Les cheminots reprennent le travail

Après deux semaines de débrayage

Les cheminots reprennent le travail

Par : Amina Hadjiat, Liberté, 29 novembre 2007

Grâce à l’intervention de la Centrale syndicale, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a décidé d’engager le dialogue avec les cheminots en grève depuis le 17 novembre 2007. Le dialogue s’est avéré constructif puisque les grévistes ont décidé de stopper le mouvement de protestation. Les différentes réunions tenues depuis mardi ont abouti à des accords prévoyant ainsi la prise en charge des revendications socioprofessionnelles.

Les cheminots de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) ont mis fin, mardi aux environs de 17h, à la grève qu’ils observaient depuis une dizaine de jours, en signe de protestation contre leur situation socioprofessionnelle précaire. Pour rappel, la décision d’entamer ce débrayage était intervenue suite à un sentiment d’injustice. Effectivement, lors de la première phase de la dernière convention de branches, il a été décidé d’augmenter le personnel administratif de la SNTF. La deuxième phase devait concerner le service de traction, à savoir les conducteurs et mécaniciens. Mais cette deuxième phase n’intervenait toujours pas, et les cheminots restaient sans réponse quant à leurs revendications. Ils demandaient donc, en vertu de l’article 6 du règlement intérieur qui stipule que “tous les travailleurs sont égaux”, à bénéficier de ces mêmes augmentations, dont jouissait déjà le personnel administratif de la SNTF. L’injustice était d’autant plus insoutenable parce que leur travail présente assez de risques pour qu’ils soient prioritaires en termes de compensation. Ce débrayage, qui avait débuté le 17 novembre dernier, a donc fini par aboutir à des négociations donnant lieu à un commun accord, notamment grâce à l’intervention de M. Abdelmadjid Sidi-Saïd. La décision de mettre un terme à la grève a été prise au cours d’une assemblée générale extraordinaire, regroupant les travailleurs d’Alger et les représentants des travailleurs des quatre régions du pays. D’autre part, les membres de la section syndicale du Dépôt d’Alger ont été convoqués par M. Sidi Saïd pour discuter et tenter de trouver une solution à leurs problèmes. La réunion, qui a duré quatre heures, a donc porté ses fruits puisque les travailleurs ont accepté de reprendre leurs postes et “Sidi Saïd, en personne, s’est engagé à prendre en charge toutes nos revendications”, nous dira l’un des grévistes, contacté hier. De plus, une deuxième réunion s’est tenue au siège de la SNTF regroupant le P-DG de l’entreprise, le secrétaire général de la fédération des cheminots ainsi qu’un représentant de la Centrale syndicale, mandaté par Sidi-Saïd. À l’issue de cette tant attendue rencontre, un communiqué, rédigé d’un commun accord entre les différentes parties présentes, a été transmis aux travailleurs leur assurant que les dix points qui constituent la plate-forme de revendications, seront traités et ce, dans les plus brefs délais. Il s’agit de l’indemnité de panier, de la prime de traction, la prime de risque, la prime d’astreinte (train de secours grue), la rémunération des heures supplémentaires, l’indemnité de salaire unique, l’indemnité d’expérience professionnelle (IEP), la prime de transport, l’indemnité de déplacement régime particulier (IDRP) et la prime de rendement kilométrique (PRK).

Amina Hadjiat