Les syndicats autonomes dénoncent l’attitude de Tebboune

Les syndicats autonomes dénoncent l’attitude de Tebboune

Abdellah Bourim, TSA, 27 Juillet 2017

Le premier ministre Abdelmadjid Tebboune recevra, dimanche, les représentants de l’UGTA et du patronat pour discuter de la prochaine Tripartite. Selon le communiqué du Premier ministère, seuls les partenaires du Pacte national économique et social de croissance sont concernés par l’invitation. Comprendre : les syndicats autonomes ne sont pas conviés.

« Le chef de l’exécutif a pourtant appelé au dialogue et à la concertation avec tous les acteurs de la société civile. On a cru à un changement dans sa politique, mais le temps nous a démontré que Tebboune n’a pas rompu avec la politique de ses prédécesseurs. Son discours est destiné beaucoup plus à la consommation », dénonce Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).

Pour Idir Achour, du Conseil des lycées d’Algérie, « l’exclusion des syndicats autonomes des travaux de la tripartite n’est pas une surprise ». « Le Premier ministre adopte un discours contradictoire. Il a appelé au dialogue et à la concertation avec les acteurs de la société civile. Aujourd’hui, il se rétracte et décide d’exclure les syndicats autonomes des travaux de la prochaine tripartite. Une décision qui reflète le vrai visage de ce gouvernement ».

Le Dr. Lyes Merabet, du SNAPSP, dit ne pas comprendre cette démarche. « D’un côté, il plaide pour un consensus national en terme de concertation et dialogue social sans exclusion afin de faire face aux défis à venir. De l’autre côté, il a exclu les syndicats autonomes de la Tripartite. Entre le discours et la pratique, il y a un écart énorme » regrette-t-il. Le syndicat avait salué « la démarche du gouvernement qui a appelé au dialogue avec les acteurs de la société civile, mais on a dit aussi que cet appel doit être suivi par des choses concrètes », rappelle-t-il.