Le conseil des ministres européens adopte l’accord d’association Algérie-UE

Lors d’une réunion hier à Bruxelles

Le conseil des ministres européens adopte l’accord d’association Algérie-UE

Par Ghada Hamrouche, La Tribune, Mardi 19 juillet 2005

Le Conseil des ministres européens des Affaires étrangères, la plus haute instance politique de l’Union européenne (UE), a adopté hier à Bruxelles la décision finale de l’accord d’association avec l’Algérie, a-t-on annoncé de source officielle.
Cet accord signé depuis le 22 avril 2002 à Valence en Espagne, entrera en vigueur à partir du 1e septembre prochain. L’adoption de l’accord d’association intervient deux mois après la ratification officielle des quinze Parlements européens. Une ratification au complet depuis l’aval du Parlement des Pays-Bas en avril dernier.
Les 10 nouveaux membres de l’UE ne sont pas concernés, l’accord ayant été paraphé puis signé avant leur entrée dans l’UE, et adopteront automatiquement ses dispositions.
L’accord a été ratifié fin mars par les deux chambres du Parlement algérien. Selon les textes adoptés, l’accord d’association avec l’UE doit ouvrir, après une transition maximale de 12 ans à compter de la date de son entrée en vigueur, la voie à l’établissement d’une zone de libre-échange entre l’Algérie et l’UE. Il convient toutefois de signaler que 70% des importations algériennes proviennent de la communauté européenne.
Ce répit de 12 ans devrait, en principe, permettre aux entreprises algériennes de mettre à niveau leurs outils de production. Une condition sine qua non pour assurer la survie de ces dernières. 500 entreprises ont déjà bénéficié de cette opération, dans le cadre du programme d’appui aux PME/PMI, financé conjointement par la Commission européenne et le ministère de la PME et de l’Artisanat. Les droits de douane et taxes applicables aux importations en provenance de l’UE diminueront ainsi progressivement avant d’être complètement éliminés. Les droits appliqués aux importations des matières premières seront totalement supprimés dès l’entrée en vigueur de l’accord. Ce texte prévoit également de favoriser les échanges humains entre l’Algérie et l’UE, et de fournir un cadre approprié au dialogue politique entre les signataires afin de permettre le renforcement de leurs relations. Il est à noter que l’accord stipule que les parties signataires «respectent les principes démocratiques et les droits de l’Homme».
Cet accord vient remplacer l’accord de coopération entre la Communauté économique euro-péenne (CEE) et l’Algérie, signé à Alger le 26 avril 1976.

G. H.