Les cheminots mettent un terme à leur grève

Après de longues négociations

Les cheminots mettent un terme à leur grève

El Watan, 8 mars 2011

La direction de la SNTF et les représentants syndicaux ont pu, hier, parvenir à un accord de principe pour discuter de la plateforme de revendications.

Les cheminots ont mis un terme, dans la soirée d’hier, à la grève enclenchée dimanche matin. C’est à l’issue d’une longue journée de négociations entre la direction de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et les représentants syndicaux que les contestataires ont décidé de mettre fin à ce débrayage.

Les locomotives devaient d’ailleurs être remises sur les rails dans la soirée, les dessertes du soir à destination des banlieues algéroises devant être «normalement» assurées, a affirmé, hier, Noureddine Dakhli, directeur des ressources humaines au sein de la SNTF. «Nous reprenons les activités, la direction ayant promis de prendre en charge l’une de nos principales revendications, à savoir la révision de la prime de traction», explique l’un des syndicalistes, membre du collectif des cheminots. Ce sont principalement les conducteurs de locomotive et les mécaniciens du dépôt d’Alger, suivis hier par ceux d’Oran, qui ont enclenché ce mouvement de grève. «Au terme de la réunion organisée hier avec le partenaire social, la SNTF s’est engagée à réexaminer les modalités de calcul des primes de traction, et ce, dans un premier temps», affirme M. Dakhli.

Cette réunion a ainsi été sanctionnée par un procès-verbal, qui s’engage à une reprise immédiate des activités, ainsi qu’un accord de principe quant à la discussion imminente des autres points exposés dans la plate-forme de revendications remise par les syndicalistes à leur direction. «Pour ce qui est des autres points sujets à contestation, nous allons tout d’abord effectuer des simulations de l’impact de ces différentes mesures sur le budget de l’entreprise», ajoute le directeur des ressources humaines.

«Nous savons que l’entreprise vit certaines difficultés financières. Pour le reste, nous attendrons tout en restant vigilants», concède l’un des grévistes. Car d’autres revendications restent en suspens, à l’instar des aspects liés au déroulement de carrière, l’instauration d’un nouveau système d’échelons, la revalorisation de l’indemnité d’expérience professionnelle (IEP), ainsi que l’augmentation de certaines primes, telles la prime de panier, la prime de risque ou encore la prime d’indemnité kilométrique.
Ghania Lassal