Le FFS dénonce : Des jeunes du pré-emploi tabassés devant l’APN

Le FFS dénonce : Des jeunes du pré-emploi tabassés devant l’APN

par M. M., Le Quotidien d’Oran, 6 mai 2013

Un rassemblement de quelque 150 jeunes du pré-emploi, devant l’Assemblée populaire nationale, a été réprimé par les services de sécurité, hier matin. Les jeunes, venus réclamer leur intégration, ont été «violemment matraqués», témoigne le chef du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), Betatache Ahmed, qui, lui aussi, a reçu des coups en essayant de s’interposer entre les services de Sécurité et le groupe de jeunes.

«J’étais dans mon bureau à l’APN, lorsque j’ai entendu, de l’extérieur, des voix scandant des slogans. Je suis descendu voir, et j’ai trouvé quelque 150 à 200 jeunes venus réclamer leur intégration dans les postes qu’ils occupaient, dans le cadre du pré-emploi», nous raconte

M. Betatache. Selon lui, les services de Sécurité ont vite tenté de disperser les manifestants à coups de matraque. «Lorsque j’ai essayé de m’interposer, j’ai été violemment matraqué», dit-il encore. Pour le député FFS de Bouira, ces jeunes «sont, non seulement, privés de leur droit d’avoir un travail», mais également «empêchés par la force de manifester pacifiquement». Betatache estime que le droit de manifester pacifiquement ne peut être interdit. «La loi peut intervenir pour organiser ce droit, mais jamais l’interdire», explique-t-il.

Le Premier secrétaire du FFS a également réagi, hier, par un communiqué dans lequel il dénonce la répression du «rassemblement pacifique devant l’Assemblée populaire nationale (APN), organisé par les jeunes du pré-emploi pour dénoncer la précarité de leur situation et demander leur intégration».

Par la voix de Ali Laskri, le FFS dénonce la «répression sauvage, à l’encontre de jeunes qui revendiquent pacifiquement leur dignité de citoyens et leurs droits» et «l’agression de son chef de groupe parlementaire en violation de son immunité parlementaire».

Le parti estime que la «violation du droit de manifestation pacifique par les forces de sécurité» est injustifiable et affirme qu’il «prendra toutes les décisions légitimes pour dénoncer cette violence d’Etat et faire avancer les libertés dans le pays».