Quatre Algériens détenus pour terrorisme à Londres demandent leur propre extradition

Préférant être «torturés» dans leur pays que de subir «l’enfer des prisons britanniques »

Quatre Algériens détenus pour terrorisme à Londres demandent leur propre extradition

El Khabar, 27 avril 2006

Le quotidien britannique «Gardian» a publié, hier, des extraits de la lettre rédigée par les quatre Algériens, dans laquelle ils indique avoir entamé une grève de la faim, depuis une semaine maintenant, pour exprimer leur mécontentement des « conditions inhumaines caractérisant les prisons britanniques ».
« La torture en Algérie est plus clémente que l’enfer dont on souffre en Grande Bretagne », déclarent-ils dans leurs lettre avant de poursuivre : « Nous sommes arrivés a cette décision (grève de la faim et demande d’extradition) parce que nous croyons qu’une mort rapide dans notre pays est plus clémente que la mort lente que nous subissons ici ».
Les quatre personnes qui ont refusé de révéler leurs noms « pour des raisons juridiques » sont écrouées dans la prison de Long Larten à Londres, avec 13 autres personnes incarcérées par les autorités britanniques qui les soupçonnent d’appartenance à un réseau terroriste. Ils demandent qu’on leur permette de retourner en Algérie, « même si on coure le risque de la torture », insistent-ils.
Les quatre prisonniers explique dans leur lettre qu’il sont détenues, en Grande Bretagne, depuis 2002, et font allusion au projet d’extraditions de personnes demandée par la justice entre l’Algérie et la Grande Bretagne. Ce projet qui a trébuché à cause du refus par l’Algérie d’une demande britannique liée au contrôle juridique de traitement réservé aux personnes extradées. Les négociations entre les deux pays sont toujours en cours pour conclure un accord dans ce contexte.
La lettre des quatre prisonniers algériens indique que plusieurs détenus à la prison de Londre « sont atteints de déséquilibre mental à cause des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent ». Et d’ajouter : « les ressortissants musulmans résidents en Grande Bretagne ignore la situation des prisonniers, d’où cette lettre par laquelle nous avons essayer de briser le silence auquel nous sommes soumis ».

2006-04-27
Par : Hamid Yes