Développer le nord du Mali pour lutter contre l’insécurité

Réunion de la commission frontalière algéro-malienne

Développer le nord du Mali pour lutter contre l’insécurité

El Watan, 21 juin 2009

Développer les zones frontalières entre l’Algérie et le Mali est l’autre solution proposée par l’Algérie, outre la lutte armée, pour venir à bout de l’insécurité dans la région.

C’est dans cette optique que s’est tenue, vendredi dernier à Bamako, la réunion de la commission bilatérale frontalière algéro-malienne. Au menu de ce rendez-vous, qui intervient une semaine après un gros coup asséné au GSPC par l’armée malienne, l’examen « des modalités pratiques pour la création d’une atmosphère propice à la mise en œuvre des projets de développement dans les localités du nord du Mali ». Conduisant la délégation algérienne, Mohand Akli Akrèche a rappelé, dans son discours d’ouverture rapporté par l’APS, que cette rencontre est « un prolongement des accords d’Alger portant sur une série d’actions concrètes pour le développement des régions frontalières du nord du Mali », et traduisant par là « la politique de bon voisinage prônée par les deux pays et la volonté de consolider la paix et la stabilité le long des frontières, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière », dit-il. Les deux délégations sont, à titre de précision, formées de secrétaires généraux, de directeurs techniques et d’ingénieurs des wilayas d’Illizi, de Tamanrasset et d’Adrar et de leurs homologues des gouvernorats maliens de Gao, Kidal et Tombouctou.

Elles devront examiner la faisabilité des projets inscrits dans les accords bilatéraux et qui ont trait à la création de centres de santé et d’assistance sociale. Il sera aussi question de forage de puits et de construction de centres de formation professionnelle. Ficelés sur « le plan des principes », comme le souligne M. Akrèche, ces projets attendent de passer à la phase opérationnelle que devra tracer cette réunion en délimitant la taille, le lieu et les délais de réalisation. La délégation algérienne a fait la proposition que que trois sous-comités techniques soient installés sous la présidence des secrétaires généraux des wilayas algériennes et gouvernorats maliens. A noter que la commission bilatérale frontalière est présidée par les ministres de l’Intérieur des deux pays. Le secrétaire général du ministère de l’Aménagement territorial et des Collectivités locales du Mali, Seydou Traoré, a tenu à indiquer : « Cette démarche procède de la bonne volonté des deux pays pour œuvrer à la densification de leurs relations au profit des deux peuples. Elle ouvre aussi des perspectives pour une cohabitation dynamique et solidaire entre les deux pays voisins. »

Par Nadjia Bouaricha