Présidentielles de 2014: accompagner le système à sa tombe sans enterrer le pays avec

Présidentielles de 2014: accompagner le système à sa tombe sans enterrer le pays avec (opinion)

Brahim Tazaghart, Maghreb Emergent, 3 décembre 2013

L’« opposition médiatique » s’attaque au président Bouteflika sans être en mesure de proposer un candidat consensuel pour son remplacement, déplore l’auteur* de cette tribune. Il critique le « radicalisme sans perspective se plaçant en soutien aux forces du centre qui ne sont que les fractions du système qui se renouvellent. ». Pour lui, le système « chemine sur une voie sans issue » et les tentatives de le replâtrer sont condamnées à l’échec.

Depuis le remaniement ministériel et le réaménagement au niveau de l’institution militaire décidés le 11 septembre dernier par le président de la république, une question ne cesse de dominer les unes de plusieurs journaux nationaux : le général de corps d’armée Mohamed Mediene, connu sous le nom de Toufik, est-il fini ?

Face à cette interrogation qui a conditionné depuis le débat politique national, nous nous sommes imposé un certain nombre de questions : y a-t-il vraiment un conflit au sommet de l’Etat entre le « clan » présidentiel dirigé M. Bouteflika et celui du DRS, sous l’autorité du général Toufik ? Pourquoi se donnent-ils en spectacle et se bagarrent-ils par journaux et personnalités politiques interposés alors qu’ils étaient les meilleurs alliés du monde lors de la présidentielle de 2004 ? Face à une élection présidentielle à haut risque, et dans une conjoncture régionale et internationale trouble et mouvante, peuvent-ils s’affronter sans mettre en péril l’avenir du pays ?

Des révélations sur l’implication de proches du président dans des affaires de corruption ont fait la Une des journaux durant longtemps, et jusqu’à récemment encore. Des noms et des documents sont divulgués, des sommes faramineuses sont avancées. Des anciens responsables se sont mis de la partie à travers des entretiens et contributions médiatiques. Sur l’autre rive de la Méditerranée, la justice italienne s’est mise en branle pour enquêter sur des faits de corruption dont sont accusées des firmes italiennes opérant en Algérie.

Ces révélations, aussi fracassantes qu’inattendues, suffisent-elles pour affirmer qu’il y a un clash entre les « clans » cités plus haut ? Beaucoup de plumes et d’hommes politiques ont répondu par l’affirmative. Ils ont largement discouru sur « le démantèlement » du DRS et sur la victoire finale (?) du président de la république. Le 27 juin dernier, Hicham Aboud, ancien chef de cabinet de Mohamed Betchine lorsqu’il était le patron de la Sécurité militaire, et comme pour préparer la scène, confiait à Mustapha Benfodil dans les colonnes du journal algérien d’expression française El Watan : « Ce pays est gouverné par Saïd Bouteflika, qui fait peur au DRS. Gaa ikhafou mennou (ils ont tous peur de lui) ! »

Après le remaniement, des voix qui donnaient le président pour mort et enterré et exigeaient son remplacement immédiat, se sont réveillées troublées : « Il vient de terrasser tout le monde, même l’armée est mise au pas ! » Foudroyant coup politique en fait ! Dans une chronique intitulée : « Que cachent le nouveau gouvernement et la défaite du général Toufik ? », Mohamed Benchicou a écrit : « Autrement dit, pour la première fois depuis l’indépendance, les services de renseignements sont marginalisés. »

Le DRS a-t-il le droit d’avoir une « ligne politique » ?

A la lecture de ces affirmations et d’autres que nous ne pouvons toutes citer, une question s’impose : peut-on croire ces honorables messieurs au fait des secrets des coulisses du pouvoir ? Si beaucoup de personnes prennent pour vérités absolues leurs déclarations, il nous est difficile de les admettre. Leurs analyses ressemblent plus à des fables qu’à autre chose.

De notre point de vue, le maintien de M. Youcef Yousfi, natif de la ville de Batna et ancien ministre de l’Energie du président Zeroual à la tête du secteur le plus stratégique de l’Etat, signifie qu’aucun bouleversement des rapports de force entre les centres de décision n’est à signaler, cela d’un côté. De l’autre, il faut avouer que l’étonnement de certains « opposants » et analystes quant à la nomination des proches du président aux ministères de l’Intérieur et de la Justice nous laisse dubitatifs. Les anciens responsables de ces départements, à l’instar de M. Zerhouni, ne l’étaient-ils donc pas ? Tout le monde sait que sauf rares exceptions, le président n’a nommé que des hommes proches de lui, adeptes de sa politique, aux postes sensible. « Le gouvernement est là pour exécuter le programme du président », aiment à répéter les ministres de la république, à leur tête M Abdelmalek Sellal, et avant lui, M. Ahmed Ouyahia.

Il n’est pas dans les mœurs du pouvoir de rendre publique ses divergences de manière à permettre à la société de donner son avis et de participer au débat. Inondée par une avalanche d’informations aussi contradictoires qu’invraisemblables et de lectures qui vont dans tous les sens, celle-ci est obligée de procéder par recoupements, lecture entre les lignes et déduction pour pouvoir se faire une idée de la situation politique nationale qui, normalement, la concerne en premier chef !

Dans cette quête de compréhension, il est utile de se demander : quelles-sont les divergences politiques entre la présidence de la république et le Département du renseignement et de la Sécurité ? Peut-on inventorier ces divergences afin de se faire une opinion claire sur l’identité, les valeurs politiques distinctes de chacun des supposés protagonistes ?

La réponse ne peut être qu’incomplète et inachevée. Si nous sommes en mesure de répertorier les choix politiques et les positions de la présidence, ceux du DRS demeurent inconnus de toutes et de tous ; et ce ne sont pas les déclarations de tel ou tel autre ex-officier qui vont nous édifier dessus et éclairer nos lanternes. D’ailleurs, en vertu des règles régissant les Etats de droit et de la Constitution en vigueur dans notre pays, doit-il avoir une autre politique que celle de l’institution présidentielle à l’élaboration et à l’exécution de laquelle il participe dans les domaines qui le concernent ? Certainement pas, même si, dans la réalité, il détient d’énormes leviers de décisions politiques qui lui assurent une présence prépondérante.

Une opposition divisée sous des dehors d’unité contre Bouteflika

La société « politique d’opposition », active médiatiquement à l’exemple de Jil El Jadid de M. Sofiane Djilali est-elle en train de participer au débat politique national ou s’insère-t-elle simplement dans un scénario comme chœur ?

Des véritables opposants diront certains, dont les plus en vue sont Sofiane Djilali, Ahmed Ben Bitour, qui viennent, d’ailleurs, d’être renforcés par Abderahmane Belayat, ne peuvent que féconder le débat politique nationale de par leur passé et leur expérience !

Bien, dirions-nous ! Seulement, pour répondre à notre première question, posons-la autrement : que propose-elle au fait ? En dehors des commentaires sur la maladie du président, de la demande d’application de l’article 88 de la Constitution pour l’« évacuer » (ce serait une forme plus soft de « Irhel », dégage !) et, enfin, de l’opposition à toute réforme constitutionnelle avant la prochaine présidentielle, cette opposition n’a formulée aucune démarche de sortie de crise qui implique la population. Aux moments forts de la campagne pour l’application de l’article 88, aucun candidat pouvant la représenter n’a été mis en avant pour piloter cette entreprise et partir résolument à la conquête de la Présidence ; sachant que dans le cas d’une application immédiate de cet article, une élection anticipée aurait été organisée dans les 60 jours qui auraient suivi le départ de l’actuel président! Cela nous pousse à nous demander : l’objectif de l’application de l’article 88 est-il le remplacement de M. Bouteflika par une personnalité apte à conduire une transition vers la démocratie ou simplement de le faire partir ? Dans ce cas, qui serait le nouveau locataire d’El Mouradia ? Par qui serait-il choisi ? Qui peut garantir qu’après le départ de l’actuel président avant terme, la situation serait meilleure, que le pays ne connaîtrait pas une dégradation incontrôlable ? Le retour de l’armée sur le devant de la scène en cas de dérapage arrangerait-t-il les affaires de cette dernière et du pays ? Poussons le questionnement plus loin : est-il politiquement judicieux de s’attaquer au président de la république avec virulence, sans retenue, usant d’insultes et de menaces, lorsqu’on sait que l’homme est plus que marqué par la gestion de l’après-Boumediene et les années de vaches maigres qu’il a vécues suite à son éloignement du pouvoir ? En plaçant la rancœur et la vengeance au cœur de la démarche politique ne sont-ce pas les conditions objectives de l’éclatement et de la dérive qui sont mises en place ?

L’armée : choisir entre la surveillance des frontières et la politique

Chacun sait que la modernité politique est, avant tout, la capacité de prévoir, d’anticiper, de ne rien laisser au hasard tant le sort de la nation dépend des actions des acteurs publics. A ce propos, y a-t-il un hasard en politique ? Point, répondront les plus avertis. En politique, l’imprévision est elle-même une prévision : elle travaille à créer une situation chaotique, incontrôlable, ouverte à l’implication de forces éminemment capables de peser pour une partie ou une autre des forces en présence. Quand Me Ali Yahia Abdenour affirme que l’essentiel est le départ de M. Bouteflika, ce n’est pas par dépit et colère démesurée qu’il le fait ; sa déclaration répond à un calcul bien précis : le vide que laissera le départ du président et qui sera consacré par l’incapacité de la société politique à s’entendre sur un successeur sera rempli par la force la plus organisée, la plus puissante, la plus apte à gérer ce genre de situation : L’armée ! M. Mechati a réclamé ouvertement son implication pour destituer le président en exercice.

Mais quel intérêt aura l’Armée nationale populaire à gérer des conflits politiques internes quand la ceinture d’insécurité qui s’étend sur l’ensemble de nos frontières étrangle le pays et peut-elle agir sur les deux fronts sans être débordée ? Aucun, dirons-nous quant à l’intérêt, et certainement pour la possibilité de voir l’institution militaire dépassée par l’instabilité intérieure et les gourmandises des puissances étrangères.

Désireuse de coller aux événements, « l’opposition médiatique » développe une inflation d’initiatives qu’elle balance chaque jour à la face d’une population abandonnée à sa misère et à ses problèmes quotidiens qui la poussent à ne plus rien désirer. Refus du report des élections ! Refus de la prolongation du mandat de 2 ans ! Les trouvailles pour dérouter la population et la désarmer se multiplient. Le flou installé dans les esprits devient de plus en plus total ! La neutralisation de la société est presque réussie ! Rares sont les Algériennes et les Algériens qui développent une analyse en dehors du conditionnement politico-médiatique ambiant. En effet, la scène politique est réduite aux « pro » et « anti »-Bouteflika qui accaparent tous les espaces, sauf ceux du réel bien évidement. Les voix qui veulent échapper à la bipolarisation et qui réclament le dépassement du système sont étouffées ou presque.

Lorsqu’une force politique veut soustraire aux seuls groupes du pouvoir la discussion sur les ressources énergétiques, en associant les experts et la classe politique tant du pouvoir que de l’opposition et place ce débat sur la scène publique alors qu’il était toujours l’otage de l’occulte, elle n’est point soutenue dans son action de rupture effective. Pis, elle est réduite au silence au profit d’un radicalisme sans perspective qui agit dans la périphérie de la vie politique et qui se place en soutien aux forces du centre qui ne sont que les fractions du système qui se renouvellent et se métamorphosent.

Négocier le passage à la 2e république dans une conjoncture instable

Dissocier le système en entités institutionnelles distinctes et concentrer ses attaques contre le président en le présentant comme le mal absolu afin de permettre aux « faiseurs des rois » de se mettre à chercher un autre qu’ils vont encore diaboliser au moment voulu comme ils ont déjà agi avec le général Zeroual en 1998, et tenté le coup avec M. Bouteflika en 2001 et présentement, c’est se tromper d’époque historique, en plus du fait qu’une telle action ne peut en aucun cas féconder la démocratie tant galvaudée. Comme résultat de cette opération, nous resterons dans le même système, avec les mêmes rapports de forces violents, les mêmes peurs et les mêmes craintes à chaque moment sensible de l’histoire, et nous serons davantage vulnérables face aux menaces extérieures.

Ici et maintenant, le rôle des démocrates est de proposer une alternative viable à ce système qui reproduit les mêmes scénarios dans une pièce qui a désespéré le gros du public, appelé à réagir plus en fonction de sa région de naissance que de son statut de citoyen ! A défaut d’initiatives structurantes du projet de dépassement du système, il y a lieu de ne pas cautionner ces mises en scène. C’est le moindre des engagements qu’une force démocratique peut observer. Le silence est politiquement plus utile lorsque parler revient à jouer un rôle imposé. Dans ce sens, il est utile de rappeler que le radicalisme déclaratif qui chatouille les subjectivités pour mieux camoufler une complicité patente avec le système ne peut tromper beaucoup de gens et tout le temps ! La population algérienne a retenu la leçon de la présidentielle de 2004. Dix années après, les mêmes voix qui ont participé à crédibiliser le scénario de la neutralité de l’armée, en s’alignant derrière « les faucons » qui ont mis en avant l’ex directeur de campagne de M. Bouteflika, M. Ali Benflis, reviennent pour assumer le même rôle, ou presque !

Le salut n’est pas dans des entreprises de replâtrage du système, il est dans le changement de celui-ci par le moyen d’un passage négocié à la deuxième république. L’accaparement de l’initiative médiatique par les clans du pouvoir n’est que la phase finale d’une vie. Au rythme actuel, le système tend vers son suicide ; il chemine sur une voie sans issue. Il est arrivé à la fin de son parcours. A cet effet, il faut savoir l’accompagner à sa tombe sans enterrer le pays avec.

Une conjoncture propice pour parler de la corruption et de la reconversion de l’armée

Face à cette impasse politique qui va déboucher inévitablement sur une situation inédite, les forces patriotiques doivent s’atteler patiemment à la construction des chances de survie de l’Etat. Pour ce faire, elles doivent surmonter leurs défiances conjoncturelles. Deux événements, parmi tant d’autres, les illustrent. Le premier ce sont les affaires de corruption dans lesquelles a été cité l’ex-ministre de l’Energie, M. Chakib Khelil. Force est de reconnaître que les forces du changement ont été incapables de saisir l’occasion de ces révélations pour lancer un débat national autour de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. L’intelligence politique devait conduire à dépasser les objectifs tactiques des instigateurs des révélations pour un objectif stratégique : la moralisation de la vie publique et la crédibilisation des institutions de l’Etat. Or, cette initiative de dépassement n’a été prise en charge par aucune des forces sociales et politiques. En dehors de la marche des étudiants de Bejaïa (10 juin 2013) contre la corruption dans les résidences universitaires (elles n’ont pas connu, d’ailleurs, de prolongement profitable), aucune action d’envergure n’a été enregistrée.

Le deuxième événement est le changement opéré au niveau de l’Armée et des services de renseignement par le président de la république. Au lieu de saisir l’occasion de ce changement pour débattre de la sécurité nationale, des menaces qui guettent le pays du fait de la ceinture d’instabilité sur l’ensemble de nos frontières, des conditions de la complémentarité entre la société politique et la société militaire et de la transition nécessaire pour aboutir au primat du politique sur le militaire, l’élite s’est perdue en conjectures.

Une frange de la classe politique et de la société civile, consciente de son incapacité à peser sur les équilibres politiques, a été prise de panique. Pour elle, seul le DRS est capable de limiter le pouvoir du président de la république (est-ce sa mission ?) et c’est pourquoi, elle s’est soulevée contre les changements sans savoir vraiment si l’opération allait réellement modifier la relation entre le militaire et le civil ou si elle répondait tout simplement à une autre logique dictée par un climat de guerre imminente !

Devant le double défi de la présidentielle de 2014 et des menaces de déstabilisation qui se précisent de plus en plus sur fond de décomposition du tissu social (affrontements entre populations dans divers régions du pays), il est plausible que le DRS recule, dans un mouvement de camouflage et de mise en sécurité de ses structures, afin de pouvoir affronter l’étape à venir sur les plans du renseignement et de la sécurité. C’est une opportunité, à notre avis, pour que la classe politique assume son rôle pleinement et rassure quant à sa capacité à gouverner le pays dans l’intérêt du peuple et de la nation. Car, un jour ou un autre, elle sera appelée à répondre à la question : que doit-elle faire pour convaincre l’armée de se mettre totalement et librement sous son autorité ? Ce n’est certainement pas en soufflant sur les braises des conflits archaïques entre populations de diverses régions, ou en excellant dans l’aggravation des crises qu’elle y arrivera. Ces stratégies chaotiques favorisent le maintien des services de renseignement dans la sphère politique et leur contrôle des activités associatives et partisanes.

Pour une « présidentielle de transition »

Aussi, devant cette réalité politique agitée en apparence et bloquée dans le fond, posons-nous une autre question : n’y a-t-il pas un autre clan – embusqué celui-là – qui pousse vers le chaos en instrumentalisant le soi-disant « conflit présidence – DRS » ? A ce niveau de l’analyse, force est d’admettre que la situation est confuse, difficile à déchiffrer convenablement. Une confusion pensée pour empêcher la société de s’organiser et de construire une alternative au statu quo ambiant qui menace jusqu’aux fondements de la nation et favorise la confrontation et la violence en déclassant l’esprit de conciliation et d’acceptation mutuelle entre tous les acteurs sociaux et politiques. Or, comme tout le monde l’admet, la présidentielle de 2014 sera une présidentielle de conciliation et de compromis ou ne sera pas. Fragilisée intérieurement et sous pression externe, l’Algérie ne peut survivre à d’autres crises. Tous les Algériens, de la plus haute autorité de l’Etat au simple votant, doivent se rendre à cette évidence et agir en conséquence.

Séparation effective des pouvoirs, reconnaissance du tamazight comme langue officielle, constitutionnalisation de la propriété nationale sur les ressources énergétiques : ce sont là des axes, parmi tant d’autres, qui pourraient cimenter un accord politique indispensable au dépassement de cette crise qui a trop duré.

Face aux dangers qui guettent le pays de toutes parts et à l’impératif de garantir aux futures générations un avenir de paix et de bonheur, le pouvoir est appelé à entamer une véritable négociation avec les forces réelles de l’opposition. A cet effet, « un programme présidentiel de transition vers la deuxième République » est en mesure de constituer une feuille de route consensuelle.

Pour préparer une telle initiative, des mesures d’ouverture politique doivent être prises, et la première d’entre elles est l’ouverture du champ audiovisuel à toutes les forces politiques et sociales nationales.

(*) Brahim Tazaghart a été un des dirigeants du Mouvement culturel berbère (MCB). Il continue à militer pour la défense et la promotion de la culture amazighe, notamment dans le domaine de l’édition berbérophone.

Le titre et les intertitres sont de la rédaction de Maghreb Emergent.

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