Le livre blanc de Benflis rendu public mardi

REVISION DE LA CONSTITUTION

Le livre blanc de Benflis rendu public mardi

Le Soir d’Algérie, 7 février 2016

Le parti des Avant-gardes des libertés rendra public, après-demain, mardi, son livre blanc sur ce qu’il considère être le coup de force constitutionnel de ce dimanche 7 février 2016, en référence au projet de révision constitutionnelle dont la séance de vote se tient ce matin.
L’objectif de cette démarche est «d’informer l’opinion publique des dépassements, des dérives et des desseins inavoués de cette révision constitutionnelle», estime le bureau politique du parti réuni, hier samedi, en session mensuelle ordinaire.
Le parti que dirige Ali Benflis exprime «son grand regret quant au passage en force irréfléchi et irresponsable auquel le régime politique en place a cru devoir recourir pour imposer au pays une révision constitutionnelle controversée, diviseuse et foncièrement inutile».
Pour les avant-gardes des libertés, cette constitution révisée a, «au lieu de rassembler et de consolider le consensus autour de la loi suprême de la République, introduit de nouvelles fractures dans la société algérienne ainsi qu’en témoignent abondamment les vastes réactions de doute, de suspicion ou de rejet qu’elle a provoquées au sein des forces politiques et sociales de même qu’au sein des mondes académique et médiatique».
A cela s’ajoute le fait que «ce projet a été, tout au long de son parcours le produit d’institutions notoirement dépourvues de légitimité et de ce fait elle est le produit illégitime d’institutions elles-mêmes illégitimes» en sus du fait qu’elle constitue «une vaine tentative à régler les seuls problèmes du régime politique en place et non de ceux du pays», laissant «sans traitement véritable la crise de régime actuelle qui se manifeste à travers un pouvoir personnel vacant, l’accaparement du centre de la décision nationale par des forces extra-constitutionnelles qui a conduit à leur dislocation et l’illégitimité de l’ensemble des institutions».
Et de considérer que cette Constitution révisée comme «celle d’un régime politique finissant ; pas celle de l’Etat démocratique que l’Algérie attend et à laquelle le peuple algérien aspire», estimant que la Constitution de la République que le pays attend sera l’œuvre d’autorités et d’institutions légitimes et représentatives dans le cadre d’une transition démocratique dont le but sera d’assurer le passage consensuel, ordonné et apaisé d’un personnel en bout de parcours à un Etat de droit bâti conformément aux normes universelles reconnues et admises».
M. K.