politiques.
Deux membres présumés d’un groupe armés tués
à Daghamna, près d’El Aouana (Jijel). (El Khabar 11/07/02).
Lors d’une rencontre avec les journalistes, le directeur général
de la police annonce l’injection de 6000 nouveaux policiers dans
les "zones chaudes" où sévit la violence politique.
Opération de ratissage dans les maquis de Bouzegza (Lakhdaria).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué. (Le Matin 14/07/02).
Mercredi 10 juillet
2002 : Embuscade meurtrière contre une patrouille de police à
Gouraya (Tipaza) : 4 morts. Les armes des victimes auraient été
récupérées par les assaillants. (APS10/07/02).
Jeudi 11 juillet 2002 :
Un groupe armé dresse un barrage sur la route Draâ El Mizan
- Tizi Gheniff (Tizi-Ouzou) vérifiant l’identité des
automobilistes. (Le Matin 12-13/07/02).
Grève générale et marche pacifique aux Ouadhias (Tizi-Ouzou)
pour réclamer le départ des gendarmes de la localité,
la libération des détenus politiques et la satisfaction
de la plate-forme d’El Kseur. Pas d’incidents avec les services
de sécurité.
Vendredi 12 juillet
2002 : Fermeture du marché hebdomadaire de véhicules d’occasion
d’El Harrach (Alger) par crainte d’attentat à la bombe.
(Le Matin 12-13/07/02).
Des citoyens d’El Harrouch (Skikda) bloquent la route Skikda-Constantine
pour protester contre les pénuries d’eau. Importants encombrements
suite à la fermeture de cet axe routier très fréquenté
en cette période estivale.
Samedi 13 juillet
2002 : Trois jeunes campeurs tués sur la plage de Bou Haroun (Tipaza)
par un groupe armé qui réussira à prendre la fuite.
(APS 13/07/02).
Six personnes dont quatre enfants (famille Mokhtari) massacrés
et deux autres blessés par balles à Aïn El Kerma, près
de Miliana (Aïn Defla) par un groupe armé (AFP et APS 14/07/02).
Un citoyen qualifié de «terroriste » tué par
les services de sécurité à la cité Bouhdid
de Annaba (Le Matin 14/07/02).
Accrochage au centre-ville de Tiaret. Des rafales d’armes automatiques
sont entendues durant la nuit par les habitants. Pas d’informations
sur d’éventuelles victimes (El Watan 15/07/02).
Emeutes à El Harrouch (Skikda). La mairie, le parc communal et
la daïra sont incendiés et près de 17 véhicules
sont saccagés. (Le Quotidien d’Oran 14/07/02, El Watan 15/07/02).
Dimanche 14 juillet
2002 : Opération de ratissage dans la région d’El Ancer
(Jijel). Un milicien tué et un autre blessé par l’explosion
d’une bombe au mont Sedat. Ils participaient en éclaireurs
à l’opération militaire (El Watan 15/07/02).
Explosion d’une bombe au passage d’un camion militaire à
Ouled Aïssa (Boumerdés) : 6 militaires tués et quatre
autres blessés. Les armes des victimes auraient été
récupérées par les assaillants. (AP et El Watan 15/07/02).
Près de 3000 citoyens de la ville de Sidi Aïssa (M’Sila)
bloquent la RN 8 menant vers Alger, pour protester contre la répartition
de logements sociaux, jugée injuste. (El Watan 15/07/02).
Explosion d’une bombe sur un sentier à Beni Maâned,
près de Kadiria (Bouira) au passage d’un jeune berger et
de son troupeau. L’enfant, âgé de 11 ans est grièvement
blessé (Le Soir d’Algérie 16/07/02).
Lundi 15 juillet 2002 :
Affrontements entre jeunes citoyens et gendarmes aux Ouacifs (Tizi-Ouzou),
suite à la sortie en ville de ces derniers, mis en quarantaine
depuis plus d’une année. (El Watan 16/07/02).
Sept personnes dont une famille de milicien (Bendouia Larbi) constituée
de cinq personnes (père, mère et trois enfants) tués
par un groupe armé à Ouled Allel, près de Boukadir
(Chlef) (APS 16/07/02).
Trois militaires grièvement blessés suite à l’explosion
d’une bombe au passage de leur patrouille en opération de
ratissage aux monts Sedat, près de Chekfa (Jijel). (Le Matin 17/07/02).
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire
dans la forêt de Djeridat, à Souk Lekhmis (Bouira) : deux
militaires blessés dont l’un grièvement. (Liberté
17/07/02).
Expédition punitive menée par une bande de miliciens contre
la famille Bouras au douar H’sasna, près de Aïn Abid
(Sétif) : les deux frères Tahar et Guerni sont tués
sur le coup. La mère, 71 ans et un autre frère grièvement
blessés (Le Soir d’Algérie 17/07/02).
Reprise des ratissages à Alger selon le quotidien Le Matin. La
cité Diar El Djemaâ, près de Bourouba est passée
au peigne fin durant toute la nuit. Pas d’informations sur d’éventuelles
arrestations (Le Matin 18/07/02).
Mardi 16 juillet 2002 :
Des hommes armés mitraillent un café au centre-ville de
Médéa : six morts. (APS 17/07/02).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué lors d’une opération militaire près de
Sidi Daoud (Dellys). (Le Matin 18/07/02).
Mercredi 17 juillet
2002 : Un groupe armé dresse un barrage sur la route Guerrouma-Lakhdaria
(Bouira) et procède à une vérification de l’identité
des automobilistes. (Le Matin 18/07/02).
Un homme armé tire sur des citoyens sur la plage Kouali de Tipaza
: un blessé. (Le Matin 18/07/02).
Trois citoyens tués près de la poste de Miliana (Aïn
Defla) par des hommes armés qui réussiront à prendre
la fuite. Parmi les victimes figurerait un officier de l’armée.
(El Watan 19-20/07/02). L’enquête révélera quelques
jours plus tard que les auteurs de cette tuerie étaient des policiers
qui voulaient perpétrer un hold-up ( ! ! ! ! !) (APS 27/07/02).
Jeudi 18 juillet 2002 :
Deux quotidiens privés parlent de grogne et de malaise au sein
de la milice armée par le pouvoir dans les régions de l’Est
et de la Mitidja. On reparle à nouveau de la tenue prochaine des
«assises » nationales des miliciens ! ! ! ! (Liberté
17/07/02 et Le Matin 18/07/02).
Un homme armé tire sur des gendarmes à un barrage dressé
par ces derniers sur la route Bouarfa-La Chiffa (Blida). Pas de victimes.
(Le Matin 19-20/07/02).
Dix citoyen(ne)s dont une famille de 5 personnes (Medjadji) tués
par un groupe armé à Sobha, près de Boukadir (Chlef).
(APS 19/07/02).
Un milicien (Mokrani Rabah) de Chaabet El Ameur (Boumerdés) tué
à Ouled Ali par un groupe armé qui réussira à
prendre la fuite. (Le Matin 19-20/07/02).
Le commandement de la gendarmerie de Batna annonce la découverte
de quatre ateliers de fabrication d’armes dans la région
et à Skikda et l’arrestation de six personnes impliquées
dans ce trafic (APS 19/07/02).
Vendredi 19 juillet
2002 : un citoyen, propriétaire d’un débit de boissons,
tué dans son local à Ouréa, situé entre El
Flaye et Sidi Aïch (Béjaïa) par des hommes armés
qui réussiront à prendre la fuite (Le Matin 21/07/02).
Embuscade contre un convoi militaire près de Dellys (Boumerdés)
: 2 morts et 3 blessés. (Le Matin 19-20/07/02).
Explosion d’une bombe au passage d’un camion militaire à
Gouraya (Tipaza) : un soldat tué (AFP 22/07/02).
Les monts Mongorno situés dans la région de Zoubeiria (Médéa)
soumises à un intense bombardement par des hélicoptères
de combat. (L’Expression 23/07/02).
Samedi 20 juillet
2002 : Quatre citoyens arrêtés à Draa El Mizan (Tizi-Ouzou)
pour soutien aux groupes armés (Le Matin 21/07/02).
Une bombe désamorcée à Chenoua-Plage (Tipaza). (Le
Matin 21/07/02).
Manifestation de citoyens à Amizour (Béjaïa) pour réclamer
la libération des détenus politiques. Des affrontements
ont lieu entre services de sécurité et manifestants.
Le quotidien Le Matin rapporte la mort de trois hommes armés et
de l’arrestation de trois autres lors d’un ratissage de l’armée
dans la région de Boumerdés.
Trois militaires grièvement blessés lors d’un accrochage
avec un groupe armé dans les maquis d’Ouled Aïssa (Boumerdés).
(Le Matin 22/07/02).
Découverte d’un atelier de fabrication de bombes dans une
ferme à Khraïcia (Alger). Cinq personnes, habitants des lieux,
arrêtés. (Le Matin 22/07/02).
Un membre présumé de groupe armé tué à
la Casbah d’Alger (AFP 22/07/02).
Dimanche 21 juillet
2002 : Accrochage entre une patrouille de gendarmes et un groupe armé
qui dressait un barrage à la Chiffa (Blida) : deux éléments
du groupe armé tués et deux gendarmes blessés. (Le
Matin 22/07/02).
Des citoyens du quartier de Mohammedia (Alger) bloquent la route pour
protester contre une répartition injuste de logements par la mairie.
Déploiement de brigades anti-émeutes. Pas d’affrontements.
Des centaines de jeunes citoyens s’attaquent à plusieurs
bars-restaurants du quartier Fort Turc de Bordj El Kiffan (Alger) qui
sont pillés puis incendiés. Certains titres de la presse
privée rattachent ces attaques à la mort la veille d’un
jeune citoyen tué par un gardien du parking appartenant à
ces bars. Des témoignages concordants font état du ras-le-bol
de la population face à ces bars-restaurants qualifiés de
«hauts lieux de débauche » et à l’absence
de réaction des autorités devant les multiples plaintes
des citoyens. Les dégâts matériels seraient considérables.
Pas de victimes.
Accrochage entre un groupe armé et une patrouille de police à
Kadiria (Bouira) : Un policier tué, un autre policier et un citoyen
blessés. (Le Matin 23/07/02 et 28/07/02).
Un groupe armé attaque un campement de miliciens à El Kebaba
(Jijel). Cette attaque aurait été repoussée. (L’Expression
23/07/02).
Lundi 22 juillet 2002 :
Des citoyens de la commune d’Ouled Heddadj, près de Réghaia
(Boumerdés) assiègent la mairie pour protester contre la
répartition injuste des logements sociaux. Pas d’affrontements
avec les services de sécurité.
Un berger blessé par l’explosion d’une bombe dans un
champ à Ouled Ahmed, près de Draâ El Mizan (Tizi-Ouzou).
(Le Matin 24/07/02).
Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire à
Oued Sefioun (Sidi Bel Abbès) : 10 blessés. (Le Quotidien
d’Oran 24/07/02).
Important ratissage dans les maquis de Timezguida (Médéa).
Pas d’informations sur d’éventuelles pertes humaines.
(L’Expression 24/07/02).
Un délégué de la Cadc de Tizi Ouzou, Ramdane Bouadi
arrêté par les services de sécurité, au moment
où Benflis appelle à un dialogue sans conditions ! ! !
Mardi 23 juillet 2002 :
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire
près du douar de Tagouraya (Hassasna – Saïda) : 3 blessés
(Le Matin 25/07/02).
Mercredi 24 juillet
2002 : Opérations de ratissages dans les régions de Beni Douala,
Ouled Aïssi et Timizart (Tizi Ouzou). Participation de l’artillerie
lourde dans le pilonnage des maquis. (Le Matin 25/07/02).
Cinquième jour de fermeture du siège de la mairie d’Aokas
(Béjaïa) par des citoyens mécontents de la répartition
de logements. (L’Expression 25/07/02).
Jeudi 25 juillet 2002 :
Violentes échauffourées entre jeunes manifestants et services
de sécurité suite à l’interdiction d’une
marche dans la ville de Tizi-Ouzou pour réclamer la libération
des détenus politiques de la région. La grève générale
a été largement suivie. Un ultimatum de trois jours a été
donné par la coordination des Ourouchs pour la libération
des détenus. L’expulsion des chefs de daïra (sous-préfets)
de la wilaya a été retenue en cas de refus.
Une bombe est désamorcée dans un café de la cité
Les Sources d’Alger (Le Matin 26-27/07/02).
Affrontements entre deux tribus (Djaâfra et Whaïba) à
Aïn El Hadjar (Saïda) : 12 blessés. (Le Matin 28/07/02).
Arrestation de onze citoyens dans la région de Sidi Daoud (Boumerdés).
Ils sont accusés de participation à des "actions terroristes"
(Le Matin 28/07/02).
Trois personnes tuées et cinq autres blessées par un groupe
armé à Sidi Khaled (Tiaret). (AFP 26/07/02).
Vendredi 26 juillet
2002 : Un journaliste de Canal Algérie, Mourad Belkacem-Nacer, assassiné
à son domicile à Alger. Il aurait été découvert
ligoté dans un placard. Sa tête présentait de nombreuses
contusions. Des effets personnels et son véhicule auraient été
subtilisés.
Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire près
de Boghni (Tizi Ouzou). Pas d’informations sur d’éventuelles
pertes humaines. (Le Matin 28/07/02).
Trois éléments présumés d’un groupe
armé tués lors d’une opération militaire dans
les maquis de Remka et Oued Romane (Relizane) (AFP 27/07/02).
Samedi 27 juillet
2002 : Déploiement d’un important dispositif policier à
Béjaïa, pour empêcher une marche organisée par
la coordination intercommunale. De violents affrontements ont lieu en
divers points de la ville. A Amizour et El Kseur, des affrontements éclatent
entre manifestants et services de sécurité. Des blessés
seraient à déplorer. Les routes sont bloquées à
l'aide de nombreuses barricades.
Suite à l’interdiction de la marche de Béjaïa,
des manifestants saccagent la daïra de Timezrit. Les dégâts
matériels sont très importants. (Le Matin 28/07/02).
Emeutes à Redjas (Mila). Des manifestants bloquent les routes et
incendient plusieurs édifices publics (impôts, entreprise
des eaux, siège des domaines….) pour protester contre les
pénuries d’eau. (APS 27/07/02).
Un citoyen âgé, éleveur de profession, découvert
égorgé à Aïn Abdallah, près de Chetaïbi
(Annaba) (Le Matin 28/07/02).
Un policier tué et un civil blessé à Dergana (Alger)
par deux hommes armés qui réussiront à prendre la
fuite (El Watan 29/07/02).
Dimanche 28 juillet
2002 : Le quotidien Le Matin rapporte qu’une quinzaine de miliciens auraient
déposé leurs armes à Aghribs (Tizi-Ouzou) durant
la semaine écoulée.
Embuscade contre un véhicule de militaires à Kadiria (Bouira)
; un mort et trois blessés (Le Matin 29/07/02).
Un milicien tué par deux hommes armés à Cap Djinet
(Boumerdés). Au cours de leur fuite, les agresseurs tueront un
civil de passage. (Le Matin 29/07/02).
Explosion d’une bombe dans un champ au douar Ouled Ali, près
de Thénia (Boumerdés) : 3 jeunes bergers blessés.
(Le Matin 29/07/02).
Un militaire à la retraite vide le chargeur de son pistolet sur
des citoyens dans un café d’El Kseur (Béjaïa)
: 4 blessés. (Le Matin 29/07/02).
Violents affrontements entre manifestants et services de sécurité
à Makouda, Tizi Rached et Ouaguenoun (Tizi Ouzou) suite à
l’arrivée de CNS devant les daïras.
Lundi 29 juillet 2002 :
Reprise des affrontements en Kabylie, à l’expiration de l’ultimatum
adressé par la coordination des Ourouchs pour la libération
des détenus politiques, sous peine d’expulsion des chefs
de daïra (sous-préfets). Le renforcement de ces daïras
par les services de sécurité depuis la veille est ressenti
comme une provocation par les jeunes manifestants.
Wilaya de Tizi-Ouzou :
- A Tizi-Ouzou-ville : affrontements dans plusieurs quartiers. Un important
dispositif policier ceinture la daïra.
- A Maâtkas, le chef de daïra quitte les lieux à la
demande des manifestants. Pas d’affrontements.
- A Ouaguenoun, les affrontements sont violents. Les manifestants tentent
de prendre d’assaut la daïra. Huit blessés seraient
à déplorer selon la presse.
- A Tigzirt, les affrontements entre manifestants et services de sécurité
auraient fait quatre blessés.
- A Draa El Mizan, la daïra est assiégée par les manifestants.
Intervention des brigades anti-émeutes.
- A Azazga, Iferhounène, Beni Douala et Aïn El Hammam, violents
affrontements devant le siège des daïras.
Dans la wilaya de Béjaïa, les villes d’Ighil Ali, Seddouk,
Adekkar et Chemini sont le siège d’affrontements entre jeunes
manifestants et services de sécurité.
A In Amenas (Illizi), des citoyens assiègent la mairie pour exiger
le retrait de la candidature d’un notable aux prochaines "élections"
communales. Les services de sécurité dispersent par la force
ce rassemblement.
Un officier de l’armée et un élément d’un
groupe armé tués lors d’un ratissage à Garboussa
(Relizane) (Quotidien d’Oran 31/07/02).
Mardi 30 juillet 2002 :
Troisième jour d’affrontements à Ouaguenoun (Tizi-Ouzou)
entre manifestants et services de sécurité. De nombreux
blessés seraient à déplorer Une grève générale
paralyse la ville. (Le Matin 31/07/02).
Reprise des affrontements au quartier les Genêts de Tizi-Ouzou.
Deuxième jour d’affrontements à Draâ El Mizan
entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes. Le siège
de la daïra est attaqué à coups de pierre et de cocktails
Molotov.
A Larbaâ Nath Irathen, une marche populaire se transforme en émeutes.
Manifestants et CNS s’affrontent à coups de pierres et de
grenades lacrymogènes.
Dans la wilaya de Bouira, la décision de la chambre d’accusation
du tribunal de Bouira d’ordonner une nouvelle instruction concernant
certains prisonniers politiques de la région provoque la colère
des citoyens. A El Esnam, Bechloul, Taourirt, de jeunes manifestants bloquent
les routes et dressent des barricades.
Affrontements à In Amenas (Illizi) entre manifestants et services
de sécurité suite à une marche de protestation organisée
pour protester contre la désignation d’un candidat aux prochaines
«élections » municipales. Il s’agirait d’un
conflit tribal. (Le Matin 31/07/02). La presse signale le renforcement
de la sécurité autour des sites de la Sonatrach dans la
région.
Des citoyens des localités de Bakouche Lakhdar (Skikda) et de Bouati
Mahmoud (Guelma) bloquent la route nationale 80 pour protester contre
les conditions de vie. Pas d’affrontements avec les services de
sécurité. (Le Matin 31/07/02).
Mercredi 31 juillet
2002 : Un milicien tué et deux autres blessés dans une embuscade
tendue par un groupe armé à Cap Djinet (Boumerdés)
(Le Matin 01/08/02).
Des citoyens du village d’El Tassatache, situé entre Collo
et Skikda, bloquent la route nationale à l’aide de troncs
d’arbres et de pneus enflammés pour protester contre les
conditions de vie. (Le Matin 01/08/02).
Quatrième journée d’affrontements à Ouaguenoun
(Tizi-Ouzou) entre manifestants et brigades anti-émeutes.
Echauffourées entre jeunes manifestants et CNS au quartier des
Genêts de Tizi-Ouzou. Deux éléments des brigades anti-émeutes
auraient été blessés (Le Matin 01/08/02).
Marche pacifique à Bouzeguène (Tizi-Ouzou) pour réclamer
le départ du chef de daïra et la libération des détenus
politiques de la région.
Jeudi 01 août
: Selon le quotidien Le Matin, cinq bergers et un milicien arrêtés
par les services de sécurité à Hassasnia (Saïda)
pour «soutien à un groupe terroriste ». (Le Matin 01/08/02).
Une bombe est désamorcée devant un arrêt de bus du
parc Sofia, près de la Grande Poste d’Alger (Le Matin 02-03/08/02).
Un militaire tué et deux autres grièvement blessés
suite à l’explosion d’une bombe lors d’une opération
de ratissage à Métissa (Annaba). (AP 03/08/02).
Samedi 03 août
: Le FFS annonce sa participation aux «élections »
communales du 10 octobre prochain sous condition de libération
de tous les détenus arrêtés au cours des émeutes
sur le territoire national et l’arrêt du harcèlement
judiciaire de ses élus locaux. Il semblerait que ce parti aurait
reçu des assurances en «haut lieu » concernant ces
mesures «d'apaisement ».
Reprise des affrontements à Ouaguenoun et à Tizi-Ouzou entre
jeunes manifestants et services de sécurité. Le siège
de la daïra d’Ouaguenoun est attaqué à coups
de pierres.
Le centre de formation professionnelle de Lakhdaria (Bouira) incendié
par des hommes armés (Le Matin 04/08/02).
De jeunes élèves-stagiaires de la gendarmerie interceptés
et tabassés à Fréha (Tizi-Ouzou) par de jeunes citoyens
de la localité. Leurs effets personnels auraient été
brûlés sur la place publique. (Le Matin 04/08/02).
Un charnier contenant une douzaine de cadavres de citoyens aurait été
découvert à Gaïd Gacem, près de Sidi Moussa
(Alger) (Le Matin 04/08/02).
La tête et un membre d’un jeune «repenti » retrouvés
à Milia. (Le Quotidien d’Oran 04/08/02).
Deux miliciens kidnappés par un groupe armé au djebel Oued
Ziad (Annaba). Leurs cadavres seront retrouvés le lendemain lors
d’une opération de ratissage de l’armée (Echourouk
El yaoumi 06/08/02).
Dimanche 04 août
: La Présidence annonce, dans un communiqué diffusé
en soirée, «des mesures de grâce au profit de toutes
les personnes condamnées dans le cadre de manifestations portant
atteinte à l’ordre public sur l’ensemble du territoire
national ».
Le Parquet d’Alger annonce l’arrestation de 14 citoyens «responsables
d'actes terroristes» dans la capitale et ses environs.
Une vaste opération de ratissage est déclenchée dans
les maquis situés entre les localités d’Amal (Boumerdés)
et Lakhdaria (Bouira). (Le Matin 04/08/02).
Selon le Quotidien d’Oran, un membre présumé d’un
groupe armé a été tué et deux autres blessés
lors d’un ratissage de l’armée dans les maquis de Garboussa
(Relizane).
Accrochage entre un groupe armé et une patrouille militaire lors
d’une opération de ratissage près d’Amal (Boumerdés)
: 3 militaires grièvement blessés. (Le Matin 06/08/02).
Des centaines de citoyens manifestent leur joie dans les rues de Kabylie
suite à la libération des détenus arrêtés
lors de la répression du printemps dernier.
La chaîne qatarie El Jazeera annonce la tenue du Congrès
du FIS à Bruxelles. Dissolution des différentes instances
(Instance exécutive à l’étranger, instance
parlementaire et CCFIS) et création d’un exécutif
unifié.
Mardi 06 août
: Cinq jeunes citoyens tués et une femme grièvement blessée
par balles par un groupe armé dans la forêt de Babar (daïra
d’Ammi Moussa – Relizane). (Le Matin 08/08/02).
Huit citoyens arrêtés à Tiaret pour «soutien
aux groupes armés. (Le Matin 08/08/02).
Seize citoyens arrêtés dans la wilaya de Boumerdés
et accusés de « terrorisme » présentés
au juge d’instruction de Dellys. (L’Expression 07/08/02).
Vaste campagne depuis quelques jours contre le groupe arabe de téléphonie
mobile ORASCOM, un certain Ali Shorafa et…….Bouteflika de
la part de deux quotidiens privés (Le Matin et Le Soir d’Algérie).
Bouteflika est accusé d’avoir favorisé ce groupe arabe
et d’avoir bradé l’Algérie aux émirs
du Golfe. Des plumes éradicatrices sont mobilisées pour
déterrer de vieux dossiers. Cela rappelle étrangement la
campagne de 1998 contre le duo Zeroual-Betchine.
Mercredi 07 août
: Six éléments présumés d’un groupe
armé tués lors de l’opération de ratissage
dans la région d’Amal (Boumerdés). L’artillerie
et les hélicoptères de combat auraient été
utilisés pour bombarder les maquis. (Le Soir d’Algérie
07/08/02).
Marche populaire à Tigzirt (Tizi-Ouzou) pour réclamer le
départ des gendarmes de la localité et la reconnaissance
de la plate-forme d’El Kseur par le pouvoir. Pas d’incidents
avec les services de sécurité.
Jeudi 08 août
: Un policier tué à un barrage dressé par un groupe
armé à Slalma, près de Draâ El Mizan (APS 08/08/02).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué à Sidi Naâmane (Tizi-Ouzou) lors d’une opération
militaire (Le Jeune Indépendant 10/08/02).
Un milicien tué et deux autres blessés lors d’une
embuscade tendue par un groupe armé à Ouled Hadjadj (Boumerdés).
(Le Matin 10/08/02).
Emeutes dans la ville balnéaire d’El Kala (Tarf) suite à
l’assassinat par arme blanche d’un jeune gardien de parking
(Djeffour Rédha) par un estivant originaire de Batna. Des cabarets
et des voitures incendiées. Des édifices publics sont attaqués
à coups de pierres. Les citoyens dénoncent «la prolifération
des lieux de débauche ». Ils réclament la fermeture
de ces cabarets et boites de nuit et le départ du commissaire de
police de la ville, jugé complice de cette situation. Intervention
des brigades anti-émeutes. On dénombrerait 56 blessés
(Le Matin et El Khabar 10/08/02).
Vendredi 09 août
: Les coordinations des Ourouchs réunies à Bouhinoun (Tizi-Ouzou)
décident de boycotter les «élections » communales
du 10 octobre, tant que la Plate-forme d’El Kseur n’est pas
reconnue par le pouvoir.
Reprise des «aveux » télévisés de «terroristes
» à la télévision. Un groupe «auteur
des attentats d'Alger et de sa périphérie » constitué
de 13 membres «avoue » ses crimes avec moults détails.
Il serait responsable des attentats d’Alger, Douera, El Achour,
Larbaâ, Zeralda et de…...Tazmalt (Bejaia).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué lors d’une opération militaire dans les gorges
du Sébaou (Tizi-Ouzou). (Le Matin 11/08/02).
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille de gendarmes
à la Grande Plage de Skikda : 2 morts et 5 blessés. (El
Youm 11/08/02).
Accrochage entre un groupe armé et des militaires à Boughiden
(Relizane) : 2 éléments du groupe armé tués.
(APS 10/08/02).
Accrochage entre une patrouille militaire et un groupe armé à
Kadiria (Bouira). (Le Matin 11/08/02).
Un citoyen enlevé à un barrage dressé par des hommes
armés à Ouled El Abtal (Mascara). Son cadavre sera retrouvé
trois jours plus tard dans la région de Tighennif. (Le Matin 14/08/02)
Dimanche 11 août
: Explosion d’une bombe au passage d’un tracteur à
Marsat (Tébessa) : un mort et six blessés (El Youm 13/08/02).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué lors d’une opération de ratissage dans les maquis
de Bouitas (Sidi Bel Abbès) (L’Expression 12/08/02).
Lundi 12 août
: Deux miliciens tués à Baghlia, près de Dellys (Boumerdés)
par des hommes armés qui réussiront à prendre la
fuite (Le Matin 14/08/02).
Le quotidien l’Expression rapporte la mort de cinq éléments
présumés d’un groupe armé lors d’une
opération militaire durant la semaine écoulée dans
la région de Ziama Mansouria (Jijel). Selon le quotidien, un bombardier
Sukhoi 24 aurait participé à l’opération ?
? ! !
Mercredi 14 août
: La campagne anti-Bouteflika se poursuit via la presse. Le quotidien
Le Matin poursuit ses «révélations » sur Ali
Shorafa, tandis que le quotidien L’Actualité rapporte un
incident survenu devant l’entrée de la présidence
de la République où une jeune fille, se réclamant
être la fille de Bouteflika, aurait provoqué un scandale,
exigeant de voir son «père» !!!!!
Explosion d’une bombe près d’un cinéma de la
ville de Tébessa. Pas de victimes. Les dégâts matériels
seraient considérables (Le Matin 15/08/02).
Affrontements entre citoyens et gendarmes suite à la destruction
de constructions illicites au domaine agricole Si Haouès de Aïn
Benian (Alger). Des blessés seraient à déplorer.
Meetings à Beni Douala et Tizi-Ouzou contre les «élections
» municipales du 10 octobre prochain, animés par des membres
du mouvement citoyen. Pas d’incidents avec les services de sécurité.
Un citoyen (Hattab Rachedi) tué par des hommes armés près
d’Aïn Benian (Aïn Defla). (Le Matin 16-17/08/02).
Jeudi 15 août
: Quatorze citoyens arrêtés à Si Mustapha (Boumerdés)
durant la semaine écoulée pour «activités terroristes
». (Le Matin 15/08/02).
Vingt-six citoyens appartenant à trois familles (Guenfoud, Rabhi
et Brahimi), dont 13 enfants massacrés par un groupe armé
au douar El Khodr, dans la commune de Harchoun (Chlef) (APS et AFP 16/08/02.
Liberté, El Watan 16-17/08/02).
Samedi 17 août
: Selon le quotidien Le Matin, trois éléments présumés
d’un groupe armé auraient été tués au
cours de deux opérations distinctes durant le week-end dans la
région de Thénia (Boumerdés). Dans l’une des
opérations et toujours selon le même quotidien, des hélicoptères
type Apache auraient été utilisés (? !).
Dimanche 18 août
: Violents bombardements des maquis situés sur le versant sud du
Djurdjura (Bouira). Participation de cinq hélicoptères dans
cette opération (Le Matin 19/08/02).
Lundi 19 août
: Huit éléments présumés d’un groupe
armé tués lors d’une opération militaire dans
les monts de Bouyettas (Sidi Bel Abbès) durant la semaine écoulée.
(Le Matin 19/08/02).
Mardi 20 août
: Embuscade contre une patrouille de gendarmerie au niveau de la plage
Echet, près de Réghaïa (Boumerdés) : un mort
et deux blessés dans un état grave (Le Matin 22/08/02).
Mercredi 21 août
: Dix citoyens accusés de «soutien à groupes armés»
déférés devant le Parquet à Dellys (Boumerdés).
(Le Soir d’Algérie 23-24/08/02).
Un barrage est dressé par un groupe armé à Zelkoum,
près de Tizi-Ouzou. Pas de victimes.
Un élément présumé d’un groupe armé
tué au cours d’un ratissage de l’armée à
Sériana (Batna). (AP 24/08/02).
Jeudi 22 août
: Premier bilan de la vaste opération de ratissage dans la région
de Bouira : dix éléments présumés d’un
groupe armé et un militaire tués et cinq autres militaires
blessés. (Le Matin, Le Soir d’Algérie et l’Authentique
22/08/02).
Des citoyens de Skikda bloquent les rues de la ville pour protester contre
la pénurie chronique d’eau.
Un impressionnant dispositif policier empêche la tenue d’un
meeting des Ourouchs à Bouira dans le cadre de la campagne anti-vote.
Des escarmouches ont lieu avec les manifestants sans qu’il y ait
de victimes.
Un milicien tire sur des citoyens au cours d’une fête à
Sidi Ali Boussidi (Sidi Bel Abbès) : un mort et deux blessés.
(El Watan 23-24/08/02)
Vendredi 23 août
: Poursuite de l’opération de ratissage dans les maquis de
Bouira. Cinq militaires grièvement blessés lors d’un
accrochage avec des éléments d’un groupe armé.
Sept éléments d’un groupe armé dont deux femmes
auraient été capturés. (Le Matin 25/08/02).
Un milicien se suicide à M’Doukal (Batna) alors qu’il
assurait sa garde (AP 24/08/02).
Dimanche 25 août
: Deux citoyens tués à un barrage routier dressé
par des hommes armés près de Sidi Akacha (Chlef). (APS 26/08/02).
Huit membres présumés d’un groupe armé tués
et quatre militaires grièvement blessés suite à une
opération de ratissage de l’armée dans la forêt
d’Afourou (Bouira) (AP 25/08/02).
Vaste campagne de déstabilisation du FFS menée par certains
organes de presse. De fausses informations sont rapportées quant
à des démissions «massives » au sein des fédérations
et à des désistements de candidats aux «élections
» communales. Des tracts sont diffusés dans certains villages
de Kabylie, dénonçant la participation de ce parti aux «élections
».
Lundi 26 août
: Deux citoyens, présumés membres d’un groupe armé
tués par des policiers dans un café de Blida. Un troisième
élément aurait réussi à prendre la fuite.
(APS 26/08/02).
Un agriculteur tué par des hommes armés à Beni Oulbène
(Skikda). (AFP 28/08/02).
Un militaire poignardé par des inconnus à Ténès
(Aïn Defla). (Quotidien d’Oran 27/08/02).
Le siège du FFS à Tizi-Ouzou saccagé durant la nuit.
Des unités centrales d’ordinateurs auraient été
subtilisées. (L’Authentique 28/08/02).
De nombreux comités populaires de villages des wilayates de Béjaïa
et de Tizi-Ouzou dénoncent les manipulations de certains relais
des clans du pouvoir qui jouent le pourrissement dans la région
et appellent les populations à aller voter pour désigner
leurs représentants locaux. Les divisions deviennent criardes au
sein du mouvement citoyen et des Ourouchs.
Dans un témoignage publié sur le site du MAOL, un officier
supérieur, le lieutenant-colonel Redouane Elgasmi confirme que
les « GIA » sont une création du régime et assure
que le « terrorisme » ne disparaîtra qu’avec la
disparition des généraux responsables de la tragédie.
Mardi 27 août
: Meeting des Ourouchs à Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou) dans le
cadre de la campagne anti-vote. Des escarmouches sans gravité ont
eu lieu avec des militants du FFS.
Les locaux du FFS et du RCD de Tibane (Béjaïa) incendiés
durant la nuit.
Opération de ratissage de l’armée dans les monts de
Sidi Salem, dans la région de Boudouaou (Boumerdés) après
avoir été soumis à un pilonnage la veille. (Le Matin
29/08/02).
Un membre présumé d’un groupe armé tué
à un barrage militaire à l’entrée de Médéa.
(AFP 28/08/02).
Au cours de l’installation de la commission de surveillance des
«élections » communales, Bouteflika déclare
que la politique de réconciliation était la seule voie pour
sortir l’Algérie de la crise profonde dans laquelle elle
est plongée. Il faudra s’attendre, après cette déclaration,
à une levée de boucliers de la minorité éradicatrice.
Jeudi 29 août
: Des barrages dressés par des groupes armés sont signalés
à Mechtras et Boghni (Tizi-Ouzou). Pas de victimes.
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille dans les
maquis des Béni Fodhala (Batna) : un militaire grièvement
blessé. (Le Matin 1/09/02).
Vendredi 30 août
: Opération de ratissage de l’armée dans les maquis
d’Assi Youcef, près de Boghni (Tizi-Ouzou). (Le Matin 1/09/02).
Accrochage entre un groupe armé et des militaires à Boghni
(Tizi-Ouzou). Pas d’informations sur d’éventuelles
pertes humaines. (Le Matin 1/09/02).
Un élément présumé d’un groupe armé
tué à Mechtras (Tizi-Ouzou) dans une embuscade tendue par
des militaires. (Le Matin 03/09/02).
Samedi 31 août
: Embuscade meurtrière contre un convoi de militaires et de miliciens
au lieu-dit Bantous, près de Béni Béchir (Skikda)
: 8 morts et 7 blessés parmi les militaires et un mort parmi les
assaillants. (Liberté 03.09/02).
Manifestation à Merine (Sidi Bel Abbés) pour protester contre
la composante des listes électorales communales. Les routes sont
coupées et la mairie occupée par les manifestants. Pas de
dégâts. (Le Matin 1/09/02).
La route nationale 26 traversant le village Amirouche (Akbou-Béjaïa)
est fermée par la population depuis quatre jours pour protester
contre les pénuries chroniques d’eau. (Le Matin 1/09/02).
Un citoyen tué par un groupe armé à Bocca Tafran
(Chlef). Son père, âgé de 70 ans, grièvement
blessé au cours de l’attentat. (El Watan 02/09/02).
Dix sept personnes arrêtées par les services de sécurité
à Haï Zitoun (Saïda). Ils se faisaient passer pour des
maquisards islamistes et rackettaient les citoyens sur les routes en dressant
des barrages. (L’Expression 05/09/02).
Dimanche 1 septembre
2002 : Un milicien blessé à un barrage routier dressé
par des hommes armés sur l’axe Timezrit-Bordj Ménaïel
(Boumerdés). (Le Matin 05/09/02).
Manifestation populaire à Chelghoum Laïd (Constantine) pour
protester contre une répartition injuste de logements. LA RN 5
est bloquée et le siège de la daïra occupée.
Pas de violences ni dégâts.
Reprise des bombardements des maquis d’Affourou, près de
Haïzer (Bouira).
Le PDG de la société des détergents (ENAD), Meddour
Kamal Noureddine, tué à un barrage dressé par des
militaires au Pont noir de Boghni (Tizi-Ouzou). Croyant avoir affaire
à un groupe armé, le fonctionnaire refusera d’obtempérer
aux signaux des militaires qui ouvrirent le feu sur lui. (Le Matin 03/09/02).
Deux citoyens (le père de 90 ans et son fils) égorgés
dans leur demeure par un groupe armé à Abou El Hacène
(Chlef) (AFP 02/09/02).
Trois citoyens tués près d’un oued, dans la région
de Larbaâ (Blida). (AFP 02/09/02).
Sept membres présumés d’un groupe armé retrouvés
morts près d’Annaba (AP 03/09/02).
Lundi 2 septembre
2002 : Le siège du FFS d’Aïth Aïssa Mimoun (Tizi-Ouzou)
incendié dans le courant de la nuit par des inconnus.
Trois frères (Sellali) tués à un barrage dressé
par des hommes armés au lieu-dit Boukherrat, près de Tablat
(Médéa). (APS 03/09/02 – Le Matin 04/09/02).
Deux frères (Tchikou) tués à un barrage dressé
par un groupe armé à l’entrée sud de la ville
de Médéa. (APS 03/09/02 – Le Matin 04/09/02).
Accrochage entre un groupe armé et une patrouille de gendarmerie
au douar El Maaden, près de Meftah (Blida). Pas de victimes. (Le
Soir d’Algérie 04/09/02).
Quatre membres présumés d’un groupe armé tués
et plusieurs autres blessés lors du bombardement des maquis d’Affourou
(Bouira) (AFP 05/09/02).
Mardi 3 septembre
2002 : Bombardements par l’artillerie des maquis de Tikjda et Haïzer
(Bouira). (L’Authentique 04/09/02).
Explosion d’une bombe au passage de militaires au lieu-dit Carrière,
près d’El Alia (Skikda) : 2 morts.
Un militaire enlevé et assassiné par un groupe armé
à Roknia (Guelma). (El Watan 05/09/02).
Mercredi 4 septembre
2002 : Un milicien grièvement blessé par l’explosion d’une
bombe à Sidi Abderrahmane (Chlef). (Liberté – Le Matin
05/09/02).
Cinq militaires et trois miliciens blessés, dont certains grièvement
lors de l’explosion d’une bombe à leur passage à
Messaâd (Djelfa) où ils effectuaient une opération
de ratissage (AP 08/09/02).
Jeudi 5 septembre
2002 : Quatre citoyens d’une même famille (Abdenebi) dont deux
enfants tués à leur domicile par un groupe armé au
douar Ouled Abdallah, près de Boukadir (Chlef). Au cours de ce
massacre, deux jeunes filles seront enlevées par ce groupe armé.
(Liberté 6-7/09/02)
Trois citoyens appartenant à une même famille (Zerouli) tués
et un autre blessé à leur domicile à Sidi Brahim,
près de Miliana (Aïn Defla). (Liberté 6-7/09/02).
Le siège du FFS de Tifra (Tizi-Ouzou) incendié par des inconnus.
(Liberté 6-7/09/02).
Un milicien tué lors d’un accrochage avec un groupe armé
à Sidi Abdelaziz (Jijel) (AFP 07/09/02).
Le corps carbonisé d’un policier découvert à
Abou El Hassan (Chlef). Ce policier avait disparu depuis plusieurs jours.
(El Watan 08/09/02).
Vendredi 6 septembre
2002 : un militaire blessé par l’explosion d’une bombe à
Tigrine, près d’Azeffoun (Tizi-Ouzou). (Le Soir d’Algérie
6-7/09/02).
Le local d’un candidat FFS aux «élections » municipales
incendié par des inconnus au village Ikhentachène, commune
d’Aït Oumalou (Tizi-Ouzou). (Le Matin 6-7/09/02 – Liberté
08/09/02).
De nombreux meetings ont lieu en Kabylie durant ce week-end organisés
par les Ourouchs dans le cadre de la campagne de boycott des «élections
» municipales. Pas d’incidents à déplorer.
Une vingtaine d’hommes armés de Kalachnikovs, de haches et
de couteaux font irruption au douar Ben Ouali, près de Cap Djinet
(Boumerdés) et procèdent au racket des habitants. Certains
pensent qu’il s’agit d’une bande de malfrats, d’autres
croient savoir qu’il s’agirait d’un groupe armé
d’opposition. (Le Matin 08/09/02).
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire
à Lakhmassia, près d’Azzaba (Skikda) : 4 militaires
grièvement blessés. (El Ahrar 08/09/02).
Un militaire tué et deux autres blessés lors de l’explosion
d’une bombe près de Messaâd (Djelfa). (AFP 07/09/02).
Samedi 7 septembre
2002 : Deux militaires blessés par l’explosion d’une bombe
à leur passage au cours d’une opération de ratissage
à Bissi (Skikda). (Le Matin et El Ahrar 08/09/02).
Un garde-forestier légèrement blessé à Zitouna
près de Collo, par des hommes armés qui réussiront
à prendre la fuite. Son véhicule a été détruit.
(El Ahrar 08/09/02).
Les citoyens du village d’Oued Ghir (Béjaïa) bloquent
la route nationale 12 pour protester contre l’augmentation du tarif
des transports en commun. (Le Matin 08/09/02).
Les citoyens du village d’Ath Bouali (Bouira) bloquent la RN 5 pour
protester contre la pénurie d’eau. (Le Matin 08/09/02).
De jeunes manifestants attaquent à coups de pierre l’ex-brigade
de gendarmerie d’El Kseur (Béjaïa) puis s’en prennent
au siège du FFS qui est saccagé. Les heurts avec les services
de sécurité auraient fait deux blessés suite à
des tirs de grenades lacrymogènes. Huit jeunes manifestants arrêtés.
(Le Matin 09/09/02).
Dimanche 8 septembre
2002 : Une opération de ratissage déclenchée dans les
maquis de Collo, au lendemain de l’attentat commis contre des gardes
forestiers, se solde par la mort de trois militaires et douze blessés,
suite à l’explosion de bombes sur leur passage. (Le Matin
09/09/02).
Selon le quotidien El Ahrar, des candidats du FFS aux « élections
» communales des localités d’Azeffoun, Freha et Bouzeguène
(Tizi-Ouzou) auraient reçu des menaces de mort.
Un milicien du nom d’Arkab Hamid, tué par des hommes armés
au douar Ouled Belaïd, près de Touzaline (Boumerdés).
(Le Matin 10/09/02).
Explosion d’une bombe à la cité du 5 juillet d8217;Annaba
2002 : Un mort et un blessé. (Liberté 09/09/02).
Un milicien grièvement blessé lors d’une embuscade
tendue par un groupe armé près d’Ouled Ali (Aïn
Defla) (Le Matin 11/09/02).
Trois éléments présumés d’un groupe
armé tués au cours d’une opération militaire
à Bantous (Skikda) (Le Matin 11/09/02).
Deux éléments présumés d’un groupe armé
tués au cours d’une opération militaire à la
sortie est de Boudouaou (Boumerdés). (Le Matin 11/09/02).
Lundi 9 septembre
2002 : Explosion d’une bombe dans une ferme près de Bouhdid (Annaba)
: un milicien tué et son fils grièvement blessé.
(Le Matin 10/09/02).
Explosion d’une bombe dans une maison abandonnée à
Ouled Ben Amer (Bouira) : Deux adolescents blessés (Le Matin 11/09/02).
Le local du FFS incendié par des inconnus à Freha (Tizi-Ouzou).
(Liberté 11/09/02).
Deux éléments présumés d’un groupe armé
tués à Chenoufa, près de Messaâd (Djelfa) lors
d’une opération de ratissage. (AP 11/09/02).
Mardi 10 septembre
2002 : Le siège du FFS de la localité de Maâtkas (Tizi-Ouzou)
saccagé durant la nuit par des inconnus. Des documents auraient
été brûlés. (Le Matin 12/09/02).
Violents affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité
à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou). (Le Matin 12/09/02).
Un jeune citoyen tué par des hommes armés à Béni
Saïd (Sétif). Il venait de terminer son service national (AP
14/09/02).
Mercredi 11 septembre
2002 : Lors de la cérémonie commémorative des tragiques
événements de New York et Washington, L’ambassadrice
des USA en Algérie déclare : « Nous avons appris beaucoup
de choses de l'Algérie et on peut profiter de son expérience
dans ce domaine » (sic) (Liberté 12/09/02). 200 000 morts,
Châteauneuf, Haouch Chnou, la technique du chiffon, le chalumeau,
les massacres, le napalm sont d’autant d’expériences.
De très riches expériences !
Un citoyen d’une soixantaine d’années et son épouse
tués par un groupe armé à Ouled Sidi Henni (Chlef)
(AP 14/09/02).
Jeudi 12 septembre
2002 : Quatre militaires tués et huit autres blessés dans une
embuscade tendue par une quinzaine d’hommes armés au lieu-dit
M’Rahnia, à l’entrée sud de Kadiria (Bouira).
(Le Matin 13-14/09/02).
Un milicien (El Oujdi Lakhdar) tué "accidentellement"
par un autre milicien qui l’avait pris pour un «terroriste
» à Zoubiria, près de Berrouaghia (Médéa).
(Le Matin 13-14/09/02).
Onze citoyens massacrés à Bouhdoud, près de Sidi
Lakhdar (Aïn Defla) par des hommes armés qui avaient dressé
un barrage sur la route. Quatre véhicules incendiés. (APS
13/09/02 et Le Matin 13-14/09/02).
Explosion d’une bombe au niveau d’une station de bus à
Aïn Torki (Aïn Defla) : 5 citoyens se trouvant dans un bus de
passage, blessés. (Le Matin 13-14/09/02).
Dix membres des services de sécurité tués et six
autres blessés lors d’une embuscade tendue par un groupe
armé à Ouled Si Slimane près de Batna. (Echourouk,
El Khabar 13-14/09/02). Selon le Matin (16/09/02) il s’agirait de
5 militaires et de 5 miliciens.
La police empêche la tenue d’un meeting organisé par
la coordination des quartiers et villages à Tizi-Ouzou, dans le
cadre de la campagne de boycott des «élections » communales.
Pas d’incidents notables.
Des manifestants de Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou) empêchent
la tenue d’un meeting organisé par le FFS, dans le cadre
de la préparation des «élections » communales.
Vive tension mais pas d’incidents.
Vendredi 13 septembre
2002 : Un groupe de jeunes manifestants empêche la tenue d’un meeting
du FFS devant la mairie d’El Kseur (Béjaïa). Khaled
Tazaghart, secrétaire national du parti est violemment agressé
et s’en sort avec de multiples plaies à la tête.
Le local du FFS de Thala Hamza (Béjaïa) saccagé par
des inconnus.
L’interdiction d’un meeting à la cité CNEP de
Tizi-Ouzou que devait organiser une des coordinations de citoyens dans
le cadre de la campagne anti-vote tourne à l’émeute.
Le centre-ville est le siège d’affrontements entre jeunes
manifestants et brigades anti-émeutes. Un policier aurait été
brûlé par un cocktail Molotov (L’Expression 13-14/09/02).
Violents bombardements des maquis d’El Alia, Filfila et Bissi (Skikda).
Deux cadavres calcinés d’éléments présumés
d’un groupe armé découverts au cours de l'opération
de ratissage. (Le Matin 15/09/02).
Deux membres présumés d’un groupe armé tués
lors d’une opération militaire à Bouhaiet El Hamiz,
près de Bouzegza (Bouira). (L’Expression 14/09/02).
Samedi 14 septembre
2002 : Un groupe armé fait irruption dans une station de concassage
située au lieu-dit Stita, sur la route de Tigzirt (Tizi-Ouzou)
et met le feu au matériel (grue, machines...) et à trois
camions. Pas de victimes humaines. Les dégâts matériels
seraient évalués à 300 millions de dinars. (Le Matin
et La Tribune 16/09/02).
Un membre présumé d’un groupe armé tué
par des policiers au lieu dit Pont de Bougie (Tizi-Ouzou). (La Tribune
16/09/02).
Le siège du FFS de Béni Ksila (Béjaïa) saccagé
et incendié par des inconnus (Le Matin 17/09/02).
Dimanche 15 septembre
2002 : Deux militaires tués et vingt autres blessés dans une
embuscade tendue par un groupe armé dans la région Bissi
– Bantous (Skikda) où se déroule depuis une semaine
une vaste opération de ratissage. (Le Matin 16/09/02).
Un jeune citoyen originaire de Tizi Rached enlevé par des hommes
armés en tenue militaire près de Freha (Tizi-Ouzou), alors
qu’il circulait à bord de son camion. (Le Matin 16/09/02).
Un milicien (Bouarous Boualem, 50 ans) tué par un groupe armé
près de son domicile à Haouch Piget dans la région
de Corso (Boumerdés). (Le Matin 17/09/02).
Lundi 16 septembre
2002 : Un policier tué près de son domicile à Azzeffoun
(Tizi-Ouzou) (Erraï et AFP 17/09/02).
Explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire dans
la région d’Ath Aïssi, près de Béni Douala
(Tizi-Ouzou) : 5 militaires grièvement blessés. (APS 16/09/02.
Le Matin 17/09/02).
Violents affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité
à Naciria (Boumerdés) suite à la convocation par
la police de deux citoyens membres des Ourouchs. (Le Matin 18/09/02).
Deux éléments présumés d’un groupe armé
tués au djebel Maâniche (Mascara) lors d’une opération
militaire. (AP 17/09/02).
Mardi 17 septembre
2002 : Trois éléments présumés d’un groupe
armé tués à Alger-centre (Rue Mustapha Ouali Sayad)
alors qu’ils étaient à bord d’un véhicule.
(AFP 17/09/02).
Explosion d’une bombe au passage d’une patrouille militaire
à Zekri (Tizi-Ouzou) : un mort et deux blessés (L’Expression
17/09/02).
Le siège du FFS d’Ouaguenoun (Tizi-Ouzou) saccagé
puis incendié par des inconnus (Le Matin 19/09/02).
De jeunes citoyens de Chemini (Béjaïa) empêchent la
tenue d’une conférence-débat du RCD. Des banderoles
du parti sont déchirées. (Le Matin 19/09/02).
Mercredi 18 septembre
2002 : Des centaines de jeunes citoyens de Chelalet Adhaoura (Médéa)
bloquent la route menant vers Sidi Aïssa pour protester contre les
conditions de vie, le chômage et les pénuries d’eau.
La mairie, le siège de la daïra, le parc communal et la recette
des impôts sont saccagés par les manifestants. (Le Matin
19/09/02 et 20-21/09/02).).
Un milicien du nom de Hocine Yousfi tué lors d’une embuscade
tendue par des hommes armés près de Aïn Hamadi (Chlef).
(Le Matin 20-21/09/02).
Treize éléments présumés d’un groupe
armé tués lors d’une opération militaire dans
les maquis de Maârif (Mascara) (AFP 19/09/02).
Trois éléments présumés d’un groupe
armé tués dans la région de Guelma. (AFP 19/09/02).
Jeudi 19 septembre
2002 : Début de la campagne en vue des «élections »
communales du 10 octobre dans une indifférence quasi-totale. Très
vive tension en Kabylie où l'on redoute des affrontements entre
partisans et adversaires de la tenue de ce scrutin. De nombreux observateurs
craignent des provocations.
Accrochage entre un groupe armé et des miliciens à Ighil
Oukarou, près de Tizi-Ghenif (Tizi-Ouzou) : 2 miliciens blessés.
(Le Matin 20-21/09/02).
Les services de sécurité empêchent la tenue d’un
meeting des Ourouchs dans le cadre de la campagne de boycott des «élections
» communales à Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) entraînant
de violents affrontements. Très vive tension dans la ville.
La route menant d’Ahmed Rachedi à la ville de Mila bloquée
par des manifestants pour protester contre l’absence de lycée
dans la commune. Les véhicules de certains fonctionnaires sont
saccagés. (Le Matin 20-21/09/02).
Vendredi 20 septembre
2002 : Six éléments présumés d’un groupe
armé tués lors d’une opération de ratissage
dans les maquis de Skikda. (Le Matin 20-21/09/02).
Les sièges du FFS d’Iferhounène (Tizi-Ouzou) et d’Amizour
(Béjaïa) incendiés durant la nuit par des inconnus.
Un groupe de jeunes du village d’Illiten, près de Saharidj
(Bouira) empêche la tenue d’un meeting du FFS. (Le Matin 20-21/09/02).
Samedi 21 septembre
2002 : Les citoyens du village d’Aït Yahia Moussa, près de
Draa El Mizan (Tizi-Ouzou) ferment le siège de la mairie pour protester
contre la pénurie chronique d’eau. (Le Matin 20-21/09/02).
Opération de ratissage dans les maquis de Kadiria (Bouira). Utilisation
de l’artillerie. Un militaire blessé par l’explosion
d’une bombe. (Le Matin 24/09/02).
Des transporteurs privés bloquent la route Boghni-Draâ El
Mizan (Tizi-Ouzou) pour protester contre la dégradation des routes.
(Le Matin 23/09/02).
Dimanche 22 septembre
2002 : Deux membres présumés d’un groupe armé tués
à Hamma Bouziane (Constantine). Il s’agirait de Moussa Sellini
et Mohamed Boudraâ. (APS et AP 22/09/02).
Un militaire tué et un autre grièvement blessé lors
de l’explosion d’une bombe à El Gueithna. (Mascara).
(Liberté – Le Matin 23/09/02).
Lundi 23 septembre
2002 : Le candidat tête de liste du FFS à Semaoun (Béjaïa),
Adjaoud Belkacem, violemment agressé par une bande de jeunes. Admis
d’urgence à l’hôpital, il s’en sortira
avec plusieurs points de sutures. Le FFS dénonce ces provocations
qu’il qualifie de «pratiques ignobles et fascisantes ».
.
Ce même parti arrivera à tenir son meeting à Akbou
(Béjaïa) malgré les tentatives de provocation d’un
groupe hostile aux «élections». La population de Béjaïa
et de Tizi-Ouzou semble ne plus répondre à certains appels
qui voudraient embraser la région à l’occasion des
«élections » communales. De nombreux comités
de villes et villages et Ourouchs se désolidarisent de ces actions
violentes contre le FFS.
Des rumeurs, circulant à Alger font état de l’hospitalisation
de Abassi Madani.
Mardi 24 septembre
2002 : Le FFS tient son meeting électoral à Aïn El Hammam
(Tizi-Ouzou) mais pas à Iferhounène où de nombreux
jeunes menant une campagne anti-vote organisent un sit-in sur le lieu-même
où était prévu le meeting. Pas d’incidents.
Un élément présumé d’un groupe armé
tué et deux autres blessés près de Khemis El Khechna
(Boumerdés) au cours d’une opération militaire. (Le
Matin 26/09/02).
Mercredi 25 septembre
2002 : Des universitaires de Tizi-Ouzou lancent un appel à la sagesse
et mettent en garde contre la politique de division que subit la Kabylie,
interpellant la population sur la grave situation que traverse le pays
et sur les «graves dérives qui s'installent durablement et
qui alimentent un état de décomposition avancée ».
Violents affrontements entre jeunes manifestants et services de sécurité
à Maâtkas (Tizi-Ouzou) devant l’ex-brigade de gendarmerie.
Pas de victimes (El Watan 26/09/02).
Le candidat du FFS aux « élections » communales d’Aït
Mahmoud (Tizi-Ouzou) et un militant de ce même parti agressés
physiquement par d’ex-miliciens. (L’Expression 28/09/02).
Jeudi 26 septembre
2002 : Un meeting du FFS est empêché à Sidi Aïch (Béjaïa)
par un groupe de jeunes déchaînés. Les locaux du FFS,
du FLN et de l’organisation des anciens moudjahidines (ONM) sont
saccagés. Affrontements entre jeunes manifestants et brigades anti-émeutes.
(Le Matin 29/09/02).
Fin d'une opération de ratissage de grande envergure menée
par l’armée depuis le 03 septembre dans la région
d’El Harrouch (Skikda) à laquelle avaient participé
2500 militaires. Le bilan serait de 16 morts et de 40 blessés parmi
les militaires et de 6 morts parmi les groupes armés. (Le Jeune
Indépendant 29/09/02).
Vendredi 27 septembre
2002 : Cinq citoyens du village d’Aït Felkaï, près de
Darguina (Béjaïa) enlevés par des hommes armés
puis relâchés après avoir été brutalisés.
(Le Matin 30/09/02).
Explosion d’une bombe à Tigrine (Tizi-Ouzou) : deux citoyens
blessés. (L’Expression 29/09/02).
Les locaux du FFS et du RCD d’El Flaye (Béjaïa) saccagés
durant la nuit par des inconnus. (Le Matin 29/09/02).
Le local du FFS d’Illoula Oumalou (Tizi-Ouzou) saccagé durant
la nuit par des inconnus.
Emeutes au quartier Djedid de Bechar, à la sortie du stade. Des
édifices publics sont attaqués à coups de pierres
par de jeunes manifestants.
L’ex-« ministre » de la défense, Khaled Nezzar
perd son procès à Paris contre l’ex-sous-lieutenant
Souaïdia.
Les coordinations des Ourouchs de Béjaïa et Tizi-Ouzou décident
d’une marche de protestation pour le 5 octobre et d’une grève
générale pour les 8 et 9 octobre avec empêchement
des élections communales le 10 octobre.
Samedi 28 septembre
2002 : Sept citoyens tués durant la nuit au quartier Redjaem, près
d’Ammi Moussa (Relizane) par des individus armés en tenue
militaire qui réussiront à prendre la fuite. (APS, El Khabar
29/09/02).
Lundi 30 septembre
2002 : De nombreux témoignages font état de l’arrivée
de renforts de brigades anti-émeutes dans les wilayas de Béjaïa
et de Tizi-Ouzou, en prévision des « élections »
communales.
Violents affrontements entre manifestants et policiers à Ighzer
Amokrane (Béjaïa) suite au passage de renforts de brigades
anti-émeutes.
Quatre éléments présumés d’un groupe
armé tués au cours d’une opération militaire
dans la région d’Amal (Boumerdès). (Le Matin 30/09/02).
Dans une conférence de presse, le secrétaire général
du FFS parle de véritables commandos organisés semant la
terreur en Kabylie, pour empêcher les citoyens de voter. Il révèle
que 13 locaux de son parti avaient été incendiés.
Dans une lettre adressée au Parlement Européen, quatre organisations
des droits de l’Homme (Amnesty, Human Rights Watch, Réseau
euro-méditerranéen et FIDH) appellent l’institution
européenne à adopter le projet de résolution, B 5-0000/2002,
approuvé par son Comité des Affaires Etrangères et
explicitant des mesures spécifiques devant être prises par
le gouvernement algérien pour tenir ses engagements en matière
de droits de l’Homme, ainsi que des mécanismes visant à
évaluer périodiquement le respect de l’article 2.
|