Situation alarmante des travailleurs

Sit-in des travailleurs de SONATRO devant le siège de l’UGTA

Situation alarmante des travailleurs

Le Jeune Indépendant, 9 septembre 2009

Devant la situation économique critique et alarmante de la Société nationale des travaux routiers (SONATRO), qui ne cesse de se dégrader, créant de ce fait un danger imminent pour l’avenir de 2 000 travailleurs et de leurs familles, les sections syndicales ainsi qu’une centaine de travailleurs organisent un sit-in depuis jeudi dernier, devant le siège de l’Union générale des travailleurs algériens afin de dénoncer l’attitude indifférente des responsables.

«Ils veulent notre mort à petit feu», nous a déclaré hier, un membre influant dans le syndicat de l’entreprise. «On demande la réintégration de 257 travailleurs licenciés depuis le 14 avril», lance un autre.
Un travailleur d’un âge très avancés se pose la question : «Est-il juste de remercier un travailleur qui a à son actif 26 ans de service ?» Les larmes aux yeux, ce fonctionnaire licencié exhibe la décision de son licenciement reçue en mai dernier. Comme lui, de nombreux travailleurs qui ont servi l’entreprise de 20 à 34 ans ont reçu le même document. Pour les remercier, ils ont été congédiés. «J’ai été licencié parce que j’ai dénoncé la mise à l’arrêt de l’entreprise», dit-il.
« On refuse de percevoir une prime de présence, on ne veut pas être payé sans rendement. Il faut nous laisser travailler, mais à chaque fois que nous demandons cela, les responsables réagissent violemment en recourant à des sanctions », nous déclare un syndicaliste de l’entreprise.
Les travailleurs voudraient savoir qui veut la liquidation de SONATRO. « La question ne trouve aucune réponse pour le moment », nous lance un travailleur.
Un travailleur rencontré devant le siège de l’UGTA dira : «Nous avons sollicité toutes les instances censées nous aider, même le ministère du Travail, mais aucun écho favorable ne nous est parvenu, hormis les promesses».
«À la SONATRO nous ne vivons que de promesses», a clamé un autre travailleur. Selon un membre de la section syndicale, « on a interpellé à maintes reprises Sidi Saïd, le pa