Le SNTE compte paralyser les établissements scolaires dès aujourd’hui

Le SNTE compte paralyser les établissements scolaires dès aujourd’hui

« Nous voulons la satisfaction rapide de nos revendications »

El Watan, 31 janvier 2010

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) maintient sa grève.

Exaspéré par la longue attente de la promulgation du nouveau régime indemnitaire, le SNTE s’engage à mener seul la protestation pour faire aboutir les revendications socioprofessionnelles des enseignants. Il compte paralyser dès aujourd’hui les établissements scolaires, malgré l’opposition qu’il rencontre de la part de certains syndicats autonomes qui n’approuvent pas sa démarche. S’exprimant lors d’une conférence de presse animée, hier à Alger, le secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, affirme qu’aucune évolution n’a été enregistrée dans le traitement des revendications de la corporation. Il se dit, à cet effet, convaincu que le ministère de l’Education tente de gagner du temps en faisant miroiter aux syndicats du secteur « la prise en charge de toutes leurs doléances ». « La rencontre entre le SNTE et le ministère de l’Education, qui a eu lieu le 25 janvier, n’a pas abouti à des résultats concrets. A cet effet, nous serons en grève à partir de dimanche pendant quatre jours renouvelables, si nécessaire », lance-t-il. Le SNTE, précise-t-il, demande également l’invalidation de la dernière décision de la tripartite annulant le principe de la retraite anticipée.

De plus, le syndicat exige la révision du statut particulier des travailleurs du secteur de l’éducation qui est, estime encore Abdelkrim Boudjenah, rempli de lacunes. Si les syndicats autonomes ne se joignent pas à cette action, le SNTE, déclare son secrétaire général, compte sur le soutien « des mouvements de redressement de certains syndicats », tels que le Satef bis, le Snapap (aile de Felfoule) et l’Unpef de Constantine, pour réussir sa grève. Abdelkrim Boudjenah critique, dans la foulée, l’attitude « de certains syndicats » qui, dit-il, « veulent casser la grève en faisant une campagne auprès des enseignants et en acceptant de rencontrer, dès aujourd’hui, le ministre de l’Education ».

Par Madjid Makedhi