Des militants du RAJ arrêtés par la police

En voulant célébrer la Journée internationale des droits de l’homme dans la rue

Des militants du RAJ arrêtés par la police

El Watan, 11 décembre 2012

Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) a organisé, hier à Alger, une opération de distribution de tracts traitant des articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme, texte adopté par l’ONU en 1948.

Deux banderoles sur lesquelles figurent les articles ont été accrochées au mur de la Fac centrale, pas loin de la place Audin. Mais une heure plus tard, la police est intervenue. Trois des organisateurs ont été emmenés au commissariat. Ils ont été libérés avant 16h30.
Le RAJ voulait, à travers cette action sur le terrain, célébrer le 64e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme en s’adressant directement aux citoyens.

Aux premiers contacts avec les passants, la distribution des tracts se déroulait sans le moindre incident. Les gens échangeaient des mots avec les militants, d’autres prenaient connaissance dans le détail des articles de la Déclaration. Certains ne savaient même pas que la charte existe. Pour Abdelwahab Fersaoui, président du RAJ, «cela traduit la volonté du pouvoir à rendre les citoyens algériens ignorants de leurs droits et des conventions ratifiées par l’Algérie».

Cependant, après une heure d’échanges sympathiques avec les citoyens, un fourgon de police stationne. Des policiers demandent les autorisations et retirent les banderoles. Les militants du RAJ répondent que la distribution des tracts est une action citoyenne pour célébrer la Journée internationale onusienne, et dont les textes ont été ratifiés par l’Algérie. Les policiers ont contacté leurs chefs. Trois militants du RAJ ont été emmenés au commissariat de la rue Didouche Mourad, tout près de l’hôtel Suisse. Ils ont été libérés à 16h10.
M. B.