L’Espagne veut accueillir le siège du secrétariat général de l’UPM

L’Espagne veut accueillir le siège du secrétariat général de l’UPM

par M. Mehdi, Le Quotidien d’Oran, 12 juillet 2008

De Tunis, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a indiqué jeudi dernier que son pays voulait accueillir le siège du secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), dont le lancement aura lieu demain à Paris.

« Nous souhaitons que Barcelone soit le siège du secrétariat général», a-t-il déclaré, évoquant la candidature de la Tunisie et de l’Espagne pour ce siège. « Que ce soit Tunis ou Barcelone, l’essentiel est que ce soit dans un pays riverain de la Méditerranée (qui compte 23 pays, ndlr)», a-t-il ajouté. A noter que le Maroc et Malte sont également candidats pour abriter le siège du secrétariat général de l’UPM.

Pour Moratinos, le secrétariat de l’Union doit être « fort, bien structuré, capable d’assurer le suivi et l’exécution des projets concrets ». Il qualifie l’UPM de «bonne initiative» pour donner une «impulsion au Processus de Barcelone». Le ministre espagnol des AE s’est par la suite rendu à Tripoli pour présenter « l’esprit du projet» et tenter de convaincre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi du «bien-fondé» de l’UPM.

Lors de son escale à Alger, Moratinos avait préconisé la tenue tous les deux ans d’un sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM). «La priorité pour l’Espagne est de relancer le dialogue politique, en réunissant un sommet tous les deux ans des membres de l’Union», disait-il.

C’est donc demain à Paris que va avoir lieu l’annonce officielle de la création et que sera délivré l’acte de naissance du « Processus de Barcelone, l’Union pour la Méditerranée » (dénomination officielle employée lors de la 15e Conférence ministérielle du Forum méditerranéen qui s’est tenue en juin dernier à Alger). Seront présents tous les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays de l’Union européenne et de la plupart de ceux de la rive Sud de la Méditerranée, dont le Premier ministre israélien Ehud Olmert. C’est à partir de Paris qu’a été annoncée la présence du président Abdelaziz Bouteflika et de son homologue syrien Bachar al-Assad, qu’on disaient réticents à prendre part à ce sommet.

Selon une dépêche AFP, la Caisse des dépôts (CDC) française et la Cassa depositi e prestiti (CDP) italienne vont lancer un fonds, InfraMed, avec pour objectif d’atteindre un montant global de 600 millions d’euros. « Ce fonds sera ouvert à d’autres investisseurs de long terme d’Europe, de Méditerranée et d’ailleurs », selon la CDC, citée par l’AFP. L’agence rapporte également les propos d’un « proche de Sarkozy » qui a annoncé la volonté des initiateurs du l’Union de lancer « quelques premiers projets à vocation régionale: dépollution de la Méditerranée, la mer la plus sale du monde, énergie (plan solaire…), accès à l’eau potable, voies de communication maritimes et routières… ».