Le Cnapest rejoint l’Unpef et le Snapest – Education : et la grève continue !

Le Cnapest rejoint l’Unpef et le Snapest – Education : et la grève continue !

par Salah-Eddine K., Le Quotidien d’Oran, 3 février 2014

Les syndicats accusent la tutelle de vouloir faire endosser la responsabilité de cette grève aux enseignants. L’entrée en grève du Cnapest à partir du 4 février compliquera bien les choses pour les élèves.

Alors que l’Union nationale du personnel de l’Education et de la Formation (Unpef) entame sa 2eme semaine de grève, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) devra observer dès aujourd’hui une grève de 3 jours. Rien ne se profile à l’horizon et les revendications des syndicats ne semblent pas être prises en charge par la tutelle dès lors que les deux syndicats ont reconduit leur grève de 7 jours (Unpef) et 3 jours (Snapest). L’Unpef a fait part, hier dans un communiqué, d’un taux de suivi «satisfaisant». Ce taux a atteint, selon ce syndicat, 90% à Tlemcen et des taux largement au dessus des 60% dans d’autres wilayas. Dans 10 wilayas du pays, le taux d’adhésion à la grève de l’Unpef s’est situé entre 30 et 35% alors que certaines wilayas ont affiché des taux des plus faibles à 15%. Une chose est sûre, nombre d’élèves sont en vacances forcées et leurs parents affichent leur mécontentement et leur inquiétude surtout que ce débrayage intervient à un moment crucial pour les classes d’examen notamment. Alors que le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) va entamer sa grève à partir de ce mardi. Il a déposé un préavis de grève le 26 janvier dernier. La tutelle, qui multiplie ses sorties médiatiques, n’arrive toujours pas à faire fléchir la tendance à la grève. L’Unpef a qualifié ces sorties de «manœuvre visant à tromper l’opinion et veut par là faire endosser la responsabilité de la grève aux syndicats». L’Unpef rappellera que les enseignants et autres travailleurs ont donné suffisamment de temps à la tutelle (réunions entre le syndicat et tutelle le 20 octobre et le 23 novembre où des promesses ont été données pour satisfaire certaines revendications) mais ce fut des promesses en l’air.

Meziane Mériane, coordinateur du Snapest, se dit, lui aussi, interloqué que la tutelle use encore de «méthodes mensongères» pour faire croire à l’opinion que la grève actuelle incombe à la seule responsabilité des enseignants et de leurs syndicats. «Nous disons que face aux revendications légitimes des enseignants, il y a lieu d’apporter des solutions réelles et non pas noyer la question dans des considérations pernicieuses et inutiles».

Pour le moment, les syndicats réitèrent leurs revendications. Ils demandent une nouvelle lecture de leur statut particulier en vue de l’adapter à la nouvelle situation et par conséquent de remédier aux dysfonctionnements préjudiciables pour les concernés. Il est demandé également la mise en œuvre de la prime de zone pour les enseignants du Sud et des Hauts-Plateaux, de procéder à l’évaluation des biens des œuvres sociales. La suppression de l’article 87 bis figure également parmi les revendications des corps commun affiliés à l’Unpef qui se sont joints à la grève.