Disparitions forcées  
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Nom : Amrouche

Prénom : Amine

Date de naissance (ou âge)  : 24 octobre 1975

Etat-civil   : Célibataire

Nombre d'enfants :

Profession : Sans

Adresse : Baraki (Alger)

Date de l'arrestation : 30 janvier 1997

Heure :

Lieu de l'arrestation : Dans son quartier

Agents responsables de l'arrestation : Agents en civil de la sécurité militaire.

Résumé des faits : a été kidnappé dans son quartier le 30 janvier 1997 par des civils armés à bord d'une voiture banalisée. Des détenus affirment avoir vu en octobre 1997, le jeune Amine au centre de la sécurité militaire de Châteauneuf. Le 17 octobre, et sur la base de ces informations qui lui ont été transmises, Amnesty International lançait une action urgente pour rappeler la disparition de ce jeune citoyen et sa localisation. Depuis, aucune nouvelle n'a filtré sur son sort.

Lieu (x) où la personne disparue a été localisée éventuellement :

•  Centre de la Sécurité militaire de Châteauneuf.

Démarches entreprises par la famille :

•  Plainte auprès du tribunal d'El Harrach et d'Alger.

•  Lettres aux organisations internationales des droits de l'Homme.

•  Lettres aux autorités politiques du pays.

Observations :

Témoignage de la famille   :

Rapport: Amnesty International écrit à son sujet:

"Amine Amrouche, un apprenti menuisier de 21 ans sans emploi, est sorti de chez lui à Baraki, un quartier de la banlieue d'Alger, vers 15heures le 30 janvier 1997. Des amis l'ont aperçu dans le quartier vers 16 heures et personne de l'a revu depuis. Bien qu'il n'y ait pas eu de témoin, on pense qu'il a été victime d'un enlèvement. Plusieurs autres jeunes gens auraient " disparu " à Baraki au cours de la même semaine.

La mère d'Amine, Nassera Yous, qui a la double nationalité française et algérienne et qui vit en France, s'est rendue en Algérie en février 1997, mais elle n'a pu obtenir des autorités aucune information à propos de son fils. Elle a appris confidentiellement, par l'intermédiaire des forces de sécurité, qu'il était détenu à l'isolement au commissariat de Baraki. La police a toutefois nié connaître le lieu de détention du jeune homme. Fatima Yous, la grandmère d'Amine, chez qui il vivait, s'est présentée à la gendarmerie pour s'enquérir du sort de son petit-fils ; elle a été insultée et expulsée des locaux. La famille du jeune homme a charché à savoir ce qu'il était devenu auprès des tribunaux, des hôpitaux et de la morgue, mais elle n'a pu avoir aucune nouvelle.

Un ami d'Amine a suggéré que celui-ci avait peut-être été emmené pour effectuer son service militaire. Un conscrit en permission s'est présenté au domicile familial le 30 mars 1997 et a affirmé avoir vu Amine dans une caserne d'Oran. Il a ajouté que celui-ci avait été atteint par deux balles lors d'une tentative de désertion. La famille s'est rendue dans tous les hôpitaux et casernes d'Oran sans trouver trace du jeune homme. En novembre 1997, la mère d'Amine Amrouche a entendu dire que son fils était détenu dans une prison militaire au centre d'Alger.

Amine Amrouche n'avait jamais été arrêté auparavant. Depuis sa " disparition ", sa mère et sans grand-mère consacrent tout leur temps à découvrir la vérité sur son sort et sur celui de milliers d'autres personnes " disparues " en Algérie. La mère d'Amine a reçu un chox quand son beau-frère, Mphamed Cheridji, un contre-maître de 35 ans, cardiaque et atteint de diabète, a " disparu " après avoir été arrêté le 25 janvier 1998 au domicile de sa soeur à Baraki, Alger, par des membres des forcesd de sécurité en civil. Nassera Yous a fondé en 1998 une association regroupant les parents d'enfants " disparus " en Algérie, par l'intermédiaire de laquelle elle fait campagne pour attirer l'attention sur leur sort. Elle a déclaré à Amnesty International : " La disparition d'Amine est un cauchemar qui continue. Tout ce que j'ai envie de savoir, c'est ce qu'il est advenu de mon fils. Est-ce que je demande trop ? ". "

extrait de: ALGÉRIE : Qui sont les " disparus " ? AI 3.3.99, Index MDE 28/02/99)

 

 
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