Hafnaoui Ghoul: Le journaliste de nouveau devant les magistrats

Affaire Hafnaoui Ghoul

Le journaliste de nouveau devant les magistrats


Le Matin, 27 juillet 2004

Hafnaoui Ben Ameur Ghoul a été présenté lundi devant le procureur de la République et le juge d’instruction près le tribunal de Djelfa, a indiqué hier le père du journaliste incarcéré pour diffamation depuis le 24 mai dernier. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, El-Hadj Ameur Ghoul précise que son fils a été entendu par le procureur de la République à propos de la lettre ouverte que le prisonnier a adressée au procureur général près le tribunal de Djelfa et par le juge d’instruction quant au mouvement citoyen du Sud dont il est le porte-parole. Pour rappel, Hafnaoui Ghoul s’était, dans une longue lettre rendue publique la semaine dernière, interrogé sur « l’indépendance de la justice » et la «servilité » des magistrats. La famille du journaliste dénonce cette énième convocation et s’interroge sur les motivations des juges. Pour elle, interroger Hafnaoui Ghoul en ce moment précis sur ces deux affaires n’augure rien de bon. « Pourquoi maintenant et pourquoi parler du mouvement citoyen des enfants du Sud pour la justice ? Il y a une volonté manifeste de mélanger les choses pour maintenir notre fils en détention. » Elle se dit d’autant plus intriguée que cette double convocation intervienne au lendemain du procès en appel de Hafnaoui Ghoul. Procès renvoyé au 1er août prochain.
Pour rappel, le journaliste avait fait appel au verdict rendu le 25 juin dernier par le tribunal de Djelfa. Celui-ci l’avait, suite à une dizaine de plaintes pour diffamation déposées par les autorités locales, condamné à deux mois de prison ferme, une amende et des dommages et intérêts. Il est à rappeler que le 11 juillet dernier, la cour de Djelfa avait pour le procès en appel condamné le journaliste à trois mois de prison ferme pour diffamation. Pour cette affaire opposant Hafnaoui Ghoul au wali de Djelfa, le tribunal avait condamné le journaliste à deux mois de prison ferme.
Saïda Azzouz