Condoleezza Rice à Alger pour parler des Algériens de Guantanamo et d’Irak

Seconde visite d’un chef de la diplomatie américaine depuis 2003

Condoleezza Rice à Alger pour parler des Algériens de Guantanamo et d’Irak

Par Kamel Mansari, Le Jeune Indépendant, 4 septembre 2008

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice est attendue samedi en Algérie, dans le cadre d’une tournée maghrébine qui la conduira également en Libye, en Tunisie et au Maroc, pour parler des Algériens détenus à Guantanamo et en Irak.

C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire d’Etat adjoint chargé du Proche Orient, M. David Welsh, au lendemain de l’annonce officielle de cette visite maghrébine de la secrétaire d’Etat américaine.
«Mme Rice devrait évoquer en Algérie le dossier des Algériens détenus à Guantanamo et en Irak », a affirmé M. Welsh, dont les propos ont été rapportés par l’agence AP, notamment ceux qui ont été internés en Irak et en Afghanistan avant de se retrouver dans la prison de la base américaine à Cuba.
«Elle va soulever également les questions des droits de l’homme en Libye ainsi que dans les autres pays de l’Afrique du Nord, à savoir la Tunisie, l’Algérie et le Maroc », a indiqué M. Welsh, précisant que la Mme Rice va discuter lors sa visite en Algérie des statuts des ressortissants emprisonnés à Guantanamo Bay. L’administration du président George W. Bush cherche à réduire au maximum la population carcérale à Guantanamo en transférant vers leurs pays respectifs les prisonniers qui ne seront pas jugés par les tribunaux militaires spéciaux. Quatre Algériens avaient d’ores et déjà été transférés du centre de détention de Guantanamo vers l’Algérie, tandis qu’un cinquième se trouve depuis novembre 2006 en Albanie. Vingt et un Algériens sont toujours en détention, selon la liste officielle publiée par le Pentagone. Le porte-parole du Pentagone, Jeffrey Gordon, avait affirmé récemment que l’institution militaire faisait un effort concerté pour réduire la population de Guantanamo.
Quelque 260 prisonniers sont toujours en détention dans cette prison et seulement 21 d’entre eux ont été inculpés pour crimes de guerre. Vingt doivent encore comparaître devant des tribunaux militaires d’exception dont l’Algérien Sofiane Barhoum.
En outre, Mme Rice devrait évoquer d’autres dossiers avec les dirigeants algériens, notamment le MEPI, initiative de partenariat qui vise à favoriser les changements politiques et économiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le partenariat économique et l’éventualité de la mise en place d’une zone de libre-échange au Maghreb.K. M.