Le FFS accuse le pouvoir de prolonger le statu quo et la CNLTD de chercher la confrontation

Le FFS accuse le pouvoir de prolonger le statu quo et la CNLTD de chercher la confrontation

Nadia Mellal, TSA, 23 mai 2015

Le FFS semble avoir trouvé ses adversaires. Dans une déclaration publiée ce samedi 23 mai à l’issue de son conseil national qui s’est réuni ce week-end, le plus vieux parti d’opposition met dos à dos le pouvoir et la CNLTD. Il accuse le premier de vouloir « le renforcement du statu quo derrière un changement de façade, au nom du renforcement du front interne ».

Le pouvoir veut « prolonger le système actuel par simple phénomène de ralliement d’appareils et de foules supplémentaires à son point de vue au nom de la patrie en danger, et ceci sans rien changer à sa méthode de fabrication du consensus en dehors de toute transformation des conditions d’exercice du politique», estime le FFS.

Pour ce parti, la proposition de la CNLTD, qu’il ne nomme pas, « est celle des partisans de l’établissement d’un rapport de forces avec le pouvoir institutionnel au travers d’un agenda électoral qui ne transformerait en rien les règles actuelles d’exercice du pouvoir ni les conditions d’implication de la société ».

Le FFS explique « le peu de popularité d’une telle approche » par le fait qu’ « elle nie toute existence d’un péril sur le pays et propose de prendre le risque d’éclater le cadre du statu quo sans garantir les conditions d’une maîtrise nationale et démocratique des conséquences d’un tel éclatement ».

Entre les deux camps, le FFS se pose en arbitre, avec son initiative d’organiser une conférence du consensus national, qui peine toutefois à se concrétiser, en raison justement du refus du pouvoir d’y prendre part.

Pour ce parti, « la forte mobilisation du 18 avril 2015 » a permis « la réaffirmation par la direction, les militants et les sympathisants de leur attachement à l’identité et aux principes du parti, et à la nécessité de la reconstruction d’un consensus national pour parvenir à un changement pacifique et démocratique ».

Pour y parvenir, le FFS annonce son intention de poursuivre les rencontres avec « la société et envers les autres acteurs politiques et sociaux ».