«La grève générale si…»

LOUISA HANOUNE QUALIFIE LE PROJET DE CODE DU TRAVAIL DE «MOYENÂGEUX» ET MENACE

«La grève générale si…»

Le Soir d’Algérie, 17 septembre 2014

Moyenâgeux, déclarant la guerre aux travailleurs et non amendable. Autant de qualificatifs choisis par Louisa Hanoune pour décrire l’avant-projet de loi portant code du travail. Un texte contre lequel, promet-elle, une grande mobilisation sera organisée avec le soutien de l’UGTA. Le recours à la grève générale n’est pas exclu.
Nawal Imès – Alger (Le Soir)
C’est une Louisa Hanoune outrée par les dispositions de l’avant-projet de loi du code du travail qui animait hier une conférence de presse. Aucun article dudit texte ne trouve grâce aux yeux de la secrétaire générale du Parti des travailleurs qui y voit un retour en force de l’indigénat.
Louisa Hanoune s’est demandée quel centre de décision avait fini par donner son aval pour un texte resté longtemps dans les tiroirs. Même lorsque le pays subissait les pires pressions de la part du FMI, dit-elle, l’Algérie n’avait pas adopté des lois scélérates de ce type.
Le projet de code du travail, affirme Hanoune, ne prend en compte aucune référence à la Constitution qui garantit les droits fondamentaux des travailleurs. «Une sauvagerie», selon Hanoune et un choix idéologique en droite ligne avec la philosophie de l’adhésion à l’OMC ; d’ailleurs elle pense qu’il ne s’agit pas d’un texte écrit par des Algériens.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs affirme qu’il ne s’agit pas d’un code amendable puisqu’il doit tout simplement être retiré. Pour arriver à ce retrait, le PT compte sur une riposte et une mobilisation à grande échelle avec la Centrale syndicale.
Il n’est pas exclu d’aller vers une grève générale pour exiger que le gouvernement fasse marche arrière.
Ce n’est pas le seul texte qui révolte Hanoune puisque la loi sanitaire est loin d’être approuvée par Hanoune car, dit-elle, consacre le désengagement de l’Etat et menace le droit à la santé pour tous les citoyens. Tous les secteurs souffrent, selon elle, de la mainmise d’une maffia qui a fait du gré à gré une tradition.
Interrogée au sujet de la révision de la Constitution, Hanoune a répondu que personne dans toutes les sphères du pouvoir n’était en mesure de dire si la révision de la Constitution passera par un référendum ou si elle sera soumise aux parlementaires.
N. I.