Selon Mourad Medelci : Nouvelles «rassurantes» sur les otages algériens au Mali

Selon Mourad Medelci : Nouvelles «rassurantes» sur les otages algériens au Mali

par El-Houari Dilmi, Le Quotidien d’Oran, 11 juin 2013

Les dernières informations sur les otages algériens enlevés au nord du Mali, le 05 avril de l’année dernière, sont «rassurantes», a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.

En effet, invité de l’émission «Le Débat» de Radio Algérie internationale, le chef de la diplomatie a déclaré que les «informations dont disposait le ministère des Affaires étrangères sur les otages algériens au nord du Mali sont «rassurantes», ajoutant que les autorités algériennes n’ont, aujourd’hui, pas d’inquiétude du fait qu’ils sont vivants. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant», a-t-il affirmé. Mourad Medelci a également souligné que «chacun a pu s’inquiéter de leur situation», estimant que cette inquiétude «a été exacerbée par les événements qui ont eu lieu au Mali». Indiquant que «les conditions de vie des otages sont celles que l’on peut imaginer», le ministre des Affaires étrangères, tout en faisant part de son «souhait pour que ces otages retrouvent leurs familles respectives, le plus tôt possible», a précisé que cet «espoir n’est pas fondé uniquement sur une conviction cultuelle».

Pour rappel, le consul d’Algérie à Gao et six de ses collaborateurs avaient été enlevés le 5 avril 2012 dans le nord du Mali. Et à une question sur la position de l’Algérie concernant la prise d’otage et le paiement des rançons, M. Medelci a rappelé que cette position était «claire», précisant que «certains pays sont en train de se ranger sur la position de l’Algérie». Il a estimé, cependant, qu’«il faut se montrer modeste», car, a-t-il expliqué, «la lutte contre le terrorisme est de longue haleine». Rappelant le contenu du mémorandum d’Alger sur les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre rançon par des terroristes et d’élimination des avantages qui en découlent, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué «qu’il y a encore beaucoup d’efforts à déployer au niveau de la communauté internationale pour que la question des rançons puisse être gérée de manière obligatoire, et amener tous les pays, gouvernements et parties, à ne pas financer le terrorisme».

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait déclaré en avril dernier que l’Algérie «gardait espoir quant à un dénouement heureux de l’affaire des diplomates» algériens enlevés au Nord-Mali. Medelci a affirmé qu’il était possible d’espérer leur «libération rapide», ajoutant dans une déclaration à la radio nationale que «les Algériens qui sont détenus au Mali sont des serviteurs de la coopération algéro-malienne». Les autorités algériennes «savent très bien qu’ils sont aujourd’hui dans des conditions extrêmement difficiles. Nous pensons quotidiennement à eux. Et j’espère que la raison va rapidement l’emporter et que leurs ravisseurs, quelles que soient leurs opinions et leurs positions dans ce pays, fassent le nécessaire pour que nos diplomates reviennent dans leurs familles rapidement», a-t-il souligné, sans donner plus de détails sur leur état de santé ni les conditions de leur détention dans ce pays en guerre.

Medelci a également indiqué que les otages algériens détenus au Mali «vivaient leur captivité avec courage et responsabilité». Sur les sept diplomates enlevés du consulat d’Algérie à Gao en avril 2012, trois ont été libérés en novembre dernier. Les quatre autres, dont le consul d’Algérie à Gao, sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

L’un d’eux aurait été exécuté, selon certaines informations de presse. Une information qui n’a jamais été confirmée ni par les autorités algériennes ni par le gouvernement malien.