L'Algérie
10 ans après le putsch
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Les
droits humains: Un bilan désastreux
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1000 cas de disparitions forcées (1992-2001)
Liste établie par Dr. Salah-Eddine Sidhoum et Algeria-Watch
sur la base des informations rassemblées par Dr. Salah-Eddine Sidhoum, Me Mahmoud
Khelili, Me Sofiane Chouiter, Me Mohamed Tahri, Mohamed Smaïn, Amina Kadi,
Amnesty International, SOS disparus, le Collectif des familles de Disparu(e)s,
l’association des familles de disparus de Constantine
Publiée par Algeria-Watch, 11 janvier 2002, actualisée juin 2003
Cette
liste non exhaustive de personnes disparues a pu être réalisée grâce au
travail courageux d’une poignée de défenseurs des droits humains et à
la détermination des familles des victimes qui malgré les intimidations,
persécutions et menaces ont persévéré dans cette quête de vérité. Il est
probable que des imprécisions et des erreurs aient été transmises, vu
les conditions de travail sur le terrain extrêmement difficiles. Nous
lançons un appel aux témoins et familles de victimes pour apporter des
compléments d’informations et nous informer de cas de disparitions que
nous n’avons pas répertoriés.
A B C D
E F G H I K L M N O
R S
T
Y
Z
A
Abbane Abdelhalim,
né le 10 octobre 1962, père de deux fillettes, commerçant
(magasin d’alimentation générale) a été
arrêté avec son épouse à son domicile sis
au quartier Meissonnier (Alger) au n° 14 le 4 février 1997
à 22 heures par des hommes du PCO de Châteauneuf (sécurité
militaire) Ils ont arrêté dans le même quartier
et à la même heure les citoyens Djebila Lies et Saïd
Ghilmi. L‘épouse de Abbane a été gardée
durant trois jours puis a été libérée.
Quelques jours après, les mêmes agents revinrent au domicile,
accompagnés de Mr Abbane. Ce dernier avait le visage marqué
par la torture. L’épouse qui a été libérée
raconte qu’elle avait été enfermée dans une cellule.
Elle n’a pas été brutalisée mais les tortionnaires
la faisaient assister à la torture de son mari. Il a été
torturé près de huit fois par jour. Ils lui auraient
fracturé sa jambe. Deux jeunes qui étaient incarcérés
avec Abbane ont déclaré après leur libération
l’avoir formellement vu ainsi que Liès Djebila et Saïd
Ghilmi dans la cour du PCO.
Abbar Mohamed, né le 7 février
1972, demeurant à Baraki (Alger), célibataire, marchand
de légumes, arrêté le 31 mai 1995 par des militaires
de la caserne de Bentalha (Alger) lors d’une rafle opérée
à la recherche d’« insoumis » du service national.
De nombreux citoyens avaient été arrêtés
au cours de cette rafle. Il est à noter que Abbar Mohamed
avait effectué son service national.
Abbas Amirat, né le 18 août
1961, demeurant à Sidi Daoud (Boumerdés), marié
et professeur de lycée à Dellys, a été
arrêté en novembre 1996 à son domicile par des
miliciens de Réghaïa. Sa femme et ses enfants étaient
témoins de l’arrestation.
Abdedaim Ali, né le 18 décembre
1978, célibataire, sans profession, demeurant à Constantine.
Arrêté le 13 mars 1995 à 17h par la police.
Il a été arrêté pour vol. D’autres jeunes
auraient été arrêtés le même jour.
Deux ont réapparus, sept ont disparus. Voir Hamames, Mekri
Abdelaoui Djelloul, né le 26 mai 1936
à Cherchell, marié et père de 7 enfants, fellah,
demeurant à Fouka (Tipaza). Arrêté le 10 mai
1995 à minuit à son domicile par des gendarmes et
des miliciens de Fouka. Son épouse signale que le lopin de
terrain agricole accordé par les autorités à
son mari dans le cadre de l’autogestion, lui a été
retiré après son enlèvement, laissant la famille
sans ressources.
Abdelaoui Nacer, né le 7 septembre
1963, célibataire, demeurant à Kouba (Alger), arrêté
le 4 décembre 1994 à minuit au domicile familial par
des forces combinées accompagnées d’un homme en cagoule.
Une perquisition a été effectuée le jour de
l’enlèvement. Plainte au niveau du procureur, tribunal de
Hussein Dey le 1er janvier 1998. Lettres au président de
la République, Médiateur, Ministre de la Justice,
l’ONDH, Procureur de la Cour d’Alger, Procureur d’Hussein Dey le
13 janvier 1998.
Abdelhafid Farouk, né le 8 juillet
1966, célibataire, demeurant à Bab Ezzouar (Alger),
employé à la SNVI, arrêté le 26 mai 1997
à 9h30 dans son quartier par des policiers en présence
de voisins. Deux amis arrêtés avant lui, sont portés
disparus aussi. Plainte au niveau du procureur, tribunal d’El Harrach
le 16 septembre 1997, Lettres au président de la Republique,
Médiateur, Ministre de la Justice, l’ONDH, Procureur de la
Cour d’Alger.
Abdelhafid Omar, né le 20 janvier
1970 à Oran, étudiant, habitant à El Harrach
(Alger). Arrêté le 1er février 1995 entre minuit
et une heure du matin par des policiers en uniforme utilisant des
véhicules officiels à Sétif où il s’était
rendu chez un ami à lui. Aurait été transféré
selon le témoignage de sa famille au commissariat de Bourouba
(Alger) entre 1995 et 1996 (des codétenus rapportèrent
cela à la famille) puis au centre de Châteauneuf (selon
les dires de codétenus). Son père a été
convoqué au commissariat de Mohammedia (El Harrach) pour
interrogatoire sur la conduite de son fils. Aurait été
aussi détenu à la prison d’El Harrach, sans que sa
famille ne puisse le voir. Fin 97, des informations parvenues au
père faisaient état de sa présence au centre
de la SM de Blida, plus connu sous le nom de Haouch Chnou. Son nom
a été évoqué dans le procès de
la «mutinerie » de Serkadji, mais sans figurer dans
l’arrêt de renvoi. La famille a appris son exécution
près du stade du 5 juillet d’Alger, mais cela n’a pas été
confirmé.
Abdelli Kheireddine, né le 21 juin
1972, technicien en électroménager, demeurant à
Hammadi (Boumerdés) a été arrêté
à son domicile le 7 juillet 1995 par des militaires. Il aurait
été vu pour la dernière fois par des témoins
à la caserne dite de la Sonacome de Rouiba. Il est à
noter que sa famille a été à plusieurs reprises
menacée par le capitaine de cette caserne.
Abdelméziane Kamal, né le 26
mars 1961, marié et père de deux enfants, demeurant
à Alger, employé dans un magasin. Arrêté
le 15 mai 1997 par des militaires (parachutistes) à Haouch
Ghalabou encerclé par l’armée stationnée à
Boufarik. Il était de passage en voiture avec un ami handicapé,
Hariti Metaiche, disparu aussi. La voiture fut retrouvée
en ce lieu. Selon le témoignage de la famille, le véhicule
aurait été incendié devant la caserne et les
deux occupants kidnappés. Sa femme a été interrogée
par la gendarmerie de Sidi-Moussa (Alger).
Abdenour Habib, né le 28 septembre
1961, marié et père de deux enfants, Technicien supérieur
de la santé à l’hôpital Ibn Badis de Constantine,
demeurant à El Khroub, Constantine. Arrêté le
3 mars 1996 à midi sur son lieu de travail par des membres
de l’ONRB de Sidi Mabrouk. Quinze jours après son enlèvement,
les services de sécurité débarqueront dans
dix véhicules et encercleront le bâtiment dans lequel
vivait la famille du disparu. Ils pénètreront dans
l’appartement avec les clés qu’ils avaient enlevées
au concerné et le fouilleront en détruisant tout sur
leur passage. Ils ressortiront en traitant les membres de la famille
de « terroristes ». Toutes les démarches entreprises
par la famille pour retrouver la victime resteront vaines.
Abdet Abdelkrim, né le 8 septembre
1977, demeurant à Khemis El Khechna (Boumerdès), célibataire,
étudiant, arrêté le 22 février 1996 dans
la rue, par des policiers de l’Arbaâtache. Celui qui procédera
à l’arrestation s’appelle Y. A. Il dira à la famille
que Abdelkrim sera relâché après trois jours.
Le 23 février la famille ira à la gendarmerie et au
commissariat de Khemis el Khechna pour tenter d’obtenir des informations.
La police démentira toute implication dans l’arrestation.
Le même jour, la famille se rendra au siège de la milice
et apprendra que son parent aurait été transféré
à la caserne militaire de l’Arbaâtache. Le responsable
militaire de la caserne niera au départ la présence
de Abdelkrim puis admettra sa présence en rassurant la famille
qu’il ne restera que le temps de l’interrogatoire. Par la suite,
les militaires démentiront son arrestation. Après
22 jours un militaire leur dira que le disparu avait été
transféré ailleurs sans leur préciser l’endroit.
La famille portera plainte au niveau de la cour de justice de Rouiba
et adressera des lettres au Médiateur de la République
et à l’ONDH ( 18.11.98) sans résultats.
Abdoun Ahmed, né le 31 octobre 1922,
marié et père de 7 enfants, demeurant à Bourouba
(Alger), taxieur de profession. Arrêté le 23 février
1997 à 16 h à la cité La Montagne par les services
de sécurité en présence de voisins et de passants.
Son véhicule sera saisi. Plainte déposée par
la famille auprès du procureur du tribunal d’El Harrach le
16 juin 1997, enquête sans résultat, lettres aux différents
responsables. (photo sur le net)
Abed Mohamed, 30 ans, demeurant à
Halouiya, près de Soumaâ (Blida), ingénieur
et élu du FIS à la mairie de Soumaa (Blida). Après
le coup d’Etat, il sera l’objet de plusieurs provocations de la
part de la gendarmerie selon le témoignage de sa famille.
Il sera arrêté une première fois le jour de
son mariage puis libéré. Sera à nouveau arrêté
par des militaires quatre mois plus tard en 1993 et disparaîtra
depuis. Sa maison sera détruite par les bulldozers de l’armée.
Abi Redouane, né le 7 octobre 1967,
marié, père d’un enfant, demeurant à, Bab El
Oued (Alger), émigré en France, a été
arrêté le 22 octobre 1994 à 7h 30 par des policiers,
alors qu’il revenait de Ben Aknoun à bord de sa moto. Il
avait déjà été arrêté avec
d’autres voisins lors d’un ratissage et relâché après
cinq jours de détention. Son frère était recherché.
Il aurait été vu par des témoins au commissariat
de police du Climat de France à Bab El Oued (21 jours), puis
au centre de Châteauneuf (27 jours). Des témoins l’auraient
signalé par la suite à la caserne de Boufarik. Des
informations auraient enfin été données à
ses parents selon lesquelles, il aurait été détenu
au Sahara (sans préciser le lieu exact). Une plainte a été
déposée au niveau du tribunal d’Alger le 25 octobre
1995. Lettres adressées au Président de la République,
au Médiateur de la République, Ministre de la Justice,
l’ONDH et au procureur général de la cour d’Alger.
Aboune Abdelhakim, né le 27 octobre
1972, célibataire, menuisier; demeurant à Fouka (Tipaza),
a été arrêté le 27 octobre 1995 en même
temps que 9 autres citoyens, devant l’arrêt de bus de Bou
Ismaïl par des civils armés à bord de fourgons
banalisés. A disparu depuis.
Aboune Mohamed, né le 22 octobre 1965,
célibataire, commerçant, demeurant à Fouka
(Tipaza); arrêté le 9 août 1995, près
du domicile familial par des gendarmes de Fouka et en présence
du milicien G.A..
Abzar Abdallah, né le 12 juin 1954,
demeurant à Bouzaréah (Alger), arrêté
le 31 décembre 1995 au soir par des policiers dans la rue
alors qu’il revenait à son domicile en compagnie de son fils
Amine âgé de 9 ans et de son neveu, Tarek âgé
de 8 ans. Les deux enfants ont été laissés
seuls dans la rue et ont rejoint seuls le domicile familial pour
informer la mère de l’enlèvement de leur père
et oncle.
Achir Mourad, né le 5 juillet 1964,
marié, cadre financier à la CNEP, demeurant à
Bab El Oued (Alger), a été arrêté par
des nindjas à son domicile le 6 avril 1994 à minuit.
A disparu depuis.
Achour Derradji, né le 8 décembre
1971, célibataire, demeurant aux Eucalyptus (Alger), handicapé
physique, a été arrêté le 2 mars 1996
à 1h du matin à son domicile par des militaires et
des policiers en uniforme et venus à bord de véhicules
tous terrains, suite à un ratissage mené dans le quartier.
Le domicile a été perquisitionné et à
cette occasion une somme de 2000 DA a été volée.
Selon le témoignage de sa famille, de nombreux autres citoyens
auraient été arrêtés ce jour-là.
Il aurait été emmené dans un premier temps
à la caserne des Eucalyptus puis aurait été
transféré vers la caserne de la sécurité
militaire de Béni Messous. Un détenu relâché
4 jours après son arrestation l’a vu en ce lieu. Il avait
été arrêté en 1992 et interné
pendant 2 ans dans le camp de Ain M’guel. Trois mois après
l’enlèvement, la mère a été reçue
par un officier de la caserne des Eucalyptus qui lui aurait affirmé
que son fils avait été remis par ses éléments
aux forces combinées de Châteauneuf. Une plainte a
été déposée au tribunal d’El Harrach
en 1996, restée sans réponse. Lettres adressées
par le père à la présidence de la République,
gendarmerie, tribunal militaire de Blida, médiateur de la
République et au tribunal d’Hussein-Dey.
Achour Mohamed, né le 2 août
1970 à Boufarik, célibataire, demeurant à Boufarik,
arrêté à son domicile le 25 janvier 1995 par
des militaires de la caserne Haouch Chnou (Blida), selon le témoignage
de sa famille.
Adel Amar, né le 23 avril 1972, demeurant
à Draâ Ben Khedda (Tizi-Ouzou), arrêté
le 22 avril 1995. La mère témoigne qu’un groupe de
militaires accompagné de quelques policiers se sont présentés
au domicile vers 23h et auraient prévenu la famille que le
fils qui travaille comme gardien de nuit a été arrêté
mais qu’il serait libéré très bientôt.
Le lendemain, ils apprendront de S. K. arrêté en même
temps que lui qu’il avait passé la nuit avec lui à
la caserne de Tadmaït. Il confirmera qu’il s’agissait bien
de militaires. La mère se rendra alors à la dite caserne
où un responsable militaire confirmera son passage et qu’il
aurait été transféré en lieu qu’il n’a
pas précisé. La famille a écrit à toutes
le institutions concernées et porté plainte devant
le tribunal de Tizi-Ouzou.
Adel Brahim, né le 27 février
1960, demeurant à Chebli (Blida), marié et père
d’un enfant, chauffeur dans une société nationale
(Enemedi). Ses papiers seront confisqués lors d’un ratissage
militaire dans le quartier. Il se rendra la première fois
le 23 août 1995 à la gendarmerie du village pour récupérer
ses pièces d’identité. Les gendarmes lui demanderont
de revenir le lendemain, puis le surlendemain. Le 25 août
1995, il se rendra à nouveau à la brigade comme convenu
et ne réapparaîtra plus. Son frère Rachid avait
été arrêté cinq jours auparavant et passé
20 jours à la gendarmerie de Chebli, Blida. Cinq jours avant
cet enlèvement, Lyes Kabri du même quartier avait été
arrêté et disparut.
Adjaoud Mourad, né le 8 juin 1967,
habitant à Bouzareah (Alger), célibataire, arrêté
le 10 septembre 1995 dans son quartier par des policiers venus à
bord de trois voitures de type 504 et Nissan.
Agarou Djamel, né le 24 juin 1975,
demeurant à Baïnem (Alger) célibataire, élève
stagiaire en menuiserie, arrêté le 2 avril 1996 à
14h par des militaires alors qu’il pratiquait du footing sur un
terrain vague de son quartier. Deux amis ont été arrêtés
en même temps que lui et ont disparu aussi : Selmane Abdelkader
et Slimani Ali. Des informations parvenues à sa famille auraient
fait état de sa présence dans un premier temps à
la caserne de Béni Messous puis en 1998 de sa séquestration
dans un centre de Reggane (Sud). Lettres adressées par la
famille à la présidence de la république, ministère
de l’Intérieur, médiateur de la République.
Plaintes déposées auprès du procureur général
de la cour d’Alger.
Aggoun Hakim, né le 3 septembre 1974
à Fouka (Tipaza) et y demeurant, a été arrêté
le 26 décembre 1994 aux environs de 14 heures alors qu’il
sortait de la mosquée pour rejoindre son travail. Il chargeait
sa camionnette de cageots de tomates quand des gendarmes sont venus
au nombre de quatre et l’ont arrêté, prenant avec eux
la camionnette. Témoignage de la mère de Aggoun Hakim
: « Aggoun Hakim, 20 ans, a été arrêté
un vendredi. Il sortait de la mosquée pour rejoindre son
travail aux environs de 14 heures. Il chargeait sa camionnette de
cageots de tomates quand des gendarmes sont venus au nombre de quatre
et l’ont arrêté, prenant avec eux la camionnette et
son chargement de légumes. Son père s’est présenté
alors à la gendarmerie pour s’informer des raisons de son
arrestation. Il lui fut répondu que son fils n’était
pas chez eux. Devant l’insistance du père, l’un des gendarmes
le menaça : « Ou tu te tais et tu fous le camp ou tu
rejoindras ton fils ». Un an plus tard, les gendarmes ont
enlevé son frère aîné Aggoun Mohamed,
âgé de 32 ans, ferrailleur alors qu’il revenait du
travail. Son fourgon et 7 millions de centimes ont été
également pris. Un mois et demi plus tard, ils ont enlevé
mon troisième fils, Aggoun Nacer 26 ans. Il allait à
son travail, aux environs de 6 heures du matin à Bou Ismail.
A chaque fois que leur père allait s’informer sur le sort
de ses trois enfants, on le menaçait de subir le même
sort que ses enfants. On tente ainsi de le réduire au silence
».
Aggoun Mohamed, né le 22 février
1965 à Fouka (Tipaza), frère aîné de
Aggoun Hakim, ferrailleur de profession a été arrêté
le 9 août 1995 par des gendarmes, soit un an après
l’arrestation de son frère, alors qu’il revenait du travail.
Son fourgon (404) et 7 millions de centimes ont été
également pris.
Aggoun Nacer, 27 octobre 1972, habitant Fouka
(Tipaza) arrêté 26 octobre 1995. Frère de Mohamed
et Nacer.
Ahmed Saâdi Rachid, né le 12
octobre 1953 à Alger, marié et père de 5 enfants,
préparateur en pharmacie, demeurant à Kouba (Alger)
a été arrêté devant son lieu de travail
le 20 novembre 1994 à 18 h 30 par deux civils armés
se réclamant de la police. Il est à noter qu’il avait
été arrêté auparavant par des policiers
et gardé à vue durant 3 jours au commissariat d’Hussein
Dey avant d’être libéré. La mère a été
convoquée par la gendarmerie de Kouba (Alger) après
avoir porté plainte. Lettres à l’ONDH et au Procureur
de la République de la cour de Hussein Dey.
Ahour Rachid, 25 ans, employé à
la Sonipec de Rouiba et demeurant à Boumerdés. A été
arrêté par des militaires dans la nuit du 13 juin 1995
à son domicile. Aurait été vu par des témoins
à la caserne de la Sonacome de Rouiba. .
Aïba Rédha, né le 6 novembre
1969, célibataire, agent paramédical, demeurant au
quartier d’El Mohammedia (El Harrach). A été arrêté
selon le témoignage de ses parents le 3 septembre 1996 à
2h du matin à son domicile par des militaires. Aurait été
localisé au début par des témoins au centre
de Châteauneuf. Plainte déposée par l’avocat
de la famille auprès du procureur général de
la Cour d’Alger le 18 janvier 1997. .
Aïbout Tayeb, né le 14 juin 1950,
arrêté le 14 juillet 1995 à 22h par des civils
armés venus à bord d’un véhicule banalisé
de type Express (matricule 31 - 338). Il sera emmené à
la brigade de gendarmerie de Aïn Hadjar (Saïda) puis à
Tiaret.
Aïchouni Saddek, arrêté
le 20 octobre 1998 à son domicile par des hommes en civil.
L’un d’eux a été reconnu par des témoins comme
étant un policier du commissariat local. Il avait été
déjà arrêté en novembre 1997 et gardé
en détention pendant 9 mois avant d’être libéré
sans charges contre lui.
Aïffa Ali, né le 19 octobre 1974
à Bologhine (Alger), célibataire, manœuvre, handicapé
mental, demeurant à Baraki (Alger), arrêté le
19 août 1996 à 19h 45 par des policiers dirigés
par un certain Zoubir, circulant à bord de deux Nissan de
la police, à l’entrée de la cité des 2004 logements
de Baraki, face au lycée Ibn Taymia, alors qu’il venait d’accompagner
sa sœur à des cours particuliers de couture. Au même
moment, de nombreux citoyens avaient été enlevés
lors d’une rafle policière. Le 23 août 1996, des policiers
en tenue de combat et sous l’effet de la drogue, selon le témoignage
de sa famille, auraient procédé à 23h 45 à
une perquisition du domicile familial, lançant des injures
et des grossièretés aux membres de la famille. Lettre
adressée au médiateur de la République le 7
septembre 1996. Le père a été convoqué
par la gendarmerie pour interrogatoire et aurait adressé
un procès-verbal au tribunal d’El Harrach, suite à
une plainte déposée contre X pour enlèvement.
Lettres adressées par le père au procureur général
de la Cour d’Alger (12 avril 1997), à l’ONDH (7 septembre
1998) et à l’association des familles de disparus (7 septembre
1998). Le père aurait changé de domicile suite aux
menaces de mort proférées par les ravisseurs de son
fils suite à ses multiples recherches et plaintes déposées
auprès des autorités.
Aït Si Maâmar Djamel, né
le 1er juin 1962 à Tizi Ouzou, célibataire, employé
dans une société nationale (Sonacome), membre du FIS,
élu député en décembre 1991. Demeurant
à la cité Armaf, Bt A, cage 4, n° 41 à
Maqaria (Hussein Dey – Alger). Enlevé le 14 janvier 1995
entre 15h et 16h par des éléments de la sécurité
militaire de Châteauneuf à l’hôpital de Rouiba
où il s’était rendu à bord du véhicule
de son père (R12 immatriculée 11227 – 174 – 16) pour
voir un ami médecin. L’arrestation s’est déroulée
devant témoins : malades, médecins et infirmiers.
Le véhicule avait été également saisi.
La famille signale qu’avant la date de l’enlèvement de leur
fils, des policiers sont venus perquisitionner le domicile et avaient
saisi le livret de famille. Deux jours après cette perquisition,
des gendarmes sont venus à leur tour pour perquisitionner
la maison. Des informations survenues à son père avaient
fait état de la présence de son fils au centre de
Châteauneuf puis son transfert avec 27 autres citoyens vers
la prison de Serkadji où ils auraient été soumis
à un isolement total. Depuis, aucune nouvelle. Le 25 mars
1997, le père reçoit une notification de la police
d’Hussein Dey, l’informant de la condamnation de son fils à
la peine capitale par contumace (jugement du 5 mai 1996). Une plainte
a été déposée au tribunal d’Abane Ramdane
d’Alger (13 juin 1997) restée sans réponse. Lettre
à l’ONDH qui répondra que Djamel avait été
tué au maquis par les services de sécurité
( !?).
Aïssaoui Omar, né le 9 juin 1967,
célibataire, agriculteur, résidant à la ferme
Zaimi Ali n° 47, Hattatba (Tipaza) a été arrêté
le 23 mai 1994 par les gendarmes avec 40 autres personnes à
la suite de la mort de deux de leurs collègues suite à
un attentat. Il aurait été vu à la prison de
Blida. Plaine auprès du procureur du tribunal de Kolea, lettres
adressées au Médiateur de la République, au
Président de la République, l’ONDH et différents
ministères.
Akbache Zerrouk, né le 27 mars 1974,
célibataire, chômeur, demeurant à Bordj Zemoura
(Bordj Bou Arréridj), arrêté le 2 avril 1995
à 10 h. Il a été interpellé dans la
salle publique du siège de la commune par les membres de
la DEC (B. A. et K. M.) qui l'ont enfermé dans un bureau
jusqu'à 16 h où il a été vu la dernière
fois. A disparu depuis Enquête en 1998 par la gendarmerie
et correspondance aux autorités et organisations dont l'ONDH
en août 1997.
Aliane Said, né le 27 février
1930, marié et père de 12 enfants, maçon, demeurant
à Kouba (Alger). Disparu depuis le 25 mars 1995, alors qu’il
se trouvait au douar Harbil, près de Guenzet dans la wilaya
de Sétif devant la mairie. Il a alors été arrêté
par des miliciens de la commune de Titest. Il est possible que ces
derniers aient été poussés à cet acte
par un cousin du disparu, A. E. qui est milicien en chef. La raison
pourrait être une affaire judiciaire en rapport avec un lopin
de terre. Des habitants ont été témoins de
l’arrestation. Sa famille signale qu’avant son enlèvement,
sa maison a été dévalisée. Des rumeurs
disaient qu'il aurait été détenu à Ain
Arnat (Sétif). Un fils a été détenu
durant deux années à la prison d'El Harrach et un
autre n'a plus donné signe de vie. Lettres aux autorités
restées sans réponses.
Aliouat Abdenour, né le 3 septembre
1973, célibataire, employé, demeurant à Lakhdaria
(Bouira), arrêté le 29 novembre 1994 par des militaires.
Il a été détenu jusqu’au 6 décembre
1994 au commissariat de Hamama puis a été transféré
à la prison de Berrouaghia. Plainte datée du 19 avril
1995. Lettres adressées aux destinataires habituels.
Allala Mohamed, né le 31 décembre
1967, célibataire et sans profession, habitant à El
Harrach (Alger) a été arrêté le 9 mai
1995 par des policiers cagoulés venus dans des voitures de
type Nissan et une voiture 305 banalisée dans laquelle il
a été embarqué. Il a été frappé
a coups de crosse sur la tête. Tous ces faits se sont déroulés
en présence des voisins. Le concerné a reconnu les
auteurs de l’enlèvement, c’est la raison pour laquelle il
a été frappé. Son père a été
interrogé par les services de sécurité. La
famille a cherché partout en vain.
Allali Ameur, né le 14 mars 1960,
marié, demeurant à Baba Hassan (Alger), enseignant,
membre adhérant du FIS, arrêté le 12 août
1994 après avoir reçu une convocation de la gendarmerie
de Saoula (Alger) . Ce jour là il y a eu plusieurs arrestations
dont un nommé B. et El H. Des témoins l’auraient vu
détenu à la brigade de gendarmerie de Saoula, puis
à Châteauneuf et finalement à Blida. Sa mère
a été interrogée par les gendarmes de Saoula
à la demande du Président de l’ONDH. Plainte déposée
le 11 novembre 1996 au niveau du tribunal de El Harrach, lettres
aux autorités politiques restées sans réponse.
Allalou Merouane, né le 11 janvier
1974, demeurant à Dély-Ibrahim (Alger) , sans profession,
arrêté par des hommes armés se réclamant
de la police le 4 décembre 1997 à la sortie de la
mosquée d’Ibn El Khattab (Rue Didouche Mourad Alger) . Le
5 décembre 1997 à 1h30 du matin les forces de sécurité
se sont présentées au domicile du grand-père
à Alger. Ils étaient armés et étaient
venus à bord un véhicule de type Toyota blindé.
Trois mois plus tard, les mêmes personnes se sont présentées
une nouvelle fois au domicile. Quatre mois après l’arrestation
de Merouane, son frère Yazid a été arrêté
près de son domicile et a été relâché
cinq jours plus tard. Lettre au procureur du tribunal de Sidi M’Hamed,
Président de la République, l’ONDH et le PCO de Dely
Ibrahim.
Allalou Sidali, né le 22 décembre
1964 à Alger, célibataire, Ingénieur d’Etat
en hydraulique a été arrêté le 19 février
1995 à 18 heures sur le tronçon Birmandreis-Birkhadem
alors qu’il circulait à bord de son véhicule de type
Renault Super Cinq. Il sera localisé au centre de Châteauneuf.
Un mois après le kidnapping, un ancien détenu de Châteauneuf
confirmera au père de la victime la présence de son
fils dans ce centre de torture. Il avait été arrêté
auparavant et emprisonné durant un an entre 1993 et 1994
à la prison d’El Harrach puis acquitté par le tribunal.
Des militaires et policiers sont venus à diverses reprises
au domicile familial pour perquisitionner en détruisant tout
sur leur passage. Son beau-frère Azzout Mouloud a été
arrêté le 17 février 1995 à l’aéroport
d’Oran au moment où il voulait se rendre en Turquie en voyage
touristique. Le 20 février, Mouloud ligoté et accompagné
de soldats a été emmené au domicile de la famille
D. à Château Rouge – Eucalyptus puis au domicile de
Soualah Younes à Bab Ezzouar. Ce dernier a été
arrêté ainsi que sa femme. Celle-ci a été
relâchée après avoir été détenue
pendant 11 jours à Châteauneuf. Un détenu de
Châteauneuf libéré après quelques mois
a confirmé la présence en ces lieux des trois hommes.
Un an plus tard, un autre détenu a rapporté au père
de Sidali qu’il avait été détenu pendant plusieurs
mois avec les trois à Haouch Chnou à Blida. Depuis
aucune nouvelle des trois.
Allaoua Brahim, 18 ans, fellah, demeurant
au douar Touabet (Dellys) a été arrêté
au domicile de ses parents le 17 décembre 1994 par des militaires.
Il a été séquestré durant deux mois
à la caserne des Salines de Dellys. Il a été
vu par des témoins pour la dernière fois en février
1995.
Allia Noureddine, né le 24 mai 1964,
marié et père d’une fille, professeur de mathématiques,
demeurant à la Casbah d’Alger,. Arrêté le 3
mai 1997 à 15 heures sur son lieu de travail (collège)
par des agents de la sécurité militaire. Ils étaient
venus à bord de trois voitures, dont une 205. Ils s’étaient
déjà présentés au domicile familial
le 2 mai 1997 pour arrêter son frère Kamel (36 ans)
qui les a emmené au domicile de Noureddine. Ils ont perquisitionné
le domicile et relâché Noureddine. Ce dernier avait
été auparavant également arrêté
et gardé à vue durant quatre jours à la gendarmerie
de Bouzareah en 1992.
Alliche Ahmed, dit H'mida, né 14 novembre
1967, domicilié aux Eucalyptus (Alger) , handicapé
physique, aide-comptable à l'hôpital Belfort (El Harrach)
a été convoqué par la gendarmerie de Baraki
en 1992 où il s'était rendu avec son père Messaoud.
Il sera séquestré à ce niveau durant plusieurs
mois. Son père lui rendra visite à cinq reprises,
puis il sera transféré à la gendarmerie de
Dar El Beïda. Son cadavre sera retrouvé à la
décharge publique de Oued Smar en 1993. Il apparaîtra
dans la presse comme un «dangereux terroriste » abattu
lors d'un accrochage. Son corps sera ramené à la morgue
de l'hôpital Zemirli d'El Harrach où le Dr. Sidhoum
a pu constater la lésion mortelle. Le malheureux présentait
un orifice sternal d'entrée de la balle de 1 cm, béant
et un orifice de sortie dorsal gauche. La victime avait les poignets
attachés avec du fil métallique et présentait
des séquelles de polio avec une sévère monoplégie
du membre inférieur gauche. Les parents ne verront jamais
le corps de leur fils.
Allouache Abdallah, né le 07 mars
1950, marié et père de 9 enfants, commerçant
à Bordj Zemmoura (Bordj Bou Arréridj), arrêté
le 27 juin 1995 à 21 h 30 à son domicile par les miliciens
B. A., B. S., Y.S. et B.M.B. et le maire-adjoint B.A., accompagnés
de militaires qui procédèrent à l’encerclement
du domicile. Il a été conduit au siège de la
commune où il a trouvé une autre personne arrêtée:
Mehdi Said (disparu aussi). Il y a passé la nuit puis tous
les deux ont été transférés à
Bordj Bou Arréridj. Enquête de la gendarmerie en 1998,
correspondance aux autorités et organisations dont l'ONDH
en août 1997
Allouache Ahmed, 54 ans, demeurant au douar
Hazama, Lakhdaria (Bouira), arrêté le 22 juillet 1994
par des militaires. Il aurait été localisé
dans un premier temps au centre de torture COPAWI de Lakhdaria avec
son fils Mohamed, arrêté en même temps que lui.
Selon le témoignage du sous-lieutenant Habib Souaïdia
(Algeria-Interface 05 avril 2001), lui et son fils auraient été
arrêtés par les officiers de la DRS B.A. dit Abdelhak
et R.K., accompagnés du lieutenant B.M. des forces spéciales.
Ils auraient été arrêtés, torturés
pendant 15 jours et exécutés sur ordre verbal du colonel
C., en présence des officiers B. et B.A. tous deux responsables
de l'unité 25 du régiment de reconnaissance à
Lakhdaria.
Allouache Mohamed, né le 29 Septembre
1961, marié et père de 5 enfants, employé dans
une entreprise de bâtiment à Lakhdaria (Bouira), enlevé
le 22 juillet 1994 à 7 h à son domicile à Hazama
(Lakhdaria) ainsi que son père Ahmed par des militaires lors
d'un ratissage dans le quartier. Une perquisition a été
effectuée lors de l'enlèvement. Il aurait été
localisé dans un premier temps au centre de torture COPAWI
de Lakhdaria avec son père Ahmed. Selon le témoignage
du sous-lieutenant Habib Souaïdia (Algeria-Interface 05 avril
2001), lui et son fils auraient été arrêtés
par les officiers de la DRS B.A. dit Abdelhak et R.K., accompagnés
du lieutenant B.M. des forces spéciales. Ils auraient été
arrêtés, torturés pendant 15 jours et exécutés
sur ordre verbal du colonel Chengriha, en présence des officiers
B. et B. A. tous deux responsables de l'unité 25 du régiment
de reconnaissance à Lakhdaria. Lettres à l'ONDH, médiateur,
ministres de la Justice et la Défense.
Allouche Madani, né le 6 mai 1941,
marié et père de 8 enfants, demeurant à Hattatba
(Tipaza), directeur d’école à la cité Rahmane,
enlevé le 25 mai 1995 à 11h sur son lieu de travail
par des gendarmes et ce, devant les enseignants et les écoliers.
Les gendarmes ont refusé de donner tout renseignement à
son épouse sur les raisons de l’arrestation ou sur le lieu
de séquestration.
Allouche Nouar, né le 2 décembre
1962, marié, un enfant, assistant social de profession, demeurant
à Tablat (Médéa), arrêté le 17
mars 1995 sur son lieu de travail par des policiers et séquestré
jusqu’au 2 avril 1995. Ses parents avaient pu lui rendre visite
durant toute la période de séquestration. Puis aurait
été emmené vers une destination inconnue par
des militaires, selon le témoignage de la famille.
Alouani Mohamed, né le 22 mai 1972,
célibataire, violoniste, demeurant à Bachdjarah (Alger),
arrêté le 15 juillet 1994 par des policiers à
son domicile. Il avait déserté l’armée en tant
qu’appelé du service national et avait été
traduit devant le tribunal militaire qui lui avait ordonné
de se rendre à la caserne de Boussaada (M’Sila) après
régularisation de sa situation judiciaire, c’est à
dire après avoir purgé une peine de prison. Ce jour-là,
il devait se rendre à la caserne de Boussaada et s’était
attardé. La famille a appris qu’il se trouverait à
Châteauneuf puis à la caserne de Beni-Messous. Il aurait
ensuite été transféré à l’hôpital
militaire de Constantine et enfin à la caserne de Ben Aknoun.
Le père a été convoqué à la caserne
de Beni Messous le 31.3.97 et à la gendarmerie d’El Harrach
en 1998. Lettres aux autorités politiques.
Amari Amad, né le 12 février
1965, marié et père de 4 enfants, mécanicien,
arrêté le 7 juin 1997 à 18h sur son lieu de
travail à Dar El Beïda (Alger) par des policiers en
civil venus à bord de fourgons banalisés (J 5). Ses
deux frères furent également arrêtés
puis libérés 24h après, les yeux bandés
sur la place des Martyrs d’Alger.
Amari Azzeddine, né le 18 mars 1966
à Alger, célibataire, demeurant à Ouled Fayet
(Alger), employé dans une pizzeria familiale à Ouled
Fayet, arrêté le 12 août 1994 à 14h à
son domicile par des civils armés de la sécurité
militaire venus à bord d’un véhicule banalisé
de type Renault 12 break, de couleur grise métallisée
(matricule 8988-190-16). Sa mère a retrouvé le lendemain
le véhicule à Ouled Fayet chez des agents de la SM.
La mère a appris deux ans après par la police de Cheraga
que son fils a été pris par la SM et se trouverait
dans leurs locaux entre Dely Ibrahim et Beni Messous. Selon le témoignage
de sa famille, la mère aurait écrit une lettre à
une “sénatrice” du parlement, une certaine L.A. pour lui
exposer le cas de son fils. Elle recevra, de sa part une lettre
d’insultes ! Plainte déposée le 9 décembre
1995 au tribunal. Lettres aux différentes institutions politiques.
Amari Rabah, né le 5 avril 1965 à
Kadiria (Bouira), célibataire, soudeur de profession, demeurant
dans la commune de Djebahia (Bouira), membre adhérant du
FIS, a été arrêté le 1er août 1994
à 9h par des militaires près de la mairie de Djebahia.
A disparu depuis. Plainte déposée auprès du
procureur de la République du tribunal de Lakhdaria en 1994
et en 1996, sans résultats. Lettre adressée au ministre
de l’Intérieur.
Amenouche Mourad, né le 18 août
1967, marié, habitant à la Casbah d’Alger, marié,
arrêté dans la rue le 6 mai 1997 à midi par
les gendarmes de Fréha (Tizi Ouzou) accompagnés d’éléments
de la milice d’Aghrib. Le père l’a vu à la gendarmerie
de Fréha le jour-même. Perquisition de la maison par
les mêmes gendarmes le jour de l’arrestation. Plainte déposée
le 15 novembre 1997 au tribunal d’Azazga, lettres aux institutions
administratives et politiques restées sans réponse.
Amghar Lounes, né le 6 janvier 1972,
célibataire, habitant à Bab El Oued (Alger), sans
profession, arrêté le 13 mars 1995 à 1h du matin
par des policiers en uniforme chez sa tante à Douéra
(Alger) après l’avoir cherché à son domicile.
Le frère était témoin de l’arrestation. L’un
de ses frères avait été arrêté
et emmené au centre de police de Oued Koreich (Alger). Il
aurait été dénoncé par un voisin, lors
d’une séance de torture. Il aurait été emmené
au centre de police de Oued Koreich. La mère a été
convoquée à la caserne de Beni-Messous. Une plainte
a été déposée et des lettres ont été
adressées aux différents destinataires.
Amir Ibrahim, né le 12 juin 1950,
marié et père de 9 enfants, demeurant à Metlili
(Ghardaïa) employé à l’hôpital central
de Ghardaïa. Arrêté le 23 février 1996
à 11h à son domicile par les services de sécurité.
Accompagné du responsable du poste de Metlili, il a été
remis au commissariat central de Ghardaïa où il a été
emprisonné pendant près de 60 jours durant lesquels
sa femme a pu lui remettre des repas. Puis soudainement, on a interdit
à cette dernière de venir et depuis il a disparu.
Amir Mustapha, né le 12 (ou 22 mai)
1968, demeurant à Bourouba (Alger), célibataire, fonctionnaire
à Hydrocanal, arrêté le 5 décembre 1994
à minuit au domicile familial par la police et détenu
au commissariat de Bourouba. Sa mère a été
arrêtée en même temps et relâchée.
Son frère Azzedine était recherché et a été
tué. Plainte déposée le 19 janvier 1998 au
tribunal d’Hussein Dey..
Amirouche Ali, né le 25 février
1959 à Alger, demeurant à El Harrach (Alger) marié,
deux enfants, pompier de profession, arrêté le 3 août
1994 à son domicile par des policiers. A disparu depuis.
Ammari Abdelhamid, né le 3 décembre
1965 à Batna, célibataire, fraiseur industriel dans
une entreprise militaire, adhérent au FIS. Lors d'une visite
chez son frère dans le quartier Driss Bouakal de Batna un
ratissage des forces combinées est effectué dans la
nuit du 25 au 26 novembre 1993. La maison du frère a été
criblée de balles, tout le mobilier détruit. D'après
les témoins occulaires, Abdelhamid aurait été
tué par des policiers alors qu'il se trouvait dans une douche
publique. L'ambulance a emmené la dépouille à
la morgue mais la famille n'a pas pu l'identifier ni l'enterrer.
Aucun certificat de décès n'a été délivré
à la famille. La seule trace écrite est une indication
dans le journal En-nasr daté du 29 novembre 1993 qui le présente
comme un terroriste abattu. La famille s'est adressée à
la police, en 1994, le procureur général de Batna
en 1994 et en 2003, à la Présidence en 2000 et 2001
sans obtenir de réponses. La mère du défunt
fut convoquée par la police pour le 3 juillet 2002 pour être
interrogée sur le sort de ses trois fils. Aucune enquête
n'avait été effectuée pour établir les
circonstances exactes de sa mort.
Ammari Kamel, né le 24 septembre 1971,
célibataire, gardien, demeurant à Alger, enlevé
le 22 février 1996 à 3h du matin à son domicile
par des militaires venus à bord de camions. Lettre adressée
à l’ONDH (réponse n° 350 du 13 novembre 1999 :
votre fils a été enlevé par un groupe armé
non identifié). Plainte adressée au procureur de la
République du tribunal d’Hussein Dey et au procureur du tribunal
militaire de Blida.
Ammari Lamine, né le 6 mars 1967 à
Batna, célibataire, ajusteur de précision dans la
même société que son frère Abdelhamid,
adhérent au FIS. Après la mort de son frère
il était recherché. Afin d'éviter une arrestation
il monta au maquis à Theniet El-Abed. En octobre ou novembre
1994, ils descendirent à trois des montagnes pour chercher
de l'eau et tombèrent dans une embuscade. D'après
le témoignage de ses amis (tués quelques mois plus
tard) Lamine Ammari fut tué, transporté dans un camion
militaire vers le village d'Arris et enterré dans une fosse
commune. Aucun certificat de décès n'a été
délivré à la famille qui n'a obtenu aucune
réponse à ses demandes adressées à la
police, en 1994, le procureur général de Batna en
1994 et en 2003, à la Présidence en 2000 et 2001.
La mère du défunt fut convoquée par la police
pour le 3 juillet 2002 pour être interrogée sur le
sort de ses trois fils. Aucune enquête n'avait été
effectuée pour établir les circonstances exactes de
sa mort.
Ammari
Salim, né le 8 juillet 1969 à Batna, célibataire,
professeur des beaux-arts dans un lycée. Le 18 novembre 1993
vers 10h du matin il se déplaçait avec deux amis dans
une voiture de marque Honda civic quand une voiture de police de
marque golf a tiré sur eux près de la garde de chemin
de fer, tuant une personne du nom de Saada Noureddine qui se trouvait
par hasard sur les lieux. Salim Ammari et le chauffeur de la voiture
ont été arrêtés, menottés et emmenés
dans la golf au siège de la sûreté nationale.
D'après un témoin connu de la famille il aurait été
torturé à mort. Aucun certificat de décès
n'a été délivré à la famille
qui n'a obtenu aucune réponse à ses demandes adressées
à la police, en 1994, le procureur général
de Batna en 1994 et en 2003, à la Présidence en 2000
et 2001. La mère du défunt fut convoquée par
la police pour le 3 juillet 2002 pour être interrogée
sur le sort de ses trois fils. Aucune enquête n'avait été
effectuée pour établir les circonstances exactes de
sa mort.
Ammi Amar, né le 8 mars 1964, marié
et père d’un enfant, demeurant à Saoula (Alger), projecteur
en architecture. Le 18 avril 1994 à 2h du matin des militaires
en uniforme de parachutistes avec des véhicules de type Nissan
appartenant à la gendarmerie, 3 jeeps et 2 blindés,
débarquent à son domicile et l’arrêtent en présence
de la famille et des voisins. Une perquisition a eu lieu au moment
de l’arrestation. Six mois plus tard, il aurait été
vu à la gendarmerie de Saoula. Plainte déposée
au niveau du procureur de Hussein Dey le 25 avril 1998 et une enquête
a été ouverte par les gendarmes de Saoula.
Amokrane Malek, né le 11 octobre 1973
à Alger, célibataire, pâtissier, demeurant à
Bab El Oued, (Alger), n’ayant aucune activité politique selon
le témoignage de sa famille, enlevé le 9 septembre
1995 à 12h 30 à hauteur du 6, rue Ali Mechkel à
Bab El Oued, près de la boulangerie où il travaillait,
par des agents de la sécurité militaire circulant
à bord d’un taxi collectif de type 305 de couleur beige et
d’une R9. Un troisième véhicule banalisé occupé
par d’autres hommes armés attendait en retrait, à
près de 300m du lieu de l’enlèvement, selon les témoins
présents. Ces éléments armés étaient
venus avec un ex-ami de la victime, un certain M. S. dit El Harrachi,
devenu indicateur de la SM, selon les informations recueillies auprès
de la famille.
Amour Abdelouafi, né le 6 juillet
1959, marié et père de 2 enfants, commerçant,
demeurant à Blida, membre du FIS, arrêté le
6 mai 1996 à 14h au parc zoologique de Ben Aknoun. Il aurait
été localisé au centre de la SM de Haouch Chnou
(Blida) par son frère. Des perquisitions ont été
effectuées avant et après son enlèvement au
domicile familial à Blida et au domicile de sa belle-famille
à Zeralda. Ses deux frères Mohamed et Kaddour avaient
été arrêtés et séquestrés
durant 18 mois, tout comme ses beaux-frères Fouad Eddine
et Bouzidi séquestrés durant 15 jours.
Amrane Mohamed, né le 13 avril 1961,
marié et père de deux enfants, commerçant,
demeurant à Alger, membre du FIS, arrêté le
10 octobre 1996 sur son lieu de travail au quartier de Belouizdad
(Alger) par deux policiers en civil, (l’un d’eux était son
voisin), armés et véhiculés. Trois amis : Kadri
Abdelhamid, Fatah Hacen et Zahafi Mohamed ont été
arrêtés le même jour. Plainte déposée
au niveau du tribunal Sidi M’hamed le 10 mars 1998. Lettres à
l’ONDH, différents ministères, Président de
la République. Sa femme a été interpellée
par la gendarmerie.
Amrane Rabah, né le 12 juin 1973,
célibataire, demeurant à Sétif, arrêté
le 22 mars 1994 à 2h du matin à son domicile par des
gendarmes et des policiers venus à bord de véhicules
officiels de gendarmerie et de police. Au même moment, furent
arrêtés dans la même cité les citoyens
Hébia Abdenour, Taâllah Abdelhafid, Bendjabou Fayçal,
Boutib Aïssa, Derdoukh Aïssa, Boudjellal et son fils et
Sayeh Aïssa. Plainte déposée par la famille le
7 décembre 1998 au tribunal de Aïn Oulmane (Sétif).
Lettres adressées à la LADDH et au comité des
familles de disparus.
Amrani Djamal, né le 23 janvier 1964
à Hattatba (Tipaza), marié et père de 2 enfants,
commerçant, demeurant à la cité Rahmane, à
Hattatba, arrêté à son domicile le 7 septembre
1994 à 20h par douze gendarmes dont un certain C., après
avoir encerclé la maison. Plainte pour enlèvement
et séquestration déposée par l’avocat de la
famille auprès du procureur général de la Cour
de Blida le 3 janvier 1999.
Amraoui Abdenasser, né le 30 novembre
1960, marié et père de trois enfants, demeurant à
Bologhine (Alger), fonctionnaire, membre du FIS avant sa dissolution,
arrêté à son domicile le 25 septembre 1996 à
3h du matin par des éléments armés de la sécurité
militaire, venus à bord de véhicules banalisés.
Deus voisins furent arrêtés en même temps que
lui, l’un fut relâché après un mois de séquestration,
l’autre a été présenté au parquet puis
libéré. Une perquisition du domicile a été
effectuée au moment de l’arrestation.
Amraoui Mohamed, né le 16 novembre
1958, marié et père de 5 enfants, employé à
la Sonelgaz, a été arrêté sur son lieu
de travail, bd Krim Belkacem, Alger, le 2 mai 1994 par des hommes
armés se réclamant de la police.
Amrat Mustapha, né le 14 juin 1959,
demeurant à Diar Essaada (Alger). A été arrêté
par des éléments de la sécurité militaire
le 21 novembre 1994 à 11h à l’aéroport d’Alger.
A disparu depuis.
Amri Rabah, né le 1er avril 1963 à
Bab El Oued, officier de port, demeurant à Bab El Oued (Alger).
Arrêté par des policiers lors d’un ratissage dans son
quartier le 24 décembre 1995.
Amrouche Amine, 24 octobre 1975, demeurant
à Baraki, Alger, a été kidnappé dans
son quartier le 30 janvier 1997 par des civils armés à
bord d’une voiture banalisée. Des détenus affirment
avoir vu en octobre 1997, le jeune Amine au centre de la sécurité
militaire de Châteauneuf. Le 17 octobre, et sur la base de
ces informations qui lui ont été transmises, Amnesty
International lançait une action urgente pour rappeler la
disparition de ce jeune citoyen et sa localisation. Depuis, aucune
nouvelle n’a filtré.
Amrouche Farouk, né le 20 août
1974 à Hussein Dey (Alger), célibataire, mécanicien
journalier, arrêté le 1 janvier 1995 devant une station
de car à Alger par des militaires parachutistes. A disparu
depuis.
Amrouche Mustapha, né le 20 mars 1954,
demeurant à Kouba (Alger), contrôleur dans une société
hydraulique, marié et père de 4 enfants, arrêté
le 28 août 1995 à 5h 30 du matin à son domicile
par la sécurité militaire. Lettre adressée
à l’ONDH. Réponse de cette dernière : le concerné
n’aurait pas été arrêté par les services
de sécurité.
Anou Abdelkrim, né en 1954, demeurant
à Thénia (Boumerdès), arrêté le
4 janvier 1993 à son domicile par des policiers.
Anou Bouzid, né en 1952, demeurant
à Thénia (Boumerdès), arrêté le
4 janvier 1993 à son domicile par des policiers.
Anou Noureddine, né en 1962, demeurant
à Thénia (Boumerdès), arrêté le
4 janvier 1993 à son domicile par des policiers.
Aouadi Chérif, né le 2 mai
1943, demeurant à Draa El Bordj (Bouira), arrêté
le 15 juillet 1994 par des gendarmes.
Aouadi Hacène, né le 1er novembre
1963, demeurant à Draa El Bordj (Bouira), arrêté
le 14 juillet 1994 par des gendarmes.
Aouadi Saïd, né en 1951, demeurant
à Draa El Bordj (Bouira), arrêté le 9 juillet
1994 par des gendarmes.
Aouabdia Brahim, né le 8 juillet 1943,
tailleur de profession, demeurant à Constantine, arrêté
le 30 mai 1994 à 9h sur son lieu de travail par la police
judiciaire. Son véhicule de type Renault 12 (matricule n°
1047 – 172 – 25) a été confisqué par les mêmes
éléments de la PJ. Selon le témoignage de sa
famille, l’officier de la PJ a reconnu l’avoir remis à la
sécurité militaire suivant le PV n° 16532/96 du
4 septembre 1996.
Aougabi Hassène, né le 20 mars
1961, demeurant à El Mouradia (Alger), employé à
la mairie, a été arrêté sur son lieu
de travail le 3 décembre 1994 par des éléments
de la sécurité militaire.
Aouiche Mohamed, né le 6 juin 1967,
célibataire, ouvrier, demeurant à Ouled El Alleug
(Blida), arrêté le 2 janvier 1997 à son domicile
par des militaires.
Aouifer Sebti, né en 1952 à
Mila, marié et père de 6 enfants, demeurant à
Taher (Jijel), ingénieur d’Etat en agronomie, directeur de
la coopérative agricole de Chekfa (Jijel), arrêté
le 12 septembre 1995 à la brigade de gendarmerie de Chekfa.
Selon le témoignage de son épouse, la veille de son
arrestation, trois éléments se présentant comme
agents de la sécurité se rendirent à la coopérative
à sa recherche. Ne l’ayant pas trouvé, ils lui laissèrent
un message verbal lui demandant de se présenter à
la brigade de gendarmerie de Chekfa à 14h. Il se présentera
à la brigade à l’heure indiquée et sera arrêté.
A 20h, ne voyant pas son mari revenir, son épouse téléphonera
à la brigade de Chekfa où on lui répondra que
son mari est l’objet d’une enquête et sera libéré
le lendemain à 10h. Sa famille n’aura aucune nouvelle depuis.
Il est à noter, selon le témoignage de sa famille
que cet ingénieur avait des ennuis avec un groupe mafieux
et aurait été menacé auparavant pour avoir
refusé en tant que directeur de la coopérative agricole,
de signer de fausses attestations de propriétés agricoles
à des membres de ce groupe.
Aouimeur Kaddour, né le 20 septembre
1960, marié et père de 4 enfants, demeurant El Harrach
(Alger), pilote à Air Algérie, membre du FIS, a été
arrêté le 15 avril 1995 à 10h du matin au volant
de sa voiture au parking de l’aéroport d’Alger par des civils
armés de la sécurité militaire, selon le témoignage
de sa famille. Il était sorti en tenue de travail. Lettres
aux différentes institutions administratives et politiques..
Aouni Belkacem, né le 7 août
1961, marié et père de 4 enfants, agriculteur, demeurant
á Hattatba (Tipaza), n’ayant aucune activité politique,
arrêté le 24 mai 1995 à 15h près de son
domicile par les gendarmes B. et C. (ce dernier était en
civil) lors d’un ratissage où plusieurs autres citoyens du
village furent également enlevés, en représailles
à un attentat ayant ciblé leurs collègues.
Ils furent embarqués dans un fourgon confisqué à
un citoyen. Fut gardé durant trois jours à la brigade
de gendarmerie de Hattatba où il aurait été
horriblement torturé selon le témoignage de sa famille
puis transféré vers une destination inconnue. Son
père, âgé de 60 ans, sera arrêté
à deux reprises après son kidnapping et torturé
durant 8 jours puis 6 jours (déshabillé, technique
du chiffon, bastonnades). Plainte déposée par la mère
auprès du procureur de la République du tribunal de
Koléa le 28 août 1996. Plainte pour enlèvement
et séquestration déposée par l’avocat de la
famille auprès du procureur général de la Cour
de Blida le 25 novembre 1998. Suite à une plainte déposée
par la famille au bureau des disparus de la wilaya de Tipaza, il
lui sera répondu (lettre n° 2356/98 du 22 novembre 1998)
que son fils était «recherché par les services
de sécurité pour infraction à la loi ».
Aouni Omar, né le 19 juin 1954, marié
et père de 5 enfants, fellah, demeurant à Hattatba
(Tipaza), n’ayant aucune activité politique ou syndicale,
arrêté le 25 mai 1995 à 10h au centre-ville
de Hattatba alors qu’il était attablé au café
de la place, par deux gendarmes connus du village venus à
bord d’un véhicule banalisé confisqué à
un citoyen, et ce, devant de nombreux témoins. Plainte pour
enlèvement et séquestration déposée
par l’avocat de la famille auprès du procureur général
de la Cour de Blida le 13 avril 1999.
Aouragh Lakhdar, né le 22 mars 1962,
marié et père d’un enfant, habitant Gué de
Constantine, Alger, agent d’administration à la mairie, arrêté
le 14 janvier 1995 à 11h 30 par des policiers et des miliciens
sur son lieu de travail au Gué de Constantine (Alger). Son
dossier administratif avait été consulté avant
son arrestation par les policiers et miliciens. Une autorisation
de visite sera délivrée à la famille par le
président de la Cour d’Alger le 21 février 1995 à
la prison d’El Harrach. Le disparu ne figurait sur aucune liste
de cette prison. Plainte déposée au niveau du tribunal
de Hussein Dey, Lettres diverses.
Aouragh Mustapha, né le 16 septembre
1963, célibataire, taxieur, demeurant à la ferme Casenave,
Gué de Constantine (Alger), arrêté le 27 mai
1995 à 13h 30 alors qu’il était à bord de son
taxi avec deux autres personnes par des civils armés munis
de talkies-walkies et circulant à bord d’un véhicule
banalisé près d’une cafétéria située
devant la poste de Kouba (avenue Mohamed Fellah). Son véhicule
a été confisqué (taxi de type Peugeot 504 immatriculation
: 011846-179-16). De nombreux témoins auraient assisté
à l’enlèvement mais refusent de témoigner de
peur de représailles. Deux amis arrêtés en même
temps seront relâchés plus tard. Lettres adressées
par sa famille au président de la République, à
l’ONDH, aux ministres de la justice et de la défense.
Aouragh Rachid, né le 25 octobre 1963,
marié et père d’une fille, aide machiniste, demeurant
à la ferme Casenave (Gué de Constantine – Alger) arrêté
le 16 janvier 1995 à 14h par des policiers au commissariat
du lotissement Badr (Kouba) alors qu’il répondait à
une convocation de la police. Selon le témoignage de la famille,
des policiers se seraient rendu le 14 janvier 1995 sur son lieu
de travail (Entreprise des câbles du Gué de Constantine)
à sa recherche et ne l’auraient pas trouvé. Lorsqu’il
avait appris la venue des policiers sur son lieu de travail, il
se rendra le lendemain au commissariat du lotissement Badr pour
s’enquérir des raisons de sa convocation. Les policiers lui
demandèrent alors de revenir le lendemain (16 janvier). C’est
ce qu’il fera, accompagné de son père et de sa mère.
Aucune nouvelle depuis. Lettres adressées par le père
à la présidence de la République, à
l’ONDH et au président du tribunal d’El Harrach. Le père
sera convoqué au tribunal d’Hussein-Dey le 17 mai 1999 pour
enquête, suite à sa plainte sur la disparition de son
fils.
Arabchab Kamel, né le 29 septembre
1976, célibataire, sans profession, demeurant à Constantine.
Arrêté en juillet 1995 à son domicile par des
agents des services de sécurité. Cinq mois après
son enlèvement, la famille apprendra qu’il se trouverait
à la Centrale de la police du Couidat. Depuis, aucune nouvelle
de lui.
Arar Mokhtar, marié et père
de 5 enfants, employé à la société Enipec
de Saïda, a été arrêté le 14 février
1995 à 16h sur son lieu de travail par les forces de sécurité.
A disparu depuis.
Aras Noureddine, né le 29 janvier
1967, demeurant au quartier Le Plateau (Oran) arrêté
le 13 novembre 1994 par des policiers et des civils armés
à Oran. A disparu depuis.
Ariba Zoubir; né le 8 août 1969; demeurant
à Alger, célibataire, commerçant, arrêté
le 29 juillet 1996 à 1h du matin à son domicile par
la police. il avait déjà été arrêté
pendant 10 jours en 1994 et mis en liberté provisoire. Les
policiers ont procédé à une perquisition du
domicile familial et emporté tous les documents. Le lendemain,
les policiers se présentèrent au domicile familial,
à la recherche de son frère Ahmed mais ne l’ont pas
trouvé car il habitait ailleurs. Quand il a appris qu’il
était recherché, il a fui à l’étranger
et est revenu le 30 septembre 1999 dans le cadre de la « concorde
civile ». Un autre frère Lyes a été arrêté
par la milice le 29 décembre 1995.
Aribi Abdelkrim, né le 20 mars 1955,
marié et père d’un enfant, habitant à Kouba
(Alger), agent à la caisse de la sécurité sociale,
handicapé physique. Arrêté le 28 août
1995 à 3h 30 du matin au domicile familial par des policiers
en tenue. Durant la nuit, les habitants du quartier seront réveillés
par des coups au portail des voisins et des rafales provenant d’armes
automatiques. Il s’agissait des policiers qui faisaient irruption
au domicile de la famille Aribi, munis de pistolets, Kalachnikovs
et de torches très puissantes. Un des policiers dira que
le concerné sera relâché rapidement. La chambre
du concerné sera fouillée de fond en comble, sans
rien trouver de particulier. La famille a porté plainte au
niveau de la cour de Hussein Dey le 4 février 1996, le père
a été convoqué par la police qui niera avoir
procédé à l’arrestation de son fils. Lettres
diverses adressées aux institutions administratives et politiques.
.
Aribi Hocine, né le 23 février
1974 à Alger, étudiant, demeurant à Bab Ezzouar
(Alger), arrêté à son domicile le 3 décembre
1993 à 4h par la garde républicaine, suite à
un vaste ratissage dans cette cité populaire. A disparu depuis.
Plainte déposée auprès du procureur de la république
d’El Harrach.
Aribi Mohamed Djamal, né le 21 mai
1963 , célibataire, demeurant à Chellala Elaadhaoura
(Médéa), employé au dispensaire de Chellala,
arrêté le 2 février 1995 à 13h sur son
lieu de travail par des gendarmes de Chellala dont le chef de brigade,
un certain H. A.. Sa famille avait pu lui rendre visite régulièrement
à la brigade de gendarmerie durant les dix premiers jours.
Le 13 février 1995, il fut transféré sur Alger
par des agents de la sécurité militaire, selon les
dires du chef de brigade de gendarmerie rapportés par la
famille. Un témoin aurait dit à sa famille l’avoir
vu à la caserne de Berrouaghia. Selon la famille, l’ONDH
leur aurait rapporté l’information obtenue auprès
du chef de brigade que leur fils aurait été tué
accidentellement.
Arous Mustapha, né le 12 mai 1975,
célibataire, mécanicien stagiaire, demeurant à
Khemis El Khechna (Boumerdès), n’ayant aucune activité
politique selon sa famille, arrêté le 30 novembre 1994
à 16h 30 à son domicile par des militaires venus à
bord de camions. Au même moment trois autres voisins étaient
également arrêtés. Il aurait été
localisé par sa famille dans un premier temps à la
caserne militaire de Meftah (Blida). Plaintes déposées
auprès du procureur de la République du tribunal d’Alger
les 13 juillet 1995 et 26 mars 1997 (dossier n° 161/97). Lettre
adressée à l’ONDH (04 février 1995). En réponse
à cette lettre, l’ONDH informera la famille (n° 609 du
30 décembre 1998) que son fils aurait «été
découvert mort avec trois autres personnes le 25 janvier
1995 au lieudit Benadendjal, près de Boudouaou ». La
famille n’a jamais vu le cadavre de leur fils ni le lieu d’enterrement.
Arroum Azzeddine, né le 11 mai 1959,
marié et père d’un enfant, sans profession, demeurant
à Sétif, arrêté le 28 avril 1994 à
8h par des policiers au commissariat de Sétif où il
s’est rendu suite à une convocation reçue la veille,
accompagné de son père qui l’a remis entre les mains
des policiers.
Asli Amina, arrêtée le 5 août
1995 par des forces de sécurité à Ksar El Boukhari.
Assameur Mustapha, né le 31 juillet
1972, célibataire, demeurant à Sidi Moussa (Alger),
arrêté le 24 décembre 1994 à 7h sur la
route de Baraki alors qu’il se rendait à son travail, par
des forces combinées suite à une opération
de ratissage. Il aurait été localisé dans un
premier temps au commissariat de police de Baraki par des co-détenus
qui auraient été libérés par la suite.
Assoul Djamel, né le 27 mars 1960
à Sidi M'Hamed (Alger), marié et père de trois
enfants, mécanicien, demeurant rue Satti à Oued Smar
(Alger). Sympathisant du FIS. Enlevé le 31 décembre
1996 à 17h 30 à la gare ferroviaire d'Oued Smar, située
près de son domicile par des civils armés. Ces memes
personnes sont venus, après son arrestation à son
domicile pour effectuer une perquisition alors qu'Assoul Djamel
était dans un véhicule banalisé stationné
près de la maison. Au moment de l'arrestation et de la perquisition,
alors que les enfants pleuraient à la vue de leur père
arreté, un officier (lieutenant) de la caserne militaire
mitoyenne du domicile est sorti pour voir ce qui se passait. Après
avoir échangé quelques propos avec les civils armés,
il est reparti vers sa caserne. Toute la famille de la victime était
présente au domicile et a vu son parent dans le véhicule
banalisé. Une plainte a été déposée
par son épouse (affaire n° 230/00, instruction n°
109, tribunal d'El Harrach). Décision du juge d'instruction
de classer l'affaire en date du 30 janvier 2001). Lettres de la
famille au président de la République, l'ONDH, Ministre
de la Justice, médiateur de la République, bureau
de wilaya des disparus. Sans résultats.
Atik Abderahim; né le 15 juillet 1974, demeurant
à Kouba (Alger) célibataire, sans profession, arrêté
le 8 janvier 1996 à 10h du matin dans son quartier par des
policiers. Ces derniers étaient venus à bord d’une
R19 rouge, qui s’arrêtera devant Abderahim et son ami El Hadi.
Quatre agents en sortent pour leur demander leurs pièces
d’identité puis repartent. Ils reviennent une seconde fois
et leur demandent de monter dans la voiture. L’ami El Hadi obéit
tandis que Abderahim refuse en disant qu’il n’a rien fait. Il est
violemment ceinturé et jeté dans le coffre de la voiture
qui démarre en trombe. Ils seront localisés dans un
premier temps au commissariat central d’Alger. El Hadi sera libéré
après un interrogatoire de 2 à 3 jours. Il affirmera
avoir laissé Abderrahim en ce lieu. Ce dernier a disparu
depuis.
Atmani Abdelkrim, né le 24 septembre
1962, demeurant à Alger, universitaire (recherches en informatique),
a été arrêté le 22 juin 1996 à
1 heure du matin au domicile d’un de ses amis (nom connu), chez
qui il devait passer la nuit, par des agents de la BMPJ du commissariat
Debbih Chérif (Alger). Plusieurs citoyens détenus
dans ce même commissariat, témoignent l’avoir vu dans
ce lieu de détention. Un autre témoin a affirmé
avoir été détenu avec lui dans la même
cellule d’un lieu de détention secret en 1997. Son ami a
été relâché. Atmani a été
jugé par contumace le 27 novembre 1997 par le tribunal de
Sidi M’hamed. Trois mois après l’arrestation des personnes
en civil se sont présentées au domicile et ont interrogé
la famille.
Atoui Abdelaziz, demeurant à Hamma
Bouziane (Constantine). Arrêté le 4 octobre 1994 à
16h à la brigade de gendarmerie de sa localité, suite
à une convocation.
Attab Abdelhamid, né le 22 juillet
1973, étudiant et agent de sécurité à
l’Université de Bab Ezzouar, demeurant à Bourouba
(Alger), arrêté le 3 août 1994 à la sortie
de son lieu de travail à 13h par des personnes en uniformes
de policiers appartenant au commissariat d’Oued Koreich. Cette arrestation
a eu lieu en présence d’employés de l’université.
il a été détenu durant trois semaines au commissariat
de Bab El Oued, où le père lui a rendu plusieurs fois
visite. Puis aucune nouvelle. La famille a entamé des recherches
dans les tribunaux, les commissariats, écrit des lettres
aux destinataires habituels et porté plainte devant le tribunal
de Hussein Dey le 2 mars 1997. Une enquête a été
diligentée sans aucun résultat.
Attab Mohamed, né le 1er mai 1944,
marié et père de 5 enfants, demeurant à Bab
Ezzouar (Alger), commissionnaire agrée en douane (transitaire),
a été arrêté le 26 juin 1995 à
8h 30 dans son bureau de travail, au siège de la société
SATT, 34 Bd. Mohamed V, Alger, par des policiers en civils, armés,
porteurs de talkies-walkies et de badges de la police. Ils se déplaçaient
dans une golf blanche et une Daewoo de même couleur, banalisées.
Ces personnes avaient la veille arrêté deux employés,
O.M. et B.M.. (emmenés, yeux bandés à un lieu
inconnu, auditionnés et relâchés après
signature d’un PV, quelques heures plus tard). Sa voiture de type
Peugeot 405 a été volée. Le dépôt
de plainte a été refusé par la cour, signalement
de la disparition au niveau de la Sûreté nationale
et l’ONDH, lettres au Président de la République et
ministres.
Attallah Mokhtar, né le 11 juillet
1970, marié et père de 8 enfants, demeurant à
Bachdjarah (Alger), a été arrêté le 22
juin 1994 par des civils armés à Bourouba (Alger).
Des témoins l’auraient vu au centre de Châteauneuf.
A disparu depuis.
Attia Saïd, né en 1966, commerçant,
demeurant à la rue Fellouh Maskia, localité de Tidjdett
(Mostaghanem). Enlevé le 07 octobre 1995 à la cité
Diar El Hanna (Mostaghanem) par les services de police. N’a plus
donné signe de vie depuis cette date.
Ayad Abdelkrim, né le 26 août
1972, célibataire, sans profession, demeurant à, Kouba
(Alger), enlevé le 9 mars 1995 devant son domicile par la
police. Plainte déposée le 19 avril 1995 auprès
du procureur de la République du tribunal de Hussein Dey.
Une enquête a été engagée, sans résultat.
Ayad Zouhir, né le 3 novembre 1972,
célibataire, demeurant à El Harrach (Alger), commerçant,
a été arrêté le 25 novembre 1994 à
11h au marché Boumati d'El Harrach par des forces combinées
(police et armée) lors d’une rafle. Séquestré
au commissariat de Bourouba durant 8 mois. Puis aurait été
transféré vers un lieu inconnu. Sa mère lui
aurait ramené à plusieurs reprises le couffin de nourriture
en ce lieu durant toute cette période de séquestration.
Lettres adressées par le père à l’ONDH, au
ministère de l’Intérieur et au procureur de la République
d’Alger. Plainte déposée par l’avocat de la famille
auprès du procureur général de la Cour d’Alger
pour enlèvement et séquestration le 25 novembre 1998.
Ayouche Boumédiène, né
en 1969, demeurant à Ouled Alleug (Blida), arrêté
avec ses deux frères lors d’un ratissage de l’armée
le 2 janvier 1997 dans le quartier. La famille a écrit au
Médiateur de la République.
Ayouche Houari, 22 ans, demeurant à
Ouled Alleug (Blida), arrêté avec ses deux frères
lors d’un ratissage de l’armée le 2 janvier 1997 dans le
quartier. La famille a écrit au Médiateur de la République.
Ayouche Mohamed, né le 6 juin 1967
et demeurant à Ouled Alleug (Blida), arrêté
avec ses deux frères lors d’un ratissage de l’armée
le 2 janvier 1997 dans le quartier. La famille a écrit au
Médiateur de la République.
Azizi Abdelkrim, né le 25 mars 1941,
ancien maquisard de la guerre de libération nationale, enseignant,
demeurant à El Harrach (Alger) a été arrêté
ainsi que son fils Abdessamad âgé de 18 ans, le 22
septembre 1993 à 1 heure du matin à son domicile par
des policiers cagoulés. Il a été torturé
dans sa salle de bain devant son épouse et ses trois filles.
Aurait été transféré, selon sa famille
au commissariat de Bourouba. ainsi que son fils. Un témoignage
adressé par un officier de police nommé Rebaï
Mohamed au président de la république (avril 2000)
signale que le citoyen Azizi Abdelkrim et son fils Abdessamad avaient
été exécutés sommairement par le commissaire
O.A.B. de Bourouba.
Azizi Abdessamad, né le 20 août
1976, demeurant El Harrach (Alger), a été arrêté
le 22 septembre 1993 en même temps que son père Abdelkrim
par des policiers cagoulés à son domicile. Aurait
été transféré au commissariat de Bourouba.
Sa famille est sans nouvelles de lui depuis son enlèvement.
Aurait été exécuté avec son père
par le commissaire O.A.B. selon le témoignage d’un officier
de police (Rebaï Mohamed) adressé au président
de la République (avril 2000).
Azouni Ali, né le 19 juin 1961, marié
et père de 4 enfants, demeurant à Fouka (Tipaza),
enlevé le 27 août 1995 par des gendarmes alors qu’il
se rendait au marché hebdomadaire du village.
Azri Abdelkrim, né le 01 mai 1968,
demeurant à Bourouba (Alger), célibataire, stagiaire
à l’entreprise ENAPAL, a été arrêté
à son domicile le 14 décembre 1994 à deux heures
du matin par des policiers et des militaires qui ont confisqué
le livret de famille. Sa famille signale que Abdelkrim avait été
auparavant déporté en 1992 durant 9 mois au camp de
concentration de Aïn Salah. Après l’arrestation, les
parents ont adressé des lettres au ministre de la justice
(26 août 1995), au procureur général de la Cour
d’Alger (26 août 1995), au procureur de la République
du tribunal d’El Harrach (26 août 1995).
Azza Mohamed Redha, né le 25 mars
1975, célibataire et étudiant, proche du FIS, habitant
près de Batna. Quitte le domicile familial en juillet 1994.
Il est arrêté par une milice qui le suspecte d’être
membre d’un groupe armé. Un ami du nom de Krakir qui a été
arrêté en même temps que lui aurait été
exécuté par la milice, alors que Mohamed serait détenu
dans la caserne de la SM de Batna (là où se trouvait
l’hôpital Hada). Il aurait été torturé.
Son frère Kamel a également disparu. La famille a
appris qu’il a été condamné à perpétuité
par contumace. Un autre frère, Azzedine, a été
tué lors d’un accrochage avec les forces de sécurité
en février 1995.
Azzi Mohamed, né le 8 mars 1951, demeurant
à Djédioua (Relizane), enlevé par la milice
des frères Abed le 4 avril 1995 selon le témoignage
de sa famille. Disparu depuis.
Azzoug Abderrahmane, né le 26 février
1972, célibataire, chômeur, demeurant à Bordj
Zemoura (Bordj Bou Arréridj) arrêté le 2 avril
1995 à 20 h 30 par des militaires accompagnés par
des miliciens à Zemmoura (Bordj Bou Arréridj). La
maison a été encerclée par la milice et ils
ont sorti le concerné pour le conduire au siège de
la commune. Parmi les kidnappeurs : B.A. et B.S. (miliciens), membres
de la DEC (B.A., maire adjoint). Enquête de la gendarmerie
en 1998, lettres à toutes les institutions nationales et
certaines internationales en août 1997.
Azzoug Lakhdar, né le 15 mars 1968,
célibataire, commerçant, demeurant à Bordj
Zemoura (Bordj Bou Arréridj), arrêté le 27 février
1998 vers 22 h par des militaires accompagnés par des miliciens.
Ils ont encerclé la maison et ont arrêté le
concerné devant la famille pour le conduire au siège
de la commune. Parmi eux: membre de la garde, B.A., Membres de la
DEC: B.A. et B.S.. Il a passé la nuit au siège de
la commune et le lendemain il a été transféré
à Bordj Bou Arreridj. Enquête en 1998 par la gendarmerie.
Correspondance aux autorités, AI, ONDH en août 1997.
Azzoug Salah, né le 18 octobre 1955,
demeurant aux Anassers (Alger), arrêté le 31 janvier
1995 par des policiers et civils armés.
Azzouni Ahmed, né le 9 mai 1978, demeurant
à Bougara (Blida), arrêté à son domicile
le 8 janvier 1996 en début d’après-midi par des militaires.
Sa mère présente lors de l’arrestation a été
frappée. Détenu à la caserne de Bougara (Blida)
avant de disparaître.
Azzout Mouloud, né le 16 juillet 1964
à Jijel, commerçant a été arrêté
le 17 février 1995 à l’aéroport d’Oran alors
qu’il se rendait en voyage en Turquie. Le 22 février, la
victime ligotée et accompagnée de militaires est emmenée
au domicile d’un citoyen à Château-Rouge. A 23 h il
est emmené par ces mêmes militaires et toujours ligoté
au domicile du citoyen Soualah Younès à Bab Ezzouar
qui avait été arrêté auparavant avec
son épouse. Des témoins l’auraient vu au centre de
Châteauneuf. Le même jour, Allalou Sidali a aussi été
enlevé.
Azzouzi Abdelkader, (dit Hamza), âgé
de 23 ans, demeurant dans la commune de Mrahna près de Souk-Ahras.
Arrêté le 8 mars 1997 avec neuf autres personnes par
des gendarmes de Ouallal. Cinq d’entre eux ont été
relâchés après 2 semaines durant lesquelles
ils avaient été torturés. Ils ont été
arrêtés à nouveau cinq mois plus tard, présenté
devant le tribunal d’El Harrach le 3 février 1998 et condamnés
à 18 mois de prison. Les cinq autres (dont Azzouzi) sont
enregistrés comme fugitifs par les autorités et ont
disparu.
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