Hafnaoui Ghoul condamné à trois mois de prison

Ligue Algérienne de défense des droits de l’homme

COMMUNIQUE

Le 11-07-2004 Hafnaoui Ghoul, représentant de la LADDH dans la wilaya de Djelfa, et correspondant de presse, a été condamné en appel par la cour de Djelfa à trois mois de prison fermes et à 100 000 dinars d’amende. Ce verdict n’est ni compris ni accepté.

L’arrêt est la confirmation d’une injustice qui fait suite à un harcèlement judiciaire, qui dure depuis plusieurs mois, car il n’est pas fondé sur l’examen objectif des faits, mais uniquement sur l’engagement de Hafnauoi Ghoul en faveur de la défense des droits de l’Homme.

L’arbitraire au nom de la loi est dans le procès un élément fondamental de l’arrêt. Là ou il n’y a pas de magistrats indépendants, il n’y a que des délégués du pouvoir.

C’est le temps des procès montés de toutes pièces contre les journalistes, les militants des droits de l’Homme et les jeunes manifestants sur l’ensemble du territoire national.

La LADDH condamne avec la plus grande fermeté cette escalade dans la répression contre les journalistes, les militants des droits de l’Homme et les jeunes manifestants. Elle se solidarise pleinement avec leurs familles et demande leur libération.

L’arrestation et la mise sous mandat de dépôt de Ahmed Benaoume , rédacteur en chef d’ERRAI fait aussi partie d’une entreprise de harcèlement.

La LADDH juge que cette arrestation est arbitraire ; c’est une continuité de cette campagne de répression et d’intimidation.

La LADDH informe les ONG internationales des droits de l’Homme, la commission des droits de l’Homme de l’ONU, et l’observatoire international des défenseurs des droits de l’homme, de l’ampleur de la répression qui s’abat sur tous les algériens.

Il y a ingérence du pouvoir dans les affaires judiciaires, et les tentatives d’influencer les décisions de justice qui touche à la règle de la présomption d’innocence.

La LADDH appelle les algériens et les algériennes à une mobilisation citoyenne, pour imposer le respect des droits de l’Homme et de la liberté de la presse.

Elle appelle aussi les partis politiques ; les associations et les parlementaires à dépasser leurs diffèrent politique pour assumer leurs responsabilités afin que tous les algériens de toutes les tendances politiques puissent enfin s’exprimer et occuper l’espace publique confisqué depuis plusieurs décennies.

Alger le 11.07.2004

Maître Ali Yahia Abdenour

Président de la LADDH

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