Disparitions forcées  
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Nom : Ferrah

Prénom : Ahmed

Date de naissance (ou âge)  : 11 juin 1969

Etat-civil   : Célibataire

Nombre d'enfants :

Profession : Fellah

Adresse : Khemis El Khechna (Boumerdès)

Date de l'arrestation : 25 mars 1995

Heure :

Lieu de l'arrestation : marché des fruits et légumes de Khemis El Khechna.

Agents responsables de l'arrestation : militaires

Résumé des faits : Citoyen âgé de 26 ans, célibataire, fellah, demeurant à Khemis El Khechna (Boumerdés), enlevé le 25 mars 1995 sur son lieu de travail, au marché de Khemis El Khechna par des militaires accompagnés d'un indicateur. A disparu depuis cette date malgré les recherches du père. A noter qu'il avait déserté l'armée où il effectuait son service national et ce, en raison de la maladie de sa mère qui mourra quelque temps après mais aussi en raison des menaces de mort proférées par les groupes armés d'opposition aux appelés du service national.

Lieu (x) où la personne disparue a été localisée éventuellement :

  • Caserne militaire de Khemis El Khechna

Démarches entreprises par la famille :

  • Lettres aux diverses autorités
  • Plainte auprès du procureur de la République

Observations :

Témoignage de la famille   :

Mon frère Ferrah Ahmed âgé de 26 ans a été enlevé le 25 mars 1995 au marché des fruits et légumes de Khemis El Khechna (Boumerdès) par des militaires accompagnés d'un indicateur cagoulé qui leur a désigné mon frère du doigt. Mon frère fut alors frappé en public. Son compagnon qui demanda aux militaires le pourquoi de l'arrestation et de l'agression se vit répondre : « c'est une affaire qui ne regarde que lui ». Mon père se déplaça le lendemain à la caserne où était détenu mon frère. Il fut reçu par des coups et on lui dira que son fils avait été soit enlevé par les « terroristes » ou qu'il les aurait rejoint. Depuis cette date, nous n'avions plus eu de nouvelles de lui. Nous ne savons pas s'il est encore vivant, malgré toutes nos démarches pour connaître son sort. Mon frère était fellah et vendait ses produits au marché de Khemis El Khechna. Il avait été incorporé au service national en 1994 et après huit mois, on lui accorda une permission et depuis il n'a plus réintégré la caserne, en raison de la maladie de sa mère mais aussi des menaces des groupes armés. Mais après la mort de notre mère, il s'était décidé de réintégrer la caserne pour terminer son service national, mais il fut entre-temps enlevé par les militaires.

 
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