Les professeurs et résidents ont battu le pavé à Sétif

Les professeurs et résidents ont battu le pavé à Sétif

La marche sous bonne escorte de la police

Liberté, 11 janvier 2018

À Sétif, la marche organisée, hier, par les résidents soutenus par leurs professeurs, maîtres assistants et assistants, ainsi que par leurs confrères médecins internes et externes du CHU Saâdna-Abdennour de la ville, a été bien encadrée par les éléments de la police. Vers 9h et demie, lors du regroupement au niveau de la cour du CHU, le président de la section syndicale du Snechu a réitéré le soutien aux résidents en grève. Le mot du premier responsable, le Dr Hamadouche, a été un moment fort pour souligner la légitimité des revendications. “Des médecins résidents qui ont pacifiquement exprimé des revendications légitimes ont été tabassés par la police. Nous condamnons énergiquement ces actes tout en exprimant notre solidarité à nos confrères. Nous exhortons la tutelle à ouvrir un dialogue sincère et responsable en vue de trouver des solutions jutes aux problèmes soulevés”, dira le Dr Hamadouche. Les protestataires, à leur tête les professeurs, se sont ensuite dirigés vers le siège de l’APW et celui de la Direction de la santé et de la population de la wilaya sous les yeux de la police qui a escorté du début jusqu’à la fin la marche tout au long de l’avenue de l’ALN.
Les protestataires ont scandé plusieurs slogans dont “Professeurs solidaires”, “Maîtres assistants solidaires”, “Assistants solidaires”, “Situation lamentable, le malade est une victime”. Les protestataires ont longuement discuté avec les citoyens qui ont tenu à comprendre les causes de ce mouvement qui perdure. Dès leur retour au CHU, toujours sous les yeux des éléments des services de sécurité, les grévistes ont rejoint la salle de conférences de la direction des activités médicales et pédagogiques où il a été question de rappeler les revendications tout en sensibilisant les internes et les externes quant à l’importance des revendications soulevées. “Nous avons associé les internes et les externes, car nous savons que le combat que nous menons est un combat juste et de longue haleine. La relève doit être assurée”, dira à Liberté le premier responsable des résidents, le Dr Soualili.

F. SENOUSSAOUI


à l’appel du SNCCOPEN

Les corps communs de l’éducation manifestent à Bouira

Plusieurs dizaines de travailleurs des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale au niveau de la wilaya de Bouira et affiliés au Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (Snccopen), ont organisé, dans la matinée d’hier, un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation locale, afin de revendiquer leurs droits socioprofessionnels. Selon le coordonnateur de wilaya du Snccopen, M. Ragueb Boualem, ce recours à la protestation est “justifié, car le ministère de tutelle, refuse de dialoguer avec nous”, a-t-il dit. Et d’ajouter : “Nous avons décidé de réinvestir la rue pour plusieurs raisons, notamment le silence de la tutelle quant aux dépassements de certains directeurs de l’éducation sur les corps communs et les ouvriers professionnels.” Les protestataires appellent le gouvernement et le ministère de tutelle à retirer “immédiatement” les articles 19 et 22 du code général de la Fonction publique relatifs à l’emploi par contrat. Selon M. Ragueb, son syndicat, a adressé une lettre de protestation au Premier ministre, au ministère de l’Éducation nationale et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales, dans le but de dénoncer “la répression” des manifestations pacifiques des corps communs et les OP de l’éducation nationale. Ce syndicaliste, soulignera en outre, l’urgence selon lui, de généraliser les diverses primes, dans le but de permettre à cette catégorie de travailleurs d’en bénéficier. Pour ce syndicat, il est aussi “nécessaire” de revoir l’article 01/09 relatif à la gestion des œuvres sociales. “Notre syndicat dénonce cet article que le ministère doit abroger et permettre au syndicat d’avoir un regard et une participation dans la gestion des œuvres sociales de l’éducation nationale”. Ce coordinateur syndical, a en outre, appelé la ministre de l’Éducation à réintégrer de “manière effective”, les laborantins dans le corps éducatif, pour qu’ils puissent bénéficier de toutes les primes, à savoir celles de la documentation et de rendement qui doit être à 40% au lieu de 30%, et ce, avec un effet rétroactif depuis 2008.

R. B.