Commission nationale pour l’amnistie générale à Bechar

Amnistie générale – Béchar

La Commission nationale à pied d’œuvre

El Watan, 8 mars 2005

Composée de 25 personnes, dont 9 membres constituant le comité exécutif, la Commission nationale pour l’amnistie générale (CNAG) décrétée par le président de la République, a été installée par l’ancien député (FLN) et membre du CNAG, Kacem Kébir.

Elle est présidée à l’échelon de wilaya par Hammadi Othmane, un homme d’affaires désigné à la tête du bureau de wilaya. Dès sa formation, le comité exécutif s’est attelé à organiser et à structurer les bureaux communaux (21 communes) où doivent siéger 15 personnes par bureau. Combien sont-ils ces citoyens de la wilaya touchés directement ou indirectement par la tragédie nationale ? « Il est difficile pour le moment d’avancer un chiffre exact ou même approximatif tant l’installation de la Commission est récente », avoue Hammadi. « Nous sommes conscients que notre mission est très délicate en raison des blessures non encore cicatrisées et nous ne reculerons pas devant l’ampleur et la complexité de la tâche, car il s’agit ici de préserver le pays de graves dérives et nous restons mobilisés pour arriver à obtenir la réconciliation nationale », ajoute-t-il encore. A la question de savoir si sa présence à la tête du comité, en tant que personnalité non impliquée d’une manière ou d’une autre dans le drame national, n’a pas suscité des réticences ou des oppositions comme l’ont laissé entendre certaines voix, notre interlocuteur estime que sa désignation « est un honneur pour moi et, en plus, en tant que personne neutre, je suis probablement mieux qualifié pour ce genre de missions qui exigent la neutralité. » Nous avons appris de source digne de foi que certains éléments de l’ex-AIS, en plus de leur revendication portant libération des détenus, exigent des réparations matérielles des dommages qu’ils auraient subis et que les pouvoirs publics leur avaient promis. De son côté, l’Organisation nationale des victimes du terrorisme a saisi l’occasion pour revendiquer « l’attribution d’un statut afin qu’on puisse être en mesure de faire valoir nos droits. »

Nadjah M.