Communiqué de la famille de Kasdi Merbah

COMMUNIQUE

http://lanationdz.com/2012/08/20/assassinat-de-kasdi-merbah-la-famille-reclame-une-enquete/

Le 21 août 1993, nos deux frères KHALEF Abdallah, dit Kasdi MERBAH, ancien chef du gouvernement, KHALEF Abdelaziz, médecin, notre neveu KHALEF Hakim, universitaire, ainsi que leurs deux compagnons NASRI Abdelaziz et AIT-MEKIDECHE Lhachemi, ont été froidement assassinés à Bordj-El-Bahri par un commando suréquipé et surentraîné, ne laissant aucun doute sur sa nature.

L’enquête qui s’en est suivie a été des plus rudimentaires, voire bâclée, puisque c’est la solution de facilité qui a vite été choisie, consistant à interpeller de pauvres hères de la région et à leur imputer ce crime abject. Ni autopsies, ni auditions, ni étude balistique, ni recherches approfondies n’ont été effectuées, à l’image de ce qu’il s’est passé pour d’autres assassinats non encore élucidés.

Le procès qui a été organisé – une parodie – visait essentiellement à évacuer une affaire jugée encombrante, pour vite s’en débarrasser.

Régulièrement, certains médias qui se reconnaîtront – s’évertuent à travers des articles inspirés, voire dictés, à entretenir l’idée de l’attentat islamiste, insidieusement et pernicieusement inoculée dans l’esprit des lecteurs, de moins en moins crédules. La dernière tentative remonte à juin 2011.

Régulièrement, nous nous sommes adressé à la plus haute autorité politique de l’État, pour revendiquer une enquête judiciaire sérieuse, à même de jeter la lumière sur cette atrocité et démasquer les véritables auteurs et commanditaires de ce forfait lâche et infâme.

En guise de réponse, nous n’avons eu droit qu’a un silence épais et pesant, certainement embarrassé, mais que nous percevons comme une forme de mépris et de dédain.

Les dirigeants qui ont eu à exercer des responsabilités durant ces deux dernières décennies, à quelque niveau que ce soit, doivent savoir que nous ne renoncerons jamais à notre droit imprescriptible et surtout à notre devoir moral impérieux de revendiquer la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé. Notre détermination est plus que jamais inébranlable.

Notre attachement viscéral à la mère patrie et notre fidélité au serment de Novembre nous ont empêché, jusque-là, d’envisager autrement que par des moyens nationaux la révision du procès de ce quintuple assassinat politique, par la nomination de plusieurs juges d’instruction indépendants et intègres, ayant les coudées franches dans toutes leurs investigations et pouvant bénéficier de notre concours, si modeste soit-il, en notre qualité de partie civile.

Ceux qui ont pu être tentés de rire sous cape en considérant notre demande comme naïve et puérile et qui se sont soustraits à leurs lourdes responsabilités, déchanteront vite, le jour où le contrôle de la situation leur échappera et qu’ils se trouveront face à un chaos indescriptible dont ils auront été les maîtres d’œuvre. Ignoreraient-ils encore que la Vérité est Une et qu’elle a pour vocation cosmique de s’imposer à tous, en tous lieux et en tous temps ?

Alger, 21 août 2012.

KHALEF S.

KHALEF M.

KHALEF D.