Arch de Tigzirt: « Rien n’a changé en Kabylie »

Arch de Tigzirt

« Rien n’a changé en Kabylie »

El Watan, 23 juin 2005

Les différentes franges des arch antidialoguistes continuent de s’élever contre ce qu’elles appellent « l’accord des promesses » signé, il y a quelques mois, entre le gouvernement et « le groupe de Belaïd Abrika ».

Après un silence de plusieurs semaines, les représentations de ce mouvement antidialogue sont montées, encore une fois, au créneau pour dénoncer « le partenariat d’intérêt entre le gouvernement et la mission des dialoguistes ». « Pas d’indemnisation des victimes du printemps noir, le plan d’urgence pour la Kabylie est resté lettre morte et on parle de l’application de la plateforme d’El Kseur. Les promesses restent toujours au stade des promesses », a déclaré, hier, Mohand Saïd Zeroual, représentant de la coordination des arch de Tigzirt (CCDT), lors d’une conférence de presse animée à la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. Selon lui, la situation en Kabylie n’est pas reluisante et la crise n’est pas encore résolue. Une façon, pour lui, de dire que le dialogue enclenché depuis janvier dernier n’a débouché sur rien. La CCDT, a-t-il affirmé, appelle à une réunification des rangs du mouvement des arch et exhorte le gouvernement à l’ouverture d’un vrai dialogue, en associant toutes les franges de la société. La CCDT appelle, par ailleurs, à l’organisation d’élections locales à l’échelle nationale. « Contrairement aux déclarations du Pouvoir, la situation sur le plan social en Kabylie demeure explosive. Même les 100 locaux commerciaux destinés à chaque commune ne sont pas distribués », a-t-il précisé. Zeroual a révélé, en outre, que « le chef du gouvernement s’est déplacé à Beni Douala avec une enveloppe de six milliards de centimes et il a offert 200 millions à un parent d’une victime », sans citer le nom du bénéficiaire.

Madjid Makedhi